26 août 2008

Bloquéos autour de Sucre en Bolivie...

Nous pensions pouvoir quitter Sucre dimanche, le 24 août, mais nous sommes aujourd’hui mardi le 26, et rien ne semble vouloir bouger. Il y a eu des négociations hier en fin de journée, mais il semble que cela n’a rien donné. C’est d’autant plus dramatique puisque les manifestants vendent des vivres aux magasins, et la population de Sucre est moins affectée par ce bloquéo car les gens peuvent continuer à se procurer de la nourriture. Pour l’essence, les stations s’approisionnent grâce aux oléoducs souterrains, alors il n’y a pas de pénurie. Nous lisons, nous nous promenons dans la ville, nous regardons des DVD (des films ou des concerts), bref nous nous la coulons douce! On nous a dit que le bloquéo pourrait durer un mois, alors nous attendons patiemment, nous ne pouvons rien faire d’autre. Mais nous avons hâte de quitter la Bolivie!

23 août 2008

Coincés à Sucre en Bolivie!

Lundi le 11 août, après avoir mis deux heures pour trouver un bidon d’essence en prévision du Salar d’Uyuni, nous sommes partis de La Paz vers Oruro. Lorsque nous sommes arrivés dans la ville, nous nous sommes rendus à la Casa de la Cultura Simon Patino. Ce dernier fut à son époque l’homme le plus riche du monde. Ce Bolivien né à Cochabamba et issu d’une famille pauvre aimait particulièrement les objets d’arts, les meubles et les instruments de musique européens. Il était propriétaire de plusieurs mines, et il a fait sa fortune grâce à l’étain. La maison où il a vécu avant d’émigrer en Europe (les mineurs se sont révoltés) est encore aujourd’hui très bien conservée. Nous avons admiré orgues, Stradivarius (violon), gramophones, meubles de l’époque Louis XV, tableaux et bien sûr, les immenses poêles de fonte et de céramique allemands! Nous avons aussi visité le Sanctuario de Socovan (il y a une mine dans l’église!), le phare (même s’il n’y a aucun océan en vue), et la place centrale. Nous avons choisi un stationnement gardé pour dormir, et nous avons quitté la ville mardi matin. Le 12 août, nous nous sommes rendus au balneario d’eaux thermales de Tarapaya, et nous avons tellement aimé l’endroit que nous avons décidé d’y rester pour la nuit… Mercredi le 13 août, nous sommes entrés à Pototsi, la ville détenant la plus haute altitude au monde, 4,100 mètres! Avec le vent, c’était vraiment froid. Nous avons d’abord visité la Casa de la Moneda (Maison de la Monnaie), le plus beau musée de toute la Bolivie. La visite guidée, en français s’il vous plaît, dure deux heures, et j’imagine qu’on pourrait passer encore plus de temps tellement il y a de choses à voir à cet endroit. On voit bien sûr les instruments pour frapper les pièces de monnaie, les machines où étaient insérés les lingots dé’argent actionnés par des mulets (qui ne survivaient pas plus de six). On voit aussi les fonderies opérées par les criminels (tempéraure ambiante de 450 degrés Fareinheit et vapeurs de mercure et d’arsenic emplissant l’atmosphère, alors les gens ne survivaient pas très lon gtemps) Certaines salles contenaient des objets d’argent ciselés (ostensoirs, calices, lampes, ustensiles de cuisine, candélabres et animaus sculptés); il y avait aussi des salles de minéralogie, d’archéologie (momies, squelettes de baleines, arbre généalogiques basé sur la Bible), une locomotive servant au transport de l’argent, des tableaux racontant l’histoire de la ville et de la montagne qui contient la mine (Cerro Rico), bref, vraiment intéressant. Il y avait plusieurs Français dans notre groupe, et aussi deux personnes de Montréal. Deux Français de Grenoble nous ont donné des tuyaux pour le Salar d’Uyuni, et ils nous ont assuré qu’il était impossible de faire le Sud Lipez sans GPS et sans jeep 4X4. Ils nous ont aussi mentionné que la température, la nuit, descendait à 20 degrés Centigrade sous zéro… Le couple de Montréal avaient fait le salar avec une agence, et ils ont eu plusieurs ennuis avec la voiture (crevaison, problèmes mécaniques, etc.) Ils avaient visités 12 agences avant de faire leur choix. Ils ont aussi rencontré un autre jeep dont le conducteur était ivre, et un des voyageurs a donc conduit pendant la majeure partie du trajet. Apparemment que 20 touristes sont morts l’an passé sur les routes d’Uyuni… Pas vraiment rassurant.. Nous sommes ensuite montés