19 septembre 2009

Vers la Colombie

Après avoir passé tellement de temps ici au bord du Pacifique à nous la couler douce (Montanita, Ecuador), nous avons décidé de remonter vers le Nord. Nous avons bien essayé de trouver un bateau en Écuador pour traverser le Darien Gap, cette région entre le Panama et la Colombie où il n’y a pas de route terrestre, mais nous avons finalement opté pour nous rendre à Carthagène et traverser là-bas, sur la côte Atlantique. Nous avions deux options : un conteneur de 20 pieds à Carthagène 1,300$ plus les frais du côté du Panama, plus trois jours d’hôtel, et un Ro-Ro d’Ecuador à Manzanillo (Mexique), 1000$ plus les frais et 22 jours d’hôtel, mais avec presque 10,00 kilomètres de moins à faire par la route, alors moins de gazoline ainsi que toutes les autres dépenses reliées. L’avion pour Quito-Manzannillo était de 800$ chacun, l’avion Carthagène-Panama 200$ chacun. Si on prend la première option, il faut aussi nous rendre de l’aéroport de Panama jusqu’à Colon, une ville affreuse où le bateau arrivera, c’est-à-dire qu’il faut traverser le Panama du Pacifique à l’Atlantique. La deuxième option (Ecuador-Mexique) était définitivement plus avantageuse financièrement, et de plus cela nous permettait de sauver des pages sur nos passeports qui sont déjà presque pleins, et bien sûr d’éviter les frontières très désagréables du Honduras, Nicaragua et Salvador. Mais le problème est qu’avec la récession économique, les bateaux n’arrêtent pas aux ports à moins que cela en vaille la peine financièrement, et que l’on ne peut pas savoir à l’avance, ils donnent trois jours d’avis alors qu’il faut aussi trois jours de préparation pour les douanes… Cela veut dire que par exemple, si le bateau de la Cie CSAV qui part du Chili n’arrête pas à Guayaquil ou à Manta en octobre, il arrêtera peut-être en novembre, mais rien n’est sûr. Tandis qu’à Carthagène, pour un conteneur, il y a des bateaux chaque semaine. Nos visas expirent le 12 octobre. Bien sûr, nous pouvons toujours faire renouveler, mais est-ce que cela en vaut la peine, puisque nous n’avons aucune idée si nous pourrons concrétiser un passage? Pour renouveler les visas, il faut se rendre à Quito ou à Guyaquil, deux grosses villes que Pierre n’aime pas tellement traverser. Alors notre décision est presque prise, nous retournerons ce matin pour vérifier nos courriels avant de partir, et à moins d’un nouvel avis de CSAV, nous poursuivrons notre route. Nous nous dirigerons donc vers la Colombie (St-Augustin, un des plus gros sites archéologiques de l’Amérique du Sud), et nous verrons là-bas. Je n’aurai pas tellement accès à Internet, alors je pourrais être silencieuse pour quelques semaines. Je pense très fort aux gens de ma famille et aux amis(es). Ciao!