24 avril 2009

Trente Y Treis en Uruguay

Vendredi le 17 avril, nous sommes passés acheter des livres à la librairie Grossi de Maldonado, pour la plupart des best-sellers sur la liste du New York Times (Frederik Forsythe, James A. Mitchener, John Grisham, Jeffrey Archer etc.) et nous avons fait des provisions avant de rejoindre Punta Ballena, où nous avons campé sur la plage. La Casa del Pueblo, cet édifice de stuc blanc de style méditerranéen avec des angles ronds est tout simplement magnifiques... Samedi matin, nous nous sommes mis en route pour Minas, une charmante petite ville où nous avons visité le Monument représentant Artigas le Libérateur sur son cheval (une énorme statue en fait), le jardin zoologique et aussi la cathédrale! Puis nous nous sommes rendus à Salto del Penitente (ne pas prendre la première route signalée pour les chutes sur la route 8 car elle est de 17 kilomètres en terre, alors que la deuxième route indiquée est de 6 kilomètres et plus panoramique, nous l’avons appris à nos dépens). En fait, Salto del Penitente ressemble plus à une cascade qu’à une chute, mais comme il y a très peu de montagnes ici en Uruguay, j’imagine qu’il fallait s’y attendre. Pour la première fois depuis que nous sommes dans ce pays, nous avons été un peu déçus car lorsque j’ai demandé en après-midi s’il était possible de camper au stationnement, on m’avait dit oui, alors qu’en soirée, une dame est venu nous demander 160 pesos. Nous avons donc quitté le parc, et nous sommes allés camper à l’extérieur de la barrière (on pouvait d’ailleurs voir les pierres aménagées en rond pour le feu par d’autres voyageurs juste à l’extérieur du parc). Sur cette route de terre, aucune voiture n’est passée pendant le temps où nous y étions, le grand calme ! Dimanche le 19 avril, nous avons repris la route de terre pour rejoindre la route 8 qui nous a conduit jusqu’à Trente y Tres, une autre ville très sympathique où nous devions seulement arrêter pour acheter des légumes. J’ai remarqué une affiche pour Parque et Playa Del Olimar, et en suivant les indications, nous avons trouvé un superbe camping, avec douches chaudes, sanitaires propres, et immense plage de sable fin en bordure du Rio Olimar. Un gardien est même venu nous installer l’électricité pour l’ordinateur (nos câbles fonctionnent avec le 110 volts seulement, alors qu’en Amérique du Sud, le courant est de 220 volts). Il y a des tables de pique-nique, des barbecues en briques pour la cuisine (tout est super propre, rien de délabré ici) et de plus ce camping est tout à fait gratuit, alors si d’autres voyageurs passent par ici… En passant, nous sommes aujourd’hui le 20 avril, et nous avons passé une excellente nuit, tout à fait tranquille. L’eau de la douche est bouillante, il faut ajouter de l’eau froide, ce qui est plutôt rare dans les campings ! Et le gardien est venu nous jaser cet après-midi, et nous avons discuté de toutes sortes de sujets avec lui. Notre espagnol n’est pas extraordinaire, mais au moins, on peut se faire comprendre… Si on me demandait quel est le pays où j’aimerais vivre, en dehors du Québec, je dirais l’Uruguay sans hésiter, surtout pour le climat très tempéré (la différence entre l’hiver et l’été n’est pas énorme), la gentillesse des gens, la modernité et la propreté du pays, la qualité de l’air et de l’environnement, et les prix raisonnables pour le coût de la vie (si on exclut les dépenses automobiles). J’ai appris dernièrement que s’il y avait autant de voitures des années 30 et 50 sur les routes, c’est que le prix des voitures ici est tellement élevé que les gens préfèrent garder leurs vielles autos le plus longtemps possible. Voilà aussi pourquoi on a pu nous fabriquer un filtre à air selon les dimensions demandées, puisque les pièces doivent souvent être confectionnées selon les besoins… Je dirai que pour le matériel électronique, les autos et