05 novembre 2008

Chili: Iloca, Talcahuano, Temuco

Samedi matin le 1er novembre 2008, nous avons quitté l’endroit alors que tout le monde dormait, et nous nous sommes dirigés vers la côte. Lorsque nous sommes arrivés à l’océan Pacifique, il y avait beaucoup de brume, et beaucoup de gens sur les plages aussi. La petite ville d’Iloca, très touristique, ne nous a pas vraiment séduits. Nous avons donc continué jusqu’à Putu, et nous nous sommes installés en bordure de mer pour la soirée. Cela fait une dizaine de jours que nous avons traversé au Chili, et nous sommes toujours surpris de la différence qui existe entre l’Argentine et le Chili. L’essence est plus dispendieuse ici au Chili, ainsi que les campings, les restaurants, et bien sûr la viande. Par contre ici le poisson est très économique, sans doute à cause de la proximité de la mer. Depuis que nous sommes au Chili, nous dégustions des moules, des queues d’homard, du saumon… Nous sommes vraiment gâtés, et nous apprécions infiniment ce voyage qui nous permet de découvrir tellement de choses… Nous avons visionné en soirée un film français fantastique intitulé La Terre Vue du Ciel. Les images sont à couper le souffle, et nous avons reconnu plusieurs des endroits où nous avons voyagé au fil du temps: le Taj Mahal en Inde, Monument Valley aux États-Unis, le Rajasthan, Udaipur, et certains endroits en Arizona et dans l’Utah, entre autres… Si vous avez l’occasion de louer ce film, je vous le recommande fortement! Ce dimanche (2 novembre 2008), nous avons lavé l’auto et nous avons pris la route qui longe la mer pour arriver jusqu’à Constitucion. La brume recouvrait tout, au point où il était un peu difficile de voir la mer. Nous avons roulé toute la journée, et nous nous sommes rendus jusqu’à Talcahuano pour voir le Huascar, un navire péruvien fait prisonnier lors de la guerre du Pacifique. On doit prendre une barge hélée par des marins pour se rendre jusqu’au bateau. Plusieurs photos et plusieurs tableaux permettent de reconstituer l’histoire des batailles navales entre le Chili, le Pérou et la Bolivie. Nous nous sommes rendus jusqu’à Laraquete, une belle plage dorée de plusieurs kilomètres de long, mais plusieurs personnes nous ont indiqué que l’endroit n’était pas recommandé pour la nuit. Un couple nous a même dit que depuis que Pinochet n’était plus au pouvoir, il y avait de la délinquance partout et que le pays n’était plus du tout sécuritaire. Ils semblaient vraiment apprécier la dictature de Pinochet d’il y a 20 ans… Nous avons trouvé un champ au milieu d’une forêt d’eucalyptus, le long d’une petite route menant à une entreprise forestière (Pierre n’aime vraiment pas les stations-services) et nous nous sommes installés lù pour la nuit. Au Chili, nous n’avons pas encore payé pour un camping, et nous ne nous sommes postés qu’une fois dans une station-service, dans la petite ville de Vicuna. Lundi le 3 novembre, nous avons continuné à longer la côte, alors que nous nous dirigions vers la petite ville de Lebu. Arrivés au lac Lenalhyue, nous avons décidé de nous arrêter, même s’il n’était qu’onze heures de l’avant-midi. Ce lac est superbe, et nous nous sommes installés sur les berges. La température est sensationnelle, le lac est immense, la nature est très belle, alors pourquoi ne pas profiter d’endroits aussi magnifiques quand nous le pouvons! Il y a une colonies de cygnes à col noir (le cou et la tête sont noirs, alors que le reste du corps est blanc) qui vit ici au lac. Mardi matin (4 novembre) nous avons décidé de rester une journée de plus, et d’en profiter pour laver les draps. Pierre lit le livre Texas de James A. Mitchener, et il le trouve extraordinaire. Inutile de vous dire qu’il a de la difficulté à interrompre sa lecture… J’ai hâte qu’il ait terminé pour que je puisse le lire à mon tour. Nous avons une dizaine de livres à échanger, mais malheureusement, plus aucun nouveau livre à lire (sauf Texas, bien sûr). Demain nous devrions nous rendre à Temuco, où nous ferons réparer les amortisseurs, ajuster le timing du moteur, et probablement aussi faire effectuer une mise au point. Il faut aussi se réapprovisionner en gaz propane et acheter d’autres provisions alors cela promet d’être une journée de courses. Au plaisir!

