28 septembre 2011

Ubud, Bali, Indonésie







Nous sommes partis ce matin de Padangbai pour rejoindre Ubud. Nous avions loué un petit autobus où nous étions les seuls passagers, pour 80,000 roupies.

Nous logeons au Grey House, un guest house tout neuf de deux mois, et notre chambre est tout simplement splendide, vaste, éclairée, avec un décor tout à fait spécial. Nous avions d'abord pensé nous arrêter au Sania's House, au 7 rue Karna, puisqu'ils ont une piscine, mais comme ils n'avaient pas d'eau chaude dans les salles de bains et que les chambres étaient sombres et minuscules, nous avons décidé d'opter pour le Grey House. Pour les voyageurs que cela pourrait intéresser, l'adresse est Jalan Sugriwa No. 30, et le téléphone: (0361)974-255.

Nous avons marché cet après-midi en éclaireurs pour prendre le pouls de la ville, et je peux dire que l'endroit est agréable. Alex, le Hollandais que nous avions rencontré à Mataram, devrait être à Ubud dans les prochains jours. Il sera en compagnie de son épouse et d'un ami français. Il y a beaucoup moins de touristes qu'à l'accoutumée maintenant, sans doute parce que nous arrivons au mois d'octobre. Il y a quand même plusieurs spectacles de danse tous les soirs, et une ribambelle de musées et galeries d'art à voir. Au plaisir!

24 septembre 2011

Les îles Gili


Nous sommes partis pour les îles Gili au début de la semaine, et nous y sommes restés quatre jours. Nous avons pris un taxi (environ deux heures trente de trajet) puis un bateau public, puisque les "charters" sont moins sécuritaires et plus chers. Cela s'est avéré un bon choix, puisque deux "speedboats" ont chaviré durant notre séjour... La mer est parfois très agitée, Pierre en sait quelque chose.   Jeudi, je ne me sentais pas bien du tout (j'avais mangé des légumes crus, croyant qu'à Gili, les restaurateurs étaient habitués aux touristes et qu'ils lavaient leurs légumes avec de l'eau minérale!). J'ai donc encouragé Pierre à aller faire du snorkelling sans moi, avec un groupe de touristes françaises. Mais le bateau était tellement minuscule et les vagues tellement fortes, que Pierre a été malade toute la journée. Et en plus, ils n'ont même pas de vestes de sauvetage dans leur barque! Les plages sont belles, mais j'ai franchement préféré les îles Perenthian en Malaisie. Les plages là-bas sont plus propres, plus blanches, et surtout, en Malaisie, les gens ne harcèlent pas constamment les touristes. Il n'y a pas grand-chose à faire sur les îles, et on peut en faire le tour à pied en moins de deux heures. L'hôtel où nous étions, le Mawar, quoiqu'un peu vétuste, est bien; Ano, le propriétaire, se fait un plaisir de répondre à toutes les questions qui lui sont posées, et lui et sa mère sont très serviables. Les crêpes aux bananes qu'ils servent au Mawar, sur Gili Air, sont vraiment délicieuses! Nous avons aussi apprécié les kebabs au thon et au poulet qu'ils cuisent au B.B.Q. En fait, l'île est plus un endroit pour se reposer et pour faire la farniente. J'en ai donc profité pour lire deux bouquins...

Il n'y avait aucun guichet ou distributeur automatique sur l'île où nous étions, et pour Internet, les prix étaient tout simplement ridicules. Il y avait bien un hôtel de luxe qui offrait 30 minutes gratuites à ses clients, mais cela ne valait pas le coup pour nous de changer d'hôtel. Nous avons pris une journée pour aller visiter une des deux îles voisines, Trawangan, mais nous avons seulement fait le tour de l'île à pied et nous nous sommes aussi promenés au centre du village là où vivent les gens locaux. Comme il n'y a qu'un bateau par jour pour revenir à Gili Air, nous avons dû attendre patiemment au bord de la jetée. C'était amusant de regarder les locaux décharger les bateaux de victuailles. J'oubliais, il n'y a aucun véhicule motorisé sur les îles, alors les gens se promènent en calèche tirée par un cheval. Alors qu'il y a tellement de motos dans toutes les villes de l'Indonésie (plus de motos que de voitures ou de camions, en fait), il n'y avait aucun trafic sur les routes de sable. J'imagine qu'il s'agit sans doute d'une loi pour éviter le bruit et la pollution, mais peut-être, comme les bateaux sont tout petits et qu'il n'y a pas de véritable traversier (seulement des bateaux de pêcheurs et des bateaux de touristes) qu'ils ne peuvent transporter de choses trop lourdes sur l'île? Il faut aussi payer une taxe de 2000 roupies indonésiens quand on arrive au port de Bangsal, le village portuaire d'où il faut prendre le bateau, mais cela ne m'a pas paru très clair, puisque cela était seulement demandé aux touristes qui arrivaient par taxi.

