26 avril 2008

Parque Cotapaxi et Banos



Samedi le 19 avril, après le marché de Sasiquili, nous nous sommes dirigés vers le Parc Cotapaxi, car nous ne voulions absolument pas manquer le volcan actif le plus haut du monde ! Nous avons pris notre courage à deux mains pour traverser la rivière, qui avait un peu baissé depuis notre premier essai... Nous n'avons pu entrer au parc cependant car il était plus de quinze heures, et c'était déjà fermé! Alors nous nous avons campé près de l'entrée du parc, en nous promettant de partir à la première heure le lendemain... Le tarif ici est de 10 dollars par personne, alors qu'il est de 2$ pour les Équatoriens. Donc le lendemain matin, dimanche le 20 avril, nous avons atteint la lagune Limpiopulago, et nous avons fait une petite marche d'une heure trente autour du lac. Nous avons aperçu un lapin, deux renards, des condors, des pies, et des papillons multicolores. Le volcan était tout simplement magnifique, mais la brume s'est levée en avant-midi et par moments il était absolument impossible d'apercevoir ce fameux volcan couvert de neige! Nous avons emprunté une route très difficile pour nous rendre aux ruines Pucara, des ruines Inca très anciennes, et nous avons ensuite poursuivi vers le refuge Jose Rivas, au pied du volcan. Nous avons eu très peur, car en raison de l'altitude (quatre mille cinq cents mètres environ), la van s'est mise à glisser, elle ne pouvait tout simplement plus avancer, et il y avait un ravin de chaque côté de la route... Nous nous sommes donc stationnés dès que nous avons pu, et nous avons continué à pied. C'est incroyable de penser qu'à deux cents kilomètres d'ici, la chaleur est étouffante, alors qu'ici, la neige et la glace sont de rigueur... Nous avons campé au parc de Cotapaxi pour la nuit de dimanche, et nous sommes repartis le lendemain matin pour Latacunga. Belle petite ville, où nous avons visité un musée, acheté des DVD, des légumes au marché... Nous nous sommes ensuite dirigés vers Patate, qui offre une vue encore plus prenante que Banos pour le volcan Turungahua, et qui est moins touristique. Nous cherchions l'hôtel Leeto, et après une dizaine de kilomètres d'une route de terre dans les montagnes, nous nous sommes retrouvés à l'Hacienda Lieto... Il n'est pas toujours facile de trouver son chemin ici, peut-être que je n'ai pas suffisamment l'accent espagnol encore! Finalement, nous sommes retournés vers le centre-ville, et nous nous sommes arrêtés pour la nuit dans la cour arrière d'une station-service! Mardi le 22 avril, nous nous sommes dirigés vers Banos. Il s'agit de la deuxième ville touristique de l'Ecuador, et ma foi, sa réputation est bien justifiée! Nous nous sommes arrêtés aux eaux thermales El Salado, et nous avons vraiment apprécié les piscines d'eaux provenant du volcan... Nous avons campé à cet endroit, mais comme ils ouvrent à 4 heures trente du matin, le réveil fut un peu matinal... Mercredi le 23 avril, nous avons fait la route des cascades. Incroyable, il doit bien y avoir une vingtaine de chutes et de cascades jusqu'à Puyo, là ou la route s'arrête (la jungle est trop dense je crois). Nous avons traversé la rivière Pastaza en tarabita, près des chutes Manto de la Novia. Il s'agit d'une nacelle qui glisse le long d'un câble, et un opérateur contrôle à distance les manoeuvres à l'aide d'un moteur de camion et d'une poulie... Pierre m'a dit qu'il avait eu une bonne dose d'adrénaline! Nous nous sommes rendus jusqu'au haut des chutes, où des touristes pratiquent parfois la remontée avec des câbles, mais ce jour-là nous étions seuls... Nous avons aussi admiré les fameuses chutes Casserole du Diable (nous avons marché sur le pont suspendu, et nous avons aussi pris le sentier de la Huitième Merveille du Monde). Inutile de dire que nous étions trempés, car les chautes coulent à une vitesse incroyable, et la force de l'eau est gigantesque! Nous nous sommes rendus jusqu'à Puyo, une ville tout à fait ordinaire, et nous sommes revenus à Banos. Malgré tous mes efforts, je n'ai pu trouver un café Internet où je pouvais brancher mon portable, et après une dizaine de tentatives, j'ai dû me rendre à l'évidence que ce ne serait pas possible dans cette ville... Nous nous sommes installés sur les terrains de l'aqueduc municipal pour la nuit, et Pierre a offert des cigares aux deux gars qu'il croyait être les gardiens, mais après lui avoir demandé cinq dollars, ils sont partis... J'ai oublié de mentionner que la Basilique ici est impressionnante, avec des murs et des plafonds recouverts de peintures illustrant les miracles attribués à la Vierge... Aux bains thermaux de la Vierge, il y a d'ailleurs une superbe chute coulant le long des parois du rocher, juste en haut des piscines! Jeudi matin le 24 avril nous avons marché quelques kilomètres jusqu'au mirador de la Virgen, et nous n'avons pas continué vers Bellavista, en raison de la brume épaisse qui nous empêchait d'admirer la ville en bas. Nous avons trouvé un livre en français sur le Pérou à la Casa Hood, et après avoir flâné dans les rues, nous avons finalement repris la route... Nous avons continué vers Ambato, et nous avons visité le Centre Historique, la Basilique, le Musée Provincial... Nous nous sommes arrêtés à l'hôtel Miraflores pour la nuit, et vendredi le 25 avril, nous sommes repartis pour Guranda. Les vues étaient époustouflantes, imaginez, des cultures en terrasses sur les flancs des montagnes et des volcans! Nous avons dîné au pied d'une chute, et nous nous sommes baignés... Cependant, après Guranda, la route était un peu difficile. Bien sûr nous aurions pu emprunter seulement la Pan-Américaine pour traverser l'Ecuador du Nord au Sud, mais il faut croire que nous ne voulons rien manquer... Nous savions qu'il nous serait imposssible d'atteindre Manta (le long du Pacifique) pour la nuit, alors nous nous sommes arrêtés au poste de péage avant Jipijapa... Nous sommes samedi le 26 avril, et nous sommes présentement à Manta. La plage ici est longue de plusieurs kilomètres... Nous planifions nous rendre à l'Isla Plata, nous savons que ce n'est pas la saison des baleines ou des tortues, mais nous apercevrons peut-être des dauphins roses? Une belle fin de semaine à tous!

