27 mai 2009

Un enchantement, Iguazu

Vendredi le 22 mai est une journée que nous n’oublierons certainement jamais ! Nous étions débout à l’aube pour arriver au Parc Iguazu au moment où ils ouvrent les portes. Nous avons été les premiers à franchir la barrière ce jour-là (si on exclut les nombreuses personnes qui travaillent ici, bien sûr !). Nous avons commencé par le Sendero Verde, un petit sentier à travers la jungle et les marécages, pour atteindre le Circuit Supérieur (650 mètres), d’où nous avons eu des vues magnifiques sur les chutes Bossetti, Dos Hermanas et Mbigua. Nous pouvions apercevoir les chutes plongeant vers le bas, c’était absolument magnifique. Puis nous avons continué avec le Circuit Inférieur, d’où on admire les chutes d’en bas, ce qui est encore plus impressionnant. Ce sentier est de 1400 mètres de longueur, et il offre des vues panoramiques des chutes, ainsi que la possibilité de voir plusieurs des chutes latérales. Plusieurs miradors étaient absolument incroyables, c’était assez spectaculaire d’observer les chutes avec des gens sur les miradors du haut alors que nous étions en bas. Le vacarme est aussi incroyable, et bien sûr, on ne peut échapper aux gouttelettes d’eau dégagées par ces tonnes d’eaux rugissantes ! J’avais beaucoup aimé les chutes Niagara, j’avais même effectué la promenade en bateau qui permet de se rapprocher le plus près possible (il nous fallait mettre des bottes, un imperméable et un chapeau de plastique jaune pour ne pas être trop trempé). Mais vraiment, je comprends qu’Éléanor Roosevelt ait dit « Pauvre Niagara » lorsqu’elle a pu admirer les chutes d’Iguazu. Il y a plus de 275 chutes, et certaines font 80 mètres de hauteur… Nous avons ensuite emprunté un bateau pour nous rendre à Isla San Martin, d’où on peut avoir une vue d’ensemble des chutes (on m’a dit que cela ressemblait un peu à la vue qu’on peut avoir du Brésil). Nous nous sommes d’abord rendus au Mirador San Martin, où nous avons pu voir des centaines d’hirondelles de mer nichées dans les parois des chutes. Puis nous avons continué vers la Ventana (on peut apercevoir d’autres chutes à travers une arche rocheuse encadrant les chutes Escondido et Rivadavia. En longeant l’île pour retourner au débarcadère, on peut voir les miradors brésiliens, et aussi Garganta del Diablo (la Gorge du Diable), sans doute le point le plus impressionnant du parc… Nous avons aperçu des coatis, des lézards, plusieurs espèces de papillons et beaucoup d’oiseaux. Avant d’emprunter à nouveau le bateau pour retourner au Circuit Inférieur, nous avons rencontré Paulo et Ignacio, un sommelier et un concierge d’hôtellerie membres des Clefs d’Argent d’Argentine, que nous avions déjà rencontré aux chutes Mocona ! Le monde est petit ! Ils travaillent à La Angostura à l’hôtel Las Balsas, et ils sont extrêmement prévenants et agréables. Puis nous avons emprunté le Train de la Jungle pour nous rendre à Garganta del Diablo, un train écologique longeant la rivière Iguazu. Arrivés à la station Gorge du Diable, nous avons poursuivi vers les passerelles au-dessus de la rivière Iguazu (1,100 mètres de long), et nous avons aperçu des oiseaux merveilleux aux couleurs très vives. En particulier, l’Urraca Commun, m’a vraiment impressionnée. C’est un oiseau quatre fois plus gros qu’une hirondelle mais plus petit qu’un toucan. Son ventre est jaune clair, son dos est bleu marine, et il possède une couronne indigo et des plumes ébouriffées sur le dessus de la tête. Quand nous avons dîné, j’ai laissé des miettes de pain dur la clôture et il est venu les prendre. Nous