à la Torre de la Compana de Jésus, d’où nous avons admiré la ville. Aprés le dîner, nous avons marché à travers les rues coloniales. Nous voulions visiter la plus vielle église de la ville (catacombes) et grimper en haut des clochers. Nous avons dû attendre jusqu’à 2 heures 45, alors que les dépliants touristiques mentionnaient deux heures (la sieste est toujours honorée ici). La visite a duré une trentaine de minutes, et nous avons surtout apprécié de monter sur les toits. Nous nous sommes ensuite rendus vers 3 heures trente au couvent Santa Teresa, et nous avons vraiment aimé notre visite (beaucoup plus que le couvent Santa Catalina, Arequipa, Pérou). Notre guide était absolument excellente, elle comprenait quelques mots de français (le groupe était composé de Français, de Catalans, d’Allemands et de Mexicains), et elle nous a beaucoup fait rire. De jeunes Français de Stratsbourg ont vraiment mis du piquant à l’après-midi avec leurs commentaires parfois désopilants! Il était dix-sept heures trente lorsque nous avons terminé la visite, et nous nous sommes empressés de quitter Potosi, car nous étions absolument gelés (il n’y a aucun chauffage dans les musées ou les églises, et par une température de moins dix Celsius, ce n’est pas très chaud!) Nous nous sommes rendus, par une route de terre, au village de Manquiri, où se trouve un sanctuaire considéré comme un joyau de la Bolivie (environ trente cinq kilomètres de Potosi). Puis jeudi le 14 au matin, nous avons finalement pu parler au gardien du sanctuaire, qui nous a ouvert les portes. Ce sanctuaire blanc est abandonné, des excréments de pigeon longent le sol, et l’on a empilé les bancs au jubé. L’extérieur est donc plus impressionnant que l’intérieur... Nous nous sommes ensuite dirigés vers Sucre, une ville beaucoup moins haute et donc beaucoup moins froide que Potosi. Il y avait un bloquéo (manifestation bloquant la rue) dans la ville, alors nous avons choisi un stationnement qui n’est pas dans le centre, mais qui coûte seulement 4 bolivianos par nuit. Nous nous sommes rendus à pied dans le centre historique, histoire d’explorer un peu la ville, mais Pierre n’avait pas tellement le goût de visiter. Vendredi le 15 août, après avoir déjeûné, nous sommes partis visiter le musée religieux La Recoleta (première mission franciscaine), le mirador d’où on peu admirer la ville et les montagnes, le parc Bolivar et sa mini-tour Eiffel, la Rotonde, chapelle ronde construite sur les lieux d’une tentative d’assasinat sur les ordres du général survivant, la Cour Suprême, et les églises La Merced et San Felipe de Neri, où nous sommes montés sur les toits. Ces églises sont pleines d’histoire, et elles renferment des catacombes, des cryptes, des passages souterrains reliant les églises et la Préfecture (le siège du gouvernement). Aujourd’hui, des collèges privés ont remplacé les quartiers occupés jadis par les communautés religieuses, mais les jardins, les plazas, les tableaux et les oeuvres d’art de toutes occupent toujours une place importante… En soirée, nous avons assisté à deux spectacles donnés l’un par un chanteur-guitariste bolivien et l’autre par un groupe accompagné d’une chanteuse dotée d’une voix exceptionnelle pouvant couvrir plusieurs octaves. Samedi le 16 août, nous avons pris l’autobus pour visiter la Glorietta, à huit kilomètres de la ville. Nous aurions sans doute marché, mais comme les lieux ferment à midi le samedi, nous avons décidé d’opter pour la solution facile… Cet endroit était occupé par un prince bolivien avec son épouse. Comme ils ne pouvaient avoir d’enfant, ils en ont adopté 49! Le prince aimait beaucoup le style européen, alors il a fait construire des bâtiments rappelant la tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, ainsi qu’un château d’inspiration Byzantine et Maure. Des lacs artificiels agrémentaient le paysage, ainsi que des rotondes disséminées ici et là sur l’immense terrain entourant ses propriétés. Ses écuries comportaient même des planchers de marbre! Après la Glorietta, nous sommes allés voir le Cimetière de Sucre, le plus important de Bolivie. À cet endroit sont enterrés plusieurs héros boliviens (la Guerre de Charcos, la Guerre du Pacifique, la Révolution contre les Espagnols et la Guerre Civile entre Sucre et La Paz ont fait couler beaucoup