les vêtements de haute qualité, l’Amérique du Nord offre beaucoup plus de choix et à meilleur prix, mais pour la nourriture et tout le reste, l’Uruguay est plus avantageux que chez nous. Comme nous avons de bons livres et que le soleil est encore au rendez-vous, il est même possible que nous traînions un peu avant de remonter vers le Nord. On nous a parlé de deux endroits touristiques : la Quebrada de los Cuervos et Salto del Agua, pas très loin d’ici, alors nous nous arrêterons probablement à ces endroits avant de continuer plus haut. Hier, nous avons exploré à pied la ville de Trente Y Tres, et nous avons fait des provisions chez le marchand de fruits et légumes. Nous avons rencontré deux voyageurs en sac à dos qui retournaient chez eux dans quelques jours, une Française et un Américain. Il n’y a pas tellement de touristes ici, puisque nous ne sommes pas sur la côte, mais à l’intérieur du pays. Et encore, à part Montevidéo et Punta del Este, et peut-être aussi Colonia del Sacramento, j’ai l’impression que le pays n’est pas très connu des touristes. C’est agréable de vivre dans une Westfalia, mais c’est très compact, alors ce n’est pas du tout la même chose que de vivre en appartement ou dans une maison. Je dirais que j’ai dû laisser la plupart de mes choses avant de partir, sauf deux ou trois boîtes qui sont chez la fille de Pierre (la belle Michèle, qui attend un deuxième bébé en mai). Nous avions tout vendu avant de partir, et donné plusieurs choses au Disciples d’Emmaüs et au comptoir St Vincent de Paul. Nous avons avec nous plusieurs pièces mécaniques (mais nous avions oublié qu’il était impossible de trouver des filtres à air ici), l’essentiel pour la nourriture (ustensiles, vaisselle, etc.) et bien sûr, nous gardons deux armoires pour les provisions alimentaires, les épices etc. Un tiroir pour mes vêtements et une autre armoire pour ceux de Pierre. Et notre équipement de plongée, les films, les concerts DVD, le cric pour les pneus, des amortisseurs supplémentaires et d’autres outils indispensables sont dans le tiroir du haut. Sous le siège arrière se trouvent les deux batteries supplémentaires, la corde à linge, et de petits outils dont nous nous servons souvent. Et nous avons aussi le livre Westfalia pour la mécanique, les barres de traction pour mettre sous les pneus si jamais nous nous embourbons dans la neige ou le sable, les cartes, les bibles Lonely Planet et Footprint pour l’Amérique du Sud, la trousse d’urgence pour les soins médicaux, etc. etc. C’est merveilleux de constater que nous pouvons très bien nous arranger avec le strict minimum, et Pierre est extraordinaire pour tirer le meilleur de tout et ne pas s’en faire avec quoi que ce soit. Je suis chanceuse, je n’ai encore aucun cheveu gris, alors je n’ai pas le problème de devoir me teindre les cheveux, et je ne me maquille jamais en voyage. J’imagine qu’il serait possible de trouver des salons de coiffures, mais ce serait tellement plus compliqué… C’est une des choses qui me manquent, mais ce n’est pas bien terrible, franchement. Et bien sûr, je m’ennuie des amise et des amis, de mon fils Éric, qui fait sa médecine à l’Université Laval et qui travaille très fort ces temps-ci, puisque la fin de la session est presque là, de mes frères et sœurs, et de mes tantes qui sont tellement spéciales. Mais j’imagine que cela sera encore plus agréable de les retrouver lorsque je reviendrai au pays. Bon, je ne continuerai pas plus longtemps sur ce ton, sinon je deviendrais trop nostalgique… Mais comme je trouve aussi fascinant de visiter l’Amérique du Sud, et de pouvoir me déplacer pour voir de mes yeux chaque endroit plutôt que seulement les endroits touristiques, je peux vous dire que j’apprécie chaque seconde. Vivre est une grande chance, et de choisir parmi toutes les possibilités qui s’offrent à nous à chaque instant est merveilleux. Carpe Diem !

