31 mars 2008

Otovalo, Ecuador




Vemdredi le 28 mars, à la suggestion d'un contracteur pour les cuisines et le gaz propane, nous nous sommes rendus chez Almacen Jacombe à Quito, et nous avons acheté pour plusieurs dizaines de dollars d'équipements servant à transvider le gaz d'une bouteille à l'autre ici en Ecuador. Puis nous nous sommes mis à la recherche d'un camion de gaz livrant aux hôtels et aux commerces, et après plusieurs téléphones et l'aide de Rodrigue Jacombe, nous avons enfin trouvé! Vraiment, le remplissage au propane ici n'est pas simple! Nous nous sommes ensuite dirigés vers Otavalo, afin d'être fins prêts pour le fameux marché du samedi! Nous avons surtout acheté des légumes samedi matin... Il y avait plusieurs indigènes en costumes, et des ergots de poulets énormes, entre autres choses! Tout le centre historique était fermé à la circulation, afin de permettre aux vendeurs d'occuper les rues... Nous nous sommes rendus ensuite à la cascade de Peguche, qui coulait à flots sans doute à cause de la saison des pluies.

Dimanche le 30 mars, nous sommes retournés à Ibarra afin de faire le marché et de magasiner un peu . A cause de la chaleur, ma caméra n'allait pas bien du tout, et après avoir essayé sans succès de la faire réparer ici en Ecuadeur, nous nous sommes finalement résolus à en acheter une autre, même si celle que j'avais acheté juste avant le voyage était encore sur la garantie...Au souper, nous nous sommes aperçus que nous n'avions plus de gaz propane, après deux jours seulement alors que normalement, nous faisons environ trois semaines sur un plein de propane... Et comble de malheur, nous nous étions installés pour la nuit à un hôtel sympathique, sauf que les gens ont fait la fiesta et ont dansé toute la nuit. Nous n'avons pa dormi du tout! Nous nous sommes rendus très tôt lundi matin à l'usine de propane d'Ibarra, et grâce à l'équipement que nous avions acheté, ils ont pu nous remplir, mais non sans avoir déconnecté tout leur équipement !

Nous avons essayé de déceler si nous avions une fuite, avec de l'eau savonneuse partout sur le réservoir et aussi à l'entrée du frigo et du poêle, sans succès... Peut-être que le gars du camion à Quito n'avait pas fermé suffisamment l'ouverture, nous verrons dans 3 jours!

Les sommets des volcans ici sont recouverts de neige, chose assez rare ici paraît-il! Nous retournerons à Quito dans les prochains jours pour visiter la ville... Bons baisers de l'Ecuador!

