31 juillet 2008

Parc Sajama (Bolivie)

Dimanche le 27 juillet, nous avons quitté l’hôtel Oberland, dans la zone Sud de La Paz, et nous nous sommes dirigés vers le Parc Sajama juste avant le nord du Chili. Il y avait une fiesta à La Paz, alors plusieurs des rues du centre-ville étaient fermées à la circulation. Nous avons mis plus d’une heure à traverser la ville. Il nous a fallu trois autres heures pour nous rendre à Curahuara de Carangas, où nous nous sommes arrêtés pour visiter l’église, la plus impressionnante de Colombie. Elle ressemble un peu à la Chapelle Sixtine, tous les murs et les plafonds sont couverts de fresques. L’église n’a jamais été restaurée, tout est original et très bien conservé. On y retrouve même des illustrations du mariage du duc de Berry et du roi Louis XIV dans la sacristie, puisque certains des premiers prêtres étaient Français. Le prêtre nous a servi de guide, et nous avons particulièrement apprécié notre visite. En fin de journée, nous sommes arrivés à Sajama, et nous avons campé à côté du centre administratif du parc. Nous avons acheté nos billets lundi le 28, et nous sommes partis explorer les champs de geysers à pied, une marche de 20 kilomètres aller-retour. Il y a plus de 80 geysers de toutes les couleurs (verts, oranges, rouge, bleus), et pour la température, cela va de l’eau bouillante et bouillonnante à l’eau tiède… Et naturellement, les 3 volcans avec des sommets enneigés apportent une magnifique dimension au paysage… Nous n’avons vu personne sur les sentiers, par contre nous avons observé vu plusieurs espèces d’oiseaux, sans compter les lamas et les vigognes, trop nombreux pour les mentionner... Comme nous voulions nous baigner, lorsque nous sommes revenus, nous nous sommes dirigés (cette fois avec le véhicule qui a enfin daigné démarrer, car nous étions en fin d’après-midi, alors il faisait un peu plus chaud) vers les sources thermales à 4 kilomètres de là. Quelle surprise, nous avons revu Eric et Patricia, et nous avons bu une bouteille de bon vin chilien avec eux en soirée! Nous avons apprécié nous baigner dans les bains indigènes, et mardi le 28, nous avons vu des Allemands entreprendre l’ascension du Mont Sajama, accompagnés de porteurs, de guides et de mules pour transporter le matériel. Nous retournerons probablement aujourd’hui aux sources thermales afin de faire notre lessive à l’eau chaude, le grand luxe quoi! Il a fait moins 10 Celsius cette nuit, alors les nuits dans les Andes Boliviennes ne sont pas très chaudes! Mercredi matin, après nous être baignés pendant plus d’une heure dans la piscine naturelle d’eau thermale, nous avons fait nos adieux à Patricia et Éric, et nous nous sommes dirigés vers Tampo Quemado pour quitter la Bolivie et juste après le dîner, nous entrions au Chili, à Chungara. Avec le volcan en toile de fond et la lagune, située à 4,500 mètres, cette douane remporte sûrement la palme pour la beauté du paysage… Malgré la longue file, nous avons passé plutôt rapidement, et nous avons continué jusqu’à Putre, car Pierre voulait y visiter l’église coloniale. Nous avons eu un peu de difficultés pour trouver la personne qui avait les clés, mais finalement, une dame est venue nous ouvrir. Après la visite de cette église très ancienne, nous sommes repartis vers Arica, une énorme ville très moderne le long de la mer. Nous avons finalement trouvé un endroit où camper pour la nuit à la marina, et demain nous devrions visiter Arica ! Au plaisir!