en avons vu six en tout ! La Gorge du Diable est vraiment la culmination de la visite des chutes Iguazu. C’est une expérience magique, indescriptible et incroyablement puissante. Le rugissement des chutes permet difficilement de parler, et la bruine causée par les gouttelettes d’eau est très rafraîchissante ! Il faut le vivre pour comprendre l’effet qui résulte de cette exposition à tant de beauté. La nature est tout à fait incroyable ! Après le repas de midi, nous nous sommes dirigés vers le sentier Macuco, une promenade de 7 kilomètres dans la jungle. Au début de l’avant-midi, nous étions seuls sur le Circuit Supérieur, les autobus n’arrivant pas avant 9 heures trente du matin, mais il y avait foule lorsque nous étions sur les passerelles de Garganta del Diablo. Sur le sentier Macuco, comme à peu près personne n’emprunte ce sentier, nous étions à nouveau seuls. Nous avons vu d’autres coatis, des carpinchos, des fourmis géantes, des faisans gris et plusieurs papillons. Arrivés au bout du sentier, il est possible de se rendre au mirador pour admirer d’en haut la chute Arrechea, puis de redescendre au Pozo Natural créé par la chute pour s’y baigner. Une autre expérience délicieuse, surtout après une journée de marche intensive ! Au retour, nous nous sommes arrêtés au Centre d’Interprétation « Yvira Reta » qui donne de bonnes explications sur la biodiversité de la forêt humide et qui traite de la culture Guarani. Nous y avons aussi visionné un film sur le Parc Iguazu. Puis nous nous sommes arrêtés à l’hôtel Sheraton parce que nous voulions échanger des livres avec la Californienne Amy, que nous avions rencontrée sur une des passerelles… Malheureusement, elle n’était pas à sa chambre, alors nous avons décidé de quitter. Je dois dire que cet hôtel luxueux est assez impressionnant, puisque la salle de réception est toute vitrée et qu’elle donne directement sur les chutes. J’aurais aimé connecter mon portable et profiter du Wi-Fi, mais comme nous étions tous les deux exténués de notre journée puisque nous n’avions pas dormi la veille, que nous n’avions aucune idée où nous allions camper, et que le parc fermait (17 heures)… Il est impossible de camper dans le parc ou près du parc, il faut au minimum se rendre à Puerto Iguazu, à 13 kilomères de là. Et dans ce village, comme il y a une multitude d’hôtels, le camping libre n’est pas toléré. Plusieurs voyageurs en camping-car campent chez American Viejos, mais puisqu’il semble que cet établissement est bruyant, malpropre et cher, nous avons choisi de prendre la route pour Wanda, la # 12 afin de trouver un endroit où passer la nuit. Après une trentaine de kilomètres environ, juste avant Libertad, nous avons aperçu des affiches pour le camping Uruguy-i. Il s’agit vraiment d’une trouvaille. L’endroit est super calme (il n’y avait que les deux gardiens), les douches sont chaudes, et le paysage est superbe ! Et le coût n’est que de 5 pesos par nuit pour nous deux avec le véhicule! Il est possible de s’alimenter en électricité (220 volts, alors seulement l’ordinateur pour nous, puisque le frigo et les luminaires fonctionnent au 110 volts). Si nous avions su que l’Amérique du Sud fonctionnait au 220 volts pour l’électricité, nous ne serions équipés d’un convertisseur de courant spécial avant de partir, mais nous avons survécu jusqu’ici, alors ce n’est pas si terrible ! Nous avons payé pour trois nuits, puisque nous devrons absolument nous réapprovisionner lundi matin, mais je pense que Pierre serait bien resté ici une semaine si nous avions eu assez de nourriture ! Au plaisir !

