26 janvier 2012

Frontière Laos-Cambodge



Nous sommes au Cambodge depuis trois jours (28 janvier), après une véritable galère pour arriver à Banlung.

Nous avions acheté notre billet Don Det - Banlung dans une agence de voyages sur la rue Sunrise, et nous devions partir à 8 hres du matin et arriver à Banlung à 4 hres de l'après-midi. Nous avons d'abord attendu le bateau et nous sommes arrivés à Nakasang à 9 hres (8 minutes de bateau). Là, deux guides pour les frontières nous ont pressés pour remplir à l'avance les formalités pour 30$ (le visa n'est que de 20$, mais puisque nous passons une frontière terrestre, nous devons payer un certificat de santé, des étampes dans le passeport, et toutes sortes d'autres frais qui ne sont que des façons déguisées de soutirer de l'argent aux touristes).

L'agence de Don Det au Laos nous avait assuré que notre billet nous couvrait jusqu'à Banlung, mais c'était complètement faux, ils nous ont simplement laissé en plan à la jonction Stung Treng-BanLung après nous avoir fait attendre trois heures à la frontière (nous avions pourtant payé 10$ de plus que le tarif officiel du visa au guide pour passer cette fameuse frontière corrompue). Finalement, nous avons trouvé un autobus local plein qui acceptait que l'on se tienne dans l'allée du milieu (nous devions lever nos bancs de plastique et nous écraser comme on pouvait afin de laisser passe les personnes qui voulaient sortir ou entrer), 4 heures de torture! Nous sommes partis de l'hôtel de Don Det à 7 hres trente du matin et nous sommes arrivés à Banlung à 8 hres 30 du soir, alors que nous devions y être à 4 heures de l'après-midi au maximum! Ce n'est pas la fin du monde, c'est juste agaçant qu'une agence de voyage agisse de la sorte!

Nous avons rencontré d'autres voyageurs ici à Banlung qui sont arrivés deux jours avant nous et qui ont vécu la même chose (2 Québécoises). Las d'attendre à la jonction Stung Treng Banlung, leur groupe de 22 personnes a finalement pu contacter un minibus pour 6.50$ chacun pour les 3-4 heures de trajet restantes. C'est quand même désagréable d'arriver dans un nouveau pays de cette façon Nous étions 12 dans notre groupe à subir le même sort (les gens qui avaient Banlung comme destination). Je ne sais pas comment s'est déroulé le trajet pour les gens qui se dirigeaient à Pnhom Penh mais comme ils ne devaient pas changer d'autobus, j'imagine que cela s'est bien passé. La compagnie de transport se nomme Paramount Angkor Express, mais l'agence où nous avons acheté nos billets n'est pas très loin de Jasmine Restaurant, Sunrise Street, du même côté, deux bâtisses plus loin. Ils nous ont donné le billet rose à Nakasang, après avoir traversé en bateau. Le numéro de téléphone sur les billets est bidon... Tout les gens qui se dirigeaient à Banlung, même s'ils achetaient leur billet à leur hôtel ou à Don Khone, avaient le même billet rose, et donc devaient être desservis par la compagnie Paramount Angkor Express. Mais les inscriptions sur les autobus sont inscrites en kmer ou en laotien et non en caractères romais, alors c'est encore plus difficile que les caractères chinois à comprendre... Si j'écris un si long compte-rendu, c'est que je veux avertir les autres voyageurs, s'ils désirent se rendre à Banlung, de prendre du côté du Laos un billet pour Stung Treng seulement, et d'insister pour ne pas poiroter 3 heures à la frontière en attendant le repas de midi, car l'autobus Express est à 11 heures du matin. Des voyageurs qui ont pris l'autobus de Pakse à Siem Reap (sleeper de nuit je crois), ne semblent pas avoir eu de problèmes... Par contre, des voyageurs du Cambodge passant au Laos ont dû payer deux fois le prix du billet (ils avaient pris un autobus de nuit à Siem Reap pour Vientane, la capitale du Laos); le trajet devait durer 24 heures et il a duré deux jours, en transférant d'autobus, ce qui n'était pas prévu: 55$ US + 75$ US, c'est beaucoup pour passer du Laos au Cambodge...

Enfin, nous sommes à Banlung maintenant, alors tout est arrangé. Au plaisir!