de sang!). Il y a aussi plusieurs tombes souterraines en ce lieu imposant, et définitivement beaucoup d’histoire… Dimanche le 17 août, nous avons décidé d’en profiter pour visiter la cathédrale et plusieurs églises qui sont ouvertes pour la messe dominicale. Nous ne sommes absolument pas très catholiques ni l’un ni l’autre, mais l’architecture imposante, les tableaux, l’or et les oeuvres d’art qu’on y retrouve sont définitivement intéressants. Et nous avons aussi passé plusieurs heures à la Casa Libertad, où fut signée la Déclaration d’Indépendance. Nous avons particulièrement apprécié connaître l’histoire des gens qui ont fait la Révolution et se sont battus contre les Espagnols. La Bolivie a eu sa part de présidents complètement loufoques: un certain personnage aurait même fait cadeau du Mato Grosso au Brésil pour un cheval blanc! Ce pays qui comportait autrefois plus de 3 millions de kilomètres n’en compte aujourd’hui qu’un million neuf cent mille! Nous avons dîné dans un restaurant chinois mais les plats ici sont sans doute accomodés au goût des locaux, et sont donc très différents de ce qu’on retrouve au Canada. Lundi le 18 nous avons visité le musée Guttérez-Valenzuela, un endroit rempli de pièces baroques italiennes et françaises. Les miroirs biseautés, les sculptures de marbre, les tableaux et les meubles d’époque donnent un cachet assez particulier à chacune des salles. Nous nous sommes aussi approvisionnés au marché d’alimentation, car nous prévoyions quitter le lendemain pour le Salar d’Uyuni. Malheuresement, en soirée, nous avons appris que mardi le 19 août, une autre manifestation bloquerait les routes, et qu’il serait impossible d’entrer ou de sortir de Sucre. Un touriste qui devait faire un trek ce jour-là était particulièrement déçu… Les manifestations ici sont monnaie courante, il y en a à peu près toutes les semaines. Quelquefois, elles durent plus d’une semaine. J’espère que ce bloquéo ne durera que vingt-quatre heures! En attendant, nous nous contenterons de lire nos bouquins. Notre réserve de propane est aujourd’hui épuisée; il n’est pas possible de se réapprovisionner ici en Bolivie, car incompatibilité des bouteilles et des adapteurs nord-américains… Il nous faudra donc attendre d’être entrés au Chili avant de pouvoir faire le plein de propane pour la cuisinière et le frigo. Lorsque nous serons en Argentine, nous essaierons de nous faire usiner un nouvel adapteur pour notre réservoir équatorien, il paraît que les tourneurs-fraiseurs du coin sont assez ingénieux. Et comme nous prévoyons passer quelques mois en Argentine, je pense que cette dépense se justifie… Nous regrettons de n’avoir pas vérifié cette question avant de partir, car il paraît qu’il est possible de se procurer aux États-Unis ou en Europe un adapteur universel pour le propane, mais qu’il est toutefois impossible d’importer ce genre d’appareil par la poste en Amérique du Sud. Mercredi le 20 août nous avons quitté Sucre, mais après 50 kilomètres, nous sommes arrivés à un bloquéo important: un camion avait déversé un chargement de pierres sur la route, et des arbres coupés jonchaient le sol… On nous a dit qu’il y avait trois autres bloquéos, et qu’il faudrait attendre. Nous sommes retournés à Sucre, et nous avons essayé d’obtenir des informations à la station de police. Ils nous ont suggéré de retourner dans l’après-midi, qu’il y aurait peut-être des développements quant aux négociations… Au terminus d’autobus, ils nous ont confirmé que toutes les routes menant à Sucre étaient bloquées: la route vers Tarabuco et Tarija, la route vers Oruro, la route vers Potosi, ainsi que la route vers Cochabamba et Santa Cruz. Il y a bien une terrible route de terre vers Oruro, mais on semble dire qu’elle est bloquée aussi. Il paraît que les manifestants sont assez agressifs, et que d’essayer de passer de nuit ne serait pas une solution. Jeudi matin, les nouvelles ne semblaient pas plus encourageantes, toutes les routes étaient encore bloquées… Quelle histoire, nous sommes pris dans cet engrenage, il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire. En Bolivie, il semble que Sucre et Potosi soient les deux villes où les bloquéons sont les plus fréquents. Nous sommes aujourd’hui samedi le 23 août. Croisons les doigts que ce bloquéo ne durera pas une éternité!

