14 janvier 2009

Ennuis mécaniques à Punta Arenas

Jeudi le 8 janvier, nous avons quitté le Lago Grey (nous avions dormi au stationnement des guardaparques, accompagnés de Thomas aet Patricia, deux jeunes Suisses voyageant en Land Rover), et nous avons fait un autre mirador tout près du Pont Weber avant de rejoindre la partie Sud du Parc. Nous aurions peut-être pu faire le sentier de 30 kilomètres conduisant à la Laguna Verde, mais nous avons décidé de laisser faire, puisque le vent était encore très violent. Nous avons poursuivi vers Puerto Natales, espérant que nous pourrions trouver là un mécanicien compétent, mais malheureusement, on nous a conseillés de continuer vers Punta Arenas, personne ne pouvant nous aider ici. On nous a aussi dit qu’il faudrait une semaine minimum de travail pour démonter le Spi Joint, ce qui ne nous arrange pas vraiment, mais enfin… Vendredi matin (9 janvier) nous avons fait le lavage, et nous sommes allés au centre-ville pour récupérer nos courriels sur Internet. Par hasard, nous avons rencontrés Éric et Patricia ! Nous étions super contents de ces retrouvailles puisque cela faisait 4 mois que nous ne les avions pas vus… En allant nous ravitailler en essence, nous avons aussi rencontré Christian, un Québécois en moto (pilote d’hélicoptère d’Oka), et son partenaire qui retournait en France à cause d’un problème avec son moteur de moto (il lui aurait fallu commander un bloc-moteur de France, alors que chez lui, il pourra faire changer seulement les goujons). Christian a trouvé un autre co-équipier pour faire la Carretera Austral avec lui, un Britannique que nous n’avons pas rencontré. Nous avons passé la soirée à jaser avec Éric et Patricia, ainsi qu’avec Daniel et Marylèna, deux Roumains avec leur petite famille qui retournent en mars chez eux. Samedi matin (10 janvier), nous avons décidé de rester une autre journée dans la ville de Puerto Natales, puisque les garages ne sont pas ouverts les fins de semaine. Nous en avons profité pour lire et regarder des films… Éric et Patricia sont repartis pour le parc Torres del Paine, puisqu’ils ont croisé un camping-car français qu’ils avaient déjà rencontré à Ushuaia et qui se dirigeait de ce côté. Espérons que nous les reverrons, peut-être à Puerto Deseado ou Puerto Madryn ? Dimanche le 11 janvier, nous avons décidé de nous diriger vers Punta Arenas. Nous voulions trouver une usine de gaz propane (EnerSur, à gauche en arrivant à Punta Arenas) et un garagiste compétent afin d’être prêts aux premières heures pour lundi matin. Lorsque nous sommes arrivés à Punta Arenas, nous sommes allés magasiner dans la zone franche (les prix sont un peu plus chers qu’au Canada, mais peut-être qu’il est plus facile de trouver des appareils électroniques ici que dans le reste du Chili ?) Nous avons rencontrés les Berlivet en après-midi (ils ont bien failli nous échapper, ils partaient juste comme nous sortions du centre d’achats, mais nous avons finalement pu les rejoindre). Quels gens charmants, sympathiques, et agréables ! Ils sont allés voir les pingouins en fin d’après-midi, et nous les avons retrouvés le lendemain matin. Ils m’ont laissé leur livre, que je recommande à tous les gens qui comptent un jour voyager en Amérique du Sud en camping-car. Ils m’ont vraiment impressionnné, et ils ont tout plein de détails croustillants à raconter, ainsi que de très bonnes adresses. Nous voulions aller chercher des pièces chez Recasur, et ils devaient se rendre dans la zone franche pour acheter des pneus Michelin. Nous nous sommes donc quittés à regret… Nous avons passé l’avant-midi chez Recasur, mais impossible de trouver des amortisseurs ou un filtre à air. Par contre, nous avons acheté un Spi Joint (qui plus tard s’est avéré inapproprié), de l’huile à moteur, un filtre à essence, un cap distributeur et un filtre à huile. Il y avait deux mécaniciens qui pouvaient réparer les Volkswagen, mais Mario Fernandez était occupé pour la semaine, alors nous avons choisi le plus jeune, Christian Montiel, un coureur automobile en herbe, situé au 565 Convadonga, Punto Arenas. Lorsque nous sommes arrivés chez lui, Christian et son père ont presque tout de suite démonté le moteur, alors nous ne pouvions plus nous déplacer… J’aurais aimé revoir Marie-Paule et Jacques Berlivet, mais nous sommes aujourd’hui mercredi matin (14 janvier) et le travail mécanique n’est pas encore terminé ! Ils ont dû enlever le moteur et la transmission pour avoir accès au Spi Joint, pour le remplacer par une pièce non-Volkswagen que nous avons trouvé chez Casa del Rodimiento (apparemment que les dimensions sont assez proches de la pièce originale, mais ils ne peuvent nous garantir combien de temps nous pourrons faire sans que l’huile ne se remette à couler). Pour les amortisseurs, nous avions déjà commandé à Temuco ceux qui vont à l’avant du véhicule, mais pour l’arrière, nous avons acheté des amortisseurs usagés de Christian, ainsi qu’un ressort en spirale pour remplacer celui qui est cassé, puisqu’il était absolument impossible de trouver ces pièces dans les magasins de repuestos (pièces d’auto) ici. Espérons que nous pourrons nous rendre au Brésil ou en Bolivie, où il sera plus facile de trouver des pièces ! Nous nous rendons compte que l’Ecuador et la Bolivie sont les pays d’Amérique du Sud où il est le plus facile de trouver des pièces pour notre Volkswagen Vanagon. Avec un véhicule de 20 ans et surtout les routes délabrées que nous avons parcourues (si nous étions restés sur la Pan-Américaine, je pense que c’aurait été beaucoup plus facile, mais nous aurions manqué tellement de choses), je pense qu’il est normal que nous ayons de petits ennuis mécaniques de temps en temps ! Mais je dois dire que les freins, les amortisseurs, le système anti-gel et la suspension sont mis à rude épreuve ici… Les routes ne sont pas comme chez nous, la plupart du temps il faut faire des pistes pour se rendre aux endroits intéressants ! Pierre est toujours très content de son véhicule, et même si nous avons rencontré des voyageurs avec des Fiat, des Mercedes-Benz, des Land Rover, des Iveco et même des Mann, il apprécie encore beaucoup sa petite Westfalia. Croisons les doigts que nous pourrons repartir bientôt ! Mercredi matin (14 janvier), nous avons pris une douche chaude chez Norma et Enrique, deux voisins sympathiques installés juste à côté du garage. Ils ont deux filles de 16 ans, des jumelles, et nous avons discuté avec eux hier soir jusqu’à 23 heures trente ! Nous espérons pouvoir trouver une usine de gaz propane avant de partir, et peut-être acheter quelques provisions au Lider avant de quitter. Nous avons hâte de retrouver la chaleur, mais il faut nous rendre au bout de la route, quelques centaines de kilomètres avant l’Antarctique, avant de pouvoir rebrousser chemin, car Pierre veut absolument se rendre au bout du monde… Au plaisir !