29 janvier 2008

L'incroyable Parc Tayrona

Samedi le 26 janvier, nous nous sommes dirigés vers le Parc Tayrona. Nous sommes en route vers le Vénézuela, alors nous reviendrons vers la Colombie après avoir visité ce pays… Nous pensions passer une journée au parc Tayrona, mais nous sommes maintenant mardi le 29 et nous avons le goût de nous éterniser ici, l’endroit est tout simplement merveilleux… Imaginez des plages de sable blanc doux comme de la farine, des cocotiers et des palmiers partout, la jungle, la mer turquoise et bleue aux eaux transparentes, une température de rêve, un ciel toujours bleu, et les fonds marins parsemés de coraux vivants de toutes les couleurs avec d’innombrables variétés de poissons tropicaux. Tout est tellement propre ici, les toilettes et les douches sont immaculées, il est facile de recycler, et les gens sont d’une gentillesse incroyable. Samedi nous nous sommes baignés à la Piscina et à Cabo San Juan del Guia, dimanche nous sommes allés à Playa Carnaveral, et lundi nous avons fait de l’apnéee pour explorer les fonds marins. Il y a peu de touristes, et la plupart sont Sud-Américains. Nous avons rencontré une famille de Bogota qui nous ont fait cadeau d’artisanat colombien et qui nous ont invité à passer les voir éventuellement. J’ai visité Cancun, Xel-Ha, Cuba, Playa del Carmen, les plages du Costa Rica, etc. etc. mais je n’ai jamais rien vu d’aussi beau ! Il faut vraiment connaître l’endroit pour s’y rendre, puisqu’il n’y a aucune publicité ! Aucun complexe hôtelier connu, seulement des Eco-Habitats gérés par le gouvernement, absolument superbes ! Imaginez, la vue sur la mer, les oiseaux du paradis et les orchidées fraîches dans la chambre, vraiment, le paradis. Tous les sentiers de l’hôtel sont en pierre d’ardoise, et tout est extrêmement propre. Et l’aréroport le plus près se trouve sur la route Bogota-Baranquilla (16 km. au sud de Baranquilla). Nous aimerions nous rendre jusqu’à Pueblito demain, un village indigène où l’on a découvert des ruines et des statues d’une autre civilisation. Il faut faire trois heures et demie à pied ou à dos d’âne dans la forêt tropicale pour s’y rendre. Ah oui, j’oubliais, il y a des papillons partout ici, et même d’immenses Morpho Bleus (je n’en avais jamais vu d’aussi gros), des perroquets verts et oranges, des iguanes turquoise et kaki (exactement comme les annonces des cellulaires Fido), et il paraît qu’on peut aussi rencontrer des jaguars et des ocelots, mais ils ont sans doute très peur de l’homme, parce que nous n’en avons pas vu encore. À la prochaine !

25 janvier 2008

Santa Marta



Nous nous sommes arrêtés à Baranquilla hier pour faire notre marché, et un Colombien nous invités chez lui. Nous avons passé un peu de temps avec sa famille puis nous sommes repartis pour Santa Marta. Pierre en a profité pour vérifier ses messages sur l'ordinateur de notre hôte, et c'est à ce moment que nous avons appris que Michele sa fille qui est à Bodhgaya en Inde, avait contracté la fièvre typhoïde et que toute la famille avait des vers et faisait de l'anémie. Heureusement, elle a opté pour les antibiotiques, et elle devrait rentrer au Canada pour se refaire une santé dans les prochains jours, avec son fils Jai. Avant son départ pour l'Inde, elle avait choisi de ne pas se faire vacciner, mais je pense que même si la médecine traditionnelle n'est pas toujours idéale, au moins, pour les urgences, cela dépanne! Michèle et sont mari Kory sont très sages, alors je suis certaine que tout s'arragera rapidement pour le mieux...

Je dois dire que j'adore vraiment la Colombie! Santa Marta est située le long de la côte Caraïbe, avec une belle plage de sable blanc. Nous avons rencontré Edouardo, un Colombien qui nous a donné de bons tuyaux pour profiter de Santa Marta, et avec qui nous avons dégusté un bon café colombien, dans un jardin intérieur tout à fait sympa, des fresques sur les murs, des fontaines, etc. Edouardo nous a invités à une boîte de nuit non loin de là où il joue de la mandoline et du violon avec un groupe la fin de semaine (il est ingénieur de mines, et il a étudié au Missouri, donc il parle très bien l'anglais).

Notre dollar semble avoir baissé, à moins que ce soit le peso colombien qui ait augmenté, car il y a quelques mois, un dollar canadien valait 3,000 pesos alors qu'il en vaut moins de 1,900 maintenant. Ici, le propane est introuvable, et il faut un téléphone cellulaire pour pouvoir acheter une carte d'appel. Chaque pays a ses particularités!

