24 janvier 2009

Argentine (Parc Monte Leon et Punto Deseado)

Jeudi le 22 janvier, nous sommes allés faire un marché et nous avons ensuite visité le musée de la ville de Rio Gallegos, que nous avons beaucoup aimé. On y voit des photographies et des coupures de journaux sur Jean Mermoz et Antoine de Saint-Exupéry, ainsi que des morceaux de leurs avions. Les animaux de la Patagonie sont aussi bien représentés, et il y a bien sûr une large place pour les autochtones et leurs coutumes. Après avoir fait le plein d’essence, nous nous sommes mis en route pour la côte Atlantique, et nous avons décidé de nous installer au Parc Monte Leon pour la nuit. Pour les gens qui passent dans le coin, ce parc est à voir absolument. Premièrement il est gratuit, très peu touristique, et vraiment intéressant. Après avoir arrêté au bureau du guardaparque pour nous enregistrer, je me suis fait assaillir par un guanaco pendant que Pierre a eu la présence d’esprit d’essayer de croquer la scène avec la caméra. Disons plutôt que ce jeune guanaco m’a adoptée, peut-être pensait-il que j’étais sa mère ? Nous nous sommes rendus à la loberia pour voir les lions de mer, et nous les avons observés une bonne partie de la soirée. Nous nous sommes installés là pour la nuit, un endroit magnifique dominant la mer d’où on peut apercevoir cormorans, lions de mer, goélands et autour de nous, guanacos nandus et renards. Le coucher du soleil sur la baie était tout simplement extra. Le lendemain matin (fête de mon fils), nous sommes allés au mirador où nous avons aperçu une centaine d’oiseaux et encore plus de pingouins. Nous avons continué jusqu’au bout du parc, malgré la pluie, et nous sommes finalement allés voir la pinguineria, à quelques kilomètres de marche. Près de la plage, nous avons vu tellement de pingouins que nous ne savions plus où donner de la tête ! Nous aurions pu les toucher, mais nous n’avons pas osé, de peur de les déranger… Certains nous suivaient alors que d’autres marchaient en avant de nous. Nous sommes restés au milieu des pingouins Magellan seulement une heure puisqu’il pleuvait, mais nous aurions pu facilement rester là toute la journée, tellement le spectacle était spécial pour nous. Après être revenus au véhicule, nous avons regardé le film La Marche de l’Empereur, qui était très approprié pour l’occasion. Nous sommes retournés camper près de la mer et des lions de mer, mais un guardaparque est venu nous avertir que l’espèce de glaise qui colle aux pneus à cause de la pluie pourrait nous empêcher de partir, alors nous avons suivi son conseil et nous sommes plutôt allés camper près de la pinguineria. Samedi matin, nous nous sommes rendus à Puerto San Julian, un beau petit village au bord de la mer, avec beaucoup d'histoire (le pirate Francis Drake y est passé et aussi Magellan). Nous avons revu Patricia et Thomas, nos deux Suisses en Land Rover au camping municipal, mais les samedis soirs, il n'est pas très sage de dormir au camping municipal, alors nous avons poursuivis au Monumento Natural Bosque Petrificado. L'auto va relativement bien, et même si le temps est encore un peu gris, au moins il ne pleut pas... Nous avons campé un peu avant l'entrée du parc, puisqu'il n'est pas permis de camper sur les sites des monuments nationaux. Le lendemain matin, après avoir fait le sentier de deux kilomètres et admiré ces immenses arbres fossilisés, nous avons continué vers Puerto Deseado, où se tenait un festival rock. Nous nous sommes installés au camping municipal, gratuit et avec des douches chaudes! Lundi nous en avons profité pour laver le véhicule, faire la lessive, bref, le grand ménage! Nous avons revu Patricia et Thomas, qui partent ce matin (mardi le 27 janvier) avec Darwin Excursions pour voir les pingouins avec des plumes jaunes sur la tête! Quant à nous, nous voulons faire vérifier le véhicule par Fabio Fueyo, un mécanicien renommé sur la rue General Roca. Malheureusement, il ne sera là que mercredi à la fin de l'après-midi... Finalement, il a pu réparer l'amortisseurs arrière, et l'odomètre qui ne marquait plus, un vrai génie! Jeudi matin, pour comble de malheur, mon ordinateur m'a lâché... J'ai tout essayé, et je n'ai eu d'autre choix que de le reformatter, mais cela veut dire que toutes mes données sont perdues. Heureusement que j'avais amené mes disques de démarrage! J'ai dû télécharger par la suite une autre version de Mac OSX, car l'ancienne version que je possédais sur disques étant trop ancienne pour certains logiciels je crois, mais au moins, elle m'a permis d'avoir de nouveau accès à mon ordi... Mais j'ai perdu les carnets d'adresse, les photos, les bookmarks (favoris ou signets) pour les sites Web, etc. etc. Je viens tout juste de télécharger Quick Time et les codecs (plug-ins) nécessaires pour pouvoir visionner des films... Ouf, je travaillerai probablement toute la journée demain pour essayer de me remettre à jour. Au plaisir!

