24 septembre 2011

Les îles Gili


Nous sommes partis pour les îles Gili au début de la semaine, et nous y sommes restés quatre jours. Nous avons pris un taxi (environ deux heures trente de trajet) puis un bateau public, puisque les "charters" sont moins sécuritaires et plus chers. Cela s'est avéré un bon choix, puisque deux "speedboats" ont chaviré durant notre séjour... La mer est parfois très agitée, Pierre en sait quelque chose.   Jeudi, je ne me sentais pas bien du tout (j'avais mangé des légumes crus, croyant qu'à Gili, les restaurateurs étaient habitués aux touristes et qu'ils lavaient leurs légumes avec de l'eau minérale!). J'ai donc encouragé Pierre à aller faire du snorkelling sans moi, avec un groupe de touristes françaises. Mais le bateau était tellement minuscule et les vagues tellement fortes, que Pierre a été malade toute la journée. Et en plus, ils n'ont même pas de vestes de sauvetage dans leur barque! Les plages sont belles, mais j'ai franchement préféré les îles Perenthian en Malaisie. Les plages là-bas sont plus propres, plus blanches, et surtout, en Malaisie, les gens ne harcèlent pas constamment les touristes. Il n'y a pas grand-chose à faire sur les îles, et on peut en faire le tour à pied en moins de deux heures. L'hôtel où nous étions, le Mawar, quoiqu'un peu vétuste, est bien; Ano, le propriétaire, se fait un plaisir de répondre à toutes les questions qui lui sont posées, et lui et sa mère sont très serviables. Les crêpes aux bananes qu'ils servent au Mawar, sur Gili Air, sont vraiment délicieuses! Nous avons aussi apprécié les kebabs au thon et au poulet qu'ils cuisent au B.B.Q. En fait, l'île est plus un endroit pour se reposer et pour faire la farniente. J'en ai donc profité pour lire deux bouquins...

Il n'y avait aucun guichet ou distributeur automatique sur l'île où nous étions, et pour Internet, les prix étaient tout simplement ridicules. Il y avait bien un hôtel de luxe qui offrait 30 minutes gratuites à ses clients, mais cela ne valait pas le coup pour nous de changer d'hôtel. Nous avons pris une journée pour aller visiter une des deux îles voisines, Trawangan, mais nous avons seulement fait le tour de l'île à pied et nous nous sommes aussi promenés au centre du village là où vivent les gens locaux. Comme il n'y a qu'un bateau par jour pour revenir à Gili Air, nous avons dû attendre patiemment au bord de la jetée. C'était amusant de regarder les locaux décharger les bateaux de victuailles. J'oubliais, il n'y a aucun véhicule motorisé sur les îles, alors les gens se promènent en calèche tirée par un cheval. Alors qu'il y a tellement de motos dans toutes les villes de l'Indonésie (plus de motos que de voitures ou de camions, en fait), il n'y avait aucun trafic sur les routes de sable. J'imagine qu'il s'agit sans doute d'une loi pour éviter le bruit et la pollution, mais peut-être, comme les bateaux sont tout petits et qu'il n'y a pas de véritable traversier (seulement des bateaux de pêcheurs et des bateaux de touristes) qu'ils ne peuvent transporter de choses trop lourdes sur l'île? Il faut aussi payer une taxe de 2000 roupies indonésiens quand on arrive au port de Bangsal, le village portuaire d'où il faut prendre le bateau, mais cela ne m'a pas paru très clair, puisque cela était seulement demandé aux touristes qui arrivaient par taxi.

Nous sommes revenus à Mataram pour reprendre nos sacs et nous laver à l'eau douce (pas d'eau douce sur les îles, seulement de l'eau salée car ils n'ont pas de puits), et nous quitterons demain l'île de Lombok pour l'île de Bali. Les "speedboats" sont hors service pour quelques jours encore, à cause des accidents survenus ces derniers jours pour le trajet maritime Bali-Gili. Cela ne nous affecte pas du tout, nous aurions pris le traversier officiel de toutes façons. Je pense que puisque nous sommes à la fin septembre, il devrait y avoir un peu moins de touristes sur Bali. C'est agréable de rencontrer d'autres voyageurs, mais quand il y a plus d'étrangers que de locaux dans les rues, cela devient parfois un peu agaçant, surtout quand il s'agit surtout de jeunes gens qui veulent faire la fête et boire un coup toute la nuit. Quel contraste avec la population musulmane, qui selon le Coran ne peut boire d'alcool, manger de porc, ou se dénuder sur les plages! Je me demande si les actions terroristes (les bombes sur Kuta en 2000 et 2005) ne sont pas un peu liées à une protestation contre l'envahissement des étrangers...

Il y a beaucoup de coqs et de chiens à Mataram (ils gardent les coqs dans des cages pour les combats), en plus des hauts-parleurs des mosquées avoisinantes qui lancent des appels à la prière à 4 heures du matin, alors nos nuits ne sont pas toujours paisibles. Mais au moins, à Bali, les mosquées sont privées d'hauts-parleurs (sans doute pour ne pas déplaire aux touristes, qui génèrent tout de même un revenu important). Cela fait des lunes que nous n'avons vu une goutte de pluie, puisque nous planifions nos destinations en fonction des moussons. Cela fait bien notre affaire que l'Indonésie soit dans sa saison sèche alors que la Thaïlande, le Laos, le Cambodge, les Philippines et le Vietnam sont dans leur saison des pluies, et vice-versa. Mais je dois avouer que je m'ennuie de l'automne, avec les couleurs somptueuses des feuilles... J'en profite pour saluer les gens que j'aime, mon fils Érick, ma famille, mes amis. Au plaisir!