27 février 2012

Ile de Phu Quoc au Sud du Vietnam



Une île immense entre le Cambodge et le Vietnam: des cocotiers bordant la plage, une eau claire et limpide, des couchers de soleil magnifiques, un marché de fruits de mer où nous nous régalons tous les soirs, bref, un vrai paradis. Il y a ici une plantation de poivres, une usine de sauce de crevettes, une ancienne prison Vietcong, une ferme de perles cultivées, et des centaines de bateaux qui pêchent le jour les poissons et les crevettes, et le soir les pieuvres et les seiches.

Les plages sont beaucoup plus belles que celles du Cambodge, sans doute parce que la couleur de l'eau est plus transparente et qu'il n'y a pas de déchets. La mentalité des gens semble différente, mais je pense que chaque pays d'Asie possède une culture particulière héritée de son histoire et de son passé. Je remarque que la différence des prix pour les locaux et les étrangers est importante, alors que pour la Malaisie, il n'y avait aucune différence. Le coût de la vie est plus élevé ici mais c'est peut-être dû au fait que nous sommes dans un endroit très touristique. Et bien sûr, parce que nous choisissons des hôtels gérés par des étrangers mariés à des Vietnamiennes, les standards de propreté sont plus rigoureux, mais cela se reflète au niveau des prix.

L'hôtel Sea Breeze où nous sommes est tenu impeccablement, et les propriétaires sont aimables et prévenants. Le dernier étage, d'où on peut admirer le coucher du soleil sur la mer offre des vues incroyables, et il y a plusieurs touches européennes au niveau de la décoration. Demain, nous louerons une moto et nous explorerons l'île plus en profondeur. Nous avons parcouru Long Beach de long en large, mais nous voulons aussi nous rendre aux plages Ong et Bao, qui semble-t-il sont superbes.

Nous suivons le télé-journal de RADIO-CANADA sur TV5, un canal français, alors nous ne sommes pas complètement coupés du Québec. J'en profite pour faire un clin d'oeil à mon fils Érick qui me manque, aux gens de ma famille, aux amies et amis de l'Outaouais et des Laurentides... Mes meilleures pensées sont avec vous!

25 février 2012

Entrée au Vietnam

Nous voici finalement arrivés au Vietnam, de la pointe Sud du Cambodge à l'île de Phu Quoc. Un mini-bus devait nous prendre à l'hôtel, mais un bris mécanique a chamboulé nos plans. C'est donc un taxi collectif que nous avons dû emprunter, et nous étions un peu nerveux car il a fallu attendre jusqu'à neuf heures du matin pour partir (le chauffeur attendait que le taxi soit plein, imaginez, nous sommes partis avec 9 personnes à bord dans une petite Toyota, une heure plus tard que prévu! Le trajet jusqu'à Kampot s'est bien déroulé, sauf que nous étions vraiment inconfortables. Nous avions peur de rater le bateau, et nous ne savions pas s'il ne nous faudrait pas payer encore pour le prochain transport, car Kampot se trouve à une heure trente de Sihanoukville, et il faut encore quarante minutes pour arriver jusqu'à la frontière vietnamienne, puis une autre demi-heure avant d'arriver à Han Tien, où nous devions prendre un bateau pour l'île (2 heures avec le ferry haute vitesse). Nos billets nous avaient coûté 50$ à Sihanoukville, et tout était compris jusqu'à l'arrivée sur l'île de Phu Quoc. Finalement, des autos et des motos nous attendaient à chaque étape. Des voyageurs britanniques en taxi ont dû attendre 30 minutes pour nous à Kampot. Normalement, tout aurait été fait en autobus, et le trajet avec les motos et les gros sacs à dos était un peu énervant, mais nous sommes arrivés sains et saufs. Le seul déboursé supplémentaire a été le mini-bus à l'arrivée de Phu Quoc (nous avions acheté le billet juste avant de prendre le traversier, à l'agence d'Han Tien) et nous nous sommes aperçus que l'agence avait pris 20% de commission lorsque d'autres voyageurs qui ont acheté directement en sortant du bateau nous ont mentionné le prix payé, mais bon, il faut bien s'y faire, cette pratique est courante au Vietnam.

