19 avril 2008

Rumipamba, Quilotoa, Saquisili



Lundi le 11 avril nous avons passé la journée au garage pour faire changer les freins avant (encore!), et les freins arrière. Ce garagiste, Patricio, est vraiment excellent! Pour corriger l'alignement d'un degré trop à gauche qui faisait que nos pneus usaient de façon inégale, il a travaillé avec une lime. Il a aussi ajusté le distributeur du moteur pour tenir compte de l'altitude (cette pauvre petite van étouffait souvent, nous sommes tellement haut ici, autour de 4000 mètres d'altitude), et il a remarqué que du gaz s'échappait sur le moteur, ce qui aurait pu être très dangereux... Bref, nous avons dû attendre au lendemain avant de repartir. Mardi matin, nous avons fait les hôpitaux du coin pour faire renouveller nos vaccins contre la fièvre typhoïde, mais sans succès, car il ont des journées spécifiques selon les villes et il aurait fallu attendre deux autres journées. Depuis que nous sommes entrés en Amérique Centrale, nous prenons des pilules pour la malaria, par mesure de prévention. Notre approvisionnement tirait à sa fin, et finalement, après avoir cherché dans plusieurs pharmacies, nous avons trouvé et nous en avons acheté une quantité qui devrait nous couvrir pour deux ans! Après le dîner, nous sommes repartis vers Rumipamba, pour voir les fameuses chutes et visiter une réserve écologique. Il a commencé à pleuvoir tellement que nous avons dû nous arrêter le long de la route, et la route était tellement mauvaise que nous pensions ne plus pouvoir avancer... La route Pan-Américaine est excellente, mais les routes de côté sont terribles, nous n'avons jamais vu rien comme cela au Canada... Nous nous sommes arrêtés à la réserve écologique Santa Rita (Canopy Tours, équitation, excursions aux volcans avoisinants etc.) et nous avons attendu jusqu'au lendemain en raison de la pluie. Mercredi matin, nous en avons profité, nous avons fait le Sendero de la Lettra. Nous avons ensuite suivi le guide qui nous conduit jusqu'à la chute Casa del Condor. En après-midi, nous avons démonté une autre fois le réfrégirateur (décidément, depuis que nous sommes en Amérique du Sud...) et nous sommes restés une autre nuit à dormir à l'ombre de deux volcans. Jeudi matin, nous sommes partis vers Machachi (une autre route difficile, mais nous avons vu plusieurs volcans couverts de neige sur cette route) et nous nous sommes dirigés vers le volcan actif Cotapaxi, la deuxième montagne de l'Équateur et peut-être le volcan actif le plus haut du monde (presque 6000 mètres). Nous avons cependent dû rebrousser chemin, une rivière remplie de pierres et avec un courant très rapide bloquant la route. Peut-être que le véhicule pourrait passer dans quatre pieds d'eau, mais nous n'avons pas pris de chance... Nous avons décidé de faire le circuit de Quilotoa, pour nous rendre jusqu'à la lagune du même nom. Nous avons rencontré une famille de Français extrêmement gentils, Éric, Patricia, Chloé et Léa Sergent, avec lesquels nous avons passé la soirée à boire du vin rouge du Chili et à échanger nos expériences. Il ventait vraiment fort à cet endroit, au point où Pierre n'a presque pas dormi de la nuit... Vendredi matin le 18 avril, nous sommes descendus jusqu'au cratère, et nous avons admiré la plus belle lagune que l'on puisse imaginer. Il ventait très fort, mais plus on descendait, et plus nous étions à l'abri! Après avoir exploré les plages, nous sommes remontés, et sur la route du retour, nous avons croisé deux Espagnols de l'ïle de Majorque, Cathy et Eusebio, deux cyclistes qui traversent l'Amérique du Sud et qui seront à Vancouver en octobre, pour repartir vers la Nouvelle-Zélande... C'est un peu à regret que nous avons quitté, mais nous avons dû retourner vers Pujili, parce que la route était fermée à cause des éboulements. La route pour nous rendre jusqu'à Quilatoa est la plus belle de l'Ecuador, une belle route d'asphalte, avec des vues époustouflantes. Les gens ici cultivent en terrasses, malgré la hauteur incroyable des montagnes, et les canyons, les chutes et les cascades se retrouvent en abondance. Nous n'étions pas trop déçus de la refaire à l'envers, et nous avons couché dans l'enceinte gardé de la mairie, refaite depuis le dernier tremblement de terre. Pour une fois, Pierre a très bien dormi. Pas de chiens, de coqs, d'autos, de vent, le calme plat! Ce matin, samedi le 19 avril, nous sommes à Saquisili, pour le marché très coloré, où les indigènes se promènent avec des ponchos rouges et des chapeaux de feutre noirs. Au plaisir!