24 septembre 2009

Puerto Lopez, Ecuador

Nous sommes aujourd’hui jeudi le 24 septembre, et nous sommes encore installés au bord de la plage à Puerto Lopez. La température est douce, la mer est belle, et les frégates ou hirondelles de mer se disputent les poissons que les pêcheurs ramènent dans leurs barques bleues. Je ne croyais jamais me lasser de manger des crevettes, mais nous nous sommes tellement gavés que nous avons frappé notre point de saturation! Nous avons rencontré les Cousinier, un couple charmant avec deux garçons, des gens de La Rochelle en France qui passent au Costa Rica début novembre avec le traversier Horn-Lily. Ils sont repartis hier vers Quito (ils doivent récupérer du matériel scolaire à la poste pour les garçons). Le système scolaire est superbe en France, les parents peuvent voyager pendant plusieurs années car les cours peuvent se faire par correspondance et par Internet. Nous avons raté les Mériguet, un autre couple de Français qui traversent eux aussi de Cartagène en Colombie au Costa Rica, mais en octobre. C’est très rare que nous rencontrons des Canadiens ou des Américains qui voyagent comme nous. Ce sera sans doute différent lorsque nous arriverons au Mexique! Au bout du malecon (promenade longeant la mer) se trouve le Restaurant Whales ou Ballenas, un restaurant géré par des Américains qui sont ici depuis 27 ans , Kevin et Diane. On peut y échanger des livres un pour un, ce qui est exceptionnel pour l'Amérique du Sud, car d’habitude on donne deux livres pour en recevoir un. Nous avons bien aimé leur pizza, qui est aussi bonne que la pizza qu’on achète chez nous! Il faut dire qu’en Amérique du Sud, les mets chinois et la pizza ne sont généralement pas du tout comme ce que l’on retrouve chez nous… Nous devons prendre notre décision pour le bateau dans les prochains jours. Nous aurions aimé partager un conteneur avec des gens en Land Rover ou en Toyota, mais il semble que la plupart des campeurs voyagent avec des campings-cars qui ne peuvent traverser qu’en Ro-Ro (Roll-On, Roll-Off) les conteneurs étant trop compacts. Et de plus, la plupart des voyageurs font seulement l’Argentine, le Chili, le Pérou et la Bolivie, avant de retourner en Europe, contrainte de temps oblige! Si nous optons pour la traversée Manta-Manzanillo, nous serons trois semaines sans véhicule, et nous nous rendons bien compte que pour visiter les sites archéologiques de la Colombie, c’est plus facile quand on a son propre transport… Nous allons bien, la santé est excellente, et après deux ans et trois mois de voyage, nous sommes toujours aussi enthousiasmés par les belles choses qu’on voit autour de nous. Au début du voyage, nous ne passions jamais plus de deux jours au même endroit parce que nous étions tellement pressés de tout voir… Maintenant, nous nous attardons un peu plus aux endroits qui nous enchantent. Et c’est avec un petit pincement de cœur que nous nous apprêtons à repasser vers l’Amérique Centrale et l’Amérique du Nord, puisque nous avons tellement aimé certains pays d’Amérique du Sud… Mais bien sûr, cela sera très agréable de revoir la famille et les amis, alors nous avons hâte aussi. Au plaisir!

