24 novembre 2008

La route des 7 Lacs en Argentine!

Nous avons quitté Junin en après-midi (lundi 17 novembe) et nous avons continué sur la route d’Alumine (la route de pierres est un peu difficile pour le véhicule, mais les paysages sont superbes). En fin d’après-midi, nous nous sommes baignés dans une rivière au bord de la route, et nous avons décidé de nous installer à cet endroit pour la nuit. Un garde-chasse est venu vérifier que nous ne pêchions pas (la pêche n’est pas interdite, mais il faut un permis). J’en ai profité pour terminer mon livre de James Mitchener, Texas. Un très bon livre, tiré de faits historiques… Idéal pour les férus d’histoire! Mardi le 18 novembre, nous nous sommes arrêtés à Alumine pour nous ravitailler, et nous avons continué notre circuit vers Villa Pehuenia. Nous nous sommes arrêtés au Lago Norquinco en avant-midi, et comme l’endroit est absolument magnifique, nous avons décidé de ne pas continuer plus loin… A cette vitesse-là, il nous faudrait quelques années pour visiter l’Argentine! Les gens ici sont très sympathiques, les paysages sont merveillleux (montagnes recouvertes de neige, lacs remplis de poissons, arbres Araucanias immenses, rochers aux formes diverses, plusieurs espèces d’oiseaux, etc.), il n’y a pas beaucoup de touristes… Nous adorons la province de Neuquen et la région des Lacs! Mercredi le 19 novembre, nous avons décidé de grimper le volcan Batea Mahuida, tout près du Chili. Il y avait des gens en raquettes qui nous précédaient, mais ils ont rebroussé chemin… Nous avons grimpé jusqu’au sommet à travers les pierres et la neige. La piste n’est pas très bien balisée, mais c’est facile, il suffit de monter… La lagune du cratère, les lacs environnants, la neige, vraiment, une atmosphère magique. Nous ne voulions pas revenir sur nos pas pour redescendre, alors nous avons coupé court sur la pente la plus raide du volcan. J’ai glissé sur les fesses presque tout le long, mais Pierre a eu peur pour moi, parce qu’il y avait des roches en bas et que j’allais tellement vite que j’avais de la difficulté à freiner! Après ces émotions fortes, nous nous sommes rendus au mirador Las Antenas, un endroit vraiment superbe où nous avons cassé la croûte! Nous avons ensuite continué sur la route 13, tout près de Paso Pino Hachado, et nous nous sommes arrêtés au bord d’une rivière en fin de journée. Le lendemain matin, nous nous sommes baignés mais l’eau était vraiment glacée… J’imagine que cette rivière descend des glaciers qui nous entourent! Le lendemain (jeudi le 20 novembre), nous nous sommes rendus à Zapala, mais malheureusement, le musée archéologique était fermé pour rénovations. Nous avons fait un marché (les biftecks d’aloyau sont délicieux en Argentine, alors nous en profitons), puis nous nous sommes rendus au camping municipal. Malheureusement, il n’y a ni eau chaude ni électricité, et la piscine est fermée, parce que la saison touristique ne commence qu’en décembre… Nous avons rencontré une institutrice Mapuche avec ses élèves, et Pierre leur a donné une leçon d’histoire sur le Québec, ce qu’ils ont vraiment apprécié! Ce matin (vendredi 21 novembre), nous nous dirigeons vers San Martin des Andes. Nous sommes entrés au parc Nahuel Huapi à partir de Confluencia, et nous avons continué sur une mauvaise route de pierres, mais nous étions émerveillés par les paysages. Le Lac Traful fait 37 kilomètres de long, et nous l’avons longé sur toute sa longueur. Nous avons campé sur les bord du lac, mais comme il ventait beaucoup et qu’il faisait un peu froid, nous ne nous sommes pas baignés. Nous avons vu plusieurs personnes passer avec des chaloupes, il paraît que la pêche est vraiment bonne ici. Le lendemain matin (samedi le 22 novembre) nous avons continué sur la route du parc, et à environ 50 kilomètres de San Martin de Los Andes, nous avons aperçu une aire de camping en bordure de la rivière Villarino. Nous avons décidé d’arrêter, et nous en avons profité pour laver le véhicule et les vêtements… Nous avons rencontré un Suisse d’une cinquantaine d’années qui voyageait avec sa bicyclette et qui a campé non loin de nous. Nous nous sentons vraiment bien en Argentine; il n’y a pas une journée où nous ne mentionnons pas à quel point nous sommes chanceux de faire ce voyage… Cet après-midi (dimanche le 23 novembre), nous nous sommes rendus finalement à San Martin de los Andes... Un village très touristique, sans doute inspiré de la Suisse (j'ai trouvé que cela ressemblait étrangement à Saint-Sauveur, dans les Laurentides), avec plusieurs chocolateries, boutiques vendant des équipements de ski, restaurants et hôtels, et toutes les enseignes en bois sculpté et verni! Il n'y avait pas d'électricité ce jour-là, alors impossible de sortir de l'argent du guichet automatique... Après avoir visité le mirador Bandurrias (4 kilomètres en montagne), nous avons continué vers le Paso Hua-Hum. Nous espérions longer le lac Lacar, mais malheureusement, nous n'avons pu apercevoir grand-chose, puisque les arbres bloquent complètement la vue. En soirée, nous nous sommes arrêtés juste avant le poste frontalier, et comme le traversier (50$) ne passe qu'à 4 heures de l'après-midi, nous avons décidé de coucher à l'hosteria de la Muelle Hua-Hum (au bord du lac Lonthue) et nous avons finalement rebroussé chemin le lendemain matin (42 kilomètres de San Martin des Andes). Nous avons dîné à Junin, nous avons fait les courses nécessaires (aucune nourriture ne doit entrer au Chili, sauf les conserves, et encore: les douaniers ont même confisqué le poivre d'un couple Belge!) Nous avons vérifié nos courriels, fait le plein d'essence, et nous nous dirigeons à présent vers le Chili (Paso Tromen, puisque Paso Carririne est fermé à cause de la neige, et que le ferry n'arrive qu'en fin de journée à Paso Hua-Hum). Un beau bonjour à tout le monde!