27 mars 2008

Litta, Esmeraldas, Mitad del Mundo, Ecuador



Ouf! Lundi le 24 mars, nous avons fait refaire les freins et les amortisseurs (seulement les freins avant et les amortisseurs arrière, puisque les garages d'Ibarra n'avaient pas les pièces nécessaires) et nous nous sommes mis en route vers San Lorenzo à la fin de l'après-midi, après avoir passé une heure à l'usine de propane d'Ibarra afin d'essayer de trouver une solution pour faire le plein de gaz propane pour la cuisine. Peine perdue, l'ingénieur nous a envoyé à la raffinerie d'Esmeraldas sur la côte du Pacifique, à 8 heures d'Ibarra... Nous avons campé à Salinas, au poste de police, et nous sommes repartis tôt le lendemain matin. Nous nous sommes arrêtés à Litta pour voir les 7 cascades, un site privé, et nous avons passé la nuit à cet endroit, puisque les guides étaient en congé et qu'il fallait absolument un guide... Le lendemain matin, nous sommes partis avec nos bottes de caoutchouc pour une randonnée qui devait durer cinq heures, mais je ne sais pas si les autres touristes sont plus lents que nous, cela nous a pris deux heures seulement... Nous étions aussi seulement tous les deux, puisque ce n'est pas la saison touristique ici (on peut voir les orchidées de août à septembre, et il pleut beaucoup d'octobre à juillet). L'Ecuador est un peu compliqué pour les saisons, parce que la jungle, la côte et la sierra ont des saisons des pluies à des temps différents... Don, mercredi le 26, après notre visite des cascades, nous nous sommes mis en route pour Esmeraldas, car nous n'avons plus de propane... La route avant Litta était extraordinaire, des canyons, des gorges, des cascades, une route de montagnes russes, mais très belle... Mais la route vers la côte du Pacifique, après Litta, était tout simplement exécrable, vraiment difficile... Arrivés à Esmeraldas, aucune chance avec la raffinerie de pétrole, ils nous renvoient à Quito où ils nous suggèrent d'acheter un adapteur pour le propane. Nous nous dirigeons vers Quito en passant par Santo Domingo, et un journal nous indique que la route n'est pas recommandée, qu'elle est en très mauvais état! Après la route entre San Lorenzo et Esmeraldas, je ne croyais pas voir pire! Mais if faut croire que tout est possible ici! Nous avons campé au poste de police de Quininde, au milieu des poules et le long d'une route très passante, mais il paraît que c'était le seul endroit sécuritaire.... Ce matin, jeudi le 27 mars. nous sommes repartis vers Quito et nous nous sommes arrêtés pour midi à Mitad del Mundo, où nous avons visité le Museo Solar Int An. C'est amusant de mettre un pied à l'hémishpère nord et l'autre au sud! Le guide a fait plusieurs démonstrations: l'eau s'écoule dans un tourbillon dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et dans le sens contraire pour l'hémisphère sud. Il nous a aussi dit que le site officiel de l'équateur était erroné, et qu'avec les GPS, leur site était vraiment le milieu du monde... Il y avait aussi plusieurs animaux de la forêt tropicale: anacondas, armadillos, singes, caïmans, etc... Et naturellement, des têtes de morts miniaturisées au moyen d'une technique secrète par des tribus d'indigènes vivant tout près ( il y a longtemps il faut dire)... Puis nous nous sommes rendus au site officiel du Milieu du Monde, qui lui est plus gigantesque, mais moins passionnant et plus touristique... Nous devrions arriver à Quito demain. Gardons les doigts croisés pour le propane!

23 mars 2008

Volcan Cubilche, Ecuador



Mercredi le 19 mars, après avoir exploré le quartier historique d'Ibarra (nous avons goûté aux glaces de Paila, entre autres choses) puis nous nous sommes rendus au Mirador San Miguel, une énorme statue de l'archange Saint Michel, avec des escaliers à l'intérieur pour admirer la région de haut. Nous avons décidé de continuer vers un autre mirador encore plus haut, Estelli, et nous avons grimpé plus haut que les nuages mais le véhicule était un peu essouflé... Nous nous sommes arrêtés à l'hôtel Estelli, d'où la vue de la ville d'Ibarra était absolument magnifique!