21 janvier 2009

Punta Arenas et Ushuaia

Jeudi le 15 janvier, après avoir visité le cimetière, la Casa Menendez-Braun et le carré central de la jolie ville de Punta Arenas (Plaza de Armas), nous avons décidé de retourner vers l’Argentine. Nous avons passé les deux frontières assez rapidement, malgré la congestion assez importante… Il faut dire que janvier et février sont les mois les plus occupés de l’année ici pour le tourisme. Le temps était brumeux, et nous avons eu beaucoup de pluie en fin de journée. Nous nous sommes arrêtés à Tolhuin, et nous avons passé la nuit à la station-service YFP, la seule du village. Vendredi matin (16 janvier) il pleut encore… Nous poursuivons notre route vers Ushuaia, que nous atteignons en après-midi. Nous nous rendons au bureau de touristes, afin de faire estampiller une inscription dénotant que nous avons atteint la ville la plus australe de la planète dans nos passeports. D’ici, il est possible d’apercevoir la Croix du Sud dans le ciel, à la tombée de la nuit. Nous sommes très près de l’Antarticque, et la température n’est naturellement pas très chaude, même si nous sommes au beau milieu de l’été… Nous flânons dans les rues afin de prendre le pouls de la ville, puis nous nous dirigeons vers la marina, où nous voulons nous installer pour la fin de semaine. Nous avons encore des problèmes avec le filtre à essence, et l’auto n’arrive même plus à monter une toute petite côte. Pierre s’arrête donc pour changer le filtre, mais une fois cette opération effectuée, il n’est plus possible de repartir l’auto, l’essence ne se rendant plus au moteur. Nous vidons la batterie en essayant de démarrer l’auto, et comme les garages sont fermés pour la fin de semaine, nous n’avons pas le choix que d’attendre… Dimanche matin, un bon Samaritain essaie de nous donner un « boost », mais cela ne sert à rien, puisque le problème semble se situer ailleurs qu’au niveau de la batterie. Je ne sais pas si le filtre à essence s’encrasse parce qu’il y a des impuretés dans l’esssence que nous achetons ou si le réservoir à essence laisse passer la poussière par un trou quelconque ? Nous avons tellement fait de routes de terre dernièrement ! Il semble aussi que les injecteurs ne sont plus à leur meilleur, d’après l’analyse du mécanicien de Punta Arenas. Il nous avait recommandé de les faire examiner par un garagiste de Bolivie ou du Brésil, puisqu’en Argentine et au Chili, personne ne soit expert dans ce genre d’injecteurs… Pierre semble aussi penser que la pompe à gaz devrait être changée… Nous avons visité le musée Yamana, le musée maritime et le bagne (45 pesos pour chaque personne étrangère, gratuit le mercredi et dimanche pour les locaux seulement). La ville d’Ushuaia est une belle petite ville, mais elle est très touristique et les prix sont en conséquence. Nous avons revu Frédéric, un jeune Français en compagnie de sa copine Érica au musée maritime. Leur voyage se termine dans deux semaines. Lundi mati (19 janvier) nous avons essayé de rejoindre un mécanicien, mais personne ne peut venir avant mardi… Par chance, nous avons des livres, et une soixantaine de films… Ce matin, (20 janvier), nous attendons toujours de voir mécanicien pour connaître le verdict…. Finalement, il paraît que l’eau et la saleté dans la gazoline ont ruiné la pompe à essence, et qu’il faut la changer, ainsi que le filtre à essence… Chanceux, nous avons trouvé une pompe à gaz dans le sixième et dernier magasin de pièces (autrement il aurait fallu attendre 7 jours pour en faire livrer une de Buenos Aires). Il nous en a coûté moins de trois cents dollars, mais tout de même, nous avons dû attendre plus de trois jours avant qu’un mécanicien ne puisse se rendre disponible, fin de semaine oblige. En quittant Ushuaia, nous avons eu un autre problème à la hauteur de Rio Grande. Le vent était excessivement fort et contraire, alors nous avons utilisé beaucoup plus d’essence. Lorsque nous sommes arrivés à Rio Grande, il était temps. Mais malheureusement, nous avions perdu un des boulons qui maintenait l’amortisseur avant du côté de Pierre (nous venons tout juste de changer les amortisseurs à Punta Arenas, et ils avaient été livrés de Santiago mais provenaient du Brésil). Nous sommes donc encore au garage… Depuis la nouvelle années, nous avons attendu deux jours pour de la gazoline à Gobernador Gregores, deux jours et demi pour faire changer le Spi Joint et les amortisseurs avant et arrière ainsi que le ressort cylindrique arrière à Punta Arenas, trois jours à Ushuaia pour la pombe à eau (l’eau et la terre dans la gazoline n’ont certainement pas aidé), sans compter toutes les autres fois l’an passé où nous avons dû faire réparer des problèmes mécaniques : le casing de transmission au Panama (6 jours), le système de refroidissement au Vénézuéla, en Colombie et au Pérou (deux fois), les amortisseurs et les freins en Écuador (Ibarra et Sangolqui) les freins après la route de Kuélap, les freins, les amortisseurs et les bearings de roues en Bolivie, les amortisseurs à Temuco au Chili… Il y a des journées comme cela où je m’ennuie un peu du Québec, c’est tellement facile là-bas pour les routes, les garages, les pièces mécaniques, mais on prend tout cela pour acquis généralement… Nous sommes tellement chanceux de profiter de l’eau potable à volonté, de l’électricité, des réseaux informatiques, des routes, des bibliothèques, du système scolaire, de l’assurance-maladie, des hôpitaux, et surtout de la liberté de parole et d'action! Mes meilleures pensées d’Ushuaia, au bout du monde ici en Amérique !