26 juillet 2008

La Paz : Garage & Bureau de Poste

Nous sommes revenus à La Paz mardi matin le 22 juillet, et nous nous sommes dirigés directement au Hypermarché, question d’acheter de l’eau. Nous nous sommes ensuite stationnés au cochera La Paz, sur la rue 20 Octobre, et nous avons marché jusqu’au bureau de poste de la rue Mariscal Sucre, non loin de Plaza del Estudiante, mais il n’y avait aucun paquet pour nous. Nous y sommes retournés tous les jours jusqu’à samedi le 26, sans succès, mais j’imagine que les colis express peuvent mettre jusqu’à un mois avant d’arriver, question de douanes sans doute! Mercredi, nous avons marché dans la ville, parcouru le marché des sorcières (foetus séchés de lama et de toutes sortes d’animaux, assez spécial!), et nous avons dîné d’un almuerzo bolivien (entrée au thon, soupe aux asperges, boeuf pour moi et poulet pour Pierre, pouding au riz et café). Nous avons aussi pu acheter des DVD, car nous avions visionné tous ceux que nous avions achetés auparavant. Jeudi, nous sommes allés en collectivo à Vallée de la Luna, une formation géologique qui doit son aspect lunaire à l’érosion millénaire causée par le vent et la pluie. Assez spectaculaire! L’hôtel Oberland se situe non loin de là, un rendez-vous pour plusieurs camping-caristes et routards… Et vendredi matin, nous avons réalisé que notre provision de propane était épuisée. Nous avions bien essayé de nous faire remplir ici à La Paz, mais ici en Bolivie c’est presque impossible de se faire remplir. Les gens changent leur bonbonne vide pour une pleine lorsqu’ils n’ont plus de gaz chez les fournisseurs de propane, et il y a aussi des camions chargés de bouteilles de propane qui se promènent le long des rues pour faire les échanges… Nous avons aussi essayé de faire changer la valvule de la bouteille d’Écuador afin de la rendre compatible, mais personne ne semblait pouvoir le faire, ou nous garantir que l’usine pourrait nous remplir une fois la valvule changée… Nous étions résignés à ne pas pouvoir nous servir du frigo et de la cuisinière jusqu’en Argentine, mais nous étions un peu déçus, puisque les salars sont très froids et que le fait de faire chauffer un café sur la cuisinière augmente aussi la température dans le véhicule. Nous avions rendez-vous vendredi matin chez Volks Auto Motor avec Ernesto Hug, un mécanicien qui nous avait été recommandé par Boris et Karla, les Suisses que nous avions rencontré à Conception, lors de notre visite des missions jésuites. Lorsque nous sommes arrivés chez lui, nous lui avons exposé notre problème de propane, et comme nous avions acheté une connection auparavant en Ecuador pour transvider d’une bouteille à l’autre, il a pu nous accomoder en transvidant 8 kilos de gaz propane dans notre bonbonne équatorienne! Les mécaniciens ont fait du bon travail, mais comme ils n’avaient pas fini vendredi soir à 20 heures, nous avons campé pour la nuit au garage, et samedi matin, ils ont poursuivi le travail, même s’ils sont habituellement fermés pour la fin de semaine. Ils ont changé le filtre à essence, vérifié les bearings de roues, changé les plastiques usés qui protègent les bearings (roulements à billes) changé les freins (décidément, pour la quatrième fois!), réparé le O-Ring d’où s’échappait l’huile à transmission, changé les amortisseurs que nous avions fait changer à Ibarra (ce n’étaient pas les bons, et un des amortisseurs était complètement fini, ce qui causait un bruit d’enfer lorsque nous roulions sur les rues en pierres), et inspecté le véhicule sous toutes ses coutures! La facture sera sans doute salée: le véhicule a vingt ans et les routes que nous avons faites (montagnes, rivières, pistes de boue etc.) auraient été difficiles même pour un véhicule neuf! Le fait d’avoir trouvé un mécanicien suisse-allemand consciencieux et connaissant ces véhicules (qui sont extrêmement rares en Bolivie, en Colombie, au Vénézuéla et au Pérou) nous a vraiment soulagés. Il y a deux semaines, nous avions aussi visité un autre garage Volkswagen, mais ils n’avaient absolument rien fait d’autre que d’examiner le véhicule pendant deux heures, nous disant que les pièces pour notre voiture étaient impossibles à trouver en Bolivie, et nous facturant 70$ pour ces deux heures de travail et pour un gallon d’antigel… L’adresse du garage Volks Auto Motor (pour les camping-cars Volkswagen, Land Rover, Mitsubishi, Nissan et Toyato) est le 2326 Calle Jaimes Freyre, La Paz, Bolivia, et le téléphone est le 2-41-52-64. Notre visa pour la Bolivie arrive à expiration le 31 juillet, et comme il nous reste seulement cinq jours, soit nous essaierons de le faire renouveller pour un autre trente jours afin de pouvoir récupérer notre paquet et explorer les villes et les régions que nous n’avons pas encore eu le temps de visiter: Tupiza, Sucre et Potosi, le salar d’Uyini, et le parc national Sajama, soit nous nous dirigerons vers le Nord du Chili et reviendrons en Bolivie à partir d’Arica dans une quinzaine de jours. Les réparations mécaniques nous ont coûté un peu plus de 450 dollars U.S. Ils ont terminé vers midi trente. Nous avons dîné au bord de la rivière, et nous nous sommes dirigés vers la Valle de la Luna, à l’hôtel Oberland, où il nous en coûte 10$ par nuit pour utiliser le stationnement. Nous avons aussi échangé deux livres. J'aime beaucoup Ken Follet, alors quelle joie de découvrir un autre livre de cet auteur! Nous devrions rester ici pour la fin de semaine, et vérifier lundi si notre colis est arrivé, avant de partir pour le Chili, San Pedro de Atacama en fait…Au plaisir!