Nous avions déjà notre réservation pour l'hôtel, et nous avions presque deux heures de retard, alors j'espérais qu'ils retiendraient notre chambre, mais les plus jeunes voyageurs n'avaient rien réservé, et le chauffeur de mini-bus s'est chargé de les escorter pour leur montrer des chambres en chemin, histoire de recevoir une commission, bien entendu. Un trajet qui aurait dû prendre 20 minutes a donc abouti à une heure trente, mais finalement, nous sommes arrivés sains et saufs. Nous n'avions pas dîné, alors à 17 hres 30, nous avons filé vers le marché de fruits de mer pour souper. J'ai pu déguster de délicieuses pétoncles grillées, un vrai délice! Les fruits de mer au Vietnam sont vraiment excellents.

Nous changerons d'hôtel ce matin, car nous sommes trop près de la plage et des bars, et la nuit a été  mouvementée. Les chambres à Phu Quoc sont deux fois plus chères que celles du Cambodge. Mais c'est le prix à payer pour être sur cette île paradisiaque, bordée de cocotiers et de sable blanc... Nous avons hâte de découvrir le Vietnam, nous avons pris un visa de trois mois parce qu'il y a tellement de choses à voir dans ce pays mystérieux. Au plaisir!

12 février 2012

Sihanoukville

Après Banlung, Kampong Cham, Siem Reap et Phnom Penh, nous voici maintenant au bord du golfe de la Thaïlande, à Sihanoukville! Nous sommes depuis 2 jours à la plage Occheuteal, au coin de la plage Serendipity, à l'Apple Guesthouse.

Demain, nous déménagerons plus près de la ville, parce que la musique tonitruante des bars de la plage ne nous permet pas de passer une nuit paisible. Nous avons donc opté pour une chambre climatisée avec réfrigérateur, c'est un peu plus cher mais il fait tellement chaud ici que cela en vaut la peine. Leur piscine par contre n'est pas encore fonctionnelle, elle le sera seulement en mars, mais nous pouvons acheter une passe pour la piscine de l'hôtel voisin Golden Sands ou celle de Beach Resort, pour 4$ par jour. Ce matin, pour la première fois depuis des mois, Pierre a pu regarder le match de hockey Toronto-Montréal! Je ne sais pas si le nouvel hôtel aura autant de canaux de télévision (80!) que l'Apple Guest House, mais la chambre sera deux fois plus grande, plus claire, avec un plancher en marbre, une penderie, un grand bureau, et une salle de bains plus spacieuse. Seul inconvénient, pas de Wi-Fi, alors j'en profite pour écrire un dernier commentaire sur Sihanoukville. Nous mangeons souvent au restaurant White Dragon (barracuda, ribs, langoustes etc.), la plupart des plats sont à 3$ et ils sont délicieux. Après Sihanoukville, nous irons à Kampot et à Kep, puis nous passerons au Vietnam en ferry ou hydrofoil, à l'île de Phu Quoc. Au plaisir!

09 février 2012

Phnom Penh





Phnom Penh! Toits étincelants du Palais Royal, moines en robe safran, dôme baroque du marché central, et situation privilégiée au bord du Mékong. Une ville fascinante, grouillante d'activités, où motos et vélos circulent à contre-sens sans se soucier des piétons, à grands renforts de coups de klaxons.

Cependant, les horreurs du passé récent que l'on peut imaginer au musée Tuol Sleng et au site Killing Fiels sont oppressantes. Nous sommes partis hier de bon matin pour visiter le site des charniers de Choeung Ek, appelé en anglais Killing Fields.

Du 17 avril 1975 jusqu’au 7 janvier 1979, un brutal régime communiste nommé Khmer Rouge et dirigé par Pol Pot contrôla tout le Cambodge. Pol Pot prônait l'élimination des intellectuels et la rééducation des populations adultes par le travail manuel. La nouvelle génération fût endoctrinée pour accomplir la purification de la société khmère. On dit que Pol Pot a contribué à la mort de 3 millions de personnes, soit le quart de la population à ce moment. Un guide audio en français explique chaque station, et le musée présente un film sur l'histoire de cet épisode douloureux du Cambodge. 17,000 hommes, femmes, enfants et bébés furent détenus et torturés au S-21 (maintenant le musée Tuol Sleng) pour finalement être transportés dans cet ancien cimetière chinois pour y être exécutés. La plupart furent matraqués à mort afin de ne pas gaspiller de précieuses balles... Un stupa (édifice de style bouddhiste) de 17 étages contient les crânes et les os de milliers de victimes. Le Killing Tree, où l'on fracassait la tête des bébés, est un autre arrêt difficile sur ce parcours.