14 janvier 2009

Ennuis mécaniques à Punta Arenas

Jeudi le 8 janvier, nous avons quitté le Lago Grey (nous avions dormi au stationnement des guardaparques, accompagnés de Thomas aet Patricia, deux jeunes Suisses voyageant en Land Rover), et nous avons fait un autre mirador tout près du Pont Weber avant de rejoindre la partie Sud du Parc. Nous aurions peut-être pu faire le sentier de 30 kilomètres conduisant à la Laguna Verde, mais nous avons décidé de laisser faire, puisque le vent était encore très violent. Nous avons poursuivi vers Puerto Natales, espérant que nous pourrions trouver là un mécanicien compétent, mais malheureusement, on nous a conseillés de continuer vers Punta Arenas, personne ne pouvant nous aider ici. On nous a aussi dit qu’il faudrait une semaine minimum de travail pour démonter le Spi Joint, ce qui ne nous arrange pas vraiment, mais enfin… Vendredi matin (9 janvier) nous avons fait le lavage, et nous sommes allés au centre-ville pour récupérer nos courriels sur Internet. Par hasard, nous avons rencontrés Éric et Patricia ! Nous étions super contents de ces retrouvailles puisque cela faisait 4 mois que nous ne les avions pas vus… En allant nous ravitailler en essence, nous avons aussi rencontré Christian, un Québécois en moto (pilote d’hélicoptère d’Oka), et son partenaire qui retournait en France à cause d’un problème avec son moteur de moto (il lui aurait fallu commander un bloc-moteur de France, alors que chez lui, il pourra faire changer seulement les goujons). Christian a trouvé un autre co-équipier pour faire la Carretera Austral avec lui, un Britannique que nous n’avons pas rencontré. Nous avons passé la soirée à jaser avec Éric et Patricia, ainsi qu’avec Daniel et Marylèna, deux Roumains avec leur petite famille qui retournent en mars chez eux. Samedi matin (10 janvier), nous avons décidé de rester une autre journée dans la ville de Puerto Natales, puisque les garages ne sont pas ouverts les fins de semaine. Nous en avons profité pour lire et regarder des films… Éric et Patricia sont repartis pour le parc Torres del Paine, puisqu’ils ont croisé un camping-car français qu’ils avaient déjà rencontré à Ushuaia et qui se dirigeait de ce côté. Espérons que nous les reverrons, peut-être à Puerto Deseado ou Puerto Madryn ? Dimanche le 11 janvier, nous avons décidé de nous diriger vers Punta Arenas. Nous voulions trouver une usine de gaz propane (EnerSur, à gauche en arrivant à Punta Arenas) et un garagiste compétent afin d’être prêts aux premières heures pour lundi matin. Lorsque nous sommes arrivés à Punta Arenas, nous sommes allés magasiner dans la zone franche (les prix sont un peu plus chers qu’au Canada, mais peut-être qu’il est plus facile de trouver des appareils électroniques ici que dans le reste du Chili ?) Nous avons rencontrés les Berlivet en après-midi (ils ont bien failli nous échapper, ils partaient juste comme nous sortions du centre d’achats, mais nous avons finalement pu les rejoindre). Quels gens charmants, sympathiques, et agréables ! Ils sont allés voir les pingouins en fin d’après-midi, et nous les avons retrouvés le lendemain matin. Ils m’ont laissé leur livre, que je recommande à tous les gens qui comptent un jour voyager en Amérique du Sud en camping-car. Ils m’ont vraiment impressionnné, et ils ont tout plein de détails croustillants à raconter, ainsi que de très bonnes adresses. Nous voulions aller chercher des pièces chez