19 avril 2008

Rumipamba, Quilotoa, Saquisili



Lundi le 11 avril nous avons passé la journée au garage pour faire changer les freins avant (encore!), et les freins arrière. Ce garagiste, Patricio, est vraiment excellent! Pour corriger l'alignement d'un degré trop à gauche qui faisait que nos pneus usaient de façon inégale, il a travaillé avec une lime. Il a aussi ajusté le distributeur du moteur pour tenir compte de l'altitude (cette pauvre petite van étouffait souvent, nous sommes tellement haut ici, autour de 4000 mètres d'altitude), et il a remarqué que du gaz s'échappait sur le moteur, ce qui aurait pu être très dangereux... Bref, nous avons dû attendre au lendemain avant de repartir. Mardi matin, nous avons fait les hôpitaux du coin pour faire renouveller nos vaccins contre la fièvre typhoïde, mais sans succès, car il ont des journées spécifiques selon les villes et il aurait fallu attendre deux autres journées. Depuis que nous sommes entrés en Amérique Centrale, nous prenons des pilules pour la malaria, par mesure de prévention. Notre approvisionnement tirait à sa fin, et finalement, après avoir cherché dans plusieurs pharmacies, nous avons trouvé et nous en avons acheté une quantité qui devrait nous couvrir pour deux ans! Après le dîner, nous sommes repartis vers Rumipamba, pour voir les fameuses chutes et visiter une réserve écologique. Il a commencé à pleuvoir tellement que nous avons dû nous arrêter le long de la route, et la route était tellement mauvaise que nous pensions ne plus pouvoir avancer... La route Pan-Américaine est excellente, mais les routes de côté sont terribles, nous n'avons jamais vu rien comme cela au Canada... Nous nous sommes arrêtés à la réserve écologique Santa Rita (Canopy Tours, équitation, excursions aux volcans avoisinants etc.) et nous avons attendu jusqu'au lendemain en raison de la pluie. Mercredi matin, nous en avons profité, nous avons fait le Sendero de la Lettra. Nous avons ensuite suivi le guide qui nous conduit jusqu'à la chute Casa del Condor. En après-midi, nous avons démonté une autre fois le réfrégirateur (décidément, depuis que nous sommes en Amérique du Sud...) et nous sommes restés une autre nuit à dormir à l'ombre de deux volcans. Jeudi matin, nous sommes partis vers Machachi (une autre route difficile, mais nous avons vu plusieurs volcans couverts de neige sur cette route) et nous nous sommes dirigés vers le volcan actif Cotapaxi, la deuxième montagne de l'Équateur et peut-être le volcan actif le plus haut du monde (presque 6000 mètres). Nous avons cependent dû rebrousser chemin, une rivière remplie de pierres et avec un courant très rapide bloquant la route. Peut-être que le véhicule pourrait passer dans quatre pieds d'eau, mais nous n'avons pas pris de chance... Nous avons décidé de faire le circuit de Quilotoa, pour nous rendre jusqu'à la lagune du même nom. Nous avons rencontré une famille de Français extrêmement gentils, Éric, Patricia, Chloé et Léa Sergent, avec lesquels nous avons passé la soirée à boire du vin rouge du Chili et à échanger nos expériences. Il ventait vraiment fort à cet endroit, au point où Pierre n'a presque pas dormi de la nuit... Vendredi matin le 18 avril, nous sommes descendus jusqu'au cratère, et nous avons admiré la plus belle lagune que l'on puisse imaginer. Il ventait très fort, mais plus on