17 novembre 2008

Argentine (Lac Huechufalquen)

Vendredi le 14 novembre, après avoir terminé nos courses à Junin où nous avons visité Via Christi, une sorte de chemin de croix dans la montagne représentant le catholicisme mais surtout la conquête des Mapuches par les Conquistadores, nous nous sommes dirigés vers le lac Huechulafquen, au Parc Larin mais cette fois de l’autre côté du volcan… Les paysages sont idylliques, vraiment, cet endroit est à voir si vous passez par ici! L’entrée au parc est cinq fois plus chère pour les étrangers (20 pesos par personne plutôt que quatre, mais depuis un an, c’est ainsi pour les non-résidents). Nous nous sommes rendus presque au bout du lac, et nous nous sommes arrêtés pour la nuit. Le lendemain matin, nous nous sommes rendus jusqu’à Balsa, nous avons admiré la belle petite église et nous avons poursuivi jusqu’à la chute El Saltillo (on suggère 1 heure et demie aller-retour, mais nous avons mis à peine 40 minutes). Une pancarte signalait qu’il fallait une grande force physique pour effectuer la montée, et recommandait aux gens moins en forme de s’abstenir! Il faut croire que nous ne sommes pas si mal en point! Nous nous sommes rendus jusqu’au bateau pour faire la croisière sur le lac, puis nous avons emprunté un petit sentier circulaire pour observer la flore et la faune. Finalement, nous nous sommes arrêtés au bord du lac pour pique-niquer, et peu de temps après avoir repris la route, nous avons rencontré deux Allemands dans un camion Mercedes-Benz jaune, qui étaient en Argentine depuis plus de 4 ans. Nous avons dû jaser presque une heure avec eux sur le bord de la route, un couple fort intéressant… Nous avons élu domicile dans un camping rustique, sans services (10 pesos pour nous deux), et nous avons fait un énorme feu de camp en soirée. Le lendemain matin (dimanche le 16 novembre), nous avons décidé de rester une journée de plus (nous sommes au bord d’un superbe lac entouré de montagnes enneigées et du volcan Larin). Après avoir discuté hier avec nos voyageurs allemands, nous avons décidé de revenir au Québec avec le véhicule, et de repartir plutôt vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Notre idée était presque faite, mais maintenant, notre décision est prise… Ce matin, nous sommes de retour à Junin pour les courses, et nous comptons nous rendre au Lac Alumine aujourd'hui... Au plaisir!