Recasur, et ils devaient se rendre dans la zone franche pour acheter des pneus Michelin. Nous nous sommes donc quittés à regret… Nous avons passé l’avant-midi chez Recasur, mais impossible de trouver des amortisseurs ou un filtre à air. Par contre, nous avons acheté un Spi Joint (qui plus tard s’est avéré inapproprié), de l’huile à moteur, un filtre à essence, un cap distributeur et un filtre à huile. Il y avait deux mécaniciens qui pouvaient réparer les Volkswagen, mais Mario Fernandez était occupé pour la semaine, alors nous avons choisi le plus jeune, Christian Montiel, un coureur automobile en herbe, situé au 565 Convadonga, Punto Arenas. Lorsque nous sommes arrivés chez lui, Christian et son père ont presque tout de suite démonté le moteur, alors nous ne pouvions plus nous déplacer… J’aurais aimé revoir Marie-Paule et Jacques Berlivet, mais nous sommes aujourd’hui mercredi matin (14 janvier) et le travail mécanique n’est pas encore terminé ! Ils ont dû enlever le moteur et la transmission pour avoir accès au Spi Joint, pour le remplacer par une pièce non-Volkswagen que nous avons trouvé chez Casa del Rodimiento (apparemment que les dimensions sont assez proches de la pièce originale, mais ils ne peuvent nous garantir combien de temps nous pourrons faire sans que l’huile ne se remette à couler). Pour les amortisseurs, nous avions déjà commandé à Temuco ceux qui vont à l’avant du véhicule, mais pour l’arrière, nous avons acheté des amortisseurs usagés de Christian, ainsi qu’un ressort en spirale pour remplacer celui qui est cassé, puisqu’il était absolument impossible de trouver ces pièces dans les magasins de repuestos (pièces d’auto) ici. Espérons que nous pourrons nous rendre au Brésil ou en Bolivie, où il sera plus facile de trouver des pièces ! Nous nous rendons compte que l’Ecuador et la Bolivie sont les pays d’Amérique du Sud où il est le plus facile de trouver des pièces pour notre Volkswagen Vanagon. Avec un véhicule de 20 ans et surtout les routes délabrées que nous avons parcourues (si nous étions restés sur la Pan-Américaine, je pense que c’aurait été beaucoup plus facile, mais nous aurions manqué tellement de choses), je pense qu’il est normal que nous ayons de petits ennuis mécaniques de temps en temps ! Mais je dois dire que les freins, les amortisseurs, le système anti-gel et la suspension sont mis à rude épreuve ici… Les routes ne sont pas comme chez nous, la plupart du temps il faut faire des pistes pour se rendre aux endroits intéressants ! Pierre est toujours très content de son véhicule, et même si nous avons rencontré des voyageurs avec des Fiat, des Mercedes-Benz, des Land Rover, des Iveco et même des Mann, il apprécie encore beaucoup sa petite Westfalia. Croisons les doigts que nous pourrons repartir bientôt ! Mercredi matin (14 janvier), nous avons pris une douche chaude chez Norma et Enrique, deux voisins sympathiques installés juste à côté du garage. Ils ont deux filles de 16 ans, des jumelles, et nous avons discuté avec eux hier soir jusqu’à 23 heures trente ! Nous espérons pouvoir trouver une usine de gaz propane avant de partir, et peut-être acheter quelques provisions au Lider avant de quitter. Nous avons hâte de retrouver la chaleur, mais il faut nous rendre au bout de la route, quelques centaines de kilomètres avant l’Antarctique, avant de pouvoir rebrousser chemin, car Pierre veut absolument se rendre au bout du monde… Au plaisir !