10 août 2008

La Paz, Bolivie!

Nous sommes toujours à La Paz, en cette belle journée du 10 août! Aujourd'hui est jour de référendum, alors tout est fermé ici, la circulation automobile est interdite, tout le pays est endormi... Il est possible de traverser les rues sans se préoccuper des voitures, alors que c'est toujours un peu difficile en temps normal à cause du traffic extrêmement dense... Nous avons acheté hier une vingtaine de DVD, car dans les autres pays que nous visiterons (Argentine, Chili, Uruguay, Brésil) il est seulement possible de louer des films, et pour le même prix qu'il en coûte ici en Bolivie pour les acheter! Nous avons aussi trouvé des concerts de Pink Floyd, de Chicago, de Santana, etc... Pierre est absolument ravi, cela faisait longtemps qu'il voulait se procurer ces DVD. Comme les commerces, les magasins, les restaurants, les bureaux touristiques et les attractions en tous genres sont fermés aujourd'hui, nous en avons profité pour faire le grand ménage. Nous avons lavé la literie, les rideaux de la Westfalia, les tapis, bref, nous avons passé une bonne partie de la journé à faire du nettoyage. Pierre a changé la courroie du "Power Steering" et vérifié les fusibles pour le chauffage avant. Il nous reste encore à trouver de l'antigel rouge pour les moteurs aluminium, des allumettes et un bidon pour l'essence, alors lorsque les commerces seront à nouveau ouverts demain matin, nous en profiterons! Au plaisir!