17 avril 2009

Cabo Polonia, Puntal del Diablo, Parque Santa Teresa, Chuy, Fortin San Miguel, Grutas Salamanca

Samedi le 11 avril, nous avons décidé de nous rendre à Cabo Polonia. Il est presque impossible de manquer ce village, puisque plusieurs camions immenses équipés pour le sable longent la route principale. Il est interdit aux voitures et même aux camions 4x4 d’y accéder, et cela me semble tout à fait raisonnable, étant donné l’état du chemin pour Cabo Polonia… Le trajet prend environ trente minutes, et il est préférable de s’asseoir en haut, on a ainsi une bien meilleure vue. La plage est magnifique, immense, et les dunes sont impressionnates. Nous avons marché sur la plage une bonne partie de l’après-midi, puis nous nous sommes rendus au phare de Cabo Polonia. Nous n’avons pu apercevoir de lions de mer, mais les paysages sont magnifiques, la saison est terminée, mais les paysages sont tout à fait magnifiques! Nous nous sommes ensuite rendus à Punta del Diablo en fin d’après-midi mais les plages étaient absolument bondées, alors nous avons décidé de continuer vers le Parque Santa Teresa. En chemin, nous avons croisé Anita et Andrej, les 2 Allemands que nous avions rencontrés juste avant d’arriver à Montevidéo. Nous les avions pris pour des auto-stoppeurs, et nous n’avions pas tellement le goût de prendre quelqu’un avec nous, puisque nous voulions nous dépêcher pour trouver un endroit où camper avant la nuit. Nous avons tourné en rond à Punta del Diablo, et comme nous sommes revenus sur nos pas, nous les avons finalement reconnus (ils portaient tous deux des chapeaux, des lunettes de soleil et des shorts, et ils étaient beaucoup plus bronzés!) Pour la Pâques (dimanche le 12 avril), nous avons décidé de faire le grand ménage, buanderie, lavage de l’auto, etc. Nous étions campés à Playa Grande, et nous avons profité des soirées au coin du feu avec Anita et Andrej, ainsi que Judith et Uba, deux autres Allemands que nous avions déjà rencontrés en Argentine. De plus, la pleine lune était au rendez-vous, alors c’était vraiment spécial… Les Brésiliens avaient envahi la Plage la Moza, alors nous préférions être un peu à l'écart, car vraiment, ils adorent danser au sein d'une musique très forte ces Brésiliens! Lundi matin, nous avons dû nous rendre à Chuy pour faire le plein de propane, et nous avons fait un saut au Brésil histoire de visiter les Duty Free Shops… Nous avons acheté de la boisson qu'on ne trouve pas en Amérique du Sud (Liqueur 43 d'Espagne, Porto de 8 ans du Portugual, Amaretto d'Italie). Anita et Andrej sont partis avant nous puisqu’ils voulaient se rendre à Rio de Janeiro pour ensuite explorer le Pantanal. Nous avons fait provision de muesli (céréales suisses) et Pierre s’est procuré du tabac Amphora et une caisse de canettes de bières mexicaines. Nous avons aussi visité Coronilla et Laguna Negra, mais Pierre préférait revenir au Parque Santa Teresa, où nous avons campé lundi et mardi soirs. Aujourd’hui, mercredi le 15 avril, nous continuons jusqu’au Fort San Miguel, mais malheureusement, il n’est ouvert que pour la fin de semaine à cette époque de l’année. Nous poursuivons donc par la route 19, pour ensuite prendre la route 15 et finalement la 13 pour nous rendre jusqu’aux grottes de Salamanca, au kilomètre 188 (route 13), à quelques kilomètres de la ville d’Aigua. Cet lieu est vraiment paisible, et les grottes sont intéressantes. Même les bureaux d'infos touristiques des environs ne semblent pas connaître cet endroit, mais nous avons suivi les recommendations de Claude et Alain Isembert, qui ont toujours de bons tuyaux à refiler. Nous n'avons pas de GPS, mais ils donnent tous leurs bivouacs avec les points GPS et ils sont toujours prêts à partager leurs infos avec d'autres voyageurs! Espérons que nous les reverrons à leur retour en Amérique du Sud... Nous avons tellement aimé les grottes de Salamanca que nous y sommes restés deux jours. Vendredi matin (17 avril) nous nous sommes mis en route pour Maldonado et Punta del Este, car nous voulons acheter d’autres livres et peut-être aussi des crevettes au port. Ciao !