La température est idéale, et nous profitons de la mer en abondance! Nous voulons nous rendre à Taganga pour faire de la plongée, et nous planifions aussi de visiter le parc national Taroya, non loin d'ici. Un bon bonjour à tout le monde!

Volcan de boue Totumo




Nous sommes partis de Carthagène mercredi le 23, pour nous rendre au volcan de boue
Totumo, toute une expérience ! Auparavant, nous nous sommes arrêtés au marché de poissons, car Antonio voulait absolument photographier ces pélicans qui attendaient pour se régaler des restes de poissons laissés par les pêcheurs. Lorsque nous sommes arrivés au volcan, nous avons pris de nombreuses photos, car nous n’avons jamais rien vu de tel dans nos voyages ! Plutôt que de la lave dans le cratère, il s’agit de boues thérapeutiques, d’une profondeur de 2,300 mètres. Par contre, il est impossible de caler, et la gravité n’a plus aucun effet, alors c’est très étrange comme feeling ! La boue est tiède, et c’est très drôle de voir les gens qui ressemblent à des momies ! Il est très difficile de changer de position parce que la boue est trop épaisse, et la gravité n’a plus d’effet à cause sans doute du manque d’oxygène, alors on flotte... Nous avons bien ri ! Après le bain, il faut redescendre se faire laver dans un lagon, mais il est recommandé de laisser la boue sécher d’abord, histoire d’avoir un masque d’argile sur tout le corps !

Hier soir, nous avons campé avec Antonio et Fred en arrière du volcan. Heureusement, avec la brise provenant du large, aucun moustique ! Pierre et Antonio en ont profité pour boire la moitié de notre bouteille de rhum de 15 ans que nous avions acheté au Panama… De beaux souvenirs de voyage ! Nous nous sommes quittés ce matin à regret, et nous sommes maintenant à Baranquilla. Les gens sont vraiment sympathiques, un Colombien nous a même invité chez lui pendant que nous faisions notre marché ! Au plaisir !

20 janvier 2008

Cartagena, Colombie; en attendant notre véhicule!





Nous sommes dimanche le 20 janvier, et nous sommes arrivés le 18 janvier à Carthagène. Le vol s'est très bien passé, et même si nous avons eu un peu de difficulté pour trouver une chambre, finalement tout s'est arrangé. La ville de Carthagène est la ville la plus magnifique que j'ai vue jusqu'ici! Il s'agit de la ville coloniale espagnole la plus ancienne de l'Amérique, et la mieux conservée et entretenue. Je croyais qu'Antigua et Granada étaient superbes, mais ce n'est rien à côté de Carthagène. Il n'y a pas d'autos à l'intérieur des murs fortifiés, et l'architecture est tout simplement extraordinaire. Des fleurs partout sur les balcons, des rues étroites de briques, plusieurs bijouteries spécialisées dans les émeraudes, des bâtiments de deux ou trois étages de toutes les couleurs, tout est très propre, le soleil est superbe, et la brise de la mer est rafraîchissante! J'ai pris presque trois cents photos en une journée! Les gens sont souriants et très gentils, et il y a très peu d'étrangers ici (à part les visiteurs des bateaux de croisière). J'ai l'impression que lorsque les gens sauront à quel point la Colombie est superbe, ce pays deviendra beaucoup plus touristique. À Bocagrande, la partie moderne de la ville longeant la mer, on commence à construire des condos de luxe. Cependant, je ne suis pas certaine que je voudrais vivre sous cette chaleur à l'année longue. Il n'y a à peu près pas de saison des pluies ici, et la température est toujours égale à elle-même. Un peu semblable au sud de l'Inde pour la chaleur!

Nous avons visité la ville historique hier, le Palais de l'Inquisition (chambres de tortures), Las Boveras (l'endroit où ils gardaient les esclaves), le Musée des Beaux-Arts, etc. etc. Nous avons passé toute la journée dans la vielle partie de la ville, qui est absolument délicieuse! Nous avons mangé des mangues et d'autres fruits exotiques durant la journée. Leurs pâtisseries à la goyave fondent dans la bouche. La comida corriente est le plat principale, avec riz, frijoles, bananes frites et poissons ou viandes. Une sorte de plat du jour...

Aujourd'hui nous avons visité le Castillo de San Felipe. Nous avions pris l'autobus très tôt ce matin pour nous rendre à une corrida de taureaux, mais le spectacle avait été annulé cette semaine... Nous avons apprécié de toutes façons le trajet qui nous a permis de voir un marché et des centaines d'étals de poissons, des centaines de pélicans énormes attendant les restes, les fleurs, l'architecture des maisons... Nous n'avons pas profité de la plage encore, trop occupés à visiter les sites historiques. L'influence espagnole est encore très présente. Il y a aussi des bains de boue à l'intérieur d'un volcan non loin d'ici, toutes sortes de palmiers, toutes sortes de fruits délicieux que je ne connaissais pas, et la musique.... Pour les gens qui aiment la salsa et la rumba, c'est le paradis.

