13 décembre 2011

Chiang Mai

Le 13 décembre, nous nous sommes dirigés à Chiang Mai: un autre autobus de plusieurs heures! Lorsque nous sommes arrivés au terminus, une dame qui était à l'extérieur nous a demandé où nous allions, et bien naïvement, nous avons acheté nos billets d'elle directement, sans trop nous questionner pourquoi elle n'était pas derrière un guichet... Nous avons compris trop tard qu'elle nous avait vendu un billet lent, avec un autobus qui s'arrête à tous les villages le long du chemin (7 heures de route, alors qu'il y a un billet moins cher qui fait le trajet Sukhotai-Chiang Mai en 5 heures). Et en plus, elle nous a chargé plus cher que le prix indiqué sur le billet! J'imagine que chacun fait ce qu'il peut pour survivre... J'avais bien essayé de lui demander pour le trajet (je savais qu'il y avait deux routes dont une beaucoup plus longue que l'autre), mais souvent, les Thaïlandais sourient et remercient, et ne répondent pas du tout aux questions, sous prétexte qu'ils ne parlent pas anglais. Allez savoir! Il faut bien en rire!

Après avoir partagé un taxi avec un couple Chinois de Beijing (Pékin), nous nous sommes installés au Dixie Pig, en plein centre-ville, tenu par un Américain de Virginie qui est tombé en amour avec une Thaïlandaise. Nous ne sommes pas certains de rester ici tout le long de notre séjour, nous verrons bien. Je dois terminer ici, nous n'avons pas mangé ce midi, et il est plus de 16 heures!

Nous avons donc pris une pause pour aller manger (j'ai commandé un cari musulman, et Pierre a mangé du riz frit comme cela lui arrive souvent). Nous avons ensuite marché le long des canaux, mais comme nous étions un peu fatigués, nous sommes rentrés à l'hôtel. Le propriétaire est un ancien gardien de prison et il nous a parlé du système judiciaire au États-Unis. Il est gentil, mais son hôtel est situé près d'un bar et nous avons très mal dormi. Je suis certaine que la plupart des voyageurs dormant ici roupillent comme des loirs, mais peut-être que c'est plus facile de dormir quand on est dans la vingtaine? Ce matin, nous avons trouvé un autre hôtel moins cher, avec un balcon, plus clair, et surtout plus tranquille, le Nuanpranee, un endroit vraiment bien, avec un personnel adorable. Il est dans une petite ruelle, à l'intérieur des remparts de la vieille cité. Peu de backpackers, mais plusieurs Européens d'âge moyen.

Chiang Mai semble beaucoup plus relax que Bangkok. Il nous reste jusqu'au 28 décembre pour notre visa de Thaïlande. Cela nous donnera le temps de préparer notre voyage au Laos. Nous voulons auparavant nous rendre à Mae Hong Son, Pai, et surtout, Chiang Rai. Lorsque nous serons au Laos, nous ferons probablement la croisière de deux jours sur le Mékong en bateau à longue queue, de Huay Xai à Luang Prabang. Cela dépendra un peu des prix, mais surtout du confort, parce que l'on nous a dit qu'il y avait des rats dans les logements disponibles, et que plusieurs personnes préféraient dormir directement sur la plage... Et les speed boats sont très dangereux, il y a eu plusieurs accidents, alors que les bateaux lents sont très inconfortables (les gens doivent s'asseoir par terre dans le bateau ou sur les bancs de bois s'il reste de la place: plus de 20 personnes par bateau alors qu'il n'y a que douze places assises). Il est aussi possible que nous nous rendions d'abord à Luang Namtha en autobus (seulement 5 heures de bus plutôt que 15 heures par la route pour Luang Prabang). Ainsi, nous ne ferions que traverser le Mékong, au lieu d'y passer deux jours... Au plaisir!