Chili: Laguna del Laja et Chutes Circulaires à Salto Itata, près de Santiago!

Mardi matin, le 28 octobre, nous avons visité le Parc Laguna del Laja, et Pierre a vraiment été impressionné par le paysage façonné par la lave; quant à moi, les nombreuses pierres tombales jalonnant la route m’ont laissé une drôle d’impression. Il y avait beaucoup de brume, beaucoup de neige, et comme le volcan Anturo a fait éruption dernièrement, beaucoup de pierres et de lave. Nous avons ensuite poursuivi vers Yungay, où nous avons eu un peu de difficulté à trouver les chutes que nous avions vu sur notre carte: Salto El Saltillo et Salto Itata… La première chute (Salto El Saltillo) est assez quelconque, mais la deuxième (Salto Itata) est vraiment fabuleuse! L’eau de la rivière Itata tombe en trombe (17 chutes) dans un puits circulaire très large et très creux! La hauteur des chutes doit bien être de 80 mètres, et la largeur doit aussi faire 50 ou 60 mètres. Et en prime, le balneario municipal où nous avons campé était gratuit! Paysage de rêve, nuit étoilée, vraiment, nous sommes gâtés! Nous avons tellement aimé l’endroit que nous sommes restés deux jours, et nous n’avons vu personne durant notre séjour. On peut se rendre ici par Yungay ou par Chonguan. De la Pan-Américaine (5), on peut sortir à Yungay, et il faut environ 10 kilomètres de route de terre pour arriver au Salto Itata, municipalité de Yungay. Quant à nous, nous sommes venus par Chonguan, puisque nous arrivions du parc national Laguna del Laja. Aucune signalisation n’indiquait l’endroit. Après Chonguan (usine de coupe de bois), nous nous sommes dirigés vers Campanario, et après 12 kilomètres sur la route asphaltée, nous avons tourné à droite. Nous avons fait environ 5 kilomètres sur une route de terre, et au bout de la route, nous avons tourné à gauche. Il faut ensuite continuer tout droit lorsqu’on voit la pancarte El Saltillo qui indique une route à gauche, et tourner à droite peu après. Un kilomètre plus loin, peu après avoir passé le camping Island Park, il faut tourner à droite. De là, on continue jusqu’à une entrée avec une enseigne de métal verte au-dessus de la route (il ne faut tourner ni à droite ni à gauche, mais continuer tout droit; il n’y a aucune indication sur l’enseigne). On arrive ainsi aux chutes, qui se trouvent au bout de la route. Il faut compter environ 11 kilomètres de route de terre à partir de Chonguan. Il n’y a aucune indication dans nos guides de voyage, et les agences ne semblent pas connaître cet endroit. Jeudi matin, nous avons continué vers Salto de Laja, et nous avons trouvé que ces chutes, pourtant fameuses, n’étaient pas aussi belles que celles d’Itata. Nous avons dîné à Linares, et nous nous sommes rendus jusqu’au lac Colbun où nous avons campé. Vendredi matin, nous nous sommes dirigés vers la Réserve Nationale Radal 7 Tazas, un endroit absolument superbe. L’entrée est de 3000 pesos pour les étrangers, et 1500 pesos pour les Chiliens. Les chutes sont extraordinaires, elles se jettent l’une dans l’autre: chaque chute se jette dans un bassin, qui à son tour forme une chute qui se jette dans le bassin suivant. Les couleurs sont superbes, l’eau est vraiment turquoise, il y a beaucoup de végétation, et les rochers sont très lisses. Nous avons campé au camping Los Robles, qui est normalement à 16 dollars, mais le gardien, très sympathique, nous l’a offert gracieusement. En soirée, nous avons fait un feu de camp et nous avons passé une très bonne nuit, même si c’était la Toussaint et que les Chiliens fêtent beaucoup à chaque fois qu’ils en ont l’occasion! Nous avons fait une randonnée dans un sentier au Parc Inglès, maisi nous avons tout de même préféré la partie Radal du parc, qui est divisé en deux sections: la partie Inglès avec les sentiers de randonnée, les campings et les restaurants, et la partie Radal, qui comprend les chutes Salto Leone, Velo de la Novia, et Siete Tazas. Quels paysages magnifiques! Si vous avez la chance de visiter le Chili un de ces jours, le parc Radal 7 Tazas, au Sud de Santiago, en vaut vraiment la peine! Au plaisir!

