25 février 2009

Péninsule Valdez

Nous sommes partis de Trelew vendredi le 13 février, et nous nous sommes rendus à Puerto Madryn, une petite ville sympathique en bordure de la mer. Nous avons déambulé dans les rues pour admirer le superbe paysage le long de la côte, et nous nous sommes ensuite dirigés vers Playa El Doradillo, où nous nous sommes arrêtés pour camper. Les couchers et les levers de soleil sont absolument extraordinaires à cet endroit, et la plage est de sable blanc, vraiment, un endroit idyllique… Nous avons tellement aimé que nous y sommes restés deux jours. Puis le dimanche matin, nous avons décidé de nous rendre à la Péninsule de Valdez. Il s’agit d’une grande réserve nationale déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. La saison des baleines est terminée depuis novembre cette année, mais il y a tout de même des colonies de lions de mer, d’éléphants de mer, des pingouins Magellan et parfois, en février et en mars, il y a une petite chance de voir des orques (killer whales), apparemment 3%... Le prix d’entrée pour les étrangers est de 45 pesos depuis janvier 2008, alors que les gens de la région paient 3 pesos. Dimanche (15 février) nous avons visité le Centre des Visiteurs, un musée intéressant avec un énorme squelette de baleine, d’innombrables coquillages, un puma et un condor empaillé ainsi que plusieurs exemples de la faune et de la flore qu’on retrouve dans le parc. On y voit aussi un film sur les baleines… Puis nous nous sommes rendus à Puerto Piramides, où nous nous sommes installés sur le front de mer. Il faisait plus de 40 degrés Celsius, alors nous étions bien contents d’être près de l’eau. Lundi matin, nous avons décidé de faire le tour de l’île (280 kilomètres). Nous nous sommes d’abord rendus à Punta Piramides pour observer les lions de mer et nous avons admiré les salines, sur la route vers Punta Delgada, où une colonie d’éléphants de mer se prélassait sur la plage. Les mâles peuvent peser jusqu’à 4 tonnes alors que les femelles ne dépassent jamais 900 kilos. Leur harem peut comprendre 130 femelles ! Nous avons vu deux mâles qui semblaient se disputer, mais finalement l’un d’eux a abandonné pour se diriger vers la mer, alors il n’y a pas eu d’affrontement… Nous avons continué vers Punta Cantor pour voir une autre colonie de lions de mer, et tout près, à Caleta Valdez, une pinguineria. Et lorsque nous sommes arrivés à Punta Norte, il y avait déjà un armadillo (tatou) au stationnement ! Pour comble de chance, nous avons vu des orques (killer whales), et même si j’avais vu des baleines à Tadoussac et en Nouvelle-Écosse, j’ai été renversée de voir ces monstres d’une beauté impressionnante attaquer les lions de mer ! C’est difficile de les prendre en photo, car ils plongent souvent sous l’eau et ils sont très rapides ! Ils nagent à la vitesse de l’éclair et ils attaquent en bandes de quatre ou cinq… À la fin de la journée, nous nous sommes arrêtés à la Playa Pardelas, un endroit splendide pour camper. Nous avons pu observer des pingouins qui pêchaient, et de loin nous avons aperçu d’autres lions de mer. Nous avons aussi admiré les milliers d’étoiles qui illuminent le ciel la nuit, et bien sûr nous avons profité des couchers de soleil et de la mer qui s’étend à perte de vue. Nous aimons tellement cet endroit, alors nous partirons lorsque nous devrons retourner nous réapprovisionner en eau et en nourriture... Nous sommes aujourd’hui jeudi le 19 février, et la journée s’annonce très chaude. Nous avons de superbes bouquins français sur l’époque des chevaliers à lire (de Juliette Benzoni et de Patrick Carolis, deux auteurs fantastiques) et il est agréable se prélasser au bord de la mer, alors nous en profitons. Nous ne sommes pas trop pressés de remonter vers le Nord, il semble que Buenos Aires soit encore plus chaud, mais surtout, plus humide… Comme la saison des baleines était terminée, à Ushuaia nous ne savions pas si nous nous arrêterions ici, mais finalement, nous sommes très contents d’être venus ! Samedi le 21 février, nous devions absolument revenir à Puerto Piramides, pour la nourriture, et pour nous réapprovisionner en eau potable. Il faut dire qu’il n’y a que deux dépanneurs, et que les prix sont beaucoup plus chers qu’ailleurs, mais au moins, il est possible d’acheter de la bouffe… Nous nous sommes ensuite rendus à Isla Los Parajos, surtout pour voir les flamencos et les oiseaux. Nous aurions pu retourner à Playa Pardelas pour dormir, mais comme il fallait refaire un trajet de 40 kilomètres de route de terre, nous avons décidé de nous installer sur la plage Los Parajos, où y il avait plusieurs roulottes argentines. Cependant, nous n’avons pas très bien dormi, le concert des chiens perturbant un peu notre sommeil… Ce matin, dimanche le 22 février, nous avons eu une pensée pour Patricia et les filles qui retournent en France par avion de Buenos Aires, et nous avons filé vers Viedma. Nous sommes arrivés tard au camping, et nous étions tous les deux un peu fatigués, la chaleur j’imagine, et peut-être aussi la route un peu ennuyante de Patagonie… Nous avons donc décidé de rester une journée de plus histoire de laver le véhicule, les vêtements, bref, le grand ménage habituel ! Et puis nous nous sommes dits qu’une journée de lecture serait bienvenue, alors nous avons opté pour la presse… Nous avons eu des voisins guitaristes (3 jeunes hommes) qui ont aussi égayé notre séjour… Nous avons visité ce matin la petite ville de Viedma (3 musées) et nous partirons devrions partir cet après-midi (mercredi le 25 février) pour Balneario El Condor, à une trentaine de kilomètre d'ici par une route de terre où nous espérons voir des perroquets et d'autres lions de mer... Au plaisir !