Nous sommes revenus à Mataram pour reprendre nos sacs et nous laver à l'eau douce (pas d'eau douce sur les îles, seulement de l'eau salée car ils n'ont pas de puits), et nous quitterons demain l'île de Lombok pour l'île de Bali. Les "speedboats" sont hors service pour quelques jours encore, à cause des accidents survenus ces derniers jours pour le trajet maritime Bali-Gili. Cela ne nous affecte pas du tout, nous aurions pris le traversier officiel de toutes façons. Je pense que puisque nous sommes à la fin septembre, il devrait y avoir un peu moins de touristes sur Bali. C'est agréable de rencontrer d'autres voyageurs, mais quand il y a plus d'étrangers que de locaux dans les rues, cela devient parfois un peu agaçant, surtout quand il s'agit surtout de jeunes gens qui veulent faire la fête et boire un coup toute la nuit. Quel contraste avec la population musulmane, qui selon le Coran ne peut boire d'alcool, manger de porc, ou se dénuder sur les plages! Je me demande si les actions terroristes (les bombes sur Kuta en 2000 et 2005) ne sont pas un peu liées à une protestation contre l'envahissement des étrangers...

Il y a beaucoup de coqs et de chiens à Mataram (ils gardent les coqs dans des cages pour les combats), en plus des hauts-parleurs des mosquées avoisinantes qui lancent des appels à la prière à 4 heures du matin, alors nos nuits ne sont pas toujours paisibles. Mais au moins, à Bali, les mosquées sont privées d'hauts-parleurs (sans doute pour ne pas déplaire aux touristes, qui génèrent tout de même un revenu important). Cela fait des lunes que nous n'avons vu une goutte de pluie, puisque nous planifions nos destinations en fonction des moussons. Cela fait bien notre affaire que l'Indonésie soit dans sa saison sèche alors que la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, les Philippines et le Vietnam sont dans leur saison des pluies, et vice-versa. Mais je dois avouer que je m'ennuie de l'automne, avec les couleurs somptueuses des feuilles... J'en profite pour saluer les gens que j'aime, mon fils Érick, ma famille, mes amis. Au plaisir!

16 septembre 2011

La difficile ascension du volcan Rinjani






Situé au nord de Lombok, le colossal Gunung Rinjani (3726m), le deuxième plus haut volcan d'Indonésie est rempli de spiritualité. Les Hindous Balinais et les Musulmans Sasak le considèrent sacré et font des pélerinages au sommet et au lac pour y laisser des offrandes aux Dieux. Pierre dit que de tous les trecks qu'il a faits dans sa vie, cette excursion de trois jours est la plus difficile et définitivement la plus éreintante. A l'intérieur de l'immense cratère, 600m plus bas, se trouve un lac spectaculaire de 6km de long de couleur bleu cobalt, le Danau Segara Anak (Enfant de la Mer). En movembre, les Balinais jettent leur bijouterie dans le lac dans une cérémonie apelée Pekelan, avant de se diriger lentement vers le sommet sacré. Pierre a trouvé que la bière était bonne après deux jours de marche ardue, à 2,600 mètres d'altitude... Imaginez que quelqu'un gagne sa vie en vendant de la bière aux touristes (50,000 Rp plutôt que 20,000 Rp comme on paie ici à Mataram). Mais qu'elle était délicieuse! De plus, parce que la majorité des grimpeuses étaient des jeunes femmes (trois hommes pour six femmes), Pierre a apprécié encore plus son trek! Une belle expérience, très enrichissante, mais très exigeante...

14 septembre 2011

Pierre au volcan Rinjani


Pierre est parti trois jours pour faire l'ascension du Mont Rinjani, et je ne l'ai pas accompagné, parce que depuis les deux derniers volcans, j'ai recommencé à faire de l'asthme, et que je ne voulais pas prendre de chances... Je n'avais pas fait de crises depuis quinze ans, mais avec la poussière et les relents de soufre, et peut-être aussi à cause du pneumothorax causé par l'accident d'auto en Nouvelle-Zélande (côtes fracturés ayant percé le poumon gauche, qui n'était pas plus gros qu'un pois sur les radiographies), les volcans Bromo et Ijen ont été difficiles pour moi. J'ai dû m'acheter une pompe de Ventolin (nous avons trouvé à Lovina).