Nous avons passé tout l'avant-midi sur le site Killing Fields, et en après-midi, nous avons visité le musée Tuol Sleng, l'ancienne prison S-21, au centre-ville de Phnom Penh. C’est pour ne pas oublier que les Cambodgiens ont transformé le plus grand centre de torture du régime de Pol Pot en Musée du crime génocidaire. Outre les cellules, potence et salles de tortures qui vous glacent le sang, on y voit des témoignages de rescapés en parallèle de ceux d’anciens khmers rouges. Cela permet un peu de comprendre comment la peur et la pauvreté ont pu embraser les campagnes, embrigader les jeunes et les amener à commettre les pires atrocités. Les Kmers rouges communistes soulevaient les paysans en leur expliquant que les intellectuels, les artistes, les commerçants et les enseignants étaient les responsables de l'inégalité économique. Las d'être bombardés par les Américains qui voulaient détruire la Ho-Chi-Minh Trail (passant au Vietnam mais aussi à la frontière du Laos et du Cambodge), désespérés par les conditions de vie difficiles, il était plus facile pour ces gens peu instruits de désigner des coupables et d'entrer à pieds joints dans la révolution afin d'améliorer leur sort. Le rôle joué par certains ados à l’époque est effrayant. Autre élément saisissant : la rencontre entre un survivant du S-21 et un ancien gardien, âgé de 17 ans a l’époque. Poignant...

Les leaders Khmers Rouges ayant survécu sont seulement jugés depuis peu. Duch (de son vrai nom Kang Kek Ieu, directeur de la prison de Tuol Sleng) est arrêté et détenu depuis 1999. Inculpé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité son procès s'est ouvert le 17 février 2009. Le verdict, rendu le 26 juillet 2010, le condamne à 35 ans de réclusion. Pol Pot quant à lui mourût en 1998 sans avoir été jugé.

Le film Bophana clôture le tout, il s'agit du témoignage, basé sur les lettres d'une jeune femme et de son mari qui n'ont pas survécu à cette tragique période. Cette journée était dure, mais Pierre n'aurait voulu manquer ces visites pour rien au monde. Il est difficile de comprendre comment de telles atrocités ont pu se produire il y a seulement une trentaine d'années, mais je pense que cet épisode de l'histoire démontre à quel point la peur peut rendre l'être humain totalement vulnérable. La population cambodgienne est admirable d'avoir réussi à pardonner, c'est la seule chose qui puisse apporter la libération. J'imagine que la religion bouddhiste y est pour quelque chose.

Nous sommes à l'hôtel "Europe Guest House", au 51 rue 136, une rue derrière le Mékong et à cinq minutes à pied du Palais Royal. Le propriétaire, Seng, est un Cambodgien ayant demeuré en France, et sa gentillesse et son accueil sont fort appréciés. L'hôtel offre un très bon rapport qualité-prix, les chambres sont vraiment propres, les lits super confortables, et nous bénéficions du Wi-Fi, d'une TV à écran plat avec une soixantaine de chaînes, d'une salle de bains privée avec eau chaude (très bonne pression pour la douche), bref, nous sommes très satisfaits.

Nous avons aussi visité les temples Wat Phom et Oudalong, l'Hôtel Royal Raffles, ainsi que le centre d'achats Sorya d'où on peut admirer la ville sur la terrasse.

Ce matin, nous avons vu le Palais Royal et la Pagode d'Argent. Nous avons surtout admiré la splendeur des bâtiments de l'extérieur, puisque le Palais Royal était fermé aux visiteurs pour la journée, même prix d'entrée par contre. La Pagode d'Argent contient un Bouddha d'Émeraude comme à Bangkok, et le Bouddha d'or véritable pèse 90 kilos et il est orné de 9584 diamants totalisant 2,086 carats. Le plus gros diamant, posé sur le chakra de la couronne, est de 25 carats à lui seul! Nous partons demain pour Sihanoukville, et nous irons magasiner cet après-midi. Au plaisir!