14 novembre 2008

Argentine (Volcan Lanin)

Mardi le 11 novembre, nous avons couché au pied du volcan Lanin, après être entrés en Argentine par la frontière Paso Tromen, aussi appelée Mamuil Malal. Mercredi matin, nous avons passé une journée tranquille: lecture, lavage, et repos. Nous avons discuté avec une Torontoise qui s’apprêtait à quitter pour le Japon dans deux semaines. Pierre a aidé une Allemande, qui a fait l’ascension du volcan de nuit en 11 heures, en se laissant glisser sur les fesses dans la neige pour redescendre! Elle a commencé l’ascension à une heure du matin (afin de pouvoir marcher sur une croûte plus dure), et elle est revenue à midi le lendemain… Elle est géophysicienne, et elle doit souvent installer des sondes géothermiques pour vérifier le niveau d’activité des volcans, alors j’imagine qu’elle est habituée à ce genre d’activité physique. Elle est en Argentine pour le travail, sans doute un contrat temporaire, puisqu’elle vit au Portugual. Elle avait de la difficulté avec son auto Volkswagen louée. Pierre est allée vérifier si le moteur ne manquait pas d’huile, mais ce fut ensuite le problème du capot qui ne voulait absolument pas se fermer. Il a essayé l’huile W-40 et finalement, il s’est servi d’un tournevis pour réussir à le maintenir en place. Nous avons passé une soirée tranquille, sous la pleine lune, au pied du volcan, avec le chant des oiseaux en bruit de fond. Nous avions pensé partir jeudi matin, mais l’endroit ici est tellement magique que nous sommes montés jusqu’au mirador, d’où on peut apercevoir le Lago Tromen d’en bas, avec le volcan Lanin à gauche et plusieurs montagnes enneigées tout autour du lac. Un des beaux lacs que nous avons vu depuis notre voyage, qui se compare avantageusement avec la Laguna Paron du Pérou et le lac Titicaca en Bolivie. La montée est assez rude, mais le sentier n’est pas très long. Nous sommes déjà le 13 novembre, comme le temps passe vite! Vendredi le 14 novembre nous avons quitté le Parc Lanin, puisque nous devons renouveller nos provisions (même le bureau d’informations est fermé ici, puisque la saison touristique n’est pas encore commencée, et il n’y a pas de magasin ou de station-service sans doute parce que nous sommes trop près de la frontière)… Nous nous sommes rendus jusqu'à Junin, une petite ville de 12,ooo habitants très sympathique. On dirait un petit village de Suisse, avec des montagnes partout et des paysages somptueux. Nous avons fait le Via Christi, une sorte de chemin de croix mapuche (indigène) avec d'énormes sculptures représentant un chemin de croix qui raconte la conquête des mapuches par les conquistadors espagnols. La vue du haut de la montagne est magnifique. Il fait très beau ici, environ 25 degrés! Et nous en avons profité pour aller au marché acheter des biftecks de chorizo, de superbes pièces de boeuf de l'Argentine. Nous devrions probablement ce soir camper au bord d'un lac non loin d'ici. Au plaisir!

