11 juin 2008

Cajamarca, Huanchaco, Trujillo, Caral, Lima



Dimanche le 1er juin, nous avons visité la ville de Cajamarca: Cuarto del Rescate, Musées Ethnographique et Archéologique, Complexe Belen , etc… Puis nous avons rencontré nos deux Italiens, et nous sommes allés avec eux déguster une crème glacée hollandaise, avant qu’ils ne reprennent l’avion pour Lima. Nous sommes retournés camper à Cumbayo, où nous avons rencontré des étudiants, dont une jeune fille de France. Puis, lundi matin, nous sommes repartis vers les sources thermales Banos del Inca. Nous avons choisi la salle Impériale, un Jacuzzi privé dans un bâtiment fermé à clef, que nous remplissons en ajustant nous-mêmes la température, et au bout de 20 minutes, quelqu’un est venu frapper à la porte car le temps alloué n’est que de vingt-cinq minutes. L’eau sent légèrement le soufre, je crois qu’elle provient d’un volcan avoisinant, mais elle est très claire! Nous nous sommes ensuite dirigés vers Chan Chan, et nous avons établi nos quartiers pour la nuit dans une station-service de Pascamayo, à quelques kilomètres de Chan Chan. Mardi le 3 juin, nous avons arpenté les ruines de Chan Chan, qui s’étendent sur plusieurs kilomètres. Même s’il ne reste pas grand-chose de cette énorme ville du passé, l’immensité du site nous a surpris. Nous avons rencontré un couple d’Australiens, Jan et Paul, et nous leur avons offert de nous accompagner pour la visite du musée et des autres ruines à quelques kilomètres de là (Huaco Arco Iris et Huaca El Dragon), plutôt que de marcher ou de prendre un taxi. Nous les avons quittés après avoir visité tous les sites archéologiques du coin, et nous nous sommes arrêtés au centre d’achats de la ville pour faire notre marché. Puis nous sommes repartis vers Huanchaco, un petit village de pêcheurs avec de drôles de bateaux, les totoras, fabriqués de paille, qu’ils montent comme ils monteraient un cheval, avec les jambes de chaque côté du bateau. Et lorsqu’ils ne sont pas en mer, ils laissent leurs bateaux debout sur la plage, ce qui est assez unique! Nous avons campé sur le terrain de l’hôtel Naylamp, où beaucoup de surfeurs européens ont élu domicile, et nous avons même pu échanger deux livres, dont un en français! Nous en avons aussi profité pour relever rapidement nos courriels au café Internet de l’hôtel (il n’y a pas de Wi-Fi dans ce petit village, naturellement!). Nous avions pensé passer deux jours ici, mais comme la nuit a été très mouvementée (la rue est tout près, et les surfeurs aiment fêter, j’imagine), nous avons décidé de repartir pour Trujillo le lendemain matin. Nous avons bien apprécié le quartier historique de la ville. Les riches propriétés sont très bien conservées, avec les jardins intérieurs, les meubles baroques, les bronzes, les miroirs… Il y a même de la vaisselle donnée à la famille par Bolivar lui-même, ainsi qu’un secrétaire qu’il utilisait pour sa correspondance à la Casa Urquiquy… Nous avons cassé la croûte dans une pizzeria, puis nous nous sommes mis en route pour Huaca de la Luna, des ruines archéologiques un peu au Sud de Trujillo. Ici, même si le gouvernement prend 20% des frais d’entrée, les lieux sont entretenus et administrés par une société privée, et une centaine de personnes travaillent sur le site, que les archéologues continuent de mettre à jour en travaillant aux fouilles de six heures le matin à quatorze heures dans l’après-midi. Nous avons visionné le film explicatif de quinze minutes, avant d’effectuer la visite des lieux en compagnie d’un jeune guide parlant français et anglais. Les efforts mis en place pour préserver les structures, les couleurs, les explications très claires du guide et la magie des lieux nous ont vraiment plu. Nous avons couché sur le site-même, au pied de Cerro Blanco (la Montagne Blanche), sous la pleine lune… Nous serions bien restés une nuit supplémentaire, mais nous ne voulions pas abuser.

Jeudi le 5 juin, nous sommes retournés à Trujillo pour retirer de l’argent au guichet automatique, puis nous avons emprunté, au Nord de Chimbote, la route qui longe le Rio
Santa Anna, en passant par Chuquicara jusqu’à Huallanca. Nous savions que deux fourgonnetes britanniques, en 2005, avaient mis 7 heures pour franchir les 65 kilomètres à l’intérieur du Canyon, mais nous avions le goût de profiter de ces paysages extraordinaires. Nous en avons eu pour notre argent, et nous avons mis seulement 4 heures pour nous rendre jusqu’à Huallanca. Nous avons pris un auto-stoppeur, mais nous étions contents lorsqu’il est arrivé à sa destination, car même si nous n’avons rien contre les évangélistes, nous n’aimons pas tellement discuter de religion avec des gens très fondamentalistes. Finalement, nous avons passés dans 38 tunnels, nous avons vu des mineurs travailler dans une mine de charbon, et admiré de nombreuses cascades le long des gorges. Une route spectaculaire et impressionnante, quoiqu’un peu difficile. Nous sommes arrivés à Caraz en soirée, et comme il n’y a pas de camping dans cette ville, un policier nous a conduit à une station-service pout la nuit.