descendait, et plus nous étions à l'abri! Après avoir exploré les plages, nous sommes remontés, et sur la route du retour, nous avons croisé deux Espagnols de l'ïle de Majorque, Cathy et Eusebio, deux cyclistes qui traversent l'Amérique du Sud et qui seront à Vancouver en octobre, pour repartir vers la Nouvelle-Zélande... C'est un peu à regret que nous avons quitté, mais nous avons dû retourner vers Pujili, parce que la route était fermée à cause des éboulements. La route pour nous rendre jusqu'à Quilatoa est la plus belle de l'Ecuador, une belle route d'asphalte, avec des vues époustouflantes. Les gens ici cultivent en terrasses, malgré la hauteur incroyable des montagnes, et les canyons, les chutes et les cascades se retrouvent en abondance. Nous n'étions pas trop déçus de la refaire à l'envers, et nous avons couché dans l'enceinte gardé de la mairie, refaite depuis le dernier tremblement de terre. Pour une fois, Pierre a très bien dormi. Pas de chiens, de coqs, d'autos, de vent, le calme plat! Ce matin, samedi le 19 avril, nous sommes à Saquisili, pour le marché très coloré, où les indigènes se promènent avec des ponchos rouges et des chapeaux de feutre noirs. Au plaisir!

13 avril 2008

Quito, Ecuador




Jeudi matin le 10 avril, nous avons visité l'église de Sangolqui et nous nous sommes arrêtés dans un café Internet... Puis en après-midi, nous avons filé vers Quito, la capitale, surtout pour apprécier son centre historique déclaré Patrimoine Mondial par l'Unesco il y a à peu près trente ans. Nous avons eu un peu de difficultés à trouver un camping. À l'hôtel Savoy Inn, ils demandaient trente dollars pour douze heures de stationnement, et dans les stationnements gardés, 1$ de l'heure... Nous avons finalement trouvé un parqueadero public qui chargeait seulement 15$ pour deux nuits de stationnement... Ici il faut prendre le tramway, ou l'autobus, ou le métro, surtout depuis que les principaux ronds-points se sont effondrés avec les pluies abondantes des dernières semaines. Je sais que cela fait bizarre, mais les pluies ici sont parfois diluviennes, les rivières sortent de leur lit, et les montagnes déboulent! Mais il n'y a pas de neige, sauf au sommet des volcans!

Vendredi, nous avons visité toutes les églises qui étaient ouvertes ici (il y en a plus de 40 seulement dans le centre historique), nous avons grimpé jusqu'au Pain de Sucre (Panecillo) où se trouve une énorme statue de la Vierge Dansante, et nous avons pris le tramway pour retourner à l'auto en raison de la pluie... Samedi matin, nous sommes retournés à l'église Compana de Jésus (7 tonnes d'or de fines sculptures recouvrent les murs et les plafonds voûtés), et nous en avons profité pour voir les églises qui étaient fermées lors de notre premier passage. Nous sommes montés plus haut que l'horloge de la basilique (des escaliers en fer très étroits et plus ou moins sécuritaires), et nous avons rencontré en cours de route une famille française (3 jeunes enfants) fort sympathique. Il faut croire que parfois, les hommes sont plus aventuriers que les femmes, parce que Madame attendait son mari qui lui grimpait... Après qu'il soit revenu sur ses pas (deux personnes ne peuvent grimper ensemble), nous avons continué notre escalade jusqu'au haut du clocher et nous avons vraiment apprécié les vues spectaculaires de la ville de Quito!