05 février 2012

Angkor et Siem Reap au Cambodge




Nous sommes à Siem Reap, la Mecque du tourisme cambodgien, tout proche des temples d’Angkor, joyaux de l’humanité. Que de richesses, de splendeurs passées regroupées sur une centaine de kilomètres! La ville est très touristique mais elle est sympathique. Angkor accueille chaque année 2 millions de visiteurs, et comme nous sommes au cœur de la période la plus occupée, nous sommes contents d'avoir réservé l'hôtel où nous sommes quelques jours avant d'arriver. Nous avons choisi le Tanei Hotel et nous profitons d'une piscine avec Jacuzzi, chambre neuve avec un super bon lit, télévision avec 60 postes, Wi-Fi lent et déjeûner inclus. Nous avons opté pour le tuk-tuk pour visiter Angkor et notre chauffeur se nomme Rada. Nous le recommandons chaudement, nous avons vraiment apprécié sa politesse et sa disponibilité. Comme nous voulions voir le coucher du soleil la première journée, il a prolongé son travail jusqu'à 19 hres 30 et le lendemain matin, il nous attendait à 5 heures AM pour le lever du soleil! Il est affilié à l'hôtel, et c'est d'ailleurs lui qui nous attendait à la station d'autobus lorsque nous sommes arrivés à Siem Reap (nous avions pris des arrangements avec le Tanei Hotel avant notre arrivée).

Nous avons vu le Musée National d'Angkor (12$ par personne pour la visite), un très beau musée donnant un aperçu des temples, avec vidéos, statues, etc. La salle des milles Bouddhas était particulièrement impressionnante.

La première journée à Angkor nous avons visité Bantey Kdai. Sras Srang, Kbai Spean, Banteay Srei, le Musée de Déminage d'Angkor, Ta Phrom, Pre Rup et Beng Mealea. De différentes époques (entre le IXème et XIIIème siècle), styles et matériaux (brique, grès, latérite), souvent hindou au départ puis transformés en temples bouddhistes, il faut s’imaginer la somme de travail, l’ingéniosité, la patience, les efforts physiques qu’il a fallu déployer pour réaliser ces constructions. Les styles sont différents, certains sont des temples montagnes en forme pyramidale à étages alors que les autres sont des temples cités plus en longueur avec bassins et murs d’enceinte. Nous retiendrons les mystiques Ta Phrom et Beng Mealea. Sur ces derniers, la nature reprend ses droits, banians, frangipaniers et fromagers envahissant les ruines, soutenant ou détruisant les murs. On se serait cru dans un film d'Indiana Jones! Les sculptures au fond de la rivière à Kbai Spean étaient tout à fait uniques, nous n'avons jamais rien vu de semblable. Le coucher du soleil n'était pas aussi impressionnant, mais nous étions en bonne compagnie.

Le lendemain, nous avons commencé directement par Angkor Wat, le symbole du pays que l’on retrouve sur billets de banque et sur le drapeau national. Beaucoup de monde, échafaudage sur la façade, lever de soleil timide. Les sculptures et les bas-reliefs sont par contre impressionnants, bien conservés et d’une incroyable richesse. Nous avons aussi vu Angkor Thom, le Bayon, le Baphuon, la terrasse des éléphants, la terrasse du roi lépreux, le Palais royal, Ta Keo, Bakong Preah Khan, Ta Som et Preah Ko... Bref, des journées bien remplies.

On ne peut pas ne pas s’interroger sur l’effet à double-tranchant qu’a le tourisme de masse sur ces sites archéologiques. Source indéniable de revenus, car cela fait vivre de nombreuses personnes et permet de financer les projets de restaurations, ces milliers de personnes qui envahissent les sites sont cependant une incontestable source de destruction. Les billets pour les touristes sont 20 dollars par jour ou 40$ pour 3 jours pour visiter Angkor, alors que le salaire moyen est de 50$ par mois pour les Cambodgiens. Les chauffeurs de tuk-tuk reçoivent 15$ à 20$ par jour des touristes pour leurs services, mais j'ai l'impression qu'ils doivent verser une part de leurs revenus à l'hôtel pour solliciter des clients. Nous avons remarqué plusieurs enseignes indiquant les projets de restaurations financés par les gouvernements français, allemand et japonais. Par contre, nous n'avons rien vu indiquant que le gouvernement cambodgien faisait autre chose que d'empocher les prix d'entrée pour Angkor. C'est difficile de vraiment comprendre le fond des choses ici, après tout il s'agit encore d'un gouvernement communiste!

C'est notre cinquième journée ici à Siem Reap, et nous aimerions voir un spectacle de danse Aspara ce soir. Il y a aussi le Wat Bo et plusieurs pagodes que nous n'avons pas encore visité... Je dois filer, alors je vous souhaite une très belle journée!