Je crois que c'est bien pour un couple de vivre de courtes périodes d'absence (nous sommes ensemble 24 heures sur 24 la plupart du temps). Même pour un couple qui ne voyage pas, les journées de travail, les rencontres entre amis, le magasinage, et plusieurs autres occupations ne sont pas forcément passés ensemble. Mais en voyage, c'est très différent, nous faisons tout ensemble, nous mangeons toujours tous les deux au même endroit, nous parlons aux même personnes, les chambres d'hôtel ne comportent qu'une pièce, nous nous déplaçons au même moment, bref, on dirait parfois que nous sommes deux jumeaux siamaois. Et pourtant, nous sommes tellement différents. Pierre est un extraverti, il dit tout ce qui lui passe par la tête et il n'a pas besoin de période de solitude car les rencontres le ressourcent. Moi c'est tout le contraire, je suis une introvertie, et j'ai besoin de réfléchir seule avec moi-même de temps en temps. Bien sûr, certaines rencontres me ressourcent, mais ce n'est pas toujours le cas. Je ne crains absolument pas la solitude, mais je comprends que certaines personnes ont besoin de se relier constamment pour se sentir bien. Ici à Lombok, nous avons rencontré Alex, un Hollandais qui a vécu très longtemps en France et qui a épousé une Indonésienne. Il est aussi extraverti que Pierre, mais en plus, il a eu plus d'aventures amoureuses en 10 ans que la plupart des gens n'en auront jamais dans toute leur vie. C'est une super belle personne, un homme très charmant et cultivé, mais même à 70 ans, les femmes sont sa priorité! Chacun a sa façon de vivre, bien sûr, et toutes les façons sont bien, selon chaque personne naturellement...

Pierre vient tout juste de rentrer, et j'ai appris qu'il avait partagé sa tente avec une jeune Québécoise. Il semblerait que les porteurs ne peuvent transporter de tentes pour chaque personne... Il y a des gens qui ont rebroussé chemin car ils trouvaient que les montées étaient trop pénibles et d'autres qui n'ont pas effectué le trekking jusqu'au sommet, mais dans le groupe de Pierre, tout les 9 se sont rendus au bout. Il était très content de lui. Les conditions étaient assez sommaires, certains avaient des souris dans leur tente, et une des filles s'est fait chiper son petit déjeûner par les singes. Apparemment que la descente dans la poussière et la montée dans les roches était assez difficile. Mais tout le monde a survécu. Une Suisesse qui accompagnait un des grimpeurs a dû laisser tomber parce qu'elle aussi est asthmatique, alors j'étais presque contente d'être restée ici à Mataram. Pierre me dit que ce trekking est le plus difficile qu'il ait fait jusqu'à maintenant...

Je trouve que nous bénéficions de la chance extraordinaire de vivre chaque jour, de cumuler toutes sortes d'expériences spéciales, et rien ne peut remplacer cela. Bien sûr, je pense très très souvent à mon fils Érick, à ma famille et à mes amis, et j'aimerais parfois pouvoir être à deux endroits à la fois, mais je me console en me disant qu'ils doivent savoir qu'ils sont tellement importants pour moi! Je vous embrasse très fort, Louise!