Chili (Pucon, Villarica, Ojos de Caburgua, Parc Huerquehué

Mercredi le 5 novembre, nous sommes entrés à Temuco en début d’après-midi, et nous nous sommes arrêtés chez Servi-Tren, un garage allemand spécialisé pour les freins des motos et des autos. Il ne pouvait changer nos amortisseurs, mais il nous a trouvé un garage spécialisé dans ce genre de travail. Malheureusement, il fallait commander du Brésil, car il n’y a aucune pièce de ce genre au Chili ou en Argentine, et nous avons dû attendre au lendemain pour les recevoir. En attendant, ils ont ajusté le timing du moteur (qui était réglé pour les altitudes de Bolivie) et ils ont remplacé l’amortisseur du côté gauche par un amortisseur que nous avions gardé (il y a toujours seulement un côté qui brise, sûrement lorsque nous frappons un trou dans la route). Pierre a donné 20 dollars au gars de Servi-Tren pour nous avoir aidé à trouver un spécialiste de pièces Volkswagen et un mécanicien qui pouvait regarder les Westfalia. Nous sommes restés en ville jusqu’à jeudi après-midi, le temps de récupérer les amortisseurs, et nous avons ensuite filé vers Villarica. Nous nous sommes arrêtés peu après Lanco, où nous nous sommes stationnés en bordure d’une rivière pour la nuit, dans un petit chemin pas très loin de la route principale. Les oiseaux s’en donnaient à coeur joie, et nous avons apprécié dormir dans la nature après la nuit mouvementée à Temuco, où nous n’avions pu fermer l’oeil (nous étions installés chez Servi-Tren, juste au bord de la Pan-Américaine). Vendredi le 7 novembre, nous nous sommes rendus à Panguipulli, où nous nous sommes arrêtés au bureau d’informations touristiques. Nous avons beaucoup aimé le lac, les fleurs partout, et la propreté de cette petite ville. À Chauquen, une pointe s’avançant dans le lac, nous aurions pu camper, mais comme il n’était que onze heures du matin, nous avons décidé de poursuivre notre route. Nous avons dîné à Villarica, une autre ville en bordure d’un immense lac, nous sommes allés récupérer nos messages dans un café Internet, puis nous nous sommes dirigés vers le volcan Villarica, malheureusement impossible à apercevoir à cause de la bruine et du temps gris. Nous nous sommes arrêtés à un kilomètre de l’entrée du parc national Villarica, et le déluge nous a un peu surpris. Samedi matin (8 novembre), nous nous sommes éveillés avec l’eau s’écoulant du toit (nous devrons refaire le calfeutrage du ventilateur dès que le beau temps reviendra), et nous avons décidé d’oublier le volcan invisible et de nous diriger vers Pucon. Par chance, nous avons échangé nos livres anglais (8) à l’hosteria L’École, propriété conjointe de Chiliens et de Canadiens oeuvrant pour l’écologie. Habituellement, on donne deux livres pour en recevoir un, mais ici, on échange un pour un, ce qui est vraiment une aubaine! Sans compter que nous n’avions trouvé aucun échange de livres depuis la Bolivie (rien en Argentine ni au Chili)… Nous avons été voir les chutes Ojos de Caburgua en après-midi (de toute beauté). Nous nous sommes ensuite rendus au lac Caburgua, mais impossible de trouver un endroit pour s’arrêter, stationnement interdit partout. J’imagine que c’est parce que nous sommes dans une région hyper touristique! Il y a beaucoup de campings, mais tous sont fermés (ils ouvrent en décembre ou en janvier, qui correspond à l’été pour l’hémisphère Sud). Nous nous sommes donc installés en bordure du parc national Huerquehue en fin de journée, et la pluie a continué à tomber… Ce matin, dimanche le 9 novembre, tout est trempé mais la pluie s’est arrêtée. Nous attendrons probablement demain pour faire les sentiers (celui qui nous intéresse est un trajet de 8 heures)… Au courant de la journée, nous sommes entrés au parc (8,000 pesos ou 16 $ U.S, le prix est toujours plus élevé pour les étrangers). Nous avons décidé de nous baigner au lac et de faire un lavage, et d’explorer le parc seulement le lendemain. Le camping ici est de 15,000 pesos par nuit. Décidément, le Chili est plus dispendieux que les autres pays d’Amérique du Sud. Nous avons jasé avec deux Allemandes qui avaient fait l’Australie, et elles nous ont donné l’idée d’acheter un véhicule là-bas et de le revendre ensuite. Je pense que ce sera beaucoup moins dispendieux que le transport en cargo du Panama à l’Australie, le carnet de passage en douanes (la CAA émet une caution de la valeur du véhicule pour 200$ mais il faut donner une lettre de garantie de la banque et payer les intérêts annuels; cela assure ainsi les pays qui exigent ce certificat que le véhicule ne sera pas vendu sur leur territoire, ou alors qu’ils pourront s’emparer de la valeur du véhicule en argent si celui-ci disparait) et aussi le carnet d’authentification de sécurité (un autre 2,000$: papier officiel qui garantit les normes du véhicule). Lundi le 10 novembre, nous nous sommes levés tôt pour faire le sentier des Lacs, une piste d’environ 15 kilomètres, qui monte et qui monte… Nous avions parlé la veille avec des Français établis en Guyane et ils n’avaient fait que trois kilomètres en trois heures (jusqu’à la Cascade Nido de Aguila) car c’était trop escarpé… Nous avons fait nos trois premiers kilomètres en une heure! Nous avons vu Lago Chico, Laguna Verde et Lago Toro (nous nous sommes rendus jusqu’à le pointe, et là le paysage était tout à fait époustouflant). Nous avons admiré le Volcan Villarica et les lacs des trois miradors, et nous avons gardé les cascades pour le chemin du retour. Le débit des chutes était assez impressionnant! Nous avons aussi rencontré un couple d’Américains de Seattle en lune de miel: Corky et Bill, ainsi que des Hollandais, des Suisses, plusieurs Français (dont un avec son jeune fils qui montait la montagne!) Mais nous avions emmené trois bouteilles d’eau remplies à la salles de bains du parc (le guadaparque m’avait assuré que l’eau était potable) et malheureusement, cette eau n’était pas potable pour nous, parce que nous avons tous les deux soufferts de gastro-entérite. Nous avons quitté le parc mardi matin (11 novembre), et nous avons décidé de passer en Argentine. Comme à chaque fois 0ù nous entrons en Argentine, le passage de la frontière est vraiment un charme, quelques minutes à peine, et même pas d’inspection du véhicule! Par contre, en sens inverse, de l’Argentine au Chili, c’est une autre histoire, mais cela se fait tout de même en moins d’une heure (habituellement). Nous nous sommes arrêtés au Lac Tromen, et nous nous sommes installés au Centre d’Informations pour la nuit, au pied du volcan Lanin. Nous avons rencontré des Britanniques qui venaient juste de revenir de l’ascension du volcan, et ils avaient réussi cet exploit en deux jours, en se levant à 4 heures du matin! Comme nous nous sentions encore faibles de notre gastro, nous avons décidé de prendre une journée de repos ici avant de continuer plus avant vers la région des Lacs…