Demain nous devrions nous atteler aux démarches pour récupérer la van, qui devrait arriver cette nuit ou dans la journée demain si tout va comme prévu. Nous n'avions pas prévu passer énormément de temps en Colombie, mais avec ce que nous avons vu jusqu'ici, nous pourrions bien nous attarder plus longtemps! Les Colombiens sont extrêmement gentils et prévenants...

18 janvier 2008

Adieu Panama!



Nous sommes présentement à l'aéroport Tocumen de Panama, après trois jours de démarches intensives pour quitter le pays sans notre véhicule, que nous avons placé sur un bateau ce matin. Nous avons jumelé notre départ avec Antonio et son fils Fred, deux Brésiliens-Canadiens avec lesquels nous avons partagé un conteneur de 40 pieds. Nous avons ainsi épargné chacun 250$, et nous avons pu faire les trajets Colon-Panama (environ 85 kilomètres) ensemble! Nous sommes tous les deux très fatigués, puisque nous n'avons pas dormi depuis deux jours! Nous avions d'abord payé pour un conteneur de 20 pieds, mais la charmante Evelyn Batista de chez Barwil Ltee a laissé mon adresse Internet à Antonio, qui n'avait pas de téléphone comme nous! Heureusement que j'ai vérifié mes e-mails hier matin. Puis nous avons dû retourner chez Barwil à côté du Pacifique pour refaire les papiers, et nous diriger pour Colon, du côté Atlantique pour effecuer les démarches nécessaires. Nous avons passé l'avant-midi avant que la Wescargot (nous appellons ainsi notre véhicule, soit embarquée avec la Mercedès-Benz d'Antonio. Le plus drôle a été le show K-9, avec le chien qui reniflait partout pour vérifier si nous n'avions pas de drogues! Un vrai numéro de cirque! Il fallait cinq personnes pour pouvoir embarquer le véhicule dans un conteneur scellé: un pompier, un policier, un douanier, le stuffing guy (la personne qui attache le véhicule et qui met des morceau de bois derrière les roues) et son asssitant. Finalement, à midi tout était terminé, il nous restait seulement à nous rendre à l'aéroport! Le trajet en autobus s'est bien passé, mais la suspension avant a lâché juste au moment où nous arrivions à Panama, alors tout le monde a dû débarquer de l'autobus... Nous avons trouvé un bar, Pierre crevait de chaleur et après tout le stress, je pense qu'il voulait décompresser un peu! Nous avons finalement pris un autre autobus pour nous rendre à l'aéroport, 50 sous pour 20 kilomètres! Nous devons nous rendre au quai d'embarquement dans quelques minutes, je vous tiens au courant!

17 janvier 2008

Traverser le Darien Gap


Après avoir fait le plein de gaz propane, (un seul endroit, à la sortie de David, et en plus nous avons dû attendre que l’heure de la sieste soit terminée) nous nous sommes finalement dirigés vers la plage de Santa Clara. Il y a beaucoup plus de palapas (sorte de parasols avec toits de chaume) qu’il y en avait il y a trois ans, mais dès la tombée de la nuit, l’endroit redevient désert. Le camping est aussi 3 fois plus cher qu’il y a 3 ans, mais cette plage est toujours aussi spéciale ! Le sable est blanc, il y a une île non loin de là et plusieurs bateaux qui pêchent au loin, et le vent frais du large est certainement très rafraîchissant ! Nous avions contacté Evelyn Batista pour le cargo devant transporter l’auto en Colombie, et nous avions convenu d’un rendez-vous le 15 janvier en matinée. Lorsqu’elle a examiné nos papiers ce jour-là, nous nous sommes rendus compte que tout était à refaire, parce que le document original Extranjero Entrada était mal imprimé. Nous avions protesté lorsque nous avions reçu ce document, mais on nous a dit qu'il n'y avait rien à faire! Nous avons dû retourner à la douane, ce qui n’est pas une mince affaire, parce qu’il s’agit d’un sens unique et qu’il n’y a absolument aucune indication sur les bâtiments. Mais nous avions certainement une bonne étoile, puisqu’un policier nous a escorté pour nous montrer le chemin. Ensuite, il nous fallait nous rendre au poste de police pour un contrôle du véhicule, mais comme il pleuvait, le policier ne pouvait faire son inspection. Il y a une affiche dans leurs bureaux qui dit que si le moteur est sale ou qu’il y a de la pluie, ils ne font pas l’inspection. Puis ensuite, même s’ils étaient plusieurs, tout le monde est allé dîner en même temps et nous avons dû attendre une autre heure et demie. Pour faire une histoire courte, nous sommes sortis à seize heures trente de la PTJ, et heureusement, la douane était encore ouverte en raison du carnaval proche… Habituellement, ils ferment à seize heures. Mais arrivés à la douane, alors qu’habituellement tout est réglé en 15 minutes, la dame âgée avait de la difficulté à cause de l’ordinateur, et il a fallu l’aide d’une de ses consoeurs pour localiser nos papiers ! Et une chance que j’ai demandé pour l’étampe dans le passeport indiquant que nous pouvions quitter le pays sans notre véhicule, parce que personne ne semblait y avoir pensé ! Nous avons quitté les bureaux de la douane à dix-huit heures…