Jeudi le 20 mars, nous avons fait effectuer une mise au point mécanique (filtreur à essence 35$ U.S et main-d'oeuvre 25$ + 8$ pour huile à transmission), et nous sommes retournés camper à la lagune Yahuarcocha, dans le stationnement d'un très bel hôtel (El Conquistador) appartenant à un Écuadorien ayant vécu plus de 30 ans aux U.S.A. Vendredi le 21 mars 2008, nous nous sommes rendus aux Aguas Thermales près de Urucqui, après avoir assisté à la procession dans le village. Les gens ici font le chemin de croix avec 14 stations pour le Vendredi Saint, et plusieurs hommes tirent les chars de procession tout le long du parcours. Puis comme il y avait beaucoup de monde, nous avons choisis de nous rendre à Esperanza, un petit village agricole à 10 kilomètres d'Ibarra par une route de pierres rondes assez étroite... Arrivés au village, on nous a proposé de camper sur le terrain de stationnement de l'église. Par contre, comme il y avait du volley-ball toute la soirée, après avoir soupé nous avons décidé de changer d'endroit, et finalement, nous nous sommes installés sur le bord de la rue principale du village, mais il y a eu du traffic toute la nuit, des bruits de klaxons, etc. Samedi matin, nous avons décidé d'entreprendre la montée du volcan Cubilche, d'un hauteur approximative de 2,900 mètres. On nous a proposé de prendre un guide pour 30$, parce qu'apparemment il y a plusieurs sentiers et les gens se perdent facilement, mais nous avons décliné. D'en bas, cela semblait facile, mais nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver le sentier conduisant au sommet, et les herbes hautes de cinq pieds rendaient la montée difficile. Nous sommes finalement arrivés au sommet, et nous avons pu admirer le Lago San Pablo, et quatre autres lagunes formés par les cratères, ainsi que les villes d'Otovalo et d'Ibarra. Nous nous étions mis en route à 8 heures 30 du matin, et nous sommes retournés au véhicule vers 16 heures, heureux de notre journée... Nous avions stationné le véhicule chez un fermier de l'endroit, et nous avons décidé de ne pas bouger pour la nuit, puisque nous étions je dois l'avouer, un peu fatigués... Dimanche le 23, pour Pâques, nous ferons un autre marché à Ibarra, puis nous nous dirigerons vers Cotacachi. Il se pourrait que nous retournions lundi à Ibarra, parce que nous devons faire refaire les freins. Il y a tellement de routes de montagnes ici en Ecuador, mais les paysages sont sublimes! Joyeuses Pâques à tout le monde!

19 mars 2008

Ibarra, Ecuador (Bernard & Gabriela)


Après Gruta La Paz, nous nous sommes dirigés dimanche le 16 mars vers Ibarra. Nous nous sommes arrêtés pour faire un marché au SuperMaxi, tout une différence avec les petites tiendas auxquelles nous étions habitués! Nous avons rencontré un autre canadien, Bernard von Graeve, qui nous a invité chez lui à sa ferme, à quelques kilomètres d’Ibarra. Nous sommes restés chez lui deux jours! Il y a deux volcans qui entourent sa propriété, des fleurs partout, un jardin d’eau, etc. Il élève des moutons africains… Plusieurs personnes travaillent pour lui, et il nous disait qu’il y a deux ans, les salaires étaient de 50$ par mois, alors que maintenant, il doit payer ses employés autour de 200$ par mois! Lundi soir, nous avons soupé avec lui et sa femme Grabriela, ainsi qu’Alfonso et Martha, 2 Ecuadoriens très spéciaux qui ont vécu aux U.S.A, et Ian, qui était en congé pour le mariage d’un ami Écuadorien, mais qui demeure au Colorado et travaille chez Re-Max du côté international (il voyage souvent par affaires dans tous les pays du monde). Bernard possède plusieurs propriétés, et il nous a fait visiter la maison juste à côté de la sienne, une superbe demeure! Mais comme nous voulons poursuivre notre voyage avant de nous établir quelque part… On ne sait jamais, peut-être lorsque notre voyage sera terminé dans quelques années…

Mardi le 18 mars, nous sommes retournés au centre d’Ibarra, et nous avons commandé un pare-brise, qui sera manufacturé dans quelques jours… Nous sommes aussi retournés au centre d’achats, et Pierre a fait réparer ses verres chez un opticien, et il a regardé la marchandise chez Sports Experts (un des dobermans de Bernard a déchiré ses pantalons)… Il y avait aussi un magasin style Réno-Dépôt dans le centre d’achats, et Pierre s’en est donné à coeur joie! Nous avons couché à la marina noin loin de là, et le len demain, le 19 mars, nous avons visité le centre historique d’Ibarra (églises, cathédrales, musées). Le bureau touristique offre plusieurs cartes, et même un CD permettant de visionner les sites à visiter! Nous aimons beaucoup la Sierra, où il ne pleut à peu près jamais, alors que sur la côte, c’est la saison des pluies présentement, et tout est inondé! Il se pourrait que nous allions jusqu’à Quito, et que nous réservions la côte pour un peu plus tard… Nous sommes chanceux de pouvoir modifier nos plans ainsi, nous n’avons aucune contrainte de temps, nous devons seulement nous ajuster selon la température. Un beau bonjour à tout le monde!