13 février 2009

Trelew, vers Puerto Madryn

Nous sommes déjà vendredi le 13 février, que le temps passe vite! Nous avons passé les derniers jours à Playa Union et à Dolavon, en compagnie d'Éric, Patricia, leurs deux filles Chloé et Léa, et bien sûr, Claude et Alain, qui nous ont fait partager leurs films sur l'Afrique! C'est incroyable de voir ces paysages différents, et surtout ces tribus aux rites particuliers... Moi qui ne voulait rien savoir de l'Afrique, j'ai hâte maintenant de voir ce continent! Ce matin, nous sommes de nouveau au centre d'achats La Anonima, quelques courses avant de filer, et nous prendrons la route pour Puerto Madryn. Éric et Patricia repartent pour la France, et pour Claude et Alain, il est possible qu'ils retournent aussi au pays, puisque le père de Claude est malade, et que leur problème mécanique ne semblait pas encore être résolu. Croisons les doigts que tout aille bien pour eux. Nous sommes chanceux de rencontrer des gens aussi sympathiques, je suis certaine que leurs voyages se poursuivront pour longtemps!

09 février 2009

Carnaval dans un petit village d'Argentine

Vendredi le 6 février nous avons retrouvé Claude et Alain Isembert, et aussi Eric et Patricia, avec leurs filles Chloé et Léa à Trelew. Nous sommes donc retournés camper tous ensemble à Dovalon, et nous avons eu beaucoup de plaisir avec eux toute la fin de semaine. Comme Claude et Alain n'avaient pas leur camping-car (réparations au garage depuis presque trois mois en tout), ils sont venus nous rejoindre en prenant l'autobus chaque jour. Et samedi soir, nous avons eu droit à un superbe carnaval! Les costumes étaient tout simplement extraordinaires, et la musique aussi! Dimanche matin, nous avons fait la grasse matinée, et nous avons dîné tous ensemble vers quatorze heures (on mange un peu plus tard que nous en France, et on soupe encore plus tard en Argentine (22 heures et même parfois plus tard ). Les restaurants pour le souper ne sont pas ouverts avant 20 heures, et même 21 heures! Il commence à faire chaud ici, ils ont eu 38 degrés ici Celsius la semaine passée. Nous sommes aujourd'hui lundi, et nous avons fait les magasins pour trouver des batteries auxiliaires. On oublie les batteries au gel scellées, impossibles à trouver ici, mais nous avons pu mettre la main sur deux batteries 6 volts de 130 ampères (nous avions deux cents ampères pour chaque batterie, et nos batteries au gel étaient scellées). Nous avons pu faire remplir de propane grâce à la bouteille que nous a donnée Éric (oublions les bouteilles qui viennent avec les Westfalia, impossible à faire remplir en Amérique du Sud, sauf au Chili). Nous abandonnerons donc notre bouteille de l'Ecuador lorsqu'elle sera vide. Elle nous avait coûté 90 dollars avec le régulateur, mais nous n'avons pas le goût de la traîner avec nous et nous ne savons pas si nous repasserons par l'Équateur pour revenir, puisque nos plans de retour ne sont pas encore déterminés. Nous planifions ce soir de camper à la Playa Union, au bord de la mer, tous ensemble. Claude et Alain devraient en principe récupérer leur camping-car ce soir, enfin on l'espère. Au plaisir!