23 juillet 2008

Amazonie bolivienne et missions jésuites

Nous avons quitté La Paz vendredi matin le 11 juillet, et nous nous sommes dirigés vers Coroico. L’autoroute pour s’y rendre est superbe, les paysages sont grandioses, mais on descend de plus de mille mètres très rapidement, alors les freins en prennent un coup! Avant, tout le monde devait passer par la route de la Mort, une seule voie à flanc de montagne, des précipices incroyables, et de nombreux accidents mortels chaque mois! Maintenant, depuis qu’ils ont construit une nouvelle autoroute (cela leur a pris 10 ans une fois les travaux commencés) la Route de la Mort est une route strictement réservée pour les cyclistes, qui la descendent pour 200$ (certainement, une bonne dose d’adrénaline!). Les glaciers qui longent la route sont impressionnants, et il y a très peu de végétation, puisque nous sommes à plus de 4,000 mètres au col le plus haut. Nous sommes montés par une route pierreuse jusqu’à Corioco, une petite ville ordinaire qui célébrait un festival et où nous avons rencontré deux dames Belges. Après avoir visité la ville de Corioco (une heure de route pierreuse très abrupte pour s’y rendre), nous nous sommes arrêtés à l’hôtel Kory, où nous nous sommes baignés dans une magnifique piscine entourée de fleurs et de bananiers. Nous avons aussi lavé les couvertures d’hiver (il faisait très froid à la Paz, environ 10 degrés Celsius sous zéro la nuit) et nous avons sorti nos draps de coton, car il fait environ 30 degrés ici en Amazonie. Le lendemain matin, samedi le 12 juillet, nous avons pris la route menant à Carnavari (route de terre très poussiéreuse), où nous avons admiré des chutes superbes. Il faut conduire à gauche ici, car j’imagine que le conducteur peut ainsi mieux évaluer la proximité des précipices! Route très étroite par endroits, conduite sportive, stress garanti! Les camionneurs roulent très vite, et l’on traverse des nuages de poussière continuellement. Nous avons roulé toute la journée sur cette route de terre, et nous nous sommes arrêtés pour la nuit sur les rives de la rivière Beni. Nous avons traversé à gué la rivière à un endroit où il y avait moins d’eau mais beaucoup de pierres… Le lendemain matin, impossible de passer, puisque que les camions de voirie et les grues avaient complètement bloqué la route avec des pierres pendant la soirée… Nous étions donc résignés à pelleter pour dégager une voie d’entrée lorsque les camions sont revenus et qu’ils ont dégagé un passage pour que l’on puisse retourner à la voie principale. J’étais reconnaissante qu’ils travaillent le dimanche! Nous avons continué à rouler sur cette route très poussiéreuse et après avoir traversé une rivière sur une barge poussée par un canot, nous nous sommes arrêtés pour la nuit. Lundi le 14 juillet, nous avons ainsi traversé deux autres rivières (nous avons failli ne pas pouvoir monter la côte très escarpée et boueuse juste après avoir franchi la deuxième rivière) et nous sommes finalement arrivés à Trinidad. C’est difficile à comprendre pour les tarifs, pour les locaux c’est gratuit, mais pour nous, cela dépend, de 10 à 50 bolivianos selon l’humeur du passeur… Il nous a fallu trois jours pour franchir 600 kilomètres de route de terre par saison sèche, j’ose à peine imaginer ce que cela peut être à la saison des pluies! Nous avons aperçu une quantité incroyable d’oiseaux de toutes les couleurs, des hérons, des toucans, et trois énormes grues blanches avec la tête noire et un large bande rouge autour du cou. Nous avions aussi vu deux condors un peu avant Corioco… Dès que nous sommes arrivés à Trinidad, nous avons fait laver l’auto et nous avons acheté des pinceaux afin de pouvoir laver le moteur. Comme nous n’avons pas l’air climatisé, Pierre aime rouler avec les fenêtres ouvertes, sauf qu’avec la poussière, l’intérieur de l’auto est affreusement sale… Je pense qu’il aurait fallu boucher toutes les entrées d’air et toutes les ouvertures, mais Pierre aurait suffoqué! Nous avons passé la journée à faire les courses pour le véhicule: nettoyage du moteur, rotation des pneus, changement d’huile, plein d’essence (les camions arrivent vers 10 heures du matin, et les queues sont interminables, sans doute à cause des pénuries), et nous avons ensuite lavé tout l’intérieur de l’auto, en enlevant même les sièges! J’ai ciré le véhicule et lavé le panneau solaire pendant que Pierre lavait à la brosse la Fantastic Fan et nettoyait le filtre à air! Bref, une journée bien remplie… De Trinidad à Santa Cruz (la route des Missions Jésuites), nous aurons quelques jours d’accalmie, puisque la route est asphaltée. Je n’en reviens pas comment la température ici est différente selon les régions. À La Paz, l’auto avait de la difficulté à partir le matin à cause du froid et de l’altitude (la nuit, la température descend sous le point de congélation), tandis qu’ici, il fait incroyablement chaud et humide! La Bolivie est certainement très différente des autres pays que nous avons visité jusqu’ici. Les gens sont sympathiques, les régions sont plus sauvages, peut-êtres un peu plus pauvres… Nous sommes partis de Trinidad mardi le 15 juillet, et nous avons enfin roulé sur une route asphaltée (beaucoup de trous, mais c’est mille fois mieux que les pistes de terre que nous avons dû franchir jusqu’ici!) Nous nous sommes rendus jusqu’à San