16 mars 2008

Popoyan Las Lajas et Gruta La Paz




Lundi le 10 mars 2008, nous avons filé vers Popayan, après avoir mangé des crêpes aux fraises pour déjeuner. Nous avons stationné le véhicule dans un parqueadaro (4000 pesos), et nous avons décidé d’explorer à pied le centre historique de la ville pour la journée. Cette ville est vraiment magnifique, et elle compte au moins 12 superbe églises. Nous avons aussi marché jusqu’au sommet El Morro del Tulcan, d’où nous avons pu admirer toute la ville. Pour dîner, nous nous sommes arrêtés dans un petit restaurant typique, où nous nous sommes régalés de Papas Rellenas (sorte de grosses pommes de terres bourrées de poulet, d’oeuf, de riz et de fromage, et frites). Nous avons visité l’Universidad de Cauca , et admiré la fresque Paraninfos, qui se trouve sur le mur du théâtre, et qui représente l’histoire de Popayan. Tous les bâtiments sont faits de pierres et recouverts de stucco blanc, avec des balcons parsemés de fleurs et des fenêtres recouvertes de fer forgé noir et or, et l’architecture est typiquement espagnole. Nous avons aussi marché jusqu’au Puente de la Custodia, construit en 1713, pour permettre aux prêtres de traverser la rivière afin d’apporter aux malades et aux pauvres les services évangéliques. De plus, ce pont a été aussi utilisé par Bolivar lors de sa marche pour libérer le Vénézuéla et la Colombie.

La température est très fraîche, puisque nous sommes très haut ici, les gens sont serviables et souriants, tout est calme, Popoyan est une très belle ville! Nous nous sommes informés auprès de la police touristique et d’une agence de voyage pour la sécurité à San Augustin, et aussi pour l’état des routes. Nous avions parlé à des militaires et à des policiers hier et ce matin, et ils nous avaient dit qu’il était dangereux de nous rendre à Tierraendentro, Puracé et San Augustin. On nous a cependant assuré qu’il n’y avait plus de problème de sécurité, étant donné qu’il n’y a pas eu d’enlèvement depuis 4 ans à ces endroits, mais qu’ils ne recommandaient pas aux touristes américains de s’y rendre. Nous ne sommes pas américains, mais vu l’état exécrable de la piste (7 heures pour 140 kilomètres, et des nids de poule et des dos d’ânes partout), nous avons finalement décidé d’oublier San Augustin, un site archéologique un peu comparable à l’île de Pâques avec ses immenses statues funéraires. Quant à Tierraendentro, il paraît qu’il s’agit de monuments funéraires construits au sommet de la Cordilière des Andes. Cela ressemble un peu à des trous en ligne droite sur le sommet de la montagne, sauf qu’il s’agit de spirales descendant dans la pierre. Les chefs indigènes se faisaient construire des sarcophages qui étaient ensuite disposés dans des chambres rondes, et l’escalier de pierre en spirale en permettait l’accès. Il est préférable d’emprunter les routes de terre à la saison sèche, et comme les pluies sont déjà commencées, nous avons décidé, après avoir tergiversé quelque peu, de continuer notre route par la panaméricaine. La pluie en fin d’après-midi était torrentielle, et des cascades coulaient partout le long des falaises sur le bord de la route. À certains endroits, la rue était inondée. Les routes de montagnes sont très belles, mais avec la pluie, elles deviennent dangereuses! Nous nous sommes finalement arrêtés pour souper dans une station-service à deux heures avant Pasto, et nous avons décidé de ne pas continuer plus loin.