09 août 2008

Du Chili à la Bolivie

La ville d'Antogasta n'est à peu près pas décrite dans les guides, nous pensions donc qu'il n'y aurait pas grand-chose à visiter... Nous avons été supris, car c'est une ville très propre, idéale pour se ravitailler pour les provisions, avec de grands centres d'achats, plusieurs musées (cette ville appartenait à la Bolivie avant la Guerre du Pacifique), et la mer est absolument fantastique. Nous nous sommes même baignés, malgré la fraîcheur de l'eau, qui était très propre et très claire. Nous avons surtout apprécié La Portada, une formation rocheuse en forme d’arche située dans la mer au large de la plage. Les falaises, les grottes, les oiseaux, et le rocher lui-même (un peu plus petit que le Rocher Percé en Gaspésie) font de cet endroit un lieu vraiment spécial. Nous y avons rencontré un groupe d’Allemands avec deux véhicules blindés qui ont voyagé en Amérique du Sud pendant 20 mois (ils retournent en Allemagne dans 4 mois). Ils trouvent que l’essence est très chère ici (si on compare avec l’Ecuador et la Bolivie, c’est trois à quatre fois plus cher). Il faut dire que ces véhicules militaires consomment 20 litres aux 100 kilomètres! Nous avons donc campé à côté d’eux, en haut d’une falaise avec vue imprenable sur la mer. Mercredi matin, le 6 août, nous sommes partis d’Antofagasta, nous avons fait le plein d’essence, puis nous avons roulé toute la journée dans le désert, et nous avons aussi aperçu quelques salars… Aucune végétation, seulement du sable et des pierres, et une belle route d’asphalte rectiligne! Nous nous sommes rendus juste après Huara, aux géoglyphes Gigante d’Atacama, des dessins qui ressemblent un peu aux lignes de Nasca au Pérou. Nous avons admiré le coucher du soleil sur les montagnes et ce matin, jeudi le 7 août, nous reprenons la route… Nous voulons retourner à La Paz en Bolivie afin de récupérer notre colis, en passant par une route différente afin d’admirer les Parcs Nationaux du Nord. La route que nous avons prise pour nous rendre à Antofagasta longeait la mer, alors que celle que nous empruntons maintenant passe par l’Altiplano (montagnes). Il n’y a pas de station-service entre Pozo Almonte (trente kilomètrres avant Huara) et Colchane (frontière de la Bolivie). Nous avons bien un bidon de deux gallons que nous avons fait remplir à Pozo Almonte, mais nous venons de nous rendre compte qu’il coule, alors ce matin nous avons dû nettoyer le porte-bagages! Nous avons roulé toute la journée pour nous rendre jusqu'aux sources thermales du salar de Surire. Nous étions accompagnés de flamants roses qui semblaient ne pas se préoccuper du tout des baigneurs juste à côté d'eux! Nous étions seuls dans toute cette immensité blanche, puisque le sel recouvre tout. Les montagnes entourant le salar sont aussi très pittoresques, et nous avons vu des vizcuchas (moitié lièvre, moitié écureuil), des vizcanas (même famille que les lamas je crois, mais avec une fourrure moins fournie de couleur fauve, cela ressemble un peu aux daims), et même deux condors dans le ciel. Malgré les routes de terre, nous nous disions que de nous rendre jusqu'ici en avait vraiment valu le coup. Pourtant, vendredi matin (8 août), quelle surprise au réveil de constater que la neige recouvrait tout, et que la tempête semblait continuer... Bien sûr, il avait fait froid durant la soirée, mais nous ne nous attendions certainement pas à la neige... Tout était blanc, on ne voyait absolument pas où était la route, alors nous avancions très lentement. Après avoir traversé le Parc Surire, la route de terre continuit vers la Bolivie (Tambo Quemado), pour encore 250 kilomètres environ. Nous sommes arrivés à un col dans les montagnes où une douzaines d'énormes camions étaient bloqués, à cause de la glace. Personne ne pouvait reculer, et un camionneur nous a demandé de rebrousser chemin pour aller chercher de l'aide à l'entrée du parc, à environ une vingtaine de kilomètres de là. Nous étions un peu réticents, puisque nous avions juste assez d'essence pour nous rendre en Bolivie (aucune station entre Pozo Almonte et la Bolivie) , mais le camionneur nous a assuré que les services de voirie pourraient nous fournir du gaz... Alors que nous étions presque à l'entrée du parc, nous avons rencontré un bulldozer et le camionneur que nous transportions avec nous nous a demandé de le débaqrquer parce qu'il connaissait le conducteur... Nous nous sommes rendus à l'administration du parc et pas de chance, les pompes étaient hors service, et ils n'avaient aucun bidon d'essence... Nous avons décidé d'attendre, que pouvions-nous faire d'autre? Finalement, l'électricité est revenue (ce n'est pas tous les jours qu'ils ont des tempêtes de neige au Nord du Chili), et nous avons acheté 15 litres d'essence (à 2$ le litre) pour pouvoir poursuivre notre route, en laissant un cigare au garde, parce que les particuliers ne sont pas autorisés à s'approvisionner en essence à cet endroit, même s'ils paient! Nous avons dépassé tous les camionneurs, qui avaient de la difficulté à avancer parce qu'ils ne sont pas habitués à la neige et que leurs pneus ne sont pas conçus pour cela j'imagine. Certains faisaient des bonhommes de neige sur le bord de la route, et tout le monde semblait ravi, même s'ils étaient bloqués à cause de la température. C'est vrai que les paysages tout blancs avec les montagnes couvertes de neige et le ciel d'un bleu intense étaient d'une incroyable beauté... Nous avons emprunté un tout petit chemin de terre et franchi six ruisseaux avant de nous rendre en Bolivie, car sur la carte routière que nous avions, ce chemin semblait plus court, mais nous n'avons rencontré aucune âme qui vive en chemin. Lorsque nous sommes arrivés en Bolivie (après toutes les difficultés pour traverser les douanes) et que nous avons fait le plein d'essence, il nous restait 8 litres dans le réservoir. Nous voulions nous rendre au bureau de poste de La Paz avant la fermeture à 20 heures, alors nous avons sauté les repas et roulé le plus vite possible. Pierre m'a déposé au bureau de poste afin de trouver un endroit pour stationner (au centre-ville de La Paz, c'est difficile), et lorsque j'ai demandé à la préposée et qu'elle m'a dit qu'ils n'avaient toujours rien, j'ai éclaté en pleurs! C'était tout à fait impossible qu'un colis express dont les frais d'expédition se montaient à 50 dollars ne soit pas encore arrivé, alors qu'il avait été posté depuis un mois... Finalement, la dame a accepté d'aller vérifier dans les colis avec des problèmes d'adresse et miracle, le colis était arrivé depuis le 17 juillet, alors qu'il avait été p0sté le 11, soit 6 jours... Cela veut dire que les trois fois où nous sommes allés vérifier, le colis était là! J'ai fait des fettucini aux moules pour le souper, après que nous nous soyions installés dans un stationnement payant, le Parquéo La Paz sur la rue 20 Octobre. Ce matin, nous retournerons voir Volkswagen Auto Motors (ils sont fermés le samedi, mais parfois, les mécaniciens travaillent quand même). La chaufferette avant nous a lâché, et nous en avons besoin pour dégivrer les fenêtres, surtout si nous faisons le salar d'Uyuni. Et nous utilisons souvent le chaufffage avant lorsque nous montons dans les montagnes pour refroidir un peu le moteur. Je sais, c'est difficile à croire, mais cela empêche la température du moteur de monter, c'est un truc que nous avons appris lorsque nous avons monté le Mont Washington. Nous voulons aussi acheter d'autres livres, d'autres DVD, de l'eau, etc... En principe, nous quitterons La Paz pour Potosi (mine d'argent des siècles derniers) dès que nous aurons terminé nos courses, mais comme nous sommes en fin de semaine et que demain est un jour politique important ici, nous verrons! Un beau bonjour à nos amis et à notre famille que nous manquons beaucoup!