06 septembre 2011

Extension de visa à Lombok


Nous sommes maintenant à Mataram, la capitale de l'île de Lombok. N'ayant pu obtenir un visa de plus de deux mois avant d'entrer au pays, nous n'avons d'autre choix que de renouveller pour un autre mois puisque notre billet d'avion pour la Thaïlande n'est que le 31 octobre (saison des pluies oblige). Quelle histoire! Il faut payer 250,000 roupies par personne, ce qui est normal, mais la rapidité du service dépend ensuite du pourboire que l'on donne. Nous avons dû prendre un "sponsor" (100,000 roupies par personne), et nous devons retourner encore cet après-midi, pour la troisième fois, où il y aura d'autres frais pour les empreinte digitales... Demain est un jour férié, alors on nous dit que le bureau sera fermé et qu'il faudra retourner jeundi pour finaliser le tout. Nous avions déjà fait faire des photos à Jakarta pour ces visas, mais il semble que les fonctionnaires ici insistent pour que les photos soient prises directement dans leur bureau... Les gens qui ont un visa de 30 jours délivré lors de leur arrivée à l'aéroport n'ont pas besoin d'un sponsor, d'empreintes digitales et de photos, alors c'est beaucoup moins cher, mais ils ne peuvent pas obtenir plus d'un renouvellement, ce qui signifie qu'après 60 jours en Indonésie, ils devront prendre un billet d'avion pour Singapour ou East Timor... C'est dommage, parce que de la façon dont les fonctionnaires traitent les touristes (les officiers sont définitivement plus corrompus qu'au Mexique ici), les gens ne sont pas portés à rester plus de deux mois au pays! L'autre solution aurait été de payer un million sept cents cinquante mille roupies pour nous deux, tout aurait été réglé en 45 minutes... Demain, il semble que pour le jour de la purification musulmane, il y a tellement de traffic qu'un trajet de trente minutes en prend trois heures avec une moto. Nous avons donc décidé de rester sagement à l'hôtel, le Oka Son Homestay. Nous avons changé d'hôtel ce matin, parce l'hôtel où nous sommes maintenant n'avait pas de chambres disponibles hier. L'hôtel n'a que deux mois, alors tout est neuf et moderne, et ils ont même la télévision en français et d'autres canaux internationaux... Nous ne sommes pas certains encore si nous nous dirigerons vers Kuta Lombok ou vers les îles Gili. Nous avons aussi prévu nous rendre jusqu'à Florès, mais comme nous avons rencontré des touristes qui ont attrapé la dengue dans ces régions, nous ne sommes plus tout à fait sûrs. Nous déciderons de notre itinéraire une fois que nous aurons récupéré nos passeports... Espérons seulement que cela ne prendra pas toute la semaine!

La ville de Mataram n'est pas très jolie, les jardins d'eau sont sales et ils ne sont pas entretenus, et l'on voit souvent des rats se promener dans les fossés le long des rues. Mais le ciel est d'un bleu éclatant, et les gens sont souriants! L'Indonésie a décidément plusieurs facettes!

Bons baisers de Lombok!

01 septembre 2011

Lovina, Bali





Nous sommes à Lovina (au nord de l'île de Bali, Indonésie) depuis plus d'une semaine, et nous sommes maintenant à l'hôtel Lovina Beach, juste au bord de la plage de sable noir (nous avions d'abord passé quelques jours à l'hôtel Dupa, que nous ne recommandons pas à cause des arnaques pour les reçus, longue histoire...) Ici au Lovina Beach Hotel, ils ont un excellent petit déjeuner inclus avec la chambre, et nous profitons amplement de la piscine et des jardins. Depuis que nous sommes à Lovina, nous avons vu la belle région de Munduk avec son temple flottant, ses rizières, ses chutes et ses montagnes. Nous sommes allés voir la région de Batur (volcan, lac et temples), et bien sûr les eaux thermales de Dencarik et le temple bouddhiste de Banjar, sans oublier tous les temples hindous... Pour chacune de nos excursions, nous avons loué une moto, c'est le moyen de transport le plus intéressant ici.

Nous avons aussi entrepris la randonnée de deux heures en bateau pour voir les dauphins. C'était bien, mais j'étais peinée de voir que certains bateaux fonçaient directement sur les dauphins, et que ceux-ci n'avaient d'autre choix que de plonger plus profond pour les éviter... Je dois dire que les célébrations de la fin du Rhamadan musulman, qui se déroulent jusqu'au 5 septembre, nous empêchent parfois de bien dormir. Il y a beaucoup d'autos et de motos sur les routes, parce que les gens prennent leurs vacances à ce moment. Cette fête de l'Idul Fitri est un peu comme la période de Noël et du Jour de l'An pour nous. Nous voulons nous diriger vers Padangbai, et prendre ensuite le traversier de 5 heures pour Lombok et les îles Gili non loin de là, mais nous hésitons un peu car la prochaine fin de semaine risque d'être fort mouvementée à Lombok et aux îles Gili (ces régions sont à forte majorité musulmane). Finalement, nous avons payé pour la location d'une auto avec chauffeur privé, cela nous évitera d'attenre que les Shuttle Bus non climatisées se remplissent pour partir, et ce n'est pas tellement plus cher. Il y a bien la possibilité de prendre l'autobus, mais avec 3 transferts et de longues attentes entre les différents autobus, nous avons décidé, puisque nos sacs à dos sont lourds et que nous n'avons pas tellement le goût de nous trimbaler avec ces sacs, d'opter pour une voiture privée... Alors nous devrions demain arriver à Padangbai vers treize heures! Un beau bonjour de Lovina!