Mardi le 11 mars, nous nous sommes dirigés vers Pasto. La route est souvent pleine de trous, mais les paysages sont extraordinaires! Les Andes sont des montagnes absolument superbes, toutes vertes, avec des pics extrêment hauts, et des rivières remplies de cascades se faufilent tout en bas! Il nous a fallu trois heures et demie pour faire 130 kilomètres, et le véhicule a eu vraiment chaud. Mais les vues étaient à couper le souffle!

Nous nous sommes arrêtés pour dîner au Centro Ambiental Chimayoy, une sorte de parc écologique au pied du volcan Galeras, avec des jardins, une rivière, un terrain de jeux, un mirador, etc. Nous avons fait les sentiers naturels, et nous avons décidé de nous installer pour la soirée. Ce n’est pas tous les jours que nous pouvons coucher au pied d’un volcan actif (dernière éruption janvier 2008), alors nous avons décidé d’en profiter!

Mercredi le 12 mars, nous avons marché dans le centre historique de Pasto, et nous avons visité plusieurs églises, toutes plus belles les unes que les autres! Nous avons aussi admiré le Musée de l’Or de Pasto, situé dans la Banque de la République. À cet endroit, nous avons pu visionner un vidéo sur le carnaval de Pasto, qui semblait tout aussi impressionnant que celui de Baranquilla (au nord du pays), puis nous avons fait un peu de magasinage. Pierre en a profité pour acheter des cigares, et il me manquait aussi quelques articles d’épicerie… Dans l’après-midi, nous nous sommes rendus compte qu’une fumée très épaisse s’échappait de l’arrière du véhicule. Un mécanicien s’est arrêté pour nous aider, et après examen, il nous a dit que le tuyau de refroidissement était percé et qu’il devait être soudé. Lorsqu’il a enlevé la pièce, nous avons bien vu le trou dont il parlait… Il nous a demandé 40,000 pesos pour la soudure, et il est parti avec le morceau et l’argent. Au bout de deux heures, il est revenu (ouf!) avec la pièce rafistolée, et cela nous a coûté un autre 50,000 pesos pour son temps. Le tout équivaut à environ 50 dollars… Bien sûr, il nous a chargé un peu plus cher que le taux horaire pour le travail mécanique en Colombie, puisque nous avions fait réparé un pneu pour 5000 pesos avant, et qu’un autre mécanicien qui avait changé un tuyau demandait 10,000 pesos pour deux heures. Mais nous n’avions pas tellement le choix, car le véhicule ne pouvait être conduit dans cet état, et finalement, nous étions heureux de ne pas avoir eu à nous faire remorquer ni à attendre…

Nous avons décidé de camper un peu en sortant de Pasto, au restaurant Carbon Parilla, qui comporte des grilles de fer forgées qui sont fermées la nuit. Malheureusement, le lendemain matin, le propriétaire était sorti faire des courses et nous étions embarricadés à l’intérieur… Heureusement, il est revenu quinze minutes plus tard (nous pensions devoir attendre jusqu’à midi, puisque le restaurant ouvre pour le lunch). Et nous avons remarqué avec plaisir que la cime du fameux volcan Galeras était couverte de neige! On nous a dit que ce n’était pas arrivé depuis quinze ans!

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Ipiales, et un éboulement ayant eu lieu durant la nuit, le trafic était considérablement ralenti… Nous avons pu voir une roche énorme qui a complètement détruit les pompes de la station-service, et les travailleurs qui s’activaient pour dégager les pierres de la route. Nous avons aussi remarqué de nombreuses chutes et cascades d’eau coulant le long des montagnes. Vraiment, cette route est spectaculaire, mais un peu dangereuse! En après-midi, nous nous sommes arrêtés à Las Lajas, un lieu de pélerinage que les Colombiens vénèrent particulièrement. Il paraît qu’il y a plus de plaques indiquant les miracles qu’à Lourdes à cet endroit... Le sanctuaire est une église néo-gothique construite sur un pont enjambant une gorge spectaculaire où coule une rivière tumultueuse. L’église est construite de façon à ce que l’autel principal soit adossé au roc. Vraiment, c’est assez spécial! Nous avons campé dans le stationnement menant au sanctuaire, et une famille de l’Écuador en pélerinage ici a aussi élu domicile à cet endroit, mais ils semblaient un peu craintifs à l’idée d’être en Colombie…