Le lendemain matin, retour chez Barwil, où Evelyn nous dit qu’il manque le document de la police. Elle vérifie auprès de la douane, et ils lui disent qu’ils essaieront de localiser le document en question et qu’ils rappelleront. Une demie-heure plus tard, ils appellent pour dire qu’ils ont retracé le fameux papier, mais il faut se rendre encore une fois à la douane, puisqu’il ne leur est pas possible de nous le faire parvenir par taxi ou autrement ! Pendant ce temps, je m’arrange pour acheter les billets d’avion pour la Colombie, mais le site de la compagnie colombienne Aires, qui est plus économique que Copa Airlines, Continental, Delta ou America Airlines, est seulement en espagnol, et les documents à remplir sont nombreux. J’imprime la confirmation, mais histoire de ne rien oublier, nous nous rendons tout de même à l’aéroport pour nous assurer que tout est en ordre. Tout semble parfait, mais l’aéroport se trouve à presque trente kilomètres du Pont des Amériques, et si nous avons pris l’autoroute payante pour nous y rendre, nous avons dû manquer une indication pour revenir, car le chemin du retour a été terriblement lent et congestionné (la chaleur à Panama est incroyable) ; il n’y avait aucun péage mais j’aurais préféré cent fois l’autoroute… Disons aussi que cela a été toute une histoire pour payer le passage de la van chez Barwil, car ils n’acceptent que l’argent comptant, et les guichets automatiques allouent seulement un retrait de 500$ par jour ici, alors il nous aurait fallu trois jours… Nous avons communiqué avec la Caisse St-Raymond de Hull, mais nous avons dû réessayer deux fois avant de pouvoir finalement sortir le montant nécessaire. Je dois dire qu’en mentionnant que nous appelions du Panama, l’attente n’a pas été trop longue, contrairement à la dernière fois, ou nous avons dû attendre deux fois une demie-heure alors que nous payions l’appel interurbain…

De plus, nous avons essayé de réserver notre hôtel en Colombie, mais nous n’avons pas reçu de confirmation. Au moins, avec les adresses, nous devrions nous débrouiller, et s’ils sont complets, nous frapperons à une autre porte… Nous volons tard en soirée, mais nous n’avons pas le choix, il faut se plier aux horaires des compagnies aériennes !

Nous avons rencontré Annie et Wolfgang au Balboa Yacht Club, un couple d'Autrichiens extrêmement gentils qui voyagent dans leur Mercedes-Benz depuis 10 ans! Nous avons échangé des cartes avec eux, et nous aurions aimé passer plus de temps avec eux, mais ce n'était pas possible, il devaient partir et nous aussi!

Demain nous nous rendrons à Côlon, un endroit peu recommandable du Panama, sur la côte Atlantique. Nous devons être au port Manzanillo à 8 heures du matin, et nous espérons que tout se passera bien ! Il paraît que le départ du Panama est la partie facile, puisqu’en Colombie, c’est vraiment compliqué, à ce que l’on dit ! Nous prendrons un autobus de Côlon à Panama avec nos sacs à dos (environ 3 heures), et nous nous dirigerons ensuite vers l’aéroport (nous devons arriver 3 heures avant le vol…) Croisons les doigts que tout ira bien ! En passant, Evelyn Batista de chez Barwil est extrêmement efficace et gentille. Nous la recommendons à tous les voyageurs qui doivent placer leur véhicule dans un cargo pour la traversée du Darien Gap!