05 novembre 2008

Chili: Iloca, Talcahuano, Temuco

Samedi matin le 1er novembre 2008, nous avons quitté l’endroit alors que tout le monde dormait, et nous nous sommes dirigés vers la côte. Lorsque nous sommes arrivés à l’océan Pacifique, il y avait beaucoup de brume, et beaucoup de gens sur les plages aussi. La petite ville d’Iloca, très touristique, ne nous a pas vraiment séduits. Nous avons donc continué jusqu’à Putu, et nous nous sommes installés en bordure de mer pour la soirée. Cela fait une dizaine de jours que nous avons traversé au Chili, et nous sommes toujours surpris de la différence qui existe entre l’Argentine et le Chili. L’essence est plus dispendieuse ici au Chili, ainsi que les campings, les restaurants, et bien sûr la viande. Par contre ici le poisson est très économique, sans doute à cause de la proximité de la mer. Depuis que nous sommes au Chili, nous dégustions des moules, des queues d’homard, du saumon… Nous sommes vraiment gâtés, et nous apprécions infiniment ce voyage qui nous permet de découvrir tellement de choses… Nous avons visionné en soirée un film français fantastique intitulé La Terre Vue du Ciel. Les images sont à couper le souffle, et nous avons reconnu plusieurs des endroits où nous avons voyagé au fil du temps: le Taj Mahal en Inde, Monument Valley aux États-Unis, le Rajasthan, Udaipur, et certains endroits en Arizona et dans l’Utah, entre autres… Si vous avez l’occasion de louer ce film, je vous le recommande fortement! Ce dimanche (2 novembre 2008), nous avons lavé l’auto et nous avons pris la route qui longe la mer pour arriver jusqu’à Constitucion. La brume recouvrait tout, au point où il était un peu difficile de voir la mer. Nous avons roulé toute la journée, et nous nous sommes rendus jusqu’à Talcahuano pour voir le Huascar, un navire péruvien fait prisonnier lors de la guerre du Pacifique. On doit prendre une barge hélée par des marins pour se rendre jusqu’au bateau. Plusieurs photos et plusieurs tableaux permettent de reconstituer l’histoire des batailles navales entre le Chili, le Pérou et la Bolivie. Nous nous sommes rendus jusqu’à Laraquete, une belle plage dorée de plusieurs kilomètres de long, mais plusieurs personnes nous ont indiqué que l’endroit n’était pas recommandé pour la nuit. Un couple nous a même dit que depuis que Pinochet n’était plus au pouvoir, il y avait de la délinquance partout et que le pays n’était plus du tout sécuritaire. Ils semblaient vraiment apprécier la dictature de Pinochet d’il y a 20 ans… Nous avons trouvé un champ au milieu d’une forêt d’eucalyptus, le long d’une petite route menant à une entreprise forestière (Pierre n’aime vraiment pas les stations-services) et nous nous sommes installés lù pour la nuit. Au Chili, nous n’avons pas encore payé pour un camping, et nous ne nous sommes postés qu’une fois dans une station-service, dans la petite ville de Vicuna. Lundi le 3 novembre, nous avons continuné à longer la côte, alors que nous nous dirigions vers la petite ville de Lebu. Arrivés au lac Lenalhyue, nous avons décidé de nous arrêter, même s’il n’était qu’onze heures de l’avant-midi. Ce lac est superbe, et nous nous sommes installés sur les berges. La température est sensationnelle, le lac est immense, la nature est très belle, alors pourquoi ne pas profiter d’endroits aussi magnifiques quand nous le pouvons! Il y a une colonies de cygnes à col noir (le cou et la tête sont noirs, alors que le reste du corps est blanc) qui vit ici au lac. Mardi matin (4 novembre) nous avons décidé de rester une journée de plus, et d’en profiter pour laver les draps. Pierre lit le livre Texas de James A. Mitchener, et il le trouve extraordinaire. Inutile de vous dire qu’il a de la difficulté à interrompre sa lecture… J’ai hâte qu’il ait terminé pour que je puisse le lire à mon tour. Nous avons une dizaine de livres à échanger, mais malheureusement, plus aucun nouveau livre à lire (sauf Texas, bien sûr). Demain nous devrions nous rendre à Temuco, où nous ferons réparer les amortisseurs, ajuster le timing du moteur, et probablement aussi faire effectuer une mise au point. Il faut aussi se réapprovisionner en gaz propane et acheter d’autres provisions alors cela promet d’être une journée de courses. Au plaisir!