Puis nous nous sommes dépêchés de revenir au véhicule, car nous avions un rendez-vous avec Rodriguo et Elena Jacombe pour dîner. Cette rencontre fut très agréable, le dîner était vraiment délicieux... Leur maison se trouve près de l'ambassade de Hollande, à Cuyambe. Puis en soirée, nous sommes retournés admirer la ville de Quito illuminée, et les vues du haut du Café Pim's étaient tout simplement extraordinaires. Nous avons dégusté des empenadas au fromage, et une boisson alcoolique faite avec de la canelle, absolument délicieuse. La rue Calle de la Ronda nous a vraiment fait penser au Vieux-Québec, avec la Porte St-Jean, les pierres dans la rue, les musiciens et les petits cafés partout. Dimanche matin le 13 avril, après nos adieux à Rodriguo et Elena, nous sommes allés voir le jardin Botanique de Quito, qui contient plusieurs espèces d'orchidées, une forêt de cactus, et plusieurs arbres et fleurs de l'Ecuador. Nous nous sommes aussi arrêtés dans une librairie qui contient des livres anglais (ici, la plupart des livres sont espagnols, alors nous avons profité de l'occasion). Nous avons acheté un livre de Wilbur Smith, et finalement, nous sommes repartis vers Sangolqui, car nous devons faire vérifier nos freins demain à cet endroit, et notre rendez-vous est à 8 heures du matin. Un beau bonjour à la famille et aux amis!

10 avril 2008

Cuicacho, Cayambe, Castillo de Guachalan (secret bien gardé), Sagolqui




Dimanche le 30 mars, nous nous sommes rendus à la magnifique cascade de Peguche, qui coulait en abondance sans doute à cause de la saison de pluies… Nous ne sommes pas tellement affectés par la pluie cependant, sans doute parce que nous sommes dans les montagnes… Dans la Sierra il pleut un peu en fin de journée mais parfois beaucoup pendant la nuit. Et de toutes façons, avril est le dernier mois pour la saison des pluies ici en Ecuador! En soirée, nous nous sommes rendus à un hôtel non loin d’Ibarra pour y passer la nuit, et nous nous sommes aperçus que nous n’avions plus de propane, en raison d’une fuite dans le réservoir que nous n’avons pu détecter. Nous avions d’abord cru que l’opérateur du camion Congas qui nous avait rempli à Quito avait mal fermé la valve, et après une nuit mouvementée (les gens ici ont fait la fiesta jusqu’à cinq heures du matin), nous nous sommes rendus à nouveau lundi matin à la station de gaz Agip d’Ibarra. Après avoir effectué le remplissage de propane, nous nous sommes dirigés vers la lagune Cuicocha, dans la réserve écologique Cotacachi-Cayapas. Nous avons décidé de ne pas faire le sentier de 14 kilomètres autour du lac tout de suite, parce que nous ne nous sentions pas tellement bien. C’est la deuxième fois en Ecuador que nous prenons une crème glacée et que nous sommes malades. Nous ne mangeons jamais à l’extérieur, mais j’imagine que même pour la crème glacée, il faut faire attention… C’est peut-être que nous ne buvons jamais l’eau du robinet (nous achetons toujours notre eau en bouteille) et qu’ils lavent leurs machines avec l’eau non potable, je ne sais pas. J’imagine que leur système immunitaire est habitué à certaines choses! Mardi le 1er avril, nous avons décidé d’entreprendre une randonnée autour du lac, mais le gardien nous a prévenu que c’était dangereux, en raison d’une agression qui avait eu lieu il y a 3 semaines. Nous ne nous sommes donc pas aventurés trop loin, nous nous sommes seulement rendus au premier mirador. Il faut dire que Pierre avait encore la diarrhée et moi mal au coeur, alors nous avons jugé que ce serait plus sage. Nous avons cependant pu apercevoir le pic enneigé du volcan Cotacachi dans toute sa splendeur…