05 août 2008

Chili (Antofagasta)

Dimanche le 3 août, nous sommes partis d’Iquique après avoir tenté en vain de rejoindre le fils de Pierre pour son anniversaire. Nous avons dû attendre jusqu’à onze heures que le centre d’achats ouvre, et une fois ouvert, on nous a expliqué que les lignes étaient hors service. Nous avons finalement trouvé un locutorio mais nous avons rejoint le répondeur et laissé un message… Puis nous sommes partis en direction d’Antofagasta, en longeant la mer pendant toute la route. Aucune végétation, seulement le désert, du sable et des rochers, un ciell d’un bleu intense, et bien sûr des vagues très fortes… Nous avons campé à Rio Loa, près d’une rivière, car nous voulions laver le tapis recouvrant le plancher du véhicule. Nous nous sommes donc installés entre la rivière et la mer, et nous avons passé une petite soirée tranquille. Lundi le 4 août, nous avons continué jusqu’à Antofagasta, et comme nous sommes arrivés tard en après-midi, nous avons trouvé un endroit pour camper au bord de la mer en nous promettant de visiter la ville le lendemain. Antofagasta est une belle grosse ville au bord de la mer, avec un immense promenade tout le long de la mer... Nous pensons retourner sur nos pas pour nous rendre à La Paz, en empruntant une route différente (route de terre entre les Parcs Nationaux, où nous devrions voir des geysers, de glaciers, et des sources d'eaux thermales. Au plaisir!