Les Chutes Mocona en Argentine

Lundi, nous nous sommes rendus à San Vincente et nous nous sommes arrêtés à la station-service Esso, juste au début de la route 13 qui se rend à Sobernio et aux chutes Mocona, dans la région de Missiones. Ces chutes se trouvent au confluent de 4 réserves naturelles : Parque Estadual de Turbo (Brésil), Parque Provincial Mocona, Réserve Naturelle Esmeralda et Réserve de la Biosphère Yaboti. Elles s’étendent sur 3 kilomètres et atteignent jusqu’à vingt mètres de haut. Nous avons été chanceux, car même s’il pleut presque toujours ici à ce qu’on dit, un soleil radieux nous a accompagné pendant les 3 jours qu’a duré notre séjour. Une des biologistes qui travaille à un projet gouvernemental avec 4 autres collègues nous a expliqué que même avec un 4x4, lorsqu’il pleuvait, ils devaient attendre le beau temps pour quitter la réserve à cause des routes de terre de forte pente qui sont impossibles à franchir lorsqu’il pleut ! Le gouvernement est en train de construire une route pour permette plus facilement l’accès, mais comme il reste encore une vingtaine de kilomètres à finaliser, je ne crois pas qu’elle sera terminée avant l’an prochain. Lorsque nous sommes arrivés au nouveau Centre des Visiteurs (bâti depuis un an seulement), le guarde-parque nous a expliqué que comme la machinerie lourde bloquait l’accès de la route se rendant aux chutes, il nous faudrait effectuer le trajet à pied (seulement deux kilomètres). Mais ensuite, il fallait franchir une rivière d’un kilomètre de large à gué, et il m’a conseillé de mettre des chaussures plus appropriées (je portais des sandales) et de placer la caméra dans un sac imperméable. Nous sommes retournés au véhicule pour nous changer, et nous avons rencontré un groupe de 3 jeunes hommes travaillant à La Angostura qui nous ont donné un sac étanche qu’on utilise pour le canotage, et ils nous ont expliqué qu’ils étaient tombés dans l’eau au moins 10 fois, puisque le câble qu’il fallait suivre était brisé à deux endroits. Ils nous ont aussi recommandé de faire attention, puisque les pierres longeant le fond étaient glissantes et qu’il était facile de coincer son pied entre ces pierres coupantes. Mais ils nous ont rassuré en nous disant que l’eau n’était pas tellement profonde, dépassant à peine la taille, mais que le courant était par contre très fort… Nous avons mis presque une heure pour nous rendre aux chutes, et nous ne sommes pas tombés une seule fois, mais je dois dire que nous avons beaucoup d’équilibre tous le deux… Le paysage était absolument incroyable. Il y avait des centaines de papillons de toutes les couleurs, pas sauvages du tout, et deux morphos bleus se sont posés sur moi pendant plusieurs minutes. Le soleil étincelait sur l’eau, et les chutes étaient tout simplement magnifiques. Nous avons campé en face du Centre des Visiteurs, et mercredi matin, nous avons fait le sentier Cachi à travers la jungle pour nous rendre au mirador. La végétation est différente ici, extrêmement dense, et les lianes semblent étouffer les arbres immenses. Il y a des salles de bains au Centre des Visiteurs, mais pas d’électricité encore alors les douches sont froides. Nous avons très bien dormi la première nuit, mais à notre grande surprise, plusieurs militaires ont fêté jusqu’à trois heures du matin hier, alors ce matin, nous avons décidé de retourner à San Vincente… Puis nous avons continué en choisissant la route à droite pour Iguazu, la 101, après avoir fait vérifier nos freins (40 pesos !) à Punto Azul. La route de terre après Andresito, qui passe à travers le Parque Provincial Iguazu, est terrible ! Et nous nous sommes rendus compte qu’il serait très difficile de trouver un campement pour la nuit, alors nous avons demandé la permission de nous poster à la station-service Aca. Il paraît qu’il s’agissait là d’une permission exceptionnelle qui nous était accordée… La nuit a été plutôt mouvementée, puisque le bruit nous a tenus éveillés, mais ce matin, nous étions debout à 6 heures et nous attendons aux bornes du parc (ouverture à 8 heures) depuis une demi-heure… L’essence ici, tout comme à Ushuaia, est le double pour les étrangers. L’entrée aux chutes est gratuite pour les gens de la province. Les gens du Paraguay, de l’Uruguay et du Brésil doivent payer 30 pesos, alors que pour nous, c’est soixante pesos ! La journée sera longue, puisque nous voulons tout voir en une journée (il faut maintenant payer une deuxième fois si l’on veut revenir une autre journée, alors que le billet était valable pour 5 jours l’an passé). Mais comme il s’agit des chutes les plus grandioses du monde, on ne pouvait passer à côté !

18 mai 2009

Yapuche, Obera, Salto Berrado, Argentine

Nous avons quittés Mercédès vendredi matin, et nous avons pris la route pour Yapuche, un petit village où est né le grand libérateur de l'Amérique du Sud, le Général San Martin. Nous avons visité plusieurs musées et une mission jésuite en ruines, et nous avons couché sur les bords du Rio Uruguay, juste en face du Brésil. Samedi matin nous avons repris la route, et sommes arrivés à Obera samedi en fin de journée. Nous nous sommes arrêtés au Camping Salto Berrondo, où nous avons campé deux jours (8 pesos par nuit, douches froides). La chute est jolie, mais comme il n'a pas plus ici depuis trois mois, Pierre trouve que cela ressemble plus à une cascade qu'à une chute... Nous nous dirigeons ce matin vers les Chutes Iguazu... Carpe Diem!