07 janvier 2009

Calafate et Parc Torres del Paine

Dimanche le 4 janvier, nous sommes arrivés à Calafate, et nous avons fait une épicerie au supermercado La Anonima. Nous voulions aussi faire remplir nos bouteilles de propane, mais c’est impossible ici, ils changent seulement les bouteilles argentines. Nous avons parcouru la ville à pied, et nous avons rencontré à nouveau Élise d’Australie et Charles de France (nous les avions vus à Pucon, à El Bolson, et maintenant à Calafate). Ils se dirigeaient vers la Bolivie, en raison du coût de la vie en Argentine, au Chili et au Pérou… Nous avons aussi revu les cyclistes français que nous avions rencontrés sur la d’abord sur la Carretera Austral et ensuite au Fritz Roy du Parc National des Glaciers. Calafate est une jolie petite ville, très touristique cependant… Nous avons soupé sur les bords de la lagune, puis nous nous sommes dirigés vers le Glacier Perito Moreno, la merveille des merveilles. Le prix du parc, à partir du 5 janvier, passe à 60 pesos par étranger, une augmentation de 20 pesos. Auparavant, il était possible de s’infiltrer si on passait en soirée, mais maintenant, des gardiens surveillent aussi la sortie et demandent les billets en sortant, à partir de sept heures le matin. Nous avons dormi devant le glacier, avec les bruits de la glace qui tombait régulièrement dans l’eau du lac. Impressionnant ! Lorsque nous sommes arrivés, il pleuvait, mais le lendemain matin, le soleil éclairait le Perito Moreno qui apparaissait dans toute sa splendeur bleutée. Avec les montagnes enneigées en toile de fond, le lac et les arbres tout autour, vraiment, c’est un des plus beaux glaciers que nous ayions vus. Sauf que le survol de Salmon Glacier en hélicoptère (Colombie-Brittanique), détient encore la palme… Nous avons rencontré 6 Français qui ont fait la route de la soie en Chine en camping-car. Micheline et Michel venaient tout juste de se faire voler leur ordinateur et leur caméra à Calafate… Il faut croire que les vols peuvent se produire n’importe où, et que les touristes semblent être des cibles idéales ! Lundi matin, nous nous sommes dirigés vers le Chili, et nous avons dormi à l’Estancia Tapi Aika (très calme) gardés par la police. Nous voulions remplir d’essence le lendemain matin (mardi le 6 janvier) mais la station était fermée. Nous avons donc continué vers le poste-frontière, et les formalités se sont déroulés rapidement, autant du côté argentin (Canche Carrera) que du côté chilien (Cerro Castillo). À Cerro Castillo, nous avons acheté de l’essence, mais la différence est importante : 1.65$ le litre si on compare à 75 sous en Argentine. Nous avons fait un bref arrêt au bureau touristique de Cerro Castillo pour nous procurer des cartes géographiques, puis nous avons continué vers le Parc Torres del Paine. Le prix d’entrée de ce parc est de 15,000 pesos (30$ U.S), mais cela vaut vraiment la peine ! Nous sommes montés jusqu’au camping de la Laguna Azul, puis nous sommes redescendus à la Laguna Amargua. Nous avons admiré la Cascada Paine et le Lac Norjendsklt, mais le vent souffre telleement fort que nous avons de la difficulté à avancer. Nous coucherons ce soir au Lac Pehoé (à côté des Suisses Patricia et Thomas, que nous avions d’abord rencontré au Parc Conguillo), même si le vent semble assez violent pour balancer notre petite Westfalia. Depuis que les amortisseurs sont foutus, nous ressentons beaucoup plus les secousses du vent et les routes de terre ! Nous espérons pouvoir faire réparer à Punta Arenas… Ce matin, mercredi le 7 janvier, nous avons fait le sentier du mirador du Condor, vraiment, un des plus beaux du parc! Nous sommes maintenant au Lago Grey, un hôtel d'où on peut voir les icebergs! Magnifique!

