10 juillet 2008

Chinchero, Pilillacta, Desaguedero

Jeudi matin le 26 juin, nous nous sommes rendus à Chinchero, d’autres ruines archéologiques incluses dans le Boleto Touristico. L’église coloniale est très ancienne et typique, mais malheureusement, les photos sont interdites. Nous sommes ensuite retournés à Cusco, où nous avons fait un plein d’essence et plusieurs courses pour l’eau, l’épicerie et le vin… Nous sommes ensuite allés à l’usine de gaz sur la route vers Puno (San Geronimo), mais malheureusement, ils ne pouvaient effectuer le remplissage à cause de notre adapteur de propane différent du Pérou (nous l’avons acheté en Ecuador)! Et comme les véhicules ne sont pas autorisés à entrer à l’intérieur des murs de l’usine, il aurait fallu défaire notre autre réservoir propane fixé au véhicule pour qu’ils vérifient s’il était possible pour eux de le remplir. Et disons que l’homme qui nous a répondu était très désagréable… Nous avons donc continué notre route, en espérant que nous pourrons acheter un adapteur pour la Bolivie et trouver un forgeron qui pourra modifier l’embout du réservoir équatorien… Nous avons ensuite visité le site archéologique de Pikillacta, et après avoir fait environ la moitié de la route Cusco-Puno, nous nous sommes arrêtés à Aguas Calientes, où nous avons profité des eaux thermales avant d’aller dormir. Il fait très froid ici, car nous sommes à une altitude d’environ 4,000 mètres de hauteur. La chaleur élevée des bains est vraiment appréciée… Vendredi le 27 juin, nous avons passé la journée à nous reposer, et nous avons profité des piscines. L’eau médicinale provient des volcans, et heureusement qu’elle est tempérée par de l’eau froide, car elle est bouillante! Nous avons passé une nuit très tranquille, et samedi le 28, nous nous sommes dirigés vers le lac Titikaka, tout près de Puno. Nous avons eu beaucoup de difficultés à trouver un stationnement gardé avant d’aller nous promener le long du lac… Nous avons rencontré un groupe d’archéologues californiens, nous avons fait quelques provisions, et finalement, après nous être fait arrêtés deux fois par les policiers qui essayaient sans succès de nous coller une contravention (ils ne peuvent pas nous donner une contravention juste parce que nous sommes des touristes quand même!), nous avons décidé de quitter Puno. Nous nous sommes dirigés vers Sillustani (site recommandé par les archéologues de Los Angeles), et nous avons visité avec plaisir ce site funéraire comprenant des chulpas de 12 mètres de haut, sur les bord du lac Umayo. Les chulpas sont des tours funéraires cylindriques faits de pierre taillée, où les Cholla enterraient leurs aristocrates. Nous avons campé près du musée (la température est descendu à 4 degrés Celsius sous zéro pendant la nuit), nous avons visité le musée le lendemain matin (dimanche le 30 juin), puis nous nous sommes mis en route vers Arequipa. Nous avons rencontré, quel plaisir, la famille Sergent de France (que nous avions déjà croisée en Équateur à la lagune Quilotoa). Ils ont fait à peu près le même trajet que nous, sauf qu’à Nasca ils ont bifurqué vers Aréquipa plutôt que d’aller vers Cusco, et ils n’ont donc pas visité le Machu Pichu encore. Nous pensions aller au Canyon del Coca comme les Sergent, sauf qu’il n’y a pas de station-service sur 300 km, et le réservoir est déjà à moitié vide… Tant pis, nous tenterons notre chance! C’est tellement agréable de rencontrer des gens si sympathiques qui parlent français! Nous sommes arrivés à Chivay en début de soirée, et des policiers nous ont expliqué qu’il nous fallait payer 70 soles pour continuer. Deux autobus sont passés sans se faire arrêter, mais j’imagine que les passagers étaient péruviens. Dans notre Lonely Planet 2007, il est écrit que cette tactique est un racket, et qu’il faut refuser de payer. Nous avons tous les quatre insistés (je pense qu’Éric et Patricia étaient tout aussi frustrés que nous), et finalement, comme les policiers tenaient mordicus à nous faire payer, nous nous sommes arrêtés pour de l’essence et nous avons dormi en face d’un Hospedaje. Nous n’avons aucun problème avec les péages (il y en a beaucoup au Pérou), avec les prix des musées ou des ruines, mais un billet touristique obligatoire, après une mauvaise route de 82 kilomètres, juste pour passer sur une route de terre et voir un canyon, vraiment cela dépasse les bornes. Lundi matin le 30 juin, nous sommes donc rentrés bredouilles à Aréquipa. Nous avons trouvé un stationnement gardé (10 soles par jour), et nous sommes partis visiter la ville à pied. Nous avons payé 60 soles, à part du guide, pour la visite du couvent Santa Catalina, le plus grand couvent des Amériques. C’était intéressant, mais je ne sais pas, je dois être un peu blasée des églises et des couvents, je n’ai pas vraiment apprécié. Nous avons acheté aujourd’hui un guide français sur la Bolivie, car nous quitterons définitivement le Pérou cette semaine. Nous avons vraiment apprécié Sipan, Huaca de la Luna, Chachapoyas, la laguna Paron, le Machu Pichu et la fête de l’Inti Raymi à Cusco, mais nous ne retrouvons pas chez les gens d’ici l’authenticité que nous avions rencontrée en Colombie et en Ecuador… Le Pérou est aussi plus dispendieux que ses voisins du Nord, car il y a beaucoup de sites touristiques assez chers, les prix sont souvent majorés pour les étrangers, et l’essence est au moins quatre fois plus chère qu’en Équateur. Le Nord du pays est un désert longeant la côte, la Sierra dans le milieu est très belle mais les routes sont parfois difficiles, et le Sud est très touristique, mais il faut avouer que certains sites sont tout à fait uniques (le Machu Pichu entre autres)… Mardi matin le 1er juillet, nous nous sommes dirigés vers Moquegua, une très belle petite ville. Puis nous sommes montés avec le véhicule dans les montagnes sur une très belle route, vers Desaguedero afin d’atteindre la frontière pour le Bolivie. Nous sommes montés jusqu’à 4,608 mètres, et nous sommes arrivés à Desaguedero en soirée. Cette ville-frontière est très triste et très sale, mais malheureusement, nous y étions… Comme Pierre ne voulait pas coucher ici, nous avons continué à la nuit tombée vers Yunguvo, une autre-ville frontière à environ trente ou 40 kilomètres de Desaguedero. Mais plus nous avancions, et plus il devenait difficile de trouver un stationnement pour la nuit… Nous avons donc payé une propina (pourboire) à un passant pour qu’il nous indique un garage (un endroit très sale, en terre battue, avec des poules se promenant au millieu des voitures). Et la dame a doublé le prix qu’elle nous avait indiqué en soirée le lendemain matin… Définitivement, nous réalisons que la pauvreté des paysans les motive à prendre avantage des touristes comme ils peuvent… Nous devrions entrer demain (2 juillet) en Bolivie. Au plaisir!