Ramon, puis nous avons bifurqué pour nous rendre jusqu’à San Javier, la mission jésuite la plus ancienne de Bolivie. Comme les factions espagnoles n’avaient pu réussir à mâter les tribus indigènes en 100 ans, ils chargèrent les Jésuites d’y parvenir, ce qu’ils firent en leur offrant des instruments et des leçons de musique en échange de leur travail. Ingénieux non! Ces jésuites ont réussi à transformer des tribus guerrières en communautés d’agriculteurs paisibles en introduisant du bétail et en leur apprenant les techniques agricoles. Nous avons été agréablement surpris par les énormes marionnettes de bois et par le travail d’ébénisterie accompli par les indigènes… Puis mercredi matin, nous nous sommes dirigés vers Conception, où se trouve un merveille baroque de cathédrale, toujours érigés grâce aux missions jésuites. Mercredi le 16 juillet, nous nous sommes dirigés vers Conception, une mission jésuite restaurée avec une cathédrale exceptionnellement restaurée. Nous avons rencontré deux jeunes Suisses à cet endroit, au volant d’une Mitsubishi 4X4. Ils se dirigeaient vers le Brésil… Nous avons vraiment aimé cette mission jésuite, et l’architecture de l’église nous a vraiment surpris. Nous sommes retournés sur nos pas vers Santa Cruz, et nous avons campé juste avant l’entrée de la ville, à côté d’un jardin fleuri. Le lendemain matin, jeudi le 17 juillet, nous avons visité Santa Cruz, nous avons récupéré nos courriels, et nous sommes partis vers Cochabamba. Nous nous sommes arrêtés à Buena Vista pour dormir, une belle petite ville tranquille et propre. Vendredi le 18 juillet, nous sommes repartis, et nous avons pris un jeune auto-stoppeur bolivien qui s’est arrêté à Turani, où nous avons dîné. Dans l’après-midi, nous avons aperçu un lac entouré de pins, avec un immense barrage, et nous avons décidé de nous installer pour la soirée. Un endroit magnifique, tranquille, que nous avons vraiment apprécié… Nous sommes arrivés à Cochabamba samedi le 19 juillet, et nous avons monté dans le téléférique pour voir la statue du Christ la plus énorme du monde, plus de 2,000 tonnes… Nous avons ainsi pu admirer la ville de haut. J’en ai profité pour acheter une paire de lunettes fumées et nous avons aussi marché au carré central et visité la cathédrale. Nous nous sommes rendus au Nord de la ville afin de visiter le Palacio de Portales construit par l’homme qui a fait sa fortune grâce aux mines d’étains (l’homme le plus riche du monde à son époque, semble-t-il) mais ils fermaient à midi. Nous avons donc décidé de retourner vers Santa Cruz en prenant la vieille route afin de profiter de paysages différents, mais en route, un bearing de roue a lâché et comme nous étions à des lieux d’un garage (il n’y a que quelques maisons dans chaque village, et comme nous sommes très haut et qu’il fait très froid ici, il y a très peu d’habitants) et qu’il commençait à faire nuit, nous nous sommes simplement arrêtés en nous disant que nous essaierons de régler le problème mécanique le lendemain matin, alors qu’il y aurait moins de vent (glacial, je vous jure!). Peu de temps après, Éric et sa famille (les Sergent de France avec un camping-car Laika) se sont arrêtés à côté de nous, et nous avons pris un verre de vin ensemble en nous racontant nos dernières aventures. Dimanche matin le 20 juillet, nous nous sommes mis à l’oeuvre pour changer le bearing de roue, qui était soudé en place sans doute à cause de la chaleur qu’il y avait à Trinidad… Finalement, Pierre et Éric ont scié le morceau, et au bout de deux heures, il a fini par lâcher.  Nous n’avions pas pensé à emporter avec nous des graisses de qualité pour ce genre de travail, et nous avons donc utilisé ce qui était disponible, mais il nous faudra réviser quand on sera à La Paz… Merci à Éric, qui nous a donné un sacré coup de main! Et une chance que nous avions pensé à nous approvisionner de pièces supplémentaires chez Vaps au Québec avant de partir! Comme la route vers Santa Cruz était environ 400 kilomètres exécrables, nous avons décidé de rebrousser chemin et de revenir à Cochabamba en suivant Éric. Nous nous sommes arrêtés pour la nuit à l’ancien stationnement de Toyota, tenu par une dame très gentille (17 bolivars par nuit), et après avoir marché un peu dans la ville, nous avons passé une soirée tranquille. Le lendemain matin (lundi le 21 juillet), nous avions décidé de repartir vers Potosi, alors qu’Éric se dirigeait vers La Paz. Mais le long de la route, comme nous n’en finissions plus de monter (les montagnes ici sont spectaculaires), nous avons finalement opté pour La Paz, puisque nous devons nous réapprovisionner et que nous attendons un colis à cet endroit… Nous avons campé non loin de la station-service de Calamarca, à environ 70 kilomètres de La Paz.   Le thermomètre est descendu jusqu’à moins quinze Celsius durant la nuit! Mardi le 22, nous avons eu un peu de mal à faire repartir le véhicule… L’altitude et le froid n’aident certainement pas... Lorsque nous sommes arrivés à La Paz, nous avons été vérifier à la poste et notre colis n'était pas encore arrivé. Espérons qu'il ne sera pas retenu trop longtemps aux douanes! Ce matin, mercredi le 23 juillet, Pierre est parti chez un mécanicien Volkswagen, et j'en suis à mettre mon site à jour dans un café de La Paz... La pleine lune du 1er août en Lion devrait être superbe! Au plaisir!