Vendredi le 14 mars, après avoir déjeûné nous nous sommes dirigés vers l’Écuador. Nous avons été agréablement surpris, car nous avons traversé la frontière en quelques minutes (importation temporaire du véhicule à la douane et étampes dans nos passeports à l’immigration, avec 90 jours pour visiter le pays, qui est deux fois plus petit que la France).

Nous avons remarqué dans les stations-services que le prix de la gazoline affiché est de 1.48$ le gallon! Nous sommes passés assez vite à Tulcan, la ville-frontière, et nous nous sommes arrêtés à San Gabriel, pour voir la spectaculaire chute Pulaz. Puis nous avons continué vers La Paz, car notre guide Footprint parlait d’une grotte à cet endroit. La route pour s’y rendre était absolument magnifique: cultures en terrasses, locaux habillés avec des chapeux et des ponchos (un peu comme au Pérou), route de pierres rondes anciennes, et chutes très hautes! Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous sommes arrivés à La Paz, et que nous nous sommes rendus compte que la grotte abritait une rivière et une église! Après avoir marché dans le village et visité la grotte, nous nous sommes rendus aux piscines d’eaux thermales et nous avons profité de la température délicieuse de l’eau. Une des piscines est fermé pour cause d’entretien, en préparation de la fête de Pâques, mais elle devrait être ouverte demain matin. Nous avons décidé de camper ici , puisque l’endroit est tellement beau… Je pense très fort aux amis(es) et à la famille. Un beau bonjour à chacun et chacune!

10 mars 2008

Manizales, Lago Calima, Cali: Colombie



Jeudi le 6 mars, nous partons vers Manizales, une ville un peu plus grande, afin de faire le plein de gaz propane pour le véhicule. Il a fallu insister pour qu’ils acceptent de faire le plein à l’usine, parce qu’ils ne vendent pas aux particuliers… Ils ont tout de même fini par accepter! Heureusement, car comme nous n’avons pas le même format de bonbonne qu’on trouve en ici Colombie, il aurait été impossible pour nous de nous servir de la cuisinière et du réfrégirateur! Nous voulions visiter le musée de l’Or, mais il était fermé, et pour les cafés Internet, il n’était pas possible de brancher mon portable pour une raison que j’ignore… Une manifestation syndicaliste au carré principal, la pluie et les tarifs exagérés des stationnements ont sapé notre moral, et nous avons continué vers Santa Rosa de Cabal, pour nous rendres aux bains thermaux. L’endroit est fantastique, la chute fait à peu près 170 mètres de haut, et l’endroit est vraiment touristique. Le tarif est élevé pour la Colombie, environ 12 dollars américains par personne pour utiliser la piscine. Nous avons demandé la permission de nous stationner dans le parking de l’hôtel pour la nuit, et une dame à la réception nous a dit que le tarif était à notre discrétion, sous forme de pourboire. Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’un gardien nous a réveillé à minuit, en nous disant qu’il fallait prendre une chambre à l’hôtel ou évacuer les lieux! Je suis retournée à la réception de l’hôtel, mais il n’y avait personne, et le gardien demandait 100,000 pesos (50 dollars américains environ). Comme nous ne voulions pas conduire de nuit en Colombie ni payer le montant demandé pour un stationnement, nous avons décidé de franchir la barrière de l’hôtel, et de nous garer juste en avant! Le lendemain matin, nous avons croisé des paons sur la route, et nous sommes repartis vers Salento, un petit village avec un chemin de croix de 14 stations en montagne (environ 250 marches), avec une vue fantastique de la vallée Cocora. Nous avons fait réparé le pneu arrière à Arménia (un petit clou qui causait une perte d’air), puis nous nous sommes arrêtés à Buga pour voir la Basilica Milagroso (Basilique des Miracles). Nous avons visité la Réserve Naturelle Yocoto, et nous avons marché sur les sentiers dans la nature; nous avons pu admiré un gros papillon Morpho bleu qui voltigeait tout près de nous, une grenouille vénéneuse, des fourmis et des lianes gigantesques. Notre guide était un scientifique, et il n’a pas voulu accepter d’argent, ce qui est rare en Colombie! Finalement, nous nous sommes rendus au Lago Calima, un réservoir énorme, et après avoir cherché longtemps, nous nous sommes arrêtés pour la nuit sur le bord du lac, au camping municipal. Samedi le 8 mars, nous avons décidé de faire le grand ménage du véhicule, et de profiter de la proximité de l’eau pour faire le lavage de nos vêtements et de notre “Westcargot”. Nous avons lavé le panneau solaire, ciré le véhicule, et nous nous sommes baignés, naturellement! Nous avons décidé de rester une journée de plus, pour ne repartir que dimanche le 9 mars. En raison d’un triathlon, toutes les rues étaient fermées à la circulation, alors nous avons marché jusqu’au village pour visiter le musée archéologique Calima, qui contient plusieurs pièces de poterie indigène de la culture pré-hispanique. Après avoir visité l’église et fait le tour de la petite ville, nous sommes retournés au véhicule et nous avons attendu patiemment que le triathlon soit terminé. Nous avons ensuite poursuivi vers la cascade Louisa Maria d’Espana, puis nous nous sommes rendus à Cali. Toutes les églises étaient fermées (dimanche) et près du centre historique, des drogués se piquaient et les rues étaient vraiment mal famées. Nous avons donc décidé de continuer notre route, et finalement, nous nous sommes arrêtés à côté d’un motel-restaurant, un peu avant Popyan, avec l’armée en face, question sécurité!

