14 novembre 2008

Chili (Pucon, Villarica, Ojos de Caburgua, Parc Huerquehué

Mercredi le 5 novembre, nous sommes entrés à Temuco en début d’après-midi, et nous nous sommes arrêtés chez Servi-Tren, un garage allemand spécialisé pour les freins des motos et des autos. Il ne pouvait changer nos amortisseurs, mais il nous a trouvé un garage spécialisé dans ce genre de travail. Malheureusement, il fallait commander du Brésil, car il n’y a aucune pièce de ce genre au Chili ou en Argentine, et nous avons dû attendre au lendemain pour les recevoir. En attendant, ils ont ajusté le timing du moteur (qui était réglé pour les altitudes de Bolivie) et ils ont remplacé l’amortisseur du côté gauche par un amortisseur que nous avions gardé (il y a toujours seulement un côté qui brise, sûrement lorsque nous frappons un trou dans la route). Pierre a donné 20 dollars au gars de Servi-Tren pour nous avoir aidé à trouver un spécialiste de pièces Volkswagen et un mécanicien qui pouvait regarder les Westfalia. Nous sommes restés en ville jusqu’à jeudi après-midi, le temps de récupérer les amortisseurs, et nous avons ensuite filé vers Villarica. Nous nous sommes arrêtés peu après Lanco, où nous nous sommes stationnés en bordure d’une rivière pour la nuit, dans un petit chemin pas très loin de la route principale. Les oiseaux s’en donnaient à coeur joie, et nous avons apprécié dormir dans la nature après la nuit mouvementée à Temuco, où nous n’avions pu fermer l’oeil (nous étions installés chez Servi-Tren, juste au bord de la Pan-Américaine). Vendredi le 7 novembre, nous nous sommes rendus à Panguipulli, où nous nous sommes arrêtés au bureau d’informations touristiques. Nous avons beaucoup aimé le lac, les fleurs partout, et la propreté de cette petite ville. À Chauquen, une pointe s’avançant dans le lac, nous aurions pu camper, mais comme il n’était que onze heures du matin, nous avons décidé de poursuivre notre route. Nous avons dîné à Villarica, une autre ville en bordure d’un immense lac, nous sommes allés récupérer nos messages dans un café Internet, puis nous nous sommes dirigés vers le volcan Villarica, malheureusement impossible à apercevoir à cause de la bruine et du temps gris. Nous nous sommes arrêtés à un kilomètre de l’entrée du parc national Villarica, et le déluge nous a un peu surpris. Samedi matin (8 novembre), nous nous sommes éveillés avec l’eau s’écoulant du toit (nous devrons refaire le calfeutrage du ventilateur dès que le beau temps reviendra), et nous avons décidé d’oublier le volcan invisible et de nous diriger vers Pucon. Par chance, nous avons échangé nos livres anglais (8) à l’hosteria L’École, propriété conjointe de Chiliens et de Canadiens oeuvrant pour l’écologie. Habituellement, on donne deux livres pour en recevoir un, mais ici, on échange un pour un, ce qui est vraiment une aubaine! Sans compter que nous n’avions trouvé aucun échange de livres depuis la Bolivie (rien en Argentine ni au Chili)… Nous avons été voir les chutes Ojos de Caburgua en après-midi (de toute beauté). Nous nous sommes ensuite rendus au lac Caburgua, mais impossible de trouver un endroit pour s’arrêter, stationnement interdit partout. J’imagine que c’est parce que nous sommes dans une région hyper touristique! Il y a beaucoup de campings, mais tous sont fermés (ils ouvrent en décembre ou en janvier, qui correspond à l’été pour l’hémisphère Sud). Nous nous sommes donc installés en bordure du parc national Huerquehue en fin de journée, et la pluie a continué à tomber… Ce matin, dimanche le 9 novembre, tout est trempé mais la pluie s’est arrêtée. Nous attendrons probablement demain pour faire les sentiers (celui qui nous intéresse est un trajet de 8 heures)… Au courant de la journée, nous sommes entrés au parc (8,000 pesos ou 16 $ U.S, le prix est toujours plus élevé pour les étrangers). Nous avons décidé de nous baigner au lac et de faire un lavage, et d’explorer le parc seulement le lendemain. Le camping ici est de 15,000 pesos par nuit. Décidément, le Chili est plus dispendieux que les autres pays d’Amérique du Sud. Nous avons jasé avec deux Allemandes qui avaient fait l’Australie, et elles nous ont donné l’idée d’acheter un véhicule là-bas et de le revendre ensuite. Je pense que ce sera beaucoup moins dispendieux que le transport en cargo du Panama à l’Australie, le carnet de passage en douanes (la CAA émet une caution de la valeur du véhicule pour 200$ mais il faut donner une lettre de garantie de la banque et payer les intérêts annuels; cela assure ainsi les pays qui exigent ce certificat que le véhicule ne sera pas vendu sur leur territoire, ou alors qu’ils pourront s’emparer de la valeur du véhicule en argent si celui-ci disparait) et aussi le carnet d’authentification de sécurité (un autre 2,000$: papier officiel qui garantit les normes du véhicule). Lundi le 10 novembre, nous nous sommes levés tôt pour faire le sentier des Lacs, une piste d’environ 15 kilomètres, qui monte et qui monte… Nous avions parlé la veille avec des Français établis en Guyane et ils n’avaient fait que trois kilomètres en trois heures (jusqu’à la Cascade Nido de Aguila) car c’était trop escarpé… Nous avons fait nos trois premiers kilomètres en une heure! Nous avons vu Lago Chico, Laguna Verde et Lago Toro (nous nous sommes rendus jusqu’à le pointe, et là le paysage était tout à fait époustouflant). Nous avons admiré le Volcan Villarica et les lacs des trois miradors, et nous avons gardé les cascades pour le chemin du retour. Le débit des chutes était assez impressionnant! Nous avons aussi rencontré un couple d’Américains de Seattle en lune de miel: Corky et Bill, ainsi que des Hollandais, des Suisses, plusieurs Français (dont un avec son jeune fils qui montait la montagne!) Mais nous avions emmené trois bouteilles d’eau remplies à la salles de bains du parc (le guadaparque m’avait assuré que l’eau était potable) et malheureusement, cette eau n’était pas potable pour nous, parce que nous avons tous les deux soufferts de gastro-entérite. Nous avons quitté le parc mardi matin (11 novembre), et nous avons décidé de passer en Argentine. Comme à chaque fois 0ù nous entrons en Argentine, le passage de la frontière est vraiment un charme, quelques minutes à peine, et même pas d’inspection du véhicule! Par contre, en sens inverse, de l’Argentine au Chili, c’est une autre histoire, mais cela se fait tout de même en moins d’une heure (habituellement). Nous nous sommes arrêtés au Lac Tromen, et nous nous sommes installés au Centre d’Informations pour la nuit, au pied du volcan Lanin. Nous avons rencontré des Britanniques qui venaient juste de revenir de l’ascension du volcan, et ils avaient réussi cet exploit en deux jours, en se levant à 4 heures du matin! Comme nous nous sentions encore faibles de notre gastro, nous avons décidé de prendre une journée de repos ici avant de continuer plus avant vers la région des Lacs…