Vendredi le 6 juin, nous avons visité Caraz, une toute petite ville, et la jeune fille au centre d’informations touristiques nous a donné une brochure sur la lagune Paron, qui est très peu visitée. Nous avons d’abord exploré les anciennes ruines Tumshu Kayko, avant de nous diriger vers cette lagune (deux heures d’une mauvaise route de terre). Quand nous sommes finalement arrivés, nous avions le souffle coupé par la beauté de cet endroit et par l’altitude (presque 5 mille mètres de haut, plus de 15,000 pieds!). Nous avons fait une randonnée autour du lac (un peu plus de 3 heures), et Pierre m’a dit que si je lui donnais une sole chaque fois que je m’exclamais devant la beauté de cet endroit, il serait riche. Imaginez, une lagune d’un bleu turquoise extraordinaire, avec plusieurs montagnes recouvertes de neige et de forme pyramidale, un ciel d’un bleu profond, des lupins de couleur bleu mauve en abondance, des plages de sable blanc, des cascades descendant le long des montagnes… L’endroit semble presque désertique, il y a un gardien à l’entrée qui vit ici en permanence, mais très peu de touristes. Nous serions bien restés quelques jours, mais comme nous avions de la difficulté à respirer en raison de l’altitude élevée durant la nuit (Pierre m’a parlé d’une connaissance qui était décédée d’une embolie pulmonaire dans son ascension de l’Everest), et comme il faisait un peu froid, nous avons décidé de partir le lendemain matin pour le Parc Huascaran, vers la lagune Llanganuco. Cette lagune ressemble un peu au Lac Louise à Banff. L’entrée au parc est de 10 soles pour une journée et 140 soles pour plus d’une journée (jusqu’à sept jours). Comme nous avions été émerveillés par la lagune Paron, nous étions un peu déçus… Nous avons rencontré deux femmes de Sherbrooke qui étaient en voyage en Amérique du Sud depuis quelques mois, et un Américain qui visitait sa cousine établie à Lima (victime de trois vols presque consécutifs!) Nous nous serions bien installés à l’entrée du parc pour la nuit, mais comme c’était interdit, nous nous sommes dirigés vers Yungay. Dimanche le 8 juin, nous avons lavé la voiture (après toutes ces routes de terre, elle en avait bien besoin), et nous nous sommes dirigés vers Chavin de Huantar, le site archéologique le mieux conservé de la culture Chavin. La route magnifique, pavée mais pleine de nids de poule, à travers les montagnes, rejoint une lagune profonde, et on peut apercevoir plusieurs glaciers sur le parcours. Un tunnel qu’il faut traverser est creusé à plus de 4 mille cinq cents mètres d’altitude, et une énorme statue blanche du Christ semble protéger les alentours. Arrivés au site archéologique vieux de trois mille ans, nous n’avons pas été impressionnés outre mesure: une plaza centrale importante, un site circulaire pour les rituels… Mais la visite des labyrinthes souterrains du Castillo, nous a absolument ravis. Imaginez, des tunnels de pierre taillée de façon parfaite, droits, faits de basalt et de grès, une réaliasation exceptionelle pour l’époque! La ventilation est si perfectionnée qu’il ne règne aucune odeur de renfermé, bien que l’entrée principale constitue la seule ouverture vers l’extérieur. Au coeur du complexe souterrain, le Lanzon de Chavin représente une dague de 4 mètres de long plantée dans le sol à l’intersection de quatre étroits couloirs. Les fioritures sculptées sur la dague sont impressionnantes. Nous avons été fort impressionnés… Nous avons dormi à l’hôtel Inca, un charmant hôtel très calme, au milieu d’un jardin magnifique. Puis lundi matin le 9 juin, nous voulions aller nous baigner aux bains thermaux non loin de là, mais comme un éboulement a provoqué la fermeture de l’endroit pour quelques semaines, nous avons dû changer nos plans. Nous avons donc roulé jusqu’à la côte, et nous sommes installés sur la plage pour la soirée. Un des résidents de l’endroit (Alfubelas del Media del Mundo) anous a offert de camper devant chez lui, question de sécurité.

Mardi matin, nous avons décidé d'aller voir les ruines de les plus anciennes de l'Amérique (du monde je crois), le site archéologique de Caral. Puis en fin d'après-midi, nous nous sommes rendus à Lima, et nous avons dû parcourir les bidonvilles avant de nous rendre au quartier chic et moderne de Miraflores. Nous n'étions pas très entichés de nous rendre à Lima, une énorme ville de 10 millions, mais il nous faut des pièces pour l'auto, et c'est le seul endroit au Pérou semble-t-il... Aujourd'hui, mercredi le 11 juin, nous avons fait la visite touristique de Lima. Nous sommes partis à 8 heures en prenant l'autobus pour parcourir les 8 kilomètres afin de nous rendre au quartier historique, et nous avons visité de nombreuses églises, palais et édifices gouvernementaux... Ce qui nous a fasciné le plus est la visite des catacombes de l'église San Francisco, un endroit incroyables rempli d'ossements (25,000 personnes). Les photos sont interdites, mais je suis parvenue à tricher un peu! Je les incluerai dans mon prochain post! Et le changement de la garde était aussi un événement assez spécial! Nous devrions demain nous mettre à la recherche de pièces pour notre Westfalia... Souhaitez-nous bonne chance!