04 janvier 2009

Patagonie Argentine et Jour de l'An

Dimanche le 28 décembre, nous avons filé du Parc Périto Moreno à Gobernador Gregores (nous aurions pu éviter cette étape et passer directement à Tres Lagos une centaine de kilomètres plus loin par un raccourci, sauf qu’il nous fallait de l’essence et que c’était le seul endroit possible pour en obtenir). Bref, impossible de passer à Tres Lagos directement parce que nous aurions manqué d’essence entre temps, donc un petit crochet par Gobernador Gregores. Malheureusement, nous avons dû attendre jusqu’à mardi le 30 avant que la seule station du village ne reçoive de l’essence. Parce que nous sommes en Patagonie, l’Internet est souvent le double pour les étrangers. Dans cette région, la facture pour l’essence et les provisions alimentaires est souvent multipliée par deux pour les gens qui ne sont pas d’Argentine, même si ce n’est pas partout, heureusement. C’est un peu agaçant, mais c’est une pratique caractéristique de la région la plus australe de la planète… Nous avons profité de l’interlude obligé pour faire la rotation des pneus, et nous nous sommes rendus compte de certains petits problèmes mécaniques : ressort de suspension, amortisseurs, fuite d’antigel, et surtout, perte d’huile à moteur. À Gobernador Gregores, aucun mécanicien ne pouvait effectuer de travail sur notre véhicule, et l’on nous a dit qu’il s’agissait probablement d’une pierre qui avait trouée la panne en dessous du moteur. Nous avons roulé jusqu’à El Chalten pour voir le Mont Fitz Roy, et chemin faisant nous nous sommes rendus compte que nous perdions au moins 1 litre d’huile aux cents kilomètres, peut-être plus… Nous nous sommes rendus au camping du parc national des Glaciers, et nous avons acheté 5 litres d’essence pour pouvoir nous rendre jusqu’à Calafate. Au camping, nous avons rencontré des gens adorables, Frédéric et Anne, de France. Leur véhicule est un Toyota dont la partie camping a été construite entièrement par Frédéric, et aménagée par Anne, qui est une couturière aux doigts de fée. Cette femme est d’une beauté incroyable, malgré ses soixante ans. On lui en donnerait à peine 40, et Frédéric, le marin au cœur tendre, est un mécanicien hors pair. Leur véhicule est vraiment spécial, un Toyota 4x4 qui est parfait pour toutes les pistes. Frédéric nous a donné de bons conseils pour le véhicule, et lorsque nous serons à Punta Arenas, nous essaierons de trouver un mécanicien qui pourra sortir le moteur et replacer le Spi Joint (je ne suis pas certaine de l’épellation de ce mot). Une douzaines d’heures de travail environ… Croisons les doigts que tout ira bien et que nous pourrons trouver un mécanicien compétent au Chili ! Ici, à El Chalten, les mécaniciens n’ont pas d’outils, pas de pièces, pas de lift, pas d’espace propre où travailler. Et il n’y a pas non plus de modèles semblables au nôtre… Il nous faut seulement vérifier régulièrement le niveau d’huile