24 janvier 2012

Si Phan Don (4,000 îles)




Nous sommes arrivés de Champasak aux 4,000 îles samedi après-midi (21 janvier). J'ai fait la tournée des hôtels à l'arrivée, pendant près de deux heures, et j'étais un peu découragée lorsque je suis retournée au resto où m'attendait Pierre en buvant une grosse bière. Je croyais qu'il nous faudrait marcher un autre 4 kilomètres avec nos sacs à dos (à l'autre bout de l'île Don Det), mais par chance, Pierre avait été sollicité par la jeune fille du restaurant qui louait des chambres. Tout le monde, à la sortie du bateau, se dirige vers les rues Sunset ou Sunrise, alors qu'il y a des bungalows isolés tout près du traversier. Nous ne voulions pas d'une hutte en bambou avec des trous entre les planches au sol qui laissent passer les maringouins. Les huttes avec des planches en bois pour boucher les fenêtres sont trop sombres (mais elles ne laissent pas passer les maringouins), et celles sans salles de bains ou avec des matelas inconfortables posés sur le sol, même si elles sont moins chères, sont définitivement à exclure pour nous. J'étais très contente de la trouvaille de Pierre: bungalow avec des planchers de céramique, une porte-patio, de grandes fenêtres, une grande penderie, une salle de bains avec miroir, lavabo, douche, un immense patio, une table sur la terrasse avec un évier, bref, le meilleur bungalow de l'île, et pour le même prix que les huttes en bambou sans aucun meuble (après négociations de ma part bien sûr). Pour les voyageurs que cela intéresse, le bungalow n'a pas de nom, il est beige avec des poteaux de céramique bruns autour de la galerie, et il se trouve à droite du premier resto où s'arrête le bateau en provenance de Nakasang.

Nous avons marché jusqu'à l'autre île (Don Khone), il en coûte 20,000 kips pour traverser le pont construit par les Français au siècle dernier. Les chutes ne sont pas très hautes, mais le volume d'eau déversé est impressionnant. Les rugissements du Mékong et les innombrables chutes d'eau sont tout à fait fantastiques. Le temple est très ordinaire, et le reste de l'île est aussi délabré que sur l'île où nous sommes. Par contre les prix semblent ridicules: 50$ US pour un bungalow avec vue sur le Mékong.

L'Internet ici est à 4$ l'heure, ce qui est un peu élevé pour le Laos, mais d'un autre côté, ils n'ont l'électricité ici que depuis deux ans, et ce sont les fermiers qui sont devenus restaurateurs et hôteliers, alors il ne faut pas trop leur en demander. Les restos sont terribles, la cuisine est fade et la propreté n'est pas au rendez-vous. Alors les prix deux fois plus élevés qu'ailleurs au Laos ne sont pas justifiés... Nous avons un peu d'appréhension pour la traversée au Cambodge demain. Le tarif pour le visa cambodgien devrait être de 20$ U.S., mais il paraît que les douaniers exigent trente euros plus 3$ U.S pour l'étampe dans le passeport. Des voyageurs ont dû attendre plus de cinq heures trente parce qu'ils voulaient payer le tarif officiel, et l'autobus ne les a donc pas attendus (ils avaient payé leur billet jusqu'à Pnom Penh, un trajet de huit heures). Ils ont été bloqués à la frontière, ils ont perdu une journée, et ils ont dû se rabattre sur la première chambre qu'ils ont trouvé. Nous avons donc décidé, pour passer la frontière au plus vite, de payer le prix demandé même si nous savons que les douaniers s'en mettent beaucoup dans les poches! Il y a toutes sortes de prétextes pour soutirer de l'argent: un certificat de santé, trois photos plutôt que deux, etc. Ils ne savent plus quoi inventer pour soutirer de l'argent aux touristes. La seule autre solution, c'est de prendre l'avion pour arriver directement à Pnomh Penh, mais il faudrait retourner à Vientiane et le prix du billet d'avions, avec Laos Airlines, est de 180$ U.S. Bon, cela fait partie des aléas du voyage!

Pierre a décidé de notre prochaine destination au Cambodge: Ban Lung, le pays de la Terre Rouge, au Nord-Est, dans la province de Ratanaki. Les agences de voyage de Don Det où nous sommes parlent d'un trajet de 5 heures après Stung Treng (première ville après la frontière), alors que des compte-rendus de voyageurs indiquent plutôt douze heures de route. Nous verrons bien...

Bons baisers du Laos, et portez-vous bien!