Chili: Laguna del Laja et Chutes Circulaires à Salto Itata, près de Santiago!

Mardi matin, le 28 octobre, nous avons visité le Parc Laguna del Laja, et Pierre a vraiment été impressionné par le paysage façonné par la lave; quant à moi, les nombreuses pierres tombales jalonnant la route m’ont laissé une drôle d’impression. Il y avait beaucoup de brume, beaucoup de neige, et comme le volcan Anturo a fait éruption dernièrement, beaucoup de pierres et de lave. Nous avons ensuite poursuivi vers Yungay, où nous avons eu un peu de difficulté à trouver les chutes que nous avions vu sur notre carte: Salto El Saltillo et Salto Itata… La première chute (Salto El Saltillo) est assez quelconque, mais la deuxième (Salto Itata) est vraiment fabuleuse! L’eau de la rivière Itata tombe en trombe (17 chutes) dans un puits circulaire très large et très creux! La hauteur des chutes doit bien être de 80 mètres, et la largeur doit aussi faire 50 ou 60 mètres. Et en prime, le balneario municipal où nous avons campé était gratuit! Paysage de rêve, nuit étoilée, vraiment, nous sommes gâtés! Nous avons tellement aimé l’endroit que nous sommes restés deux jours, et nous n’avons vu personne durant notre séjour. On peut se rendre ici par Yungay ou par Chonguan. De la Pan-Américaine (5), on peut sortir à Yungay, et il faut environ 10 kilomètres de route de terre pour arriver au Salto Itata, municipalité de Yungay. Quant à nous, nous sommes venus par Chonguan, puisque nous arrivions du parc national Laguna del Laja. Aucune signalisation n’indiquait l’endroit. Après Chonguan (usine de coupe de bois), nous nous sommes dirigés vers Campanario, et après 12 kilomètres sur la route asphaltée, nous avons tourné à droite. Nous avons fait environ 5 kilomètres sur une route de terre, et au bout de la route, nous avons tourné à gauche. Il faut ensuite continuer tout droit lorsqu’on voit la pancarte El Saltillo qui indique une route à gauche, et tourner à droite peu après. Un kilomètre plus loin, peu après avoir passé le camping Island Park, il faut tourner à droite. De là, on continue jusqu’à une entrée avec une enseigne de métal verte au-dessus de la route (il ne faut tourner ni à droite ni à gauche, mais continuer tout droit; il n’y a aucune indication sur l’enseigne). On arrive ainsi aux chutes, qui se trouvent au bout de la route. Il faut compter environ 11 kilomètres de route de terre à partir de Chonguan. Il n’y a aucune indication dans nos guides de voyage, et les agences ne semblent pas connaître cet endroit. Jeudi matin, nous avons continué vers Salto de Laja, et nous avons trouvé que ces chutes, pourtant fameuses, n’étaient pas aussi belles que celles d’Itata. Nous avons dîné à Linares, et nous nous sommes rendus jusqu’au lac Colbun où nous avons campé. Vendredi matin, nous nous sommes dirigés vers la Réserve Nationale Radal 7 Tazas, un endroit absolument superbe. L’entrée est de 3000 pesos pour les étrangers, et 1500 pesos pour les Chiliens. Les chutes sont extraordinaires, elles se jettent l’une dans l’autre: chaque chute se jette dans un bassin, qui à son tour forme une chute qui se jette dans le bassin suivant. Les couleurs sont superbes, l’eau est vraiment turquoise, il y a beaucoup de végétation, et les rochers sont très lisses. Nous avons campé au camping Los Robles, qui est normalement à 16 dollars, mais le gardien, très sympathique, nous l’a offert gracieusement. En soirée, nous avons fait un feu de camp et nous avons passé une très bonne nuit, même si c’était la Toussaint et que les Chiliens fêtent beaucoup à chaque fois qu’ils en ont l’occasion! Nous avons fait une randonnée dans un sentier au Parc Inglès, maisi nous avons tout de même préféré la partie Radal du parc, qui est divisé en deux sections: la partie Inglès avec les sentiers de randonnée, les campings et les restaurants, et la partie Radal, qui comprend les chutes Salto Leone, Velo de la Novia, et Siete Tazas. Quels paysages magnifiques! Si vous avez la chance de visiter le Chili un de ces jours, le parc Radal 7 Tazas, au Sud de Santiago, en vaut vraiment la peine! Au plaisir!

