24 décembre 2007

Mexique

Vendredi le 14 décembre, après avoir quitté l’Arizona, nous sommes entrés au Mexique par Nogales. Nous avions pris une assurance pour l’auto à Yuma juste avant de traverser, mais nous n’avions fait aucun autre préparatif, étant donné que nous pensions placer la Westfalia sur un bateau au Texas et prendre ensuite l’avion pour la Colombie… Des formalités de quinze minutes nous ont permis de passer très rapidement la douane. Les douaniers n’ont même pas inspecté le véhicule ! Je n’ai jamais vu des gens aussi gentils et souriants ! Nous nous sommes rendus jusqu'à Ciudad Obregon où nous avons campé sur le terrain d’un Pemex. Il faut dire qu’ici au Mexique, la température est très chaude, environ 30 degrés Celsius durant la journée. Et même la nuit, il serait difficile de dormir si nous n’avions pas fait installer cette fameuse Fan-tastic Fan qui permet de vraiment rafraîchir le véhicule... Samedi le 15 décembre, nous avons continué notre route et nous nous sommes rendus jusqu'à Tehacapan. Les péages nous ont coûté 126 dollars américains pour ces deux jours, mais cela valait la peine de choisir les routes à péages, sans topez (sortes de bosses obligeant les conducteurs à ralentir pour ne pas dire arrêter) et beaucoup plus larges et plus sécuritaires... Dimanche le 16 décembre, nous nous sommes baignés dans la mer et nous avons trouvé un endroit magnifique pour camper, sur le bord de la plage, dans un tout petit village appelé Manzanilla. Nous y avons rencontré un gars de Hull, quel hasard, qui campait non loin de là, et qui avait acheté le camper d’un Français qui nous avait contacté en mai denier pour acheter un véhicule de voyage… Et imaginez que nous avons aussi parlé à des Québécois qui étaient descendus au Mexique pour le mariage de la fille de Frank Condelli, un mécanicien d’Almonte qui a fait du travail pour Pierre. Le monde est définitivement très petit ! Nous ne nous sommes pas arrêtés à Melaque, mais apparemment qu’à cet endroit s’installe chaque hiver une horde de Québécois ! Lundi le 17 décembre, nous avons poursuivi la route jusqu’à la plage de Manahua, après Puerto Vallarta, où nous avions fait une épicerie et rencontré d’autres Québécois campés non loin de là. La baignade était délicieuse, mais je dirais que cet endroit ressemble plus à une bourgade qu’à un village… Nous avons très bien dormi, au bord de la mer, avec le bruit des vagues et le vent de la mer. Le lendemain, mardi le 18, nous nous sommes rendus à Playa Ventura, et comble de chance, nous avons été invités chez un Mexicain à dormir chez lui, un monsieur très gentil du nom d’Homero. Nous avons été très touchés par la générosité de cette personne, qui possède un immense terrain longeant la plage, parsemé de cocotiers. Nous avons jasé avec lui toute la soirée, et il était un peu déçu de nous voir partir le lendemain matin, mais comme nous n’avions pris qu’une semaine d’assurance pour le véhicule, nous ne voulions pas nous attarder trop… Mercredi le 19 décembre, nous nous sommes baignés à Puerto Escondido et nous avons revu Puerto Angel, qui a bien changé depuis que Pierre y avait passé du temps en 1998. Nous avons poursuivi vers Huatalco, et nous y avons rencontré d’autres Québécois campés pour l’hiver au Mexique. Nous avons adoré Huatalco, tellement que nous y sommes demeurés deux jours… Une plage magnifique, des douches à 12 pesos ($1.20), des cartes téléphoniques à 100 pesos pour 30 minutes ($10) et des cafés Internet à un dollar l’heure ! Et surtout, tout ici est tellement propre, les rues sont bordées de fleurs, le soleil est au rendez-vous, et les gens sont super gentils. Guy, Noella, Sylvie et Marcellin nous ont parlé de Puerto Arista, et nous avons pris leurs renseignements au sérieux ! Vendredi le 21 décembre, nous nous sommes donc rendus à Puerto Arista, l’endroit par excellence… Nous nous sommes installés sur la plage, tout près du restaurant Sovamento de Rafael, un Mexicain vraiment agréable. Nous sommes le 24 décembre aujourd’hui, et nous resterions bien tout l’hiver ici, mais… Une personne de Louisiane, du nom de Charles Magnon, a acheté un terrain ici et il est en train de se faire construire une magnifique propriété qui lui coûtera au maximum 30,000$ dollars. Cet homme a fait du voilier pendant plus de vingt ans, et lorsqu’il a découvert ce port, il a décidé de s’y installer… La plage est magnifique, 35 kilomètres d’une propreté immaculée ! Nous marchons un demi-mille dans l’eau avant d’avoir de l’eau jusqu’au cou ! Par contre, il n’y a pas de cafés Internet ici, ni d’épiceries, parce que le village est trop petit, alors nous devons rouler une vingtaine de kilomètres pour nous approvisionner. Cependant, nous avons acheté sur la plage de très grosses crevettes pour 4$ le demi-kilo, de pêcheurs qui revenaient en matinée de leur pêche nocture. Nous avons aussi vu des pêcheurs qui remplissaient un camion de poissons immenses qu’ils appelaient purel ou quelque chose comme cela… L’endroit est beaucoup plus beau que Cancun ou Playa del Carmen, mais l’aéroport le plus près est à Huatalco, à environ 200 kilomètres. Nous sommes dans le Golfe de Tehuantepec, une sorte d’isthme un peu plus large qu’à Panama, et il n’y a pas d’ouragans ici, ni de tremblements de terre. Un endroit sauvage encore, mais pour combien de temps ? Alors nous avons décidé de profiter du temps des Fêtes pour vraiment apprécier la beauté de cet endroit, où les couchers du soleil sur la mer sont extraordinaires, la mer superbe, l’air pur et frais, le soleil chaud et le sable blanc et doux… Un canadien du nom de José est aussi propriétaire d’un terrain de camping et de cabanas depuis une trentaine d’années, et il en coûte 10 dollars par soir pour camper. Mais nous préférons être directement sur la plage ! Ah oui, j’oubliais, la bière ici coûte 70 sous pour une Corona froide, alors inutile de vous dire que Pierre est très heureux ! Le propriétaire de la taverne s’appelle Alfredo ; comme il ne parle pas trop rapidement, nous pouvons saisir facilement ce qu’il dit. Il nous a parlé d’un endroit près d’ici appelé Boca del Cielo, où les gens peuvent marcher à marée basse jusqu’à une île, et revenir en barque à marée haute. Tout près de là se trouve aussi un phénomène appelé en espagnol Bufadora, où la mer s’infiltre dans les trous des rochers et rejette ensuite l’eau avec force : on dirait presque une fontaine ! Nous partirons probablement le jour après Noël, soit le 26 décembre, vers Tapachula, juste avant le Guatémala. Joyeux Noël à tous, et passez de merveilleuses Fêtes !