Chili: Paso Pino Hachado

Nous avons quitté Malargue jeudi le 23 octobre et nous avons filé vers le Paso Pino Hachado, afin de passer au Chilli. Il y a un peu plus de 500 kilomètres entre Malargue et la frontière, alors nous avons décidé de nous arrêter un peu avant Las Lajas, afin de ne pas arriver aux douanes alors qu’ils viennent de fermer… Vendredi le 24 octobre, après avoir fait le plein d’essence, nous sommes passés à la frontière, et les formalités n’ont pris que quelques minutes. Cette fois-ci, les douaniers chiliens n’ont pas fouillé le véhicule de fond en comble comme les autres fois: dommage, nous avions liquidé toute la nourriture… Juste après la frontière argentine, les forêts d’araucaria, les lacs, les montagnes enneigées et la superbe route nous ont enchantés! C’est une des plus belles frontières que nous avons traversées jusqu’ici. Nous avons fait un petit marché à Lonquimay, mais franchement, il n’y avait pas grand-chose sur les tablettes… Nous avons ensuite emprunté le circuit vers les deux lagunes et le petit village de Melipeuco, et nous nous sommes arrêtés juste avant, aux chutes Truful-Truful, où nous nous sommes installés pour la nuit. Samedi le 25 octobre, nous avons continué vers le parc Conguillio, où le volcan actif Llaima a fait éruption le 1er janvier 2008, et nous avons fait un sentier de deux heures jusqu’aux chutes Truful-Truful, de l’autre côté de la rivière où nous avions campé la veille. Dimanche le 26, nous avons parcouru le parc en passant par la Laguna Verde et la Laguna Arco Iris, et nous nous nous sommes rendus jusqu’à Playa Linda pour faire la piste Sierra Nevada. Après le premier mirador, il y avait beaucoup de neige sur le sentier, et nous avons décidé qu’il serait plus sage de redescendre. Nous avons continué jusqu’à la Laguna Captren, où nous avons rencontré deux jeunes Suisses, Thomas et Patricia. Nous avons aussi marché jusqu’au volcan Llaima, à l’endroit même où on a tourné un documentaire sur les dinausaures il y a quelques années… De retour au camping, nous avons rencontré un jeune Belge à bicyclette, Jean-Christophe, et Pierre a échangé plusieurs souvenirs de voyage avec lui alors que je préparais le souper. Nous avons passé la soirée à jaser (ce n’est pas tous les jours que nous rencontrons des voyageurs parlant français), et le lendemain matin, nous avons quitté le parc pour nous diriger vers Caracautin, où nous nous sommes réapprovisionnés. Nous voulions visiter le parc Tolhuaca, mais le pont y donnant accèes était en réparation… Nous nous sommes contentés des chutes Salto del Indio (assez ordinaires). En fin de journée, nous sommes arrivés à Los Angeles, et nous avons campé en face d’une chute, à l’entrée du Parc Laguna del Laja.