02 février 2009

Sur la côte de l'Atlantique (Argentine)

Nous sommes lundi le 2 février 2009, et nous partons ce matin de Puerto Deseado (nous sommes restés ici une semaine, un record!). Nous avons écrit à l'ambassade canadienne en Argentine pour faire ajouter des pages à notre passeport (nous sommes avons passé 8 fois du Chili à l'Argentine , 16 timbres de plus sur le passeport!), mais il semble que c'est impossible, il faut seulement faire renouveller, et nous n'avons pas de répondant en Argentine! Quelle histoire! Bon, il semble qu'il faille se plier à la bureaucratie... Nous avons adoré Puerto Deseado. Une belle petite ville, avec un marché super (nous avons même trouvé un tue-mouches au magasin La Anonima), un camping en bordure de la mer gratuit avec douches et eau chaude, un musée fantastique, des pingoins et des otaries, un mécanicien génial (Fabio Fuego sur la calle General Roca), bref, une petite ville à ne pas manquer. Finalement, parce que Pierre a eu un problème au guichet automatique (il n'a pas reçu le montant qu'il avait demandé, même si sa banque lui a chargé ce montant), et à cause de la pluie abondante, nous avons décidé de rester à Puerto Deseado jusqu'à mardi matin. Nous nous sommes dirigés ensuite vers Camarones, un petit village charmant. Nous nous sommes arrêtés au bureau d’infos touristiques, et nous avons acheté des langoustines fraîches chez le propriétaire de camping juste à côté. Nous nous sommes ensuite rendus à la Playa Elola, à 5 kilomètres de Camarones. La mer ici est splendide et nous avons admiré le coucher de soleil sur cette magnifique plage ! Mercredi le 4 février, nous avons continué jusqu’à Trelew. Nous aurions pu nous rendre à Cabo dos Bahias pour voir les pingoins, mais comme la plupart repartent à la fin janvier et que nous sommes déjà en février, nous avons poursuivi notre route… Il nous faudrait changer le tableau de bord, puisque l’odomètre ne fonctionne plus et que l’indicatif pour le manque d’huile dans le moteur non plus… Nous avons aussi essayé sans succès de trouver un filtre à air, mais il n’y a rien à faire, ils n’ont aucune pièce pour les Westfalia en Argentine à ce qu’il semble! Pourtant, il y a un club Westfalia à Buenos Aires, alors nous verrons… Nous avons essayé de revoir Claude et Alain Isembert ici à Trelew, mais Maurice Plat, le garagiste qui les connaît était parti à Buenos Aires parce que son fils est gravement malade… Nous avons essayé le garage Diesel Cacique, mais ils n’étaient pas là non plus. Peut-être qu’ils sont déjà repartis ? Ils ont eu un problème de Spi Joint, comme nous, et depuis qu’ils l’ont fait réparé, il semble que leur transmission glisse, alors ils retournaient à Trelew pour faire reprendre le travail. Nous les avions rencontrés à El Chalten il y a un mois, et nous savions qu’ils devaient être ici au début de la semaine, mais comme nous sommes déjà jeudi… Nous avons quand même pu trouver un autre phare avant (nous n’avions plus de lumière du côté gauche, et ici en Argentine les phares doivent être allumés de jour comme de nuit), et finalement, nous avons décidé d’aller nous poser au camping municipal de Dolavon. Cet endroit possède de bonnes facilités, alors nous en profitons aujourd’hui (jeudi le 5 février) pour faire le lavage ! Il y a l’électricité, alors je peux brancher l’ordi avec une prise adaptée pour l’Argentine et nous pouvons regarder un film, puisque les ordinateurs portables peuvent fonctionner autant sur le 110 que le 220 volts (je m’étais renseignée à San Rafael). Mais comme l’électricité ici est 220 volts, nous ne voulons pas brancher le véhicule et risquer de faire sauter nos installations 110 volts (frigo, lumières, ventilateur). Pierre avait eu une mauvaise expérience en Espagne avec sa première Westfalia il y a trente ans, il avait grillé son frigo en branchant la van sur le 220 volts alors il ne veut maintenant pas prendre de chance ! Et comme les batteries auxiliaires semblent ne plus retenir leur charge depuis que Pierre a essayé de recharger la batterie du véhicule (6 volts versus 12 volts), nous sommes heureux de profiter d'une prise électrique pour l'ordi! Jeudi, nous décidons de rester une autre journée. Nous voulons voir le moulin à farine et l'église gauloise, mais il semble que cela soit souvent fermé... Nous venons d'apprendre aujourd'hui (vendredi le 6 février) que Claude et Alain sont dans les parages, alors nous les retrouverons sous peu. Cela fait trois semaines qu'ils sont au garage, quelle histoire! Je dois me sauver, alors au plaisir!