et ajouter de l’huile dès qu’il en manque, ce qui veut dire que nous devrons arrêter à chaque 50 kilomètres environ. Nous avons dormi au camping du Parc National des Glaciers, et le lendemain matin (mercredi le 31 décembre), nous sommes allés faire la Chorillo de Salto et ensuite nous avons rejoint Anne et Frédéric pour nous rendre à la laguna Capri. Nous avons passé un très beau Jour de l’An, avec Anne et Frédéric, et aussi plusieurs Allemands, dont Walter et Christa, dehors sous les étoiles, à célébrer au champagne, gracieuseté de nos amis les Allemands. Le 1er janvier, comme nous étions un peu moins en forme (Pierre souffrait de ses ampoule aux pieds), nous avons décidé de reporter au lendemain l’excursion de 26 kilomètres à la Laguna Torre, et j’en ai profité pour faire la lessive. Vendredi (2 janvier), nous nous sommes levés tôt pour nous rendre à la Laguna Torre avec Anne et Frédéric. Le vent était incroyable, et arrivés au bout de la piste, nous avons décidé de rebrousser chemin pour dîner afin d’être un peu à l’abri du froid et du vent. Nous étions contents d’avoir entrepris cette piste, mais nous étions aussi très heureux de revenir au village. Dans l’après-midi, d’autres Français sont arrivés, Claude et Alain (Exploracy), accompagnés de Patrick, le banquier-navigateur, et d’une prof de littérature sympathique, Anne. Cela fait toujours plaisir de rencontrer d’autres voyageurs, surtout lorsqu’ils parlent la même langue que nous, et qu’en plus, ils sont attachants et dynamiques ! Le lendemain, nous avons décidé de rester une journée de plus, et nous avons rencontré Peter et Anka, deux Allemands du sud (Lards, où se trouve la grande base canadienne) et comme nous étions très intrigués par leur véhicule, nous leur avons demandé de nous montrer. Imaginez, un véhicule sans porte ni fenêtres pour la cellule (les fenêtres se trouvent sur le toit, qui est trop haut pour qu’un voleur puisse l’atteindre), avec une double paroi qui peut se soulever comme un auvent. Claude nous a invités pour un Pisco, et nous avons passé la soirée à jaser (nous étions dix dans leur camping-car: Claude et Alain, Anne et Frédéric, Patrick et Anne, Peter et Anka, Pierre et moi.) Chaque voyageur a des anecdotes à raconter, des expériences, des infos à échanger, alors ces réunions sont toujours trop brèves ! En passant, Claude et Alain ont un site Web sur leur voyage en Afrique : http://www.africacy.com Super intéressant ! Aujourd’hui dimanche le 4 janvier, nous quittons pour Calafate… Cette petite ville est vraiment jolie, sauf qu'elle est très touristique et donc assez chère. Nous y avons fait nos provisions, nous nous sommes ravitaillés en essence, et il nous reste à acheter d'autre huile à moteur (plusieurs magasins sont fermés le dimanche) avant de nous rendre au glacier Perito Moreno (40 pesos par personne pour l'entrée). Nous espérons que malgré notre fuite d’huile, tout se passera bien. Au plaisir !