19 septembre 2009

Vers la Colombie

Après avoir passé tellement de temps ici au bord du Pacifique à nous la couler douce (Montanita, Ecuador), nous avons décidé de remonter vers le Nord. Nous avons bien essayé de trouver un bateau en Écuador pour traverser le Darien Gap, cette région entre le Panama et la Colombie où il n’y a pas de route terrestre, mais nous avons finalement opté pour nous rendre à Carthagène et traverser là-bas, sur la côte Atlantique. Nous avions deux options : un conteneur de 20 pieds à Carthagène 1,300$ plus les frais du côté du Panama, plus trois jours d’hôtel, et un Ro-Ro d’Ecuador à Manzanillo (Mexique), 1000$ plus les frais et 22 jours d’hôtel, mais avec presque 10,00 kilomètres de moins à faire par la route, alors moins de gazoline ainsi que toutes les autres dépenses reliées. L’avion pour Quito-Manzannillo était de 800$ chacun, l’avion Carthagène-Panama 200$ chacun. Si on prend la première option, il faut aussi nous rendre de l’aéroport de Panama jusqu’à Colon, une ville affreuse où le bateau arrivera, c’est-à-dire qu’il faut traverser le Panama du Pacifique à l’Atlantique. La deuxième option (Ecuador-Mexique) était définitivement plus avantageuse financièrement, et de plus cela nous permettait de sauver des pages sur nos passeports qui sont déjà presque pleins, et bien sûr d’éviter les frontières très désagréables du Honduras, Nicaragua et Salvador. Mais le problème est qu’avec la récession économique, les bateaux n’arrêtent pas aux ports à moins que cela en vaille la peine financièrement, et que l’on ne peut pas savoir à l’avance, ils donnent trois jours d’avis alors qu’il faut aussi trois jours de préparation pour les douanes… Cela veut dire que par exemple, si le bateau de la Cie CSAV qui part du Chili n’arrête pas à Guayaquil ou à Manta en octobre, il arrêtera peut-être en novembre, mais rien n’est sûr. Tandis qu’à Carthagène, pour un conteneur, il y a des bateaux chaque semaine. Nos visas expirent le 12 octobre. Bien sûr, nous pouvons toujours faire renouveler, mais est-ce que cela en vaut la peine, puisque nous n’avons aucune idée si nous pourrons concrétiser un passage? Pour renouveler les visas, il faut se rendre à Quito ou à Guyaquil, deux grosses villes que Pierre n’aime pas tellement traverser. Alors notre décision est presque prise, nous retournerons ce matin pour vérifier nos courriels avant de partir, et à moins d’un nouvel avis de CSAV, nous poursuivrons notre route. Nous nous dirigerons donc vers la Colombie (St-Augustin, un des plus gros sites archéologiques de l’Amérique du Sud), et nous verrons là-bas. Je n’aurai pas tellement accès à Internet, alors je pourrais être silencieuse pour quelques semaines. Je pense très fort aux gens de ma famille et aux amis(es). Ciao!

05 septembre 2009

Manta, port d'Écuador

Nous sommes aujourd'hui samedi le 5 septembre, et nous venons juste de retourner à Montanita. Il nous a fallu trois jours pour obtenir le renouvellement de notre permis de séjour pour le véhicule. Le fonctionnaire en charge à la douane voulait que nous revenions mardi prochain... Inutile de dire que moi et Pierre étions frustrés par cette bureaucratie lente et inefficace. Mais finalement, nous avons obtenu le papier autorisant le véhicule à circuler dans le pays pour un autre deux mois. Quand on entre au pays, je pense qu'il est préférable de demander trois mois, il faut insister un peu, mais c'est tellement plus facile que de devoir retourner à un des quatre points de douanes du pays et plaider notre cause pour un renouvellement. Nous trouvons un peu ridicule qu'ils accordent trois mois pour les personnes alors que le véhicule lui n'a que deux mois, mais cela dépend probablement du fonctionnaire qui décide du temps qu'il accorde! Nous avons été chanceux, la directrice nous a écrit une lettre sollicitant une extensio (absolument nécessaire) , et elle a fait une bonne dizaine d'apppels afin de convaincre le fonctionnaire responsable, qui lui se trouvait au port. La douane se trouve à Barrasquillo, tout près de Manta, mais nous avons dû ensuite nous rendre au port de Manta pour rencontrer le fameux fonctionnaire... La patience de Pierre commençait à flancher, mais il a tenu bon! Inutile de dire que nous en avions un peu marre! Nous avons dormi au camping Red Barbasquillo à Manta, pour 6 dollars par jour. Les douches sont froides, le Wi-Fi ne fonctionne pas, et nous avons attendu plus d'une demie-heure avant de pouvoir partir, la réceptionniste étant occupée et le garde de sécurité devant vérifier avec elle si nous avions payé avant de pouvoir ouvrir la barrière... Des gens discutant dans les chambres nous ont réveillés à trois heures et demi du matin, mais nous avons pu nous rendormir. Nous avons dormi hier soir à Puerto Cayo, sur la plage (sous la surveillance de la Marine). Une nuit tout à fait calme, avec le bruit des vagues en toile de fond. Nous avons échangé plusieurs livres à Puerto Lopez, Restaurant Whales ou Ballenas, tenu par des américains, au sud du malecon (merci à Claude et Alain Isembert pour le tuyau!) Vraiment ici la vie coule doucement, personne n'est pressé, si les choses ne se font pas aujourd'hui elle se feront demain ou la semaine prochaine! Il faut vraiment ajuster notre mentalité pour apprécier l'Écuador, mais je crois que cela en vaut la peine (si on exclut les fonctionnaires qui prennent trois jours pour faire quelque chose qui normalement prendrait cinq ou dix minutes chez nous). Mille pensées à la famille et aux amis! Ciao!