José Ignacio, Laguna Garzon, La Paloma en Uruguay

Lundi le 6 avril, après avoir acheté plusieurs bouquins anglais à la librairie Grossi de Maldonado (sur la rue Ituzaingo, entre les rues Sarandi et 18 de Julio), nous nous sommes rendus à José Ignacio, un petit village de pêcheurs tout à fait adorable. Nous nous sommes installés près du phare, juste à côté de l’Armada (Police de la Marine), avec la plage dorée qui s’étendait devant nous… L’eau de la mer était plutôt tiède, alors nous en avons profité. Et sous cette température idéale, nous avons décidé de passer quelques jours. Nous avons beaucoup lu (deux livres en 2 jours) et nous avons seulement visité le phare (123 marches !) et flâné un peu au village (en passant, la jeune fille du bureau touristique est très gentille, comme la plupart des Uruguayens d’ailleurs). Jeudi matin (9 avril), nous avons décidé de faire un peu de route, et nous nous sommes rendus à La Paloma par la route le long de la côte, en empruntant le traversier primitif (balsa, sorte de radeau en bois propulsé par une chaloupe à moteur sur le côté) pour franchir la Laguna Garzon. Étrangement, les deux autres véhicules sur le bateau étaient aussi des Volkswagen (des Combis achetés au Brésil par de jeunes Uruguayens), alors nous étions en bonne companie ! Nous avons visité le phare de Paloma, puis nous nous sommes installés sur un grand terrain de stationnement en demi-cercle juste à côté des dunes et de la mer, entre la Base Navale et le Phare Cabo Santa Maria (Bahia Chica). Trois autres camping-cars Uruguayens avaient déjà établi leurs bases sur ce terrain, et nous y avons passé une nuit très tranquille, bercés par les vagues de la mer. Comme nous sommes aujourd’hui Vendredi Saint (10 avril), et que la Pâques est très célébrée en Amérique du Sud, nous sommes contents d’avoir passé Montevidéo et Punta del Este. La Paloma est un vrai paradis pour les surfeurs, car les vagues sont hautes et fortes ici. Ce matin (samedi le 11 avril), nous pensions repartir vers Cabo Polonio, mais il se peut aussi que nous restions une journée de plus, l’eau de la mer n’est pas froide du tout, le temps est superbe, et nous aimons bien cette petite ville… Joyeuses Pâques à la famille et aux amis !