(Mise à jour:  le 14 décembre 2011, 10 jours après l'implantation des tiques sur ma peau qui ont causé 3 érythèmes migrants, j'ai commencé à prendre l'antibiotique Doxycycline acheté à Chiang Mai.  Les tiques sont restées implantées pendant 7 jours, je les ai découvertes alors que j'étais à l'hôtel Nan's Place à Koen Khan, le 11 décembre, les douches sont très mal éclairées en Thaïlande, sans miroirs dans les salles de bains. )

Au plaisir!

Khon Kaen et Sukkothai




Vendredi le 10 décembre, nous avons pris l'autobus de Khorat pour Koen Khan; nous avions réservé une chambre à l'hôtel Nan's Place (Nan est une Thaïlandaise mariée à Philippe, un Britannique très gentil de 68 ans. Elle nous avait assuré qu'elle viendrait nous chercher à l'arrêt d'autobus. Lorsque nous sommes arrivés au terminus, nous l'avons appellée et elle a assuré Pierre qu'elle passerait nous prendre dans 10 minutes. Après presque deux heures d'attente, nous en avions vraiment marre. Nous avons bien essayé de prendre un taxi, mais aucun chauffeur ne connaissait l'adresse, et malheureusement, personne autour ne comprenait l'anglais écrit. Les gens de la région d'Isan (Nord-Est) ne comprennent que les caractère thaïlandais (cela ressemble un peu aux caractères hindous). Finalement, Nan est arrivée, elle s'était d'abord rendue à l'aéroport et ensuite au dépôt des bus pour étrangers alors que nous étions au terminus central! Heureusement que la chambre était parfaite: grande chambre avec Wi-Fi, petit déjeûner inclus, lit King confortable, eau chaude, télévision avec une cinquantaine de postes anglais et balcon...

Il est facile de se déplacer dans Koen Khan, avec les songthaws (pas les tuk-tuk ni les taxis). La ville est découpée en quadrillés, et chaque songthaw patrouille son quartier. Chaque véhicule est numéroté, mais personne ne parle anglais, alors il faut connaître le numéro se rendant à la destination désirée, ou pointer sur la carte (elle doit être écrite en thaï, sinon on risque de se retrouver à l'autre bout de la ville). Cela m'a donné des idées pour le voyage en Chine l'an prochain, où nous serons confrontés au problème de la langue et de l'écriture. Il me faudra absolument me munir d'un livre avec pictogrammes pour me faire comprendre, et je ne sais même pas si un tel livre existe...

Nous avons beaucoup aimé le gros lac au Sud-Est de la ville: nous en avons fait le tour complet, et nous nous sommes bien sûr arrêtés au magnifique temple bouddhiste de neuf étages, d'où nous avions une vue imprenable de la ville.

Dimanche matin, nous sommes repartis pour Sukhothai, l'ancienne capitale du pays fameuse pour ses temples et ses ruines extraordinaires. Après un trajet de 7 heures en autobus, nous étions heureux de nous poster au TR_Guesthouse, un hôtel correct mais sans plus. Nous avons passé la journée de lundi à explorer les ruines (50 kilomètres carrés). Les temples qui en valent vraiment la peine sont ceux du Centre et ceux du Nord-Ouest. La vieille ville (où les ruines se trouvent), est située à 15 kilomètres de la nouvelle ville, là où nous étions, mais il est facile de prendre des transports (songthaews) pour moins de 100 bahts, et ils sont fréquents. Les ruines de Sukhothai nous ont vraiment impressionnées. Il s'agit d'un site Héritage Mondial de l'Unesco, et les lieux sont parsemés de grands bassins remplis de lotus. Les Bouddhas qu'on y retrouve sont immenses, l'architecture des différents temples est très variée et correspond à plusieurs époques. La brise fraîche contribue à adoucir la température, alors il est agréable de se promener sur l'immense site. Pierre transpire moins, alors c'est parfait. Ce n'est pas seulement la chaleur qui nous amortit, c'est l'humidité de la jungle. Alors nous sommes contents d'être dans une région plus haute en altitude. 

Au plaisir!