Chili: Paso Pino Hachado

Nous avons quitté Malargue jeudi le 23 octobre et nous avons filé vers le Paso Pino Hachado, afin de passer au Chilli. Il y a un peu plus de 500 kilomètres entre Malargue et la frontière, alors nous avons décidé de nous arrêter un peu avant Las Lajas, afin de ne pas arriver aux douanes alors qu’ils viennent de fermer… Vendredi le 24 octobre, après avoir fait le plein d’essence, nous sommes passés à la frontière, et les formalités n’ont pris que quelques minutes. Cette fois-ci, les douaniers chiliens n’ont pas fouillé le véhicule de fond en comble comme les autres fois: dommage, nous avions liquidé toute la nourriture… Juste après la frontière argentine, les forêts d’araucaria, les lacs, les montagnes enneigées et la superbe route nous ont enchantés! C’est une des plus belles frontières que nous avons traversées jusqu’ici. Nous avons fait un petit marché à Lonquimay, mais franchement, il n’y avait pas grand-chose sur les tablettes… Nous avons ensuite emprunté le circuit vers les deux lagunes et le petit village de Melipeuco, et nous nous sommes arrêtés juste avant, aux chutes Truful-Truful, où nous nous sommes installés pour la nuit. Samedi le 25 octobre, nous avons continué vers le parc Conguillio, où le volcan actif Llaima a fait éruption le 1er janvier 2008, et nous avons fait un sentier de deux heures jusqu’aux chutes Truful-Truful, de l’autre côté de la rivière où nous avions campé la veille. Dimanche le 26, nous avons parcouru le parc en passant par la Laguna Verde et la Laguna Arco Iris, et nous nous nous sommes rendus jusqu’à Playa Linda pour faire la piste Sierra Nevada. Après le premier mirador, il y avait beaucoup de neige sur le sentier, et nous avons décidé qu’il serait plus sage de redescendre. Nous avons continué jusqu’à la Laguna Captren, où nous avons rencontré deux jeunes Suisses, Thomas et Patricia. Nous avons aussi marché jusqu’au volcan Llaima, à l’endroit même où on a tourné un documentaire sur les dinausaures il y a quelques années… De retour au camping, nous avons rencontré un jeune Belge à bicyclette, Jean-Christophe, et Pierre a échangé plusieurs souvenirs de voyage avec lui alors que je préparais le souper. Nous avons passé la soirée à jaser (ce n’est pas tous les jours que nous rencontrons des voyageurs parlant français), et le lendemain matin, nous avons quitté le parc pour nous diriger vers Caracautin, où nous nous sommes réapprovisionnés. Nous voulions visiter le parc Tolhuaca, mais le pont y donnant accèes était en réparation… Nous nous sommes contentés des chutes Salto del Indio (assez ordinaires). En fin de journée, nous sommes arrivés à Los Angeles, et nous avons campé en face d’une chute, à l’entrée du Parc Laguna del Laja.