15 mai 2009

Argentine (Estéros del Ibéra)

Nous sommes demeurés à Arapey pour quatre jours, car nous avons voulu profiter des thermes d’eau chaude et de la nature merveilleuse qu’on retrouve là-bas… Mais comme nous n’avions plus de nourriture, nous n’avions pas d’autre choix que nous diriger vers Salto. (Le frigo est très petit dans les Westfalias, alors il faut faire des miracles pour tenir une semaine si on ne mange pas au restaurant !) Et Salto, la ville la plus proche, est à 70 kilomètres d’Arapey… Nos assurances auto étant aussi échues à la mi-mai, nous n’avions pas vraiment le choix que de retourner en Argentine (il est plus facile d'assurer le véhicule en Argentine qu’en Uruguay ). Alors lundi matin (11 mai), nous nous sommes mis en route pour l’Argentine! Un peu tristes de quitter l'Uruguay, mais toute bonne chose a une fin, n'est-ce pas? Nous nous sommes donc rendus à Concordia, la première ville argentine à la sortie de Salto en Uruguay (nous avons mis cinq minutes pour passer aux douanes uruguayennes, alors qu’il nous a fallu quarante-cinq minutes pour les douanes argentines). Il y a à Conc0rdia un énorme magasin Carrefour et nous avons stocké sur toutes sortes de produits… Ensuite, nous avons cherché pour les compagnies d’assurances Mapfre ou Berkley, mais nous avons dû nous assurer avec une autre compagnie, la Sancor Seguros, car c’était la seule qui assurait les étrangers dans le Nord de l'Argentine. Nous avons donc pris une assurance de trois mois… J’ai entendu dire que ces assurances ne servent pas à grand-chose, qu’elles ne paient pas souvent dans le cas des étrangers, mais au moins, nous avons fait l’effort ! En début de soirée, nous avons filé vers Salto Grande, et nous sommes retournés dormir sur le quai au bord des yachts. Puis, mardi matin (12 mai), nous ne sommes même pas baignés, puisqu’il pleuvait à boire debout et que les éclairs illuminaient le ciel ! Nous avons filé vers Mercédès, et nous nous sommes arrêtés au bureau d’informations touristiques pour prendre des renseignements par rapport à la réserve Esteros del Ibéra. Ce Parc National est très similaire au Pantanal et au Chaco pour la flore et la faune. Comme nous avons décidé de laisser tomber le Pantanal parce que nous ne visiterons pas le Brésil, nous ne voulions pas manquer ce parc ! Lorsque nous sommes arrivés en soirée, nous nous sommes arrêtés au Centre des Visiteurs où se trouve une exposition intéressante, ainsi qu’un vidéo de trente minutes sur la flore et la faune du parc. Et comme il est interdit de dormir dans la réserve naturelle, nous nous sommes arrêtés à deux kilomètres plus loin, au Camping de Colonia Pellegrini. Il s’agit d’un camping superbe, un peu cher bien sûr ((45 pesos par nuit, ou 15$ U.S .) mais vraiment, on se croirait dans un jardin tellement les lieux sont beaux et bien entretenus, avec beaucoup de fleurs, de papillons, d’oiseaux et d’arbres ! Nous sommes sur les bords de la lagune Ibéra, et les levers de soleil ici sont magnifiques. Mercredi matin, nous sommes partis tôt en bateau avec un guide (140 pesos plus pourboire), et nous avons passé deux heures sur la lagune. Nous avons observé des caymans, des capinchos (capybaras en anglais), des hérons, des cigognes, des canards, des cerfs et toutes sortes d’autres animaux dont je ne connais pas vraiment les noms. Nous n’avons pas vu de loups ou d’anacondas (plus difficiles à observer)… Il paraît que la réserve est l’hôte de 350 espèces d’oiseaux, 125 espèces de poissons, 40 espèces d’amphibies, 60 espèces de reptiles et 60 espèces de mammifères. Nous avons vu beaucoup de nénuphars, et plusieurs plantes aquatiques sur les îles flottantes. On nous a dit qu’octobre et novembre sont les meilleurs mois pour voir des animaux, mais nous en avons vu plusieurs centaines ! Nous avons fait cette excursion sous un soleil magnifique, mais peu après le dîner, le ciel s’est couvert et il a plus. Il pleut très souvent ici, cela ressemble beaucoup à l’Amazonie. En fait, il y a plus de lagunes et d’îles flottantes dans la réserve que de terre ferme! Jeudi matin, il pleuvait encore à boire debout, mais comme les routes étaient détrempées, la route vers le Nord (Missionnes) était fermée à la circulation. Nous avons dû revenir sur nos pas et retourner à Mercédès (route de gravier, mais au moins elle était praticable). Nous avons pris des auto-stoppeurs, trois policiers tous chargés d'énormes sacs de hockey (un seul nous a arrêté, avant de nous dire qu'ils étaient trois), alors inutile de vous dire que nous étions très lourds... Nous avons dû faire changer deux boulons de la roue avant lorsque nous sommes finalement arrivés à Mercédès, et le mécano a dû mettre des boulons de tracteurs: plus gros que ce que nous avions puiqu'il n'y avait rien d'autre de disponible. Lorsque les réparations ont été terminées, nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route pour dormir, juste en face de la statue de la Vierge à l'entrée de Mercédès! Le petit village souffre d'une grande sécheresse, et apparemment que plusieurs des animaux de ferme meurent parce qu'il n'y a pas assez d'eau. Et il semblerait que si les gens du village s'approvisionnent en eau à Estéros del Ibéra, cela pourrait mettre les animaux exotiques en péril, alors les écologistes s'y opposent... Ce matin, nous remonterons par le Nord en passant par Pasos de Los Libres, juste à côté du Brésil. Il se pourrait que nous arrêtions à la ville natale de Général San Martin, le Libérateur. Il y a sûrement un musée en son honneur, c'est le plus grand héros du Mercosur! Alors je termine ici, et à bientôt!