06 avril 2009

Punta Ballenas, Maldonado et Punta del Este

Dimanche le 5 avril, nous avons décidé de poursuivre notre route vers Punta del Este en longeant la mer, et nous avons aperçu plein d’endroits tous plus beaux les uns que les autres où nous aurions pu camper : Punta Brava, Punta Fria, Punta Colorado… Nous avons fait une halte en avant-midi à Punta Ballenas, et nous avons profité des paysages marins à profusion. Cet endroit compte un superbe musée : la villa de style méditerranéen de l’architecte Carlos Villaro, que j’avais déjà aperçue sur une toile dans les années 80. C’est une maison de stuc blanc, immense, sans aucun angle droit… Les visiteurs sont d’abord accueillis avec un film sur la vie de Villaro, puis il faut prendre un ascenseur de fer forgé pour avoir accès aux pièces du troisième étage donnant sur la mer. Nous nous sommes ensuite rendus à Maldonado, et nous avons visité deux musées fantastiques (moi qui ne raffole habituellement pas des musées). Premièrement le musée Mazonni, où l’on peut apercevoir dans cette immense maison très ancienne la pièce Darwin, qui compte plusieurs pièces relatives à l’œuvre de ce grand scientifique, et bien sûr plusieurs objets relatifs à la vie du célibataire Mazonni, qui était franc-maçon, professeur, musicien, avocat et scientifique. Ensuite, le Cuartel de Dragones et de Blandengues, une immense fortification militaire où l’on retrouve une pièce qui rend hommage aux principaux libérateurs de l’Amérique. On y retrouve même une statue de Georges Washington ! Enfin, le musée Nicolas Garcia Uriburi, un musée où l’on expose de très belles peintures et sculptures que ce peintre de talent a collectionnées. Nous nous sommes ensuite dirigés vers Punta del Este, la station balnéaire de renommée internationale. Nous avons longé la mer et bien sûr la marina, le club de yacht, les nombreuses constructions de style européen et la propreté des lieux nous ont impressionnés. Mais c’est surtout le musée Ralli qui a retenu notre attention. Nous y avons passé presque trois heures ! On y expose des œuvres de Dali, et une myriade de peintures et sculptures absolument fantastiques. On y retrouve des peintres français de l’époque de Nicholas Poussin, et plusieurs peintres contemporains de l’Amérique latine. La beauté des lieux est absolument phénoménale ! Ce musée très spacieux se trouve dans le quartier (barrio) Beverly Hills, au coin de Curupay et Los Arachanes. On ne le mentionne pas dans le Lonely Planet, mais vraiment, cet endroit vaut vraiment la peine d’être vu ! Les fondateurs n’acceptent aucune donation des entreprises ou des particuliers, l’entrée est gratuite, et comme on ne veut pas stimuler l’aspect monétaire, il n’y a même pas de restaurant ou de cafétéria sur les lieux, ou de vente de livres ou de disques. J’imagine que les propriétaires sont de riches philanthropes, puisqu’ils ont aussi ouvert depuis peu des musées semblables en Espagne, au Chili et en Israël. Nous avons acheté du poisson frais pour souper, et nous avons mangé en observant le coucher de soleil sur la mer… Puis nous nous sommes rendus à côté du phare, où nous nous sommes installés pour la nuit. La police patrouille les rues régulièrement, et tout est très calme ici, sans doute parce que le quartier est plutôt chic. Nous sommes lundi aujourd’hui (6 avril), et nous comptons retourner à Maldonado, à quelques kilomètres d’ici, car un des commerçants de Punta del Este nous a parlé d’une librairie de Maldonado où il était possible d’acheter des livres en anglais. Nous avons maintenant accumulé 17 livres que nous avons lus tous les deux, alors si nous rencontrons des touristes parlant anglais ou français… Nous lisons chaque semaine trois ou quatre livres, parfois plus ! Il y a tellement de choses à voir et à faire en voyage, c’est impossible de ne rien rater ! J’aime particulièrement découvrir comment les gens pensent, ce qui a façonné leur histoire, et bien sûr, les merveilles de la nature et les travaux ingénieux de l’homme nous enchantent toujours. Nous apprécions beaucoup notre chance, et nous sommes très reconnaissants d’être libres de notre temps, et de pouvoir décider à chaque moment ce que nous préférons faire. Encore une fois, l’Uruguay est un secret bien gardé, c’est un pays magnifique, très sécuritaire, et très agréable à visiter. Il n’y a pas ici de sites Mayas ou Incas, ni de montagnes ou de canyons impressionnants comme au Pérou, mais l’ambiance est moins touristique, plus authentique... Nous venons tout juste de faire un saut à la librairie Grossi, au coin d'Ituzango et de Sarandi, à Maldonado, et nous avons acheté 14 autres livres! Cette librairie possède une vaste sélection de livres français, anglais, portuguais et espagnols. Et de plus, le propriétaire parlait un français excellent, qu'il a d'ailleurs appris à l'Alliance Française (il s'y rendait 3 jours par semaine, car il courtisait une dame qui y travaillait. Nous avions eu beaucoup de difficultés depuis Pucon au Chili pour trouver des librairies possédant des livres de langue anglaise ou française. Alors je n'ai pas besoin de vous dire que nous étions très heureux de cette découverte, nous qui avions parcouru la ville de Buenos Aires et celle de Montévidéo à la recherche de livres... La température est magnifique, 20 degrés Celsius le jour et 15 degrés la nuit. Plusieurs personnes se baignent encore à la mer, même si l'automne est arrivé. La fin de semaine prochaine sera très occupée, car la Semaine Sainte et Pâques sont encore très célébrés ici. Hier, les gens à l'entrée des églises offraient des rameaux, et je me suis souvenue de mon enfance, parce que le Dimanche des Rameaux était une journée très spéciale à l'époque. J'espère que tous les gens de ma famille ainsi que les amis et amies vont bien, ce n'est pas toujours facile de garder un contact personnel lorsqu'on est si loin! Au plaisir !