Bogota, Rio Claro et Medellin, Colombie



Nous avons aimé Bogota, une ville fraîche juchée dans les montagnes, avec 8 millions d’habitants, et des églises et des cathédrales à n’en plus finir! Il y en a qui étaient tapissées de toiles de maîtres espagnols et recouvertes d’or, et d’autres qui étaient remplies de colonnes de marbre; l’église San Carmen était même ornée de merveilleux vitraux provenant de la Suisse! La Plaza Bolivar était envahie par les pigeons, et l’architecture des bâtiments du centre historique était remarquable! Nous avons aimé le musée de Botéro, un peintre et sculpteur fort populaire de Colombie, et bien sûr, le musée de l’or nous a ravis!

Nous nous sommes ensuite dirigés vers Rio Claro (samedi le 1er mars), tout près de Puerto Triunfo, et nous nous sommes installés au terrain de camping en bordure de la rivière. Nous y avons rencontré Hector, Moniqua, et leur fils Camillo, et dimanche matin nous sommes partis avec eux pour faire une randonnée le long de la rivière. Il faut dire que cette rivière creuse des murs de marbre blanc, et que les paysages sont tout simplement magnifiques. Nous avons aperçu des papillons énormes (Morpho bleu), et bien sûr des canaris, des perroquets, et des poissons argentés. Il y avait plusieurs cascades, une chute, des cavernes… Nous avons marché jusqu’à l’endroit appelé Bouche du Caïman, puis nous avons rebroussé chemin, car Monika était fatiguée. Il paraît qu’au bout de ce sentier se trouve une chute de dix mètres, mais comme les conditions sont particulièrement difficiles, nous avons décidé de ne pas continuer. La plupart des visiteurs ne s’aventurent pas plus loin que la première chute, alors que nous avons poursuivi beaucoup plus loin! L’eau de la rivière était vraiment très claire, et nous nous sommes baignés plusieurs fois. Les oiseaux, les papillons, le chant des cigales, la jungle: tout ici est magnifique, mais cependant, il y a quatre ans, l’endroit était jugé dangereux parce qu’occupé par les narco-traficants et les guérillas…