14 janvier 2008

Transmission et silencieux


Après avoir laissé notre véhicule au garage, nous avons dû attendre 5 jours que la pièce arrive du Costa Rica. Et malheureusement, lorsque la pièce est arrivée, ce n’était pas la bonne, il s’agissait d’un pièce 1985 alors que notre véhicule date de 1989. Comme il était impossible de trouver cette pièce en Amérique Centrale, le garagiste a pris notre ancienne pièce et il l’a envoyé chez un machiniste avec la nouvelle pièce pour qu’il transforme la pièce du Costa Rica afin qu’elle soit identique à notre ancienne pièce, sans le problème mécanique bien sûr… Nous n’avions jamais rien vu de tel, et lorsque Pierre a finalement pu prendre possession de notre petite Westfalia, horreur, elle avait de la difficulté chaque fois que nous voulions tourner un coin de rue, reculer et repartir aux feux de circulation. Elle donnait des coups, et les bruits suspects étaient presque continuels. Inutile que moi et Pierre étions complètement découragés, et le garagiste que nous avions quittés à 5 heures de l’après-midi ce samedi était sûrement déjà parti, parce qu’habituellement il fermait à midi pour la fin de semaine et qu’il avait fait du travail supplémentaire seulement pour nous ! Après une demie-heure de conduite infernale, nous avons décidé de ne pas poursuivre plus loin, et nous sommes retournés au garage en nous disant qu’il valait peut-être mieux stationner l’auto devant le garage jusqu’à lundi. Impossible de rouler dans ces conditions… Et par une chance providentielle, le garagiste était encore sur les lieux, et il a soudainement réalisé que même si nous avions déjà fait changer l’huile à transmission chez lui, le machiniste ou le soudeur avait probablement dû vider l’huile… Nous sommes retournés chez Rex pour acheter à nouveau cette fameuse huile à transmission Dextron III, et malheur, il n’en restait plus… Finalement, c’est dans une quincaillerie que nous en avons trouvé, et il n’en restait qu’une pinte ! Nous avons vraiment eu de la chance… Il nous reste encore le silencieux à réparer, et nous essaierons lundi de trouver un garage spécialisé pour ces systèmes. Mais au moins, la van peut maintenant rouler ! Nous sommes retournés à Doléga, un endroit vraiment sympatique, en bordure d’un canal pour la baignade. Nous en avons profité pour faire notre lessive, laver et cirer l’auto, et faire le grand ménage !

Lundi matin, le 14 jan vier, nous nous sommes rendus chez un garage pour les silencieux et ils ont fait leur possible pour réparer les dommages . Nous avons cependant constaté que l'huile à transmission coulait un peu, et après être retournés chez le mécanicien qui s'est occupé de la transmission pour une dernière inspection (il nous a assuré que tout était correct, gardons les doigts croisés), nous sommes retournés au centre-ville pour les dernières commissions. Nous essaierons de remplir les formalités nécessaires pour placer l’auto sur un paquebot cette semaine, car les bateaux partent tous les samedis apparemment… Nous devons mettre du gaz propane dans le réservoir pour le frigo et la cuisinière, mais apparemment, ici au Panama le gaz propane est impossible à trouver, ils ont seulement les bonbonnes rondes ou les pompes à essence ! Ah oui, nous avons aussi parlé à des Panaméens de Boquete en fin de semaine, et ils nous ont confirmé que les prix des terrains et des maisons avaient doublé dans les derniers trois ans... Je ne sais plus si nous déménagerons éventuellement ici, l'avenir le dira....

Au plaisir!

10 janvier 2008

Réparation mécanique au Panama


Nous sommes présentement à David. Nous voulions faire changer l'huile à transmission automatique lundi, mais tout était fermé à cause de la Fête des Rois qui se poursuit jusqu'au 7 ici... Donc mardi le 8, nous nous présentons au garage, et comme il n'est pas possible de faire le travail parce que notre véhicule n'est pas tellement courant ici, un mécanicien nous demande de le suivre chez un confrère qui s'occupe seulement de transmissions automatiques. Malheureusement, en le suivant, Pierre a passé dans un fossé, sur une borne de ciment, et il a défoncé quelque chose c'est certain.! Nous nous rendons donc chez le spécialiste de transmission, qui constate que le casing (je sais, cela n'est pas très français, mais je ne sais pas que autre mot conviendrait...) est fendu à 5 endroits... Il nous envoie chez un soudeur à quelques kilomètres de là, qui lui nous dit que le morceau doit être soudé de l'intérieur, donc enlevé du moteur. En retournant chez le premier garage, la transmission lâche, et Pierre doit se faire remorquer. Bon, maintenant, il faut trouver une pièce pour la transmission, et cette pièce n'est pas disponible au Panama! Après plusieurs téléphones, on localise le fameux morceau au Costa Rica... Mais la van doit être soutenue sous le moteur, et elle est hissée sur une sorte de lift! Nous devons l'abandonner au garage, car elle ne fonctionne plus du tout, et il est impossible de continuer à l'habiter alors qu'elle est perchée si haut! Et de plus, le garagiste est catégorique, personne ne peut demeurer dans le garage lorsque l'endroit est fermé! Donc, nous emportons quelques affaires personnelles, et nous trouvons un hôtel pas trop loing du garage. Le garagiste nous dit que nous devrions recevoir le morceau ce samedi, si tout va bien (douanes, etc.) Comme il ferme à midi le samedi, nous espérons que tout sera terminé d'ici là, sinon nous devrons attendre jusqu'à lundi ou mardi prochain! Une chance que nous n'avions pas réservé de bateau et acheté nos billets d'avion, car c'est toujours compliqué de changer les dates... Alors croisons nos doigts en espérant que la soudure tiendra et qu'ils nous enverront le bon morceau! Nous mangeons dans les restaurants et je m'ennuie de ma cuisine! Ici, les gens mangent du riz blanc, du poulet ou du poisson frit, et des fèves au lard salées, qu'ils appellent frijoles. Pour les déjeûners, des oeufs avec des morceaux de pâtes frites, et une sorte de ragoût rouge! Nous avons essayé aussi la cuisine chinoise, mais cela ne ressemble pas tellement à ce auquel nous sommes habitués!