10 juillet 2008

Lac Titicaca, Sorata et La Paz (Bolivie)

Mercredi le 2 juillet, nous sommes entrés en Bolivie en passant par Yunguyo et nous nous sommes ensuites dirigés vers Copacabana. Le passage des douanes a été réalisé en quelques minutes. Les douaniers nous ont demandé une contribution de 20 bolivianos, mais nous leur avons mentionné que l’ambassade nous avait assuré que nous ne devions rien payer, et ils nous ont laissé passer. Arrivés à Copacabana, Pierre a eu un peu de mal à retirer de l’argent parce qu’il n’y avait aucune banque ou guichet automatique et les retraits sur Visa ou Mastercard n’étaient pas possibles non plus. Heureusement, nous avions des dollars américains en réserve que nous avons pu échanger! Nous nous sommes promenés un peu dans le village et avons visité la fameuse église de la Virgen de Copacabana. Le lac Titicaca ici est vraiment très beau (nous préférons le côté Bolivien au côté Péruvien) et le bleu très profond et l’immensité de la nappe d’eau, sans parler du fait qu’il s’agit d’un des lacs les plus hauts du monde, le rendent tout à fait spécial. Nous avons bien le Lac St-Jean au Québec, qui est très beau aussi, mais sans doute en raison de l’altitude, la couleur de l’eau ici est indigo, et je n’avais jamais vu de lac de cette couleur auparavant. Nous avons mangé de la truite du Lac Titicaca pour souper dans un petit restaurant avec terrasse donnant sur le lac en admirant le coucher de soleil et les bateaux amarrés au port… Puis nous avons trouvé un cochera, un endroit gardé pour le véhicule pour la nuit. Comme nous sommes assez près du Pérou, nous ne voulons pas prendre de risque… Nous aurions pu camper sur les bord du lac Titicaca, mais Pierre se sentait un peu inconfortable. Le lendemain matin (jeudi le 3 juillet), vers huit heures trente, nous nous sommes embarqués pour une magnifique croisière de 2 heures pour nous rendre jusqu’à l’Isla del Sol. Nous avons accosté à la partie Nord, où nous avons visité les premières ruines Inca du pays, et nous nous avons décidé de traverser l’île à pied (environ 3 heures). Nous aurions pu retourner en bateau jusqu’à la partie Sud au village de Yumani, mais les paysages ici sont tellement beaux (cela ressemble beaucoup à la Grèce ou à la Méditerranée) que nous avons voulu en profiter et marcher un peu. Puis nous sommes retournés en fin d’après-midi au bateau, et nous avons jasé avec des touristes britanniques, français, avec un Basque (entre l’Espagne et la France) et avec des Américains sur le trajet du retour. Le bateau est rentré à 18 heures à Copacabana, et même si nous avions pensé monter au Cerro Calvario pour admirer le coucher du soleil (30 minutes de marche ardue pour arriver au sommet de la montagne), nous avons finalement décidé de retourner directement au véhicule. Jenny et Ian, deux touristes de l’Angleterre, qui se servent surtout de leur bicyclette pour voyager ici, nous ont offert gracieusement leur guide Rough Guide sur la Bolivie, parce qu’ils se dirigaient vers le Pérou le lendemain et qu’ils n’en avaient plus besoin. Nous avions déjà acheté Le Petit Futé sur la Bolivie, et nous avons bien sûr notre Lonely Planet et notre Footprint pour l’Amérique du Sud, mais c’est toujours intéressant d’avoir plusieurs guides… Notre humble opinion que Lonely Planet est superbe pour les cartes (mais il s’adresse plus aux backpackers ou aux voyageurs par avion), que le Footprint est plus adapté aux voyages par la route (camping-car), que le Rough Guide est plus à jour pour l’information générale, et que le Petit Futé en français est génial pour nous donner de très bonnes descriptions des lieux… Vendredi le 4 juillet, nous avons eu la belle surprise d’apercevoir le camping-car de la famille Motte sur le même terrain de camping que nous au réveil! Après le déjeûner, nous sommes allés leur faire une petite jasette, et ils nous ont appris que le camping-car des Sergent (une famille française extrêmement sympathique), avait été accroché il y a 3 jours alors qu’ils magasinaient… Heureusement, les policiers ont retrouvé le fuyard qui était responsible de l’accident, et apparemment que les dommages seront remboursés, mais c’est toujours désagréable de perdre du temps au poste de police et au garage dans une contrée étrangère! Nous avons ensuite pris la route pour Sorata, et nous avons longé le Lac Titicaca sur plusieurs kilomètres, avec des vues à couper le souffle! Nous avons ensuite traversé le lac par lancha (une sorte de bateau rudimentaire