01 février 2012

Banlung, Cambodge




Comme nous étions épuisés le soir où nous sommes arrivés au Cambodge, nous avons pris le premier hôtel qui nous a été suggéré par un rabatteur, le Ratanak Sky Lodge de Banlung. Les chambres étaient tellement minuscules qu'il n'y avait presque pas de place pour nos sacs à dos, encore moins d'espace pour circuler sans passer par-dessus les lits, et pas de fenêtres. Le lendemain matin, nous avons trouvé un autre hôtel, avec une chambre claire et vaste (au moins deux fois plus grande), le Sovann Kiri. Il n'y pas grand-chose à visiter dans la ville si on fait exception des mines de quartz et des villages de minorités. Comme nous sommes en saison sèche, les cascades ne valent pas vraiment le coup. Mais le lac volcanique est à voir. Il est complètement circulaire, et nous en avons fait le tour en une heure. Les gens ici se baignent dans leurs vêtements de tous les jours, il n'y a pas de costumes de bain, cela ressemble un peu à l'Inde. Mais des Ukrainiennes en bikini n'ont pas été ennuyées. Comme nous croyions qu'il fallait se baigner tout habillés, nous avions décidé de laisser passer la baignade. Dommage, avoir su, nous aurions emporté nos costumes de bain! Nous sommes montés en haut des temples, et Pierre m'a même photographié alors que j'étais au dernier étage, je voulais admirer les vues.

Nous sommes partis le lendemain pour Kompong Cham, juste après Kratie. Pierre a été malade, et ce lundi, il est resté couché toute la journée. Mais mardi, alors qu'il était mieux, nous sommes montés dans la Tour des Français au bord du Mékong, et nous nous sommes rendus jusqu'au temple Nokor, un temple bouddhiste moderne à l'intérieur d'un temple Mahayana du 11ième siècle. Nous sommes aussi allés du côté du pont de bambou, un pont que la crue des eaux détruit régulièrement et qui est reconstruit à chaque année après la saison des pluies. Les motos ne semblent pas avoir peur de tomber à la rivière, et les piétons se poussent pour leur laisser la place... Nous étions au Mékong Hotel, un hôtel d'une cinquantaine d'années avec des corridors de marbre trois fois plus larges que les chambres! Nous avions une chambre avec balcon mais elle ne donnait pas directement sur le Mékong...

Nous avons acheté hier notre billet d'autobus pour Siem Reap, en payant d'avance les motos pour nous conduire au terminus. Ce matin, après 20 minutes d'attente, nous avons pris d'autres motos, car nous ne voulions pas risquer de rater l'autobus à 7hres 30. Nous voulions que la station d'autobus paie cette course, tel que prévu, mais il semble que tout le monde s'en lave les mains, alors nous avons dû payer à nouveau... Au Cambodge, la plupart des gens sont vraiment gentils, mais il y a aussi une mafia des transports, des rabatteurs qui perçoivent des commissions sur la location d'hôtels et de motos et un tollé de chauffeurs de tuk-tuk qui t'attendent dès que tu sors de l'autobus.

L'autobus de Komong Cham à Siem Reap, le Nek Krokorm, n'a plus voulu repartir à un moment donné et les gens sont sortis pour le pousser... L'autobus de Banlung à Kompong Cham avait brisé plusieurs fois, mais c'était sans doute mineur puisque nous sommes repartis à chaque fois au bout de 15 minutes. Je sais qu'ils ont changé une courroie, et que le conducteur a travaillé en-dessous de l'autobus... Un voyageur français qui était avec nous nous a affirmé que chaque fois qu'il avait pris l'autobus celui-ci était tombé en panne, et cela fait un mois qu'il est au Cambodge. Deux Allemands, qui avaient pris un autobus de Siem Reap à Kompong Cham, alors qu'ils croyaient se rendre à Ko Chan en Thaïlande, ont rebroussé chemin et sont retournés à Siem Reap avec le même autobus que nous. Chaque fois que nous rencontrons des mini-bus, ils sont extrêmement chargés, une vingtaine de personnes alors qu'il y a des sièges pour 8!

Arrivés à Siem Reap, tout s'est bien déroulé. Le chauffeur que nous avions demandé lorsque nous avons réservé l'hôtel nous attendait (à cause du bris d'autobus, nous étions en retard de 45 minutes), et l'hôtel était à la hauteur de nos attentes: superbe piscine, Jacuzzi, nourriture excellente, lit confortable, chambre très récente, calme, très propre: le Tanei Guest House, à 5 minutes de marche du vieux marché et des restaurants. Au plaisir