Il fait très chaud ici, ce n'est pas comme à Boquete. Mais une semaine, cela n'est pas si terrible, et cela nous permettra d'apprécier encore plus notre maison roulante lorsque nous la retrouverons.

Hier nous avons visionné quelques films, et je dois dire que celui avec Emma Thompson et Antonio Banderas, sur la dictature en Argentine en 1976 m'a un peu dérangée... Bref, tout va bien, ce ne sont pas de petits ennuis mécaniques qui nous arrêteront! Hasta La Vista!

08 janvier 2008

Panama



Nous sommes demeurés à Dominical au Costa Rica jusqu’au 4 janvier ! Samedi le 5, nous nous sommes mis en route pour le Panama, et nous avons franchi la frontière en moins de 2 heures ! Nous nous sommes dirigés vers David, où nous avons fait notre marché, puis nous nous sommes arrêtés au balneario Managua pour une baignade délicieuse au pied des chutes. Des jeunes garçons se balançaient en haut des chutes au moyen d’un câble, et l’eau était vraiment rafraîchissante ! Nous avons décidé de nous installer à Dolega, en bordure d’un canal où une jeune championne de natation se baignait en ramant contre le courant, qui est assez formidable à cet endroit… Cette jeune nageuse se promet de se rendre un jour au Lac-St-Jean pour traverser le lac à la nage, elle aimerait vraiment participer à cette compétition… Dimanche le 6, nous nous sommes rendus à Boquete, mon endroit favori au Panama ! Imaginez, après la chaleur torride du Costa Rica et du Panama, un endroit d’une grande fraîcheur (les gens se promènent dehors avec des manteaux à cette période) ! Un endroit où l’on cultive les fraises, le café, les bananes, les ananas, etc… J’imagine que le climat ici, qui ressemble beaucoup à chez-nous en juin, est plus frais à cause de l’altitude. Le volcan Baru est tout près, ainsi que le village Volcancito. Nous avons retrouvé les jardins Mi Jardine es Su Jardine, la rivière tumultuseuse Rio Caldera, les chutes, les fleurs et les papillons. Cependant, tout est beaucoup plus cher qu’il y a 4 ans : les domaines qui se vendaient à 150,000$ lorsque nous étions passés la première fois sont maintenant autour de 300,000$, et certains endroits sont même listés beaucoup plus cher. De riches américains sont certainement passés par ici ! Nous avons rencontrés un jeune couple de Wakefield, dans l’Outaouais, en vacances ici ! Ils ont visité la station thermale (nous nous y étions rendus en 2004), et ils se rendaient faire une ballade Zip Trek, où l’on glisse sur des câbles plus hauts que la cime des arbres, ce qui permet de voir le paysage tout en jouant à Superman ! Alors que nous avions payé 25$ dans le temps, les prix sont maintenant à 60$ par personne !

Pierre était un peu décu de la forte influence touristique (l’endroit avait plus de charme lorsqu’il était plus sauvage je crois), et même si c’est un endroit idéal pour voyager, je ne suis plus certaine que je voudrais m’y installer… Malgré tout, la gentillesse des gens est phénoménale !

Nous sommes retournés à David pour faire faire un changement d’huile (4$, huile non incluse bien sûr), et nous avons assisté à un spectacle en plein air au zocalo (carré central de la ville, une sorte de parc) donné par deux aborigènes en costume traditionnel. Ils étaient absolument excellents, et même si je ne suis pas férue de flûte de Pan, j’ai vraiment aimé et Pierre aussi. Les gens ici adorent la musique, et un monsieur d’un certain âge a même invité Pierre chez lui, pour lui montrer son immense collection de musique! Cet apiculteur lui a même fait cadeau d’un petit pot de miel et de pollen frais provenant de ses propres ruches ! Bref les gens ici sont vraiment sympathiques, et ils semblent mordre dans la vie ! En tout cas, ils aiment danser, rire et se baigner… Demain le 8 janvier, nous devrions avoir des nouvelles pour la traversée de notre véhicule par bateau… Et nous dénicherons ensuite un billet d’avion pour la Colombie !