qui embarque un ou deux véhicules pour effectuer la traversée du lac) et nous sommes arrivés au pied du mirador que nous avons escaladé pour mieux apercevoir les montagnes blanches et le canyon extraordinaire de Sorata. Il s’agit probablement du plus beau village de Bolivie! Nous avons acheté des oranges dans la rue, et nous nous sommes promenés dans les rues pour mieux saisir le pouls de l’endroit… Nous avons campé près du terrain de soccer à Sorata (très tranquille) et samedi le 5 juillet, nous étions en route dès 8 heures du matin pour nous rendre à la Grotte San Pedro (elle comporte un lac souterrain), à 12 kilomètres d’ici par une route de terre très accidentée… Nous avons traversé un ruisseau, mais surtout, il y avait des pentes abruptes, des roches sur le chemin, des trous d’eau etc. mais nous sommes finalement arrivés. L’entrée au site est de 15 bolivianos par personne, et le pédalo pour le lac souterrain est de 10 bolivianos. Après avoir visité les lieux pour 40 minutes, nous étions prêts à repartir. Les cavernes au Vénézuéla et en Orégon détiennent encore la palme! Lorsque nous sommes retournés à Sorata, nous avons revu Virginie et Alexis Motte, et nous sommes allés déguster un café avec eux sur une petite terrasse. Nous nous sommes quittés vers midi, et nous sommes retournés dîner au mirador, d’où les montagnes avoisinantes ressemblent aux Alpes enneigées. Après le dîner, nous nous sommes rendus à Tihuanacu, apparemment les ruines pré-Inca les plus importantes de la Bolivie. Comme le site ferme à 4 hres 30 de l’après-midi et qu’il était 5 hres 30 lorsque nous sommes arrivés, nous nous sommes garés au parquéo et nous avons passé une soirée tranquille. Durant la nuit, le thermomètre est descendu à 15 degrés Celsius sous zéro, et au matin, il faisait moins 10 degrés dans le véhicule. Brr… Nous avons essayé de le partir pour mettre le chauffage, mais rien à faire, sans doute en raison de l’altitude (4,000 mètres), la petite Westfalia n’a pas voulu démarrer. Dimanche matin (le 6 juillet) nous sommes allés visiter le site, et nous avons joint un groupe d’Américains arrivés en autobus. Dommage que les conquistadores espagnols aient creusé et profané la pyramide afin d’y trouver de l’or! Nous avons admiré l’énorme statue monolithique se trouvant au musée, mais le reste du site ne semblait pas tellement intéressant, après les sites du Pérou: Sipan, Kuélap, Pisac, Sacsayhuaman et Machu Pichu… Ils ont aussi augmenté les prix d’entrée: en 2007, il en coûtait 3.50$ pour visiter les ruines, et aujourd’hui, le billet est de 12$. Nous sommes repartis vers 11 heures (le soleil a sans doute réchauffé suffisamment le moteur pour que le véhicule daigne enfin repartir) et nous sommes entrés à La Paz pour dîner. Nous avions fait changer les freins à Abancay au Pérou il y a à peine huit cents kilomètres (nous avions acheté les plaquettes originales à Lima) mais il semble que nous ayions encore des problèmes… Les montagnes sont vraiment escarpées ici, j’imagine que cela y est sans doute pour quelque chose! À la Paz, comme nous étions dimanche, tout était fermé ou presque, mais nous avons tout de même pu faire une grosse épicerie et nous avons aussi acheté 3 DVD. Dans la soirée, après nous être régalés de brochettes de poulet et de fraises au caramel, nous nous sommes installés pour regarder le film The Grand Debate, avec Denzel Washington (tout à fait excellent!), mais au bout d’une heure, les piles de l’ordinateur nous ont complètement lâché! Depuis que l’on nous a volé notre convertisseur de 400 watts, il ne me reste que le petit convertisseur de 75 watts, et il ne suffit pas à la tâche puique l’ordinateur consomme 250 watts… Je vous jure que le fait que dans la plupart des pays d’Amérique du Sud, le courant électrique soit 220 plutôt que 110 comme chez-nous au Canada cause vraiment un problème quand on n’a plus accès aux convertisseurs qu’on trouve facilement chez nous… Nous essaierons encore une fois les magasins électroniques ici à La Paz, mais je n’ai plus tellement d’espoir. Il paraît qu’il est plus facile de trouver ce genre de matériel au Chili, alors nous gardons les doigts croisés. Je n’avais jamais considéré à quel point nous sommes chanceux d’avoir accès à l’électricité si facilement dans les pays nord-américains. Ici en Bolivie, plusieurs villages n’ont pas l’eau courante et encore moins l’électricité… Cela fait penser un peu à l’Inde! Lundi le 7 juillet, nous nous proposons de nous rendre au bureau