07 mai 2009

Santa Clara de Olimar, Piedra Pintada, Artigas, Belen en Uruguay

Ce matin, lundi le 27 avril 2009, nous avons décidé de faire un peu de route, et nous nous sommes dirigés vers Salto del Agua après avoir terminé les courses… Nous étions à Trente y Treis depuis plus d’une semaine ! C’est agréable de visiter l’Uruguay à l’automne (les saisons sont inversées ici), la température est de 22 degrés le jour et de 17 degrés la nuit. Le soleil est radieux, nous n’avons pas encore vu de temps gris, même si certains jours, il y a eu un peu de pluie durant la nuit … Lorsque nous sommes arrivés à Salto del Agua, nous avons été accueillis par des centaines de perroquets qui criaient dans les arbres. Le paysage est très joli, tout est propre, mais les piscines sont hors service puique la saison touristique est teminé (mi-décembre à mi-février). Nous avions l’électricité pour l’ordinateur (nous en avons profité pour regarder des films et des concerts), et nous avons passé une soirée très calme, car il n’y avait seulement que des chevaux dans les champs de l’autre côté de la clôture. Mardi matin, nous avons filé vers Santa Clara de Olimar, où nous avons visité la première maison construite au village. La grange attenante faisait office de Poste de Diligences. Cet endroit est privé, il ne s’agit pas d’un musée, mais comme nous ne savions pas, nous avons demandé et les deux employés se sont faits un plaisir de nous faire visiter. Les meubles d’époque sont absolument magnifiques. La propriété a toujours été léguée à la famille, et aujourd’hui, les propriétaires vivent à Montevideo et s’en servent comme résidence secondaire pour les vacances et parfois aussi les fins de semaine… Nous avons ensuite continué jusqu’à Melo, et nous nous sommes rendus à Posta Del Chuy, un endroit historique très bien conservé (12 kilomètres au sud-est de Melo). Il s’agit là du premier péage routier des années 1800, et c’était aussi la seule route sécuritaire pour le Brésil à l’époque, une route de pierres comme celles qu’on retrouve dans le vieux Québec et dans le quartier historique de Montréal. Les bâtiments de pierres sont imposants, on y retrouve une prison, une auberge et plusieurs grandes salles. Nous aurions pu y camper, mais il était un peu tôt, alors nous avons continué jusqu’à Melo et nous nous sommes arrêtés au camping municipal, un endroit assez ordinaire puisque les douches ne fonctionnaient pas en raison d’un problème d’eau. Mercredi le 29 avril, nous avons continué jusqu’à Artigas, presque 400 kilomètres plus loin que Melo. Nous nous sommes arrêtés au Parque Vallée de Lunarejo (sur la route 30, au kilomètres 238) mais comme les cascades ne sont visibles qu’en juillet et que la route de 27 kilomètres de terre n’était pas fameuse, nous avons rebroussé chemin et avons continué jusqu’à Artigas, la ville des améthystes (pierres mauves). La jeune fille du bureau touristique nous a donné plein de dépliants et elle a fait plusieurs appels pour nous. Elle nous a même embrassés lorsque nous sommes partis… Les gens ici sont incroyables. Ils nous donnent souvent des accolades, ou de petites tapes sur l’épaule en nous disant de ne pas hésiter à les contacter si nous avons besoin de quoi que ce soit. Après avoir faits le marché chez TaTa, nous avons remarqué