26 février 2011
Perth
Après avoir fait réparer l'auto à Bunbury, nous nous sommes dirigés vers le Parc National Wellington, un endroit superbe, avec un barrage, et une rivière d'une eau limpide et claire, la première du genre en Australie (il y a beaucoup de plages en bordure de la mer, mais l'eau est salée, naturellement). Nous nous sommes baignés au Honeymoon Pool, et nous avons passé le reste de la fin de semaine au lac Stockton, à 7 kilomètres de Coolie.
Nous sommes arrivés à Perth hier après-midi, et nous avons fait la tournée des hôtels pour placer les annonces de notre auto à vendre. Il semble que ce soit un peu plus difficile de vendre à Perth qu'à Sydney, et les prix semblent moins intéressants. Bof, nous verrons...
Présentement, ma vie est remplie de voyages, d'aventures, de paysages magnifiques et d'endroits excitants. Le fait d'avoir rencontré des gens de plusieurs nationalités ( Nouvelle-Zélande, Inde, Chili, Argentine, Bolivie, Équateur, Uruguay Mexique, Nicaragua, Honduras, Panama) m'a permis d'élargir mes perspectives et ma vision du monde a donc changé considérablement. J'ai pu constater à quel point l'esprit humain est chargé de potentialités, même si nos corps physiques sont parfois fragiles (mon récent accident de voiture avec côtes cassées, poumon perforé et bassin fracturé me l'a rappelé). Mais cela va bien maintenant, et j'apprécie encore plus les treks que nous faisons, moi et Pierre. Le fait d'observer le ciel sous de multiples latitudes, de contempler ces milliers d'étoiles, telles des diamants brillant de mille feux dans un ciel de velours noir, m'émerveille encore, et me rappelle l'immensité de l'univers. Rien de tel pour entrer dans les profondeurs de l'esprit... Ce soir, mes réflexions se portent sur la rapidité à laquelle nos vies s'écoulent, sur la jeunesse, qui pour moi n'est pas une période de temps mais plutôt un état d'esprit vif, une qualité de l'imagination, une vigueur des émotions, une fraîcheur tirant son origine des sources mêmes de la vie. Nous vieillissons parce que nous désertons nos idéaux. Bien sûr, les années écoulées rident la peau, mais de laisser se perdre notre enthousiasme et notre passion ride l'âme. Les peurs, les inquiétudes, les soucis, le manque de confiance et le désespoir sont à mon humble avis, la cause réelle du déclin du corps. Que nous ayions 17 ou 70 ans, il y a en chaque être un amour du merveilleux, un appétit pour ce qui est sur le point de se produire, pour la joie et le jeu de la vie.
Un beau bonsoir, Louise!