touristique et d’essayer de faire réparer la caméra (elle est tombée à Machu Pichu et l’écran s’est cassé, alors il faut prendre des photos à l’aveugle et on ne peut plus vider la carte). Cela sera ma quatrième caméra depuis le début du voyage: la première a été exposée à une trop forte chaleur, la deuxième a été volée, la troisième a subi une chute! Mais tout cela fait partie des petits enuis en voyage, vraiment rien de grave… Finalement, nous avons acheté une autre caméra, et trouvé des écrous pour les tuyaux du système anti-refroidissement. Cela nous a pris toute la journée… Mardi le 8 juillet, nous avons essayé de partir l’auto pour nous rendre au garage puisque le compteur de kilomètres ne fonctionnait plus, mais comme l’auto ne voulait absolument pas démarrer, nous avons passé beaucoup de temps à essayer de la mettre sur la route, et nous nous sommes rendus de peine et de misère au garage. Ils n’ont rien trouvé, mais ils ont vérifié toutes sortes de choses… Nous sommes retournés au camping, puis nous sommes allés au sauna et à la piscine. Mercredi le 9 juillet, nous avons décidé de ne pas retourner au garage tout de suite, et de passer plutôt du temps pour vérifier nos messages, puisque l’auto ne veut plus repartir… Nous essaierons de trouver une usine pour faire remplir le réservoir de propane, si possible. Jusqu’ici cependant, cela ne semble pas possible, puisque toutes les tiendas et les almacenes (magasins) d’accessoires de propane auxquelles nous nous sommes reférées semblent ne pouvoir nous aider… Il y a des jours comme cela où le Canada me manque, c’est tellement facile pour tout chez nous, alors qu’ici, les gens nous donnent toutes sortes de directions différentes et nous envoient dans tous les sens. Je commence à croire que c’est comme pour l’Inde, où les gens aiment mieux donner une réponse (quitte à dire n’importe quoi) que de dire qu’ils ne savent pas! Jeudi le 10 juillet, Pierre a décidé de retourner au garage en taxi, puisque l’auto ne veut rien savoir de démarrer. Espérons que cette fois-ci, ils pourront faire quelque chose. Je vais essayer de trouver un endroit où je peux connecter mon portable… Au plaisir!

Chinchero, Pilillacta, Desaguedero

Jeudi matin le 26 juin, nous nous sommes rendus à Chinchero, d’autres ruines archéologiques incluses dans le Boleto Touristico. L’église coloniale est très ancienne et typique, mais malheureusement, les photos sont interdites. Nous sommes ensuite retournés à Cusco, où nous avons fait un plein d’essence et plusieurs courses pour l’eau, l’épicerie et le vin… Nous sommes ensuite allés à l’usine de gaz sur la route vers Puno (San Geronimo), mais malheureusement, ils ne pouvaient effectuer le remplissage à cause de notre adapteur de propane différent du Pérou (nous l’avons acheté en Ecuador)! Et comme les véhicules ne sont pas autorisés à entrer à l’intérieur des murs de l’usine, il aurait fallu défaire notre autre réservoir propane fixé au véhicule pour qu’ils vérifient s’il était possible pour eux de le remplir. Et disons que l’homme qui nous a répondu était très désagréable… Nous avons donc continué notre route, en espérant que nous pourrons acheter un adapteur pour la Bolivie et trouver un forgeron qui pourra modifier l’embout du réservoir équatorien… Nous avons ensuite visité le site archéologique de Pikillacta, et après avoir fait environ la moitié de la route Cusco-Puno, nous nous sommes arrêtés à Aguas Calientes, où nous avons profité des eaux thermales avant d’aller dormir. Il fait très froid ici, car nous sommes à une altitude d’environ 4,000 mètres de hauteur. La chaleur élevée des bains est vraiment appréciée… Vendredi le 27 juin, nous avons passé la journée à nous reposer, et nous avons profité des piscines. L’eau médicinale provient des volcans, et heureusement qu’elle est tempérée par de l’eau froide, car elle est bouillante! Nous avons passé une nuit très tranquille, et samedi le 28, nous nous sommes dirigés vers le lac Titikaka, tout près de Puno. Nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver un stationnement gardé avant d’aller nous promener le long du lac… Nous avons rencontré un groupe d’archéologues californiens, nous avons fait quelques provisions, et finalement, après nous être fait arrêtés deux fois par les policiers qui essayaient sans succès de nous coller une contravention (ils ne peuvent pas nous donner une contravention juste parce que nous sommes des touristes quand même!), nous avons décidé de quitter Puno. Nous