02 août 2008

Nord du Chili

Jeudi le 31 juillet, nous sommes passés à la banque nous procurer des pesos chiliens (un peu moins de 500 pesos pour un dollar américain), et nous avons ensuite visité Arica. Cette ville longe la mer, et elle ressemble à une ville américaine, avec de belles routes, de beaux immeubles, et bien sûr, des restaurants de style fast food et plusieurs magasins… Le Chili est définitivement très différent de la Bolivie, beaucoup plus propre, beaucoup plus américanisé, beaucoup plus moderne, mais moins typique et authentique je dirais … Nous nous sommes rendus à El Morro (le site de la bataille de 1880 entre le Chili et le Pérou), d’où nous avons admiré la ville en bordure de l’océan… Nous avons essayé de nous rendre au Club Automovil de Chile pour acheter une carte, mais ils étaient fermés puisqu’il était l’heure de la sieste. Nous avons visité l’église San Marcos, dessinée par Eiffel (celui-là même qui a fait construire la tour Eiffel), et la Plaza Colon ainsi que la Plaza Boquadero. Nous avons finalement continué vers Playa Corazones, où nous avons établi nos quartier pour la soirée. Vendredi matin, nous avons visité les caves de la Playa Corazones, où nous avons pu observer plusieurs colonies d’oiseaux le long des falaises, des vagues immenses brisant les rochers, et plusieurs grottes et tunnels. Nous étions seuls, alors j’imagine que l’endroit n’est pas très connu… Nous sommes retournés chez Automovil Club pour nous procurer leur carte du Chili (8$), nous avons fait un plein d’essence, puis nous nous sommes dirigés vers Iquique. Tout le long de cette superbe route d’environ 350 kilomètres, nous avons admiré un immense désert, des canyons incroyablement profonds et de vertes vallées contrastant avec les dunes de sable où ne pousse aucune végétation… Lorsque nous sommes arrivés à Iquique, nous nous sommes dirigés au bureau d’information, et comme nous étions un peu fatigués, nous avons décidé de nous rendre directement à la Playa Blanca où nous avons campé, et de visiter la ville d’Iquique le lendemain matin. Le lendemain matin, samedi le 2 août, nous avons emprunté la promenade qui longe la mer. La vue est absolument magnifique, les vagues déferlent avec force, et les surfeurs semblent s'en donner à coeur joie! Il ne faut pas oublier non plus les jardins de cactus tout le long de la promenada, les fontaines et les carpes dans les bassins. Nous avons même aperçu des alligators! Nous avons fait notre marché dans un grand magasin d'alimentation, vraiment, on se croirait dans une ville du Canada ou des U.S.A... Nous avons aussi fait installer un radio-Cd d'autos que nous avons acheté dans la zone franche du port (duty free shops), et nous sommes retournés à Playa Blanca non loin d'ici pour camper. Un peu après minuit, des jeunes se sont installés juste à côté de nous et ils ont bu toute la nuit, au son d'une musique assourdissante! La nuit a donc été très mouvementée, mais c'est la première fois depuis que nous sommes en voyage. Nous aurions peut-être pu changer d'endroit, mais nous n'aimons pas tellement conduire en pleine nuit, et puis ce n'était pas si dramatique après tout! Ce matin, nous attendons pour téléphoner au fils de Pierre, Benoît, pour son anniversaire. Les locutorions (endroits où l'on peut téléphoner à l'étranger) n'ouvrent pas avant dix heures, puisque nous sommes aujourd'hui dimanche (3 août). Au plaisir!