05 avril 2009

Colonia del Sacramento, Montevideo et Piriapolis en Uruguay

Dimanche le 29 mars, nous avons visité le musée de Carmelo, et une dame sympathique nous a fait la visite guidée pendant plus de deux heures ! Nous avons finalement quitté la ville en après-midi. Sur la route, nous avons remarqué la Caléra des Huerfanas, une mission jésuite impressionnante que nous avons visité avec plaisir. Nous y avons d’ailleurs rencontré un couple d’Uruguayens en moto, qui nous ont fortement recommandé de nous rendre à Cabo Polonia. Nous sommes arrivés en fin de journée à Colonia del Sacramento. Nous nous sommes arrêtés à la plage le long de la côte, Real San Carlos, et nous avons profité d’une eau très chaude pour nous baigner. Le lendemain matin, nous nous sommes arrêtés au bureau d’informations touristiques et nous avons parcouru la ville historique à pied. Elle a été déclarée Patrimoine Mondial de l’Unesco, en raison de l’ancienneté de ses bâtiments et de ses vestiges historiques. Nous nous sommes aussi rendus à l’Arène des Taureaux, à l’intérieur du Complexe Touristique que Nicholas Mihanovic a fait construire, mais comme les corridas sont maintenant interdites, le très bel édifice tombe maintenant en ruines. Nous avons visité la plus ancienne église de l’Uruguay, et nous nous sommes arrêtés au Shopping Tata pour l’épicerie. Nous nous sommes posés en soirée au Faro, au bout du Paseo San Gabriel, et nous avons passé une nuit très tranquille. Vraiment, l’Uruguay est un pays superbe, très sécuritaire, très propre, et les habitants sont particulièrement gentils… Mardi le 31 mars, nous avons visité la Colonia Suiza, aussi appelée Nueva Helvetica, mais nous n’y avons rien vu d’extraordinaire. Une charmante petite ville, très propre, mais sans plus. Nous avons donc décidé de continuer le long de la côte pour profiter des plages, et nous avons pris un auto-stoppeur qui habitait le petit village de La Paz (ce n’était pas vraiment sur notre chemin, mais cela nous a permis de voir un très vieux pont de bois, le plus vieux en Uruguay). En après-midi, nous nous sommes arrêtés à la plage Los Pinos, au côté d’un couple d’Allemands charmants, Anita et André. Ils nous ont raconté comment, vivant en Allemagne de l’Est, André était parvenu à s’échapper et à passer Le Mur. Anita est restée seule avec les enfants pendant deux ans, jusqu’à ce que le Mur de Berlin tombe… Cela ne fait pas si longtemps après tout ! Nous avons passé la soirée à discuter autour d’un bon verre de vin et ils nous ont raconté leurs expériences de voyage. Ils sont arrivés en Argentine avec la Cie de cargos Grimaldi en octobre 2008. Nous leur avons donné quelques tuyaux pour le Pérou et l’Écuador… Mercredi le 1er avril, nous nous sommes dirigés vers Montevidéo, la capitale de l’Uruguay. Nous avons été directement dans le quartier des pièces d’auto pour trouver un filtre à air (depuis le Pérou, aucun pays n’avait cette pièce pour notre véhicule). Nous nous sommes d’abord rendus à Emporium de Los Filtros, sur la rue Cerro Largo, à la hauteur de la rue Yi, et comme cette pièce n’existait pas en Uruguay, le propriétaire nous a dirigé chez un fabricant de filtres à air, Basel Filtros (1650 rue Yaguaron) qui nous en a fabriqué un selon les dimensions de l’ancien. Le fabricant nous a demandé de passer en fin d’après-midi, le temps qu’il puisse terminer la pièce, et honnêtement, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre… Nous avons trouvé un endroit pour installer le camping-car, juste à côté du Faro de Puerto Carretas, puis nous sommes retournés chez Basel Filtros pour récupérer la pièce commandée. En soirée, nous avons décidé de visiter la ville historique de Montevidéo le lendemain, et de commander un autre filtre après avoir vérifié qu’il était exactement semblable au vieux filtre que nous avions déjà… Jeudi le 2 avril, nous avons parcouru la ville historique à pied, et nous avons