nous sommes dirigés vers Sillustani (site recommandé par les archéologues de Los Angeles), et nous avons visité avec plaisir ce site funéraire comprenant des chulpas de 12 mètres de haut, sur les bord du lac Umayo. Les chulpas sont des tours funéraires cylindriques faits de pierre taillée, où les Cholla enterraient leurs aristocrates. Nous avons campé près du musée (la température est descendu à 4 degrés Celsius sous zéro pendant la nuit), nous avons visité le musée le lendemain matin (dimanche le 30 juin), puis nous nous sommes mis en route vers Arequipa. Nous avons rencontré, quel plaisir, la famille Sergent de France (que nous avions déjà croisée en Équateur à la lagune Quilotoa). Ils ont fait à peu près le même trajet que nous, sauf qu’à Nasca ils ont bifurqué vers Aréquipa plutôt que d’aller vers Cusco, et ils n’ont donc pas visité le Machu Pichu encore. Nous pensions aller au Canyon del Coca comme les Sergent, sauf qu’il n’y a pas de station-service sur 300 km, et le réservoir est déjà à moitié vide… Tant pis, nous tenterons notre chance! C’est tellement agréable de rencontrer des gens si sympathiques qui parlent français! Nous sommes arrivés à Chivay en début de soirée, et des policiers nous ont expliqué qu’il nous fallait payer 70 soles pour continuer. Deux autobus sont passés sans se faire arrêter, mais j’imagine que les passagers étaient péruviens. Dans notre Lonely Planet 2007, il est écrit que cette tactique est un racket, et qu’il faut refuser de payer. Nous avons tous les quatre insistés (je pense qu’Éric et Patricia étaient tout aussi frustrés que nous), et finalement, comme les policiers tenaient mordicus à nous faire payer, nous nous sommes arrêtés pour de l’essence et nous avons dormi en face d’un Hospedaje. Nous n’avons aucun problème avec les péages (il y en a beaucoup au Pérou), avec les prix des musées ou des ruines, mais un billet touristique obligatoire, après une mauvaise route de 82 kilomètres, juste pour passer sur une route de terre et voir un canyon, vraiment cela dépasse les bornes. Lundi matin le 30 juin, nous sommes donc rentrés bredouilles à Aréquipa. Nous avons trouvé un stationnement gardé (10 soles par jour), et nous sommes partis visiter la ville à pied. Nous avons payé 60 soles, à part du guide, pour la visite du couvent Santa Catalina, le plus grand couvent des Amériques. C’était intéressant, mais je ne sais pas, je dois être un peu blasée des églises et des couvents, je n’ai pas vraiment apprécié. Nous avons acheté aujourd’hui un guide français sur la Bolivie, car nous quitterons définitivement le Pérou cette semaine. Nous avons vraiment apprécié Sipan, Huaca de la Luna, Chachapoyas, la laguna Paron, le Machu Pichu et la fête de l’Inti Raymi à Cusco, mais nous ne retrouvons pas chez les gens d’ici l’authenticité que nous avions rencontrée en Colombie et en Ecuador… Le Pérou est aussi plus dispendieux que ses voisins du Nord, car il y a beaucoup de sites touristiques assez chers, les prix sont souvent majorés pour les étrangers, et l’essence est au moins quatre fois plus chère qu’en Équateur. Le Nord du pays est un désert longeant la côte, la Sierra dans le milieu est très belle mais les routes sont parfois difficiles, et le Sud est très touristique, mais il faut avouer que certains sites sont tout à fait uniques (le Machu Pichu entre autres)… Mardi matin le 1er juillet, nous nous sommes dirigés vers Moquegua, une très belle petite ville. Puis nous sommes montés avec le véhicule dans les montagnes sur une très belle route, vers Desaguedero afin d’atteindre la frontière pour le Bolivie. Nous sommes montés jusqu’à 4,608 mètres, et nous sommes arrivés à Desaguedero en soirée. Cette ville-frontière est très triste et très sale, mais malheureusement, nous y étions… Comme Pierre ne voulait pas coucher ici, nous avons continué à la nuit tombée vers Yunguvo, une autre-ville frontière à environ trente ou 40 kilomètres de Desaguedero. Mais plus nous avancions, et plus il devenait difficile de trouver un stationnement pour la nuit… Nous avons donc payé une propina (pourboire) à un passant pour qu’il nous indique un garage (un endroit très sale, en terre battue, avec des poules se promenant au millieu des voitures). Et la dame a doublé le prix qu’elle nous avait indiqué en soirée le lendemain matin… Définitivement, nous réalisons que la pauvreté des paysans les motive à prendre avantage des touristes comme ils peuvent… Nous devrions entrer demain (2 juillet) en Bolivie. Au plaisir!