02 janvier 2008

Amérique Centrale




Nous sommes partis du Mexique mercredi le 26 décembre, avec un petit pincement au cœur, car Puerto Arista est un petit village fort sympathique. Après avoir fait nos adieux à Rafaël et Alfredo, nous nous sommes arrêtés à Tonala avant de prendre la route pour l’Amérique Centrale, car Pierre désirait canceller son assurance automobile et nous voulions aussi vérifier les taux de change pour chaque pays traversé… Nous nous sommes rendus jusqu’à la frontière du Mexique et même si en principe cela ne coûte rien pour quitter le Mexique, Pierre a du débourser 50$ car il s’est fait accoster par un tramitador (personne qui offre ses services pour passser les frontières) peu scrupuleux qui était de mèche avec le douanier ! Au Guatémala, on a dû procéder à une fumigation de la van (on asperge d’un produit chimique destiné à tuer les microbes de toutes sortes) et après plus de trois heures, nous avons enfin pu continuer notre route. Il y a définitivement beaucoup de corruption en Amérique Centrale… Nous avons été chanceux puisque nous avons trouvé un hôtel de luxe pour passer la nuit à Retalhuleu, et nous avons pu prendre une douche vivifiante. Pierre a bien apprécié la bière glacée qu’ils vendaient au bar, près de la piscine extérieure… Lorsque nous avons quitté le Guatémala pour entrer au Salvador, cela s’est bien passé. Au Salvador, il n’y avait aucun frais, et on avait placardé des affiches sur les murs indiquant que les tramitadors n’étaient nullement nécessaires, avec un numéro de téléphone pour dénoncer les pratiques frauduleuses. On nous a bien expliqué que suite à une entente, les douanes entre le Salvador, le Nicaragua et le Honduras étaient uniformes et qu’il n’y avait aucun coût ! Cependant, lorsque nous sommes entrés au Honduras, la situation était bien différente. Nous avons payé 30 dollars pour notre véhicule et 10$ pour nous, puisque selon les dires des douaniers, l’entente est seulement valable pour les gens du Guatémala, du Salvador, du Nicaragua et du Honduras, et que les gens des Etats-Unis et du Canada doivent payer… Nous avons même rencontré des gens du Texas qui ont dû payer 250$, alors que l’Américain qui les suivait a dû quant à lui débourser 190$ U.S. Leur véhicule est même plus petit que le nôtre ! Bien sûr, il s’agit d’extorsion, mais il n’y a pas grand-chose à faire, on ne peut pas passer à moins de payer, ou d’avoir accès à des gens haut placés qui pourraient ramener ces personnes à l’ordre. Et le plus choquant, c’est que les prix sont différents selon les frontières, à l’intérieur d’un même pays (il y a 3 frontières au Honduras, mais elles sont assez éloignées les unes des autres, et c’est presque impossible de connaître les frais avant de traverser, tout dépend des personnes en place à l’heure du passage) !

Lorsque nous sommes entrés au Nicaragua, nous avons changé des dollars américains pour des cordobas, et la personne à la douane nous a refilé une fausse pièce de 5 cordobas. Encore une fois, même s’il ne s’agit pas de gros montants, c’est tout de même frustrant ! J’imagine que les gens ici sont particulièrement pauvres, et que les touristes représentent une source considérable de revenus ! Enfin, cela fait partie du jeu… J’ai été impressionnée par la gentillesse des Salvadoriens, et même si le pays est très petit, il s’agit d’un paradis ! Nous avons emprunté un chemin différent de la dernière fois, car nous avions alors suivi la Pan-Américaine, et nous avons longé la côte tout le long. Malheureusement, beaucoup de gens aisés se sont accaparés les terrains le long de l’océan, et tout est clôturé. Dommage ! Nous sommes entrés au Costa Rica samedi le 29 décembre. Ici, il faut s’amer de patience pour le passage des douanes, parce que des centaines de personnes du Nicaragua viennent travailler au Costa Rica, alors les douanes sont extrêmement engorgées. Un tramitador voulait nous charger 10$ pour passer, mais je lui ai clairement fait comprendre que ses services n’étaient pas nécessaires. Nous sommes passés à la fumigation (5$). Nous avons fait estampiller nos passeports en quinze minutes, puis nous avons pris une assurance automobile sur place, 15$ pour 3 mois. Pierre est passé à la banque pour changer de l’argent (1$ U.S équivaut à 500 colones), nous nous sommes rendus à un guichet de l’autre côté de la rue pour ramasser le permis de transit, et nous nous sommes ensuite rendus à un autre bâtiment pour recevoir la confirmation du permis d’importation provisoire du véhicule. Nous avons attendu une heure à cet endroit, car une seule personne y travaillait. Dans la file d’attente, il y avait un Mexicain qui avait décidé de s’établir au Costa Rica, après s’être fait kidnapper au Mexique… Il avait réservé les services d’un tramitador, mais franchement, je ne vois pas pourquoi, les étapes sont faciles à suivre : Immigration, et ensuite Transit pour le Véhicule. Par contre rien ne se trouve au même endroit, et pour chaque pays, il faut se rendre à des bâtiments différents pour chaque étape. Durant que Pierre attendait en ligne pour la dernière procédure, je me suis rendu chez Alamo, un endroit où l’on loue des véhicules, pour y dénicher une carte du Costa Rica. En Amérique Centrale, il est impossible d’acheter une carte du pays dans un garage, mieux vaut se prémunir des cartes nécessaires avant de partir. Comme nos plans ont changé, je n’avais rien préparé pour l’Amérique Centrale avant de quitter le Canada, mais tout s’est bien passé.