que le pneu avant était dégonflé alors nous nous sommes rendus à une gomeria (endroit où l’on fait réparer les crevaisons) et le propriétaire s’est empressé de faire la réparation, en nous donnant toutes sortes de conseils pour visiter les grottes d’améthyste sans avoir recours à un guide. Ils nous ont aussi donné des directions pour faire remplir le réservoir de gaz propane chez Punto Gaz sur la route principale. Il y a deux campings gratuits à Artigas : le Parque Roda, juste à côté du pont international menant au Brésil, et le Parque Piedra Pintada ou Congreso de Abril, à 11 kilomètres d’Artigaz. Un endroit superbe, avec une immense pierre sculptée naturellement où l’on peut distinguer de nombreuses figures. Aucun autre campeur, seulement les deux gardiens. Le parc est éclairé la nuit, les douches sont chaudes, il y a de l’électricité (220 volts seulement), des barbecues, des tables de pique-nique, et de plus, nous sommes en plein nature (hibiscus et arbres à profusion). Le camping est gratuit, mais lorsque la saison touristique est ouverte, il faut payer 25 sous par jour pour la piscine. Vraiment, nous sommes très gâtés ! Mardi le 5 mai 2009, nous nous sommes dirigés vers Artigas, à 11 kilomètres d’ici par une route de terre, pour nous réapprovisionner. Nous avons fait un arrêt au duty free shop puisque Pierre voulait acheter de la bière Heineken et une liqueur espagnole, la Quarante y Treis (ils la vendent ici 13$ U.S. alors qu’on la retrouve à 90$ U.S. en Floride). Et le jeune vendeur nous a offert gracieusement un thermos pour le maté… Nous avons ensuite continué jusqu’à Belen, en prenant la route 30 puis la route 3 (219 kilomètres d’Artigas à Arapey, à quelques kilomètres de Belen). Nous avons trouvé un superbe camping au bord du lac Salto Grande, un endroit où les levers et couchers de soleil sont magnifiques, avec des barbecues et même l’électricité (nous connectons seulement l’ordi, et non le camping-car, car c’est du 220 volts en Amérique du Sud, comme en Europe d’ailleurs). Ici c’est le grand calme, peut-être parce que la saison est terminée? Sept ouvriers refont les salles de bains, les sanitaires sont neufs ainsi que les planchers et les murs de céramique. Par contre, ils sont en train de faire le coulis de la céramique (le ciment coloré entre les tuiles), alors je n’ai pas osé prendre une douche, il aurait fallu que je leur demande de sortir… Pour les camping-caristes que cela peut intéresser, l’endroit ici est gratuit. Depuis que nous sommes en Uruguay, nous n’avons payé des campings qu’aux thermes d’Arapey, d’Almiron et de Guaviyu, et le prix du camping incluant les thermes est à peine plus élevé que le prix des eaux thermales seulement… Le soleil est magnifique, nous sommes en bordure d’un immense lac très bleu, le Salto Grande, et c’est tellement beau ici que nous avons décidé de rester une journée de plus. Ce matin, jeudi le 7 mai, nous nous dirigeons vers les Thermes d’Arapey avant de retourner en Argentine par Salto… Il y a très peu de connections Wi-Fi dans l’ouest de l’Uruguay, alors qu’il était assez facile de trouver du Wi-Fi aux alentours de Punta del Este et Montevideo. Il est donc possible que je ne donne pas signe de vie avant les chutes d’Iguazu… Un bonjour spécial aux gens que j’aime… Au plaisir !