Nous avons passé une deuxième nuit à l’Hosteria Cuicacho (nous avons donné des cigares au gardien pour profiter de leur stationnement gardé), et le lendemain matin, mercredi le 2 avril, nous nous sommes dirigés vers Cotacachi, une belle petite ville coloniale. Nous voulions visiter les cascades de Cariacu, mais la route était vraiment trop mauvaise. Nous nous sommes ensuite rendus à Cayambe, mais la route pour le volcan étant exécrable, nous avons rebroussé chemin. Il faut dire que nous avons vu dans le journal que la route d’Urcuqui, que nous avions empruntée il y a quelques jours (dimanche de Pâques) pour nous rendre aux eaux thermales était maintenant fermée en raison d’un éboulement et d’une rivière ayant débordé de son lit… Cependant, à Cayambe nous avons trouvé un cordonnier qui a réparé mes bottes de montagne Armond d’Italie pour un dollar, et nous avons aussi acheté des fruits au marché. En après-midi, nous nous sommes arrêtés au Balneario y Canon El Pisque, un complexe d’eaux thermales au milieu d’un canyon, et nous avons décidé de nous arrêter pour la journée. L’endroit est magnifique, et les gens sont super gentils… Il faut dire que nous sommes très lents, puisque de la Colombie à Cayambe (l’endroit où se trouve les eaux thermales) il y a seulement 178 kilomètres! Mais nous aimons beaucoup l’Ecuador, et nous préférons que la saison des pluies soit terminée avant de nous rendre au Pérou… Comme notre visa est de 90 jours et que nous sommes entrés le 14 mars, nous ne sommes pas pressés…

Jeudi le 3 avril, nous nous sommes arrêtés sur la ligne de l’Equateur pour prendre quelques photos du monument, et nous avons continué vers le Castillo de Guachala, un endroit tout simplement magnifique qui n’est pas mentionné dans nos guides de voyage, et que nous avons découvert un peu par hasard, puisqu’il en était fait mention vaguement dans l’information touristique en espagnol que nous avions demandée à Cayambe. Ce château abandonné ressemble un peu au château de Hearst en Californie, avec énormément de statues plus grandes que nature: dieux et déessees de la Grèce Antique, chars romains, calèches et chevaux, tortues, paons, etc. Nous avons passé deux bonnes heures à tout visiter, et nous étions absolument seuls, si on fait exception des travailleurs qui vaquaient au loin à leurs occupations. Apparemment que le propriétaire a décidé de se construire un autre château ailleurs… Nous avons aussi visité le sanctuaire de la Vierge El Quinche, le plus beau que nous ayons vu jusqu’à présent, avec énormément d’or, de vitraux, de sculptures… Et finalement, nous avons entrepris de faire une superbe route de montagnes pour nous rendre jusqu’à Papallacta, la plus grande et la plus moderne station balnéaire d’Écuaor. Nous avons pris quelques photos du volcan enneigé Antisana, et nous avons aperçu de nombreuses cascades tout le long de la route. Nous sommes passés par la Cuerva de la Muerte (Courbe de la Mort, au-dessus de 4,000 mètres), et il faut dire que le véhicule a tenu le coup! Nous avons fait une excursion d’une demie-heure dans une forêt de bambous pour admirer plusieurs cascades qui descendaient de la montagne, puis nous avons campé près des eaux thermales de Papallacta, et nous avons aussi rencontré Washington, un guide avec une spécialisation en ornithologie (1,200 espèces d’oiseaux en Ecuador!) Il nous expliquait qu’il était un peu désolé que les prix fixés pour les étrangers soient 5 à 10 fois plus chers que ceux chargés aux locaux… Vendredi matin (4 avril), nous nous sommes arrêtés aux Aguas Thermales Jamanco (glissades d’eau, piscines d’eaux minérales à 40 degrés, douches chaudes). Nous avons tellement aimé que nous avons avons décidé de profiter des bains chauds et des magnifiques paysages extérieurs et de nous installer ici jusqu’au lendemain.