Nous avons décidé de nous arrêter à la Plage Hermosa, un peu avant Quepos, pour camper. La baignade était délicieuse, et nous en avons bien profité. Dimanche le 30 décembre, nous avons poursuivi sur une route de terre après Quepos, et nous nous sommes rendus jusqu’à Dominical, un endroit que nous avions particulièrement aimé lors de notre premier voyage ici. Entre Quepos et Dominical, il s’agit d’une route de terre très abîmée, alors impossible de rouler plus vite que 30 kilomètres à l’heure ! Nous nous sommes installés sur la plage à Dominical, et nous avons profité de la mer toute la journée. Nous sommes aujourd’hui le 31 décembre, la dernière journée de l’année, et nous passerons le Jour de l’An ici ! Il s’agit d’un endroit magnifique, à l’ombre des cocotiers, face à l’océan Pacifique, vraiment, un lieu merveilleux !

Nous nous baignons quatre à cinq fois par jour, et Pierre, qui n’aimait pas tellement la mer avant, commence à vraiment apprécier ! Il y quelques touristes bien sûr, mais surtout des gens du Costa Rica ici, car il n’y a pas d’aéroport tout près, il faut aller à Punta Arenas ou à San Jose… Il y a aussi le parc Manuel Antonio non loin d’ici, il s’agit du plus petit parc national du Costa Rica, mais c’est peut-être le plus beau. Ah, j’oubliais, celui de Rinçon de la Vieja est probablement le plus extraordinaire, imaginez, des lagunes d’un bleu turquoise avec des chutes cristallines, et le plus magnifique, c’est que nous étions seuls à cet endroit et que nous avons pu nous baigner en costume d’Adam… Mais pour la faune : toucans, papillons Morpho bleus, coatis, etc., le parc Manuel Antonio est vraiment spécial !

Nous sommes aujourd’hui le 2 janvier, et la plage est tout à coup devenue très tranquille…. Hier soir, nous avons admiré le coucher de soleil sur la mer. Nous en avons aussi profité pour marcher jusqu’au bout de la plage, et nous avons découvert d’autres lagons d’eau douce. Je suis certaine que lorsque les gens découvriront cet endroit, il deviendra beaucoup plus achalandé ! Nous avons parlé à un dentiste de Floride qui achète des terrains dans le coin, les subdivise et les revend. Il nous a dit qu’un projet d’aéroport devrait aboutir cette année ou l’année prochaine… J’ai vu une iguane de trois pieds de long sur le mur d’une terrasse hier, à un restaurant du village. Cela semble tout naturel pour les gens de la place, mais pour moi, ce n’est pas quelque chose que je peux voir tous les jours !

Nous lisons beaucoup, et j’ai fini un livre de Robert Ludlum hier : Scorpio Illusion, aussi intéressant que la série Bourne (Identity, Ultimatum, etc.). Depuis que nous sommes partis, nous avons lu plusieurs livres de James Mitchener, Leon Uriss, Frederick Forsyth, etc. J’ai particulièrement aimé The Centennial, et Pierre a beaucoup apprécié The Source.

Les Costa Ricains sont super gentils, drôles, indépendants, différents des Mexicains mais aussi intéressants. Ils sont certainement plus riches collectivement que leurs voisins du Nicaragua : les soins de santé ici sont semblables au Canada, l’éducation est gratuite, mais les routes sont horribles. J’imagine que la santé et l’éducation sont plus importants que l’état des routes ! Le coût de la vie ici est légèrement plus dispendieux que chez nous, sauf si on se nourrit seulement de fruits et de légumes bien sûr. C’est très vert ici, et il y a souvent une petite pluie rafraîchissante durant la nuit, mais pendant le jour, le soleil brille de tous ses feux ! Pura vida, comme ils disent !

Bonne année à tout le monde, et je vous souhaite les choses les plus merveilleuses pour cette nouvelle étape 2008. Mes meilleurs souhaits vous accompagnent !