admiré l’architecture exceptionnelle des édifices de style art déco. Nous avons aimé le monument en hommage au Gaucho, la statue de bronze reproduisant le David de Michel-Ange, et bien sûr, le Muséo Romantico et Historico, où la jeune guide nous a fait visité les pièces remplies de meubles et d’objet d’époque. Il y avait entre autres une trousse de toilette en argent pour les voyages, remplie de bouteilles de cristal pour les lotions de toutes sortes ! Elle devait bien peser une tonne! Après avoir passé près de 5 heures à déambuler dans les rues historiques, nous nous sommes arrêtés au Mercado del Puerto, où nous avons goûté aux spécialités uruguyiennes cuites sur feu de bois. Puis nous sommes retournés commander un autre filtre à air, et nous nous sommes arrêtés au Shopping Carretas pour faire un marché. Nous nous sommes informés auprès des hôtels pour backpackers afin d’échanger nos livres, mais malheureusement, cela n’était pas possible. Nous sommes retournés camper au restaurant Escada, près du phare (Pierre aime bien le fait qu’il y ait un gardien dans une guérite à l’entrée, j’imagine qu’il se sent ainsi plus en sécurité). Puis, vendredi matin, nous nous sommes dirigés vers Fortin Santa Rosa (la plage ici est magnifique). Sur la route vers Piriapolis, il y avait une course cycliste, et aussi, un dépotoir d’anciennes automobiles, un vrai musée abandonné ! La ville de Piriapolis est un secret bien gardé. Le fondateur de la ville, Francisco Piria, de père Italien (Gênes) et de mère Française (Nice), a voulu recréer la ville de Nice, sans doute à cause des plages magnifiques qu’il a trouvé ici. Il a fait planter vignes et olives, et a exploité une carrière de granit pour faire construire les magnifiques édifices (Hôtel Argentine, cathédrale, Castillo de Piria, etc. Nous avons visité le Castillo de Piria, une réplique d’un château français ou Piria a vécu (impressionnant). Il faut dire que notre guide, Christina, était vraiment sympathique. Cette dame parle français et anglais ! Elle a d’ailleurs loué sa maison à Alain et Fabienne, un couple de français ayant beaucoup voyagé en voilier avant de faire le tour de l’Amérique du Sud en camping-car. Le monde est petit ! Nous avons poursuivi avec la visite de la Réserve Faunique (une sorte de zoo où vivent plusieurs des animaux de l’Uruguay : tigres, tamanoirs, nandus, hérons, crocodiles, rats musqués, etc.). Nous sommes ensuite montés au Cerro San Antonio où le coucher de soleil sur la ville de Piriapolis était absolument superbe ! Nous avons campé au Cerro San Antonio, et le lendemain, samedi le 4 avril, nous avons trouvé un mécanicien (Mario), non loin de la magnifique église Piria (la construction n'a cependant jamais été terminée). Nous étions inquiets pour les "bearings de roues", mais finalement, le bruit provient plutôt de la crémaillère... Il paraît que ce n'est pas dangereux, et que l'on peut rouler ainsi sans problèmes jusqu'au Canada. Nous sommes allés visiter l'hôtel Argentine, puis la Fontaine de Vénus et celle du Taureau, ainsi que le château Pitamaglio avant de revenir au Cerro San Antonio pour la nuit. Ce matin (samedi le 5 avril), nous avons rencontré un couple d'Uruguayens avec une Westfalia 1985 (c'est très rare ici), et nous sommes repartis vers Maldonado. Nous avons longé la route de la côte presque tout le long, et nous sommes allés à Punta Ballenas, où se trouve le Musée Calle del Pueblo, qui est la maison de style méditerranéen de l'architecte Carlos Villaro. Impressionnant! Nous sommes en route pour Punta del Este, qui se trouve juste après Maldonado. Les maisons ici valent entre trois et quatre millions de dollars américains, alors qu'on retrouve d'autres habitations à 20,000 dollars dans le reste de l'Uruguay... Mais c'est tellement beau ici, la mer est magnifique, tout est propre, vraiment, l'Uruguay est un pays vraiment superbe! Un bonjour spécial à la famille et aux amis!