Dimanche soir, nous étions seuls au camping, car après avoir perçu notre paiement, le gardien est reparti, et tout le monde avait déjà quitté un peu plus tôt dans l’après-midi. Après le souper, un voleur est venu prendre du métal (bancs, poutres etc.) et Pierre a jugé que ce serait plus sage de décamper, même si nous avions payé pour la nuit. Nous avons finalement élu domicile à l’hôtel El Refugio, où nous avons profité encore une fois de la rivière et des paysages magnifiques! Pierre a bien signalé le vol à l’armée, mais il semble que cela ne les concernait pas tellement…

Lundi le 3 mars, nous avons poursuivi vers Marinella (nous y avons fait la rencontre de cinq jeunes hommes sympathiques qui nous ont offert du café alors que nous admirions les cascades le long de la route), et nous avons visité El Penol de Guatapé, un monolithe de granit haut de deux cents mètres, comportant 649 marches que nous avons bien sûr grimpées! Nous y avons rencontré un Canadien de Victoria, qui venait d’épouser une Columbienne installée en Colombie-Britannique! Elle n’était pas revenue en Colombie depuis 6 ans, et trouvait que tout avait bien changé… Du haut de El Penol nous pouvions apercevoir des réservoirs d’eau à perte de vue. Les gens se sont construits des maisons de villégiature sur le bord de l’eau, et il y a beaucoup de marinas et de pêche sportive ici! L’endroit est tellement beau que nous avons décidé de nous y installer, malgré les avis peu encourageants des gens de l’endroit et de la dame Columbienne-Canadienne… Il a plu durant la nuit, et nous sommes repartis le lendemain matin, sans aucun problème!

Mardi le 4 mars, nous étions en route pour Medellin. Nous avons visité les églises le long de la route, et nous en avons aussi profité pour arrêter prendre une pâtisserie à la goyave dans une panaderia de la Ceja. Puis nous avons dîné en bordure d’une chute aussi belle que les Chutes Montmorency de Québec! Nous avons continué vers Santa Fé de Antioche, et les éboulements le long de la route nous ont un peu retardé, mais finalement, nous avons pu admirer cette ville historique qui était autrefois la capitale de l’état Antioche, avant que Medellin ne la détrône! Nous avons couché au Puente Occidente, et Pierre a dormi comme un loir, lui qui ne dort habituellement pas très bien en Colombie, avec toutes les rumeurs qui courent…

Mercredi le 5 mars, la belle et frustrante Medellin! Nous avons fait un gros marché au centre-ville, et nous avons aussi pu dénicher un filtre à l’huile pour le véhicule. Les Westfalia ne sont définitivement pas très en vogue ici. Pour une raison que je ne m’explique pas, cette ville immense, où il est difficile de stationner, ne nous a pas accrochés. Un prêcheur est venu nous demander de prier avec lui, et comme nous ne voulions pas l’insulter, nous avons tout bonnement acceptés. Il nous a demandé de répéter après lui que nous étions des pécheurs et que nous nous repentions, etc… J’ai failli éclater de rire, et nous avons finalement décider de ne pas nous éterniser ici… Nous avons eu un peu de difficultés à sortir de la ville, il y a des ronds-points partout ici et il faut souvent faire demi-tour pour arriver à l’endroit voulu. Mais finalement, nous avons pris la route pour Santa Barbara et La Pintada, et nous avons déniché un très bel hôtel loin de la route principale, avec une immense piscine et une vue superbe! Les villages très touristiques sont définitivement plus chers, mais le marchandage semble faire l’affaire de tout le monde, alors pourquoi pas! J’ai un petit pincement au coeur en pensant que notre carte de touriste ne nous donne que deux autres semaines pour finaliser notre visite en Colombie, mais c’est peut-être mieux ainsi, car nous devons penser à la saison des pluies qui s’en vient à grands pas (avril)! De belles pensés pour les amis et la famille! Ciao!