Samedi matin, nous nous sommes mis en route de bonne heure pour nous rendre jusqu’aux chutes de San Rafael, les plus hautes de l’Ecuador. Nous nous sommes arrêtés au chutes Magica du Rio Malo pour dîner, et il faut dire que nous avons été surpris par le débit d’eau élevé… Ces chutes sont vraiment impressionnantes! Sur la route, il y avait des dizaines de cascades très hautes, beaucoup d’orchidées et de bromelias, et des montagnes très hautes, puisque nous étions à l’intérieur d’un canyon longeant la rivière Quijos. Puis, après la chute San Rafael et le volcan Reventador, nous sommes entrés en territoire amazonien, et les paysages ont changé du tout au tout. Autant dans les montagnes c’était frais, autant c’était chaud et humide en Amazonie. Nous sommes passés par deux grosses villes pétrolières, Lago Agrio et Coca. Nous nous sommes d’ailleurs installés à Coca dans le stationnement d’un hôtel pour la nuit. Nous planifions retourner à Papallacta, au Centre Touristique Jamanco pour ce soir (dimanche le 6 avril), et nous devrions probablement aussi visiter Baeza aujourd’hui. Nous devons faire une route de terre de 95 kilomètres entre Loreta et Consanga, alors nous croisons nos doigts… Nous changerons certainement nos pneus en Ecuador, mais nous aimerions faire le plus de routes possibles ici avant… A part la Pan-Américaine, les routes ici sont souvent en piteux état… En tout cas, la route de Lita à Esmeraldas, et d’Esmeraldas à Santo Domingo de Colorado, était vraiment déplorable! Mais l’Ecuador est un pays où la nature est absolument extravagante, avec des arbres couverts de fleurs, de nombreux volcans, des rivières et des cascades en abondance, et une faune et une flore exceptionnelles! Nous n’avons pas vu d’anacondas (énormes serpents) encore, mais il paraît qu’il y en a plusieurs dans la jungle…

Nous avons nous arrêter dans une ‘vulcanizadora’ à Baeza pour faire réparer le pneu arrière gauche, à cause d’un clou… Puis nous sommes retournés à Papallacta, et nous avons encore une fois profité de ce lieu magique. Des piscines d’eau volcanique très chaudes, toutes à des températures différentes, et l’une d’elles à 45 degrés centigrades, mais aussi une piscine d’eau glacée! Ici les douches sont froides ou tempérées (il s’agit de l’eau qui se trouve dans les barils en haut des toits, alors si la nuit a été froide…), alors plonger dans l’eau chaude est un vrai plaisir! Mardi le 8 avril au matin, nous avons apprécié une dernière fois ce magnifique complexe aquatique au milieu de la nature, et nous sommes repartis vers Sangolqui, pour trouver une usine de gaz propane. On ne nous a pas laissé entrer à l’intérieur des enceintes fortifiées, seulement les camions de remplissage peuvent le faire. Mais on a finalement pu obtenir une adresse d’un ingénieur à San Rafael, MG Gaz, et nous avons rencontré Marco qui a analysé notre système. Il nous a dit que mêne s’il faisait la conversion, il faudrait changer de cylindre et de régulateur à chaque pays, mais finalement, nous avons décidé que ce serait plus pratique. Nous avons donc pris rendez-vous avec lui pour le lendemain matin. Et nous avons essayé de trouver des amortisseurs avant pour le véhicule, puis nous avons dû trouver un garage pour les installer. Pas de chance, les pièces ne faisaient pas. Le mécanicien a commandé de Quito, mais la livraison ne pouvait être que le lendemain… Mercredi le 9 avril, nous avons passé tout l’avant-midi chez MG Gaz de San Rafaël, et on nous a installé un réservoir de 15 kilos supplémentaires de propane qui devrait nous durer deux mois. Espérons que ce ne sera pas trop difficile de faire les changements selon les pays que nous traverserons! Dans l’après-midi, nous avons fait installer les amortisseurs avant et effectué le changement d’huile, pour 135$! Nous avons fait changer les freins avant il y a deux semaines à Ibarra, mais ce ne sont pas les bons freins, et le mécanicien pourrait les changer lundi prochain, parce que nous avons pris rendez-vous avec lui pour qu’il corrige l’alignement (nos pneus n’usent pas de manière égale) et qu’il examine les ball joints… Ici la main-d’oeuvre n’est pas dispendieuse, mais c’est un problème de trouver des pièces importées, surtout pour une Volkswagen Westfalia 1989! Après les travaux mécaniques, nous avons visité l’église Matriz de Sangolqui, et nous avons acheté un DVD pour 1.50$ (ici ils ne louent pas les vidéos, ils les vendent). Nous pensons retourner au magasin de vidéos pour nous approvisionner. Je voulais revoir Chronique d’une Mort Annoncée, un ancien film de Gabriel Garcia Marquez (écrivain célèbre de Colombie) que j’avais vu en 1989 je crois, mais il n’était pas disponible… Nous avons donc opté pour Michael Clayton, un film de Sydney Pollack avec Georges Clooney! Nous avons acheté dix autres films, nous nous ennuyons un peu des cinémas! Nous partons ce matin pour Quito (jeudi le 10 avril)… Au plaisir!