19 janvier 2012

Pakse, Sud du Laos

Nous sommes arrivés hier à Paksé (18 janvier), après une journée vraiment épuisante en autobus local. Les pauses pipi dans les champs, les arrêts chaque fois qu'un Laotien voulait acheter de la nourriture, et naturellement, chaque fois qu'un Laotien voulait embarquer ou débarquer, bref, pas agréable du tout! Nous nous étions levés à 6 heures du matin parce que nous pensions prendre l'autobus VIP climatisé qui fait la route en 6 heures, mais comble de malheur, il était hors service en raison d'un bris mécanique. Nous avons dû attendre jusqu'à onze heures pour prendre le premier autobus qui partait pour Paksé. Il y avait des gens assis sur des petits bancs en plastique au milieu de l'autobus et il y en avait d'autres debout tellement l'autobus était rempli à craquer! Finalement, après des arrêts à tous les kilomètres, nous sommes arrivés à 19 hres trente, et naturellement, à cette heure tous les hôtels d'un bon rapport qualité-prix étaient complets... Aujourd'hui, nous avons parcouru la ville à pied, et Pierre, fidèle à son habitude, a voulu visiter les Wats (temples bouddhistes). Nous en avons vus tellement que cela devient un peu ennuyeux. Nous nous sommes promenés le long du Mékong et nous n'avons pu nous empêcher d'admirer l'architecture française à travers la ville. On remarque ici les nombreuses appellations françaises pour les bâtisses gouvernementales, lycées etc. Il y a même ici une église catholique, ancien vestige du temps où Paksé était la capitale française du sud du Laos.

Nous explorerons demain à moto le Plateau Bolaven (plantations, chutes, café). Au plaisir, Louise.

16 janvier 2012

Kong Lor Caves, le plus beau site du Laos





Les spectaculaires caves Kong Lor, dans la province de Khammuan au Laos, sont absolument uniques. Il n'est pas facile de les atteindre, mais cela en vaut largement la peine. Arrivés à Kong Lor, nous nous sommes installés à la nouvelle guest house Chamtha, sobre mais correcte. Ce matin (lundi le 16 janvier) nous nous sommes levés tôt pour marcher jusqu'aux grottes. Nous étions les premiers, et la visite nous a vraiment enchantés. Il s'agit d'une promenade en pirogue motorisée (long tail boat) à l'intérieur de la montagne. La caverne fait presque huit kilomètres de long, et par endroits, 300 mètres de large X 300 mètres de haut. Nous nous sommes arrêtés à une plage de sable blanc, à l'intérieur de la montagne. Il faisait noir comme chez le loup, mais avec nos lampes frontales, cela allait. Nous sommes montés par un escalier jusqu'à une immense chambre de stalactites et stalagmites, illuminée en bleu. Nous avons dû descendre du bateau plusieurs fois, parce qu'à certains endroits, la rivière n'était pas assez profonde. Nous étions seuls à l'intérieur de la montagne, et l'atmosphère était tout simplement magique. Nous étions accompagnés de deux guides (un qui conduit le bateau et qui écope l'eau, l'autre qui rame et pousse la barque lorsque l'eau n'est pas assez profonde. Définitivement, cet endroit est la plus belle chose que nous ayons vue au Laos. Ce n'est pas la première caverne que nous visitons (Carlsbad Caverns, ainsi que des grottes en Oregon et en Californie, sans compter celles du Vénézuela et du Mexique) mais celles-ci, à cause de la rivière souterraine et de l'immensité des lieux, est à ne pas manquer si vous passez dans le coin! Après la visite des grottes, nous avons pris des song thaew (transport en commun du Laos dans la boîte d'une camionnette) pour nous rendre à Thae Kaek. Il nous a fallu sept heures, en changeant de camionnette trois fois et en attendant près de deux heures pour trouver un transport au début... Il est tard, je crois que je vais aller dormir. Au plaisir!

Vientiane, capitale du Laos





Vientiane! Nous étions à l'hôtel Phorntip (un des hôtels favoris des Français, en bordure du Mékong, au charme suranné mais classique). Je savais qu'ils n'avaient pas la modernité de l'Internet, mais j'avais choisi un hôtel calme pour accommoder Pierre qui a un sommeil plus léger que moi... Nous avons passé 3 nuits à Vientiane: une journée complète pour voir le temple Luang That et le Patuxai (Arc-de-Triomphe Laotien) ainsi que les nombreux temples, édifices et musées ornant la ville, une autre pour visiter le Bouddha Park, au sud-est de la ville, non loin du Friendship Bridge (bordure de la Thaïlande pour les douanes) et du Casino. Nous étions arrivés en fin d'après-midi et nous n'avions pas vu grand-chose la première journée, seulement le Mékong, la Cave des Vins et le Palais Présidentiel. La ville est calme, et nous avons très bien mangé. Mais oui, les prix sont définitivement plus élevés que dans les villages...

Nous avions réservé nos billets d'autobus VIP pour Kong Lor Cave le samedi matin, et pour la première fois depuis que nous sommes au Laos, le taxi était à notre hôtel à l'heure convenue, et l'autobus est aussi parti à l'heure! Par contre, nous devions arriver à quinze heures à Ban Kong Lor, et il a fallu deux heures de plus, mais il faut dire que notre chauffeur allait doucement (nous avons vu un grave accident sur la route), et qu'il y avait beaucoup de Laotiens dans l'autobus (ils ont besoin de pauses pipi dans les champs et le conducteur s'arrête dès que quelqu'un lui fait signe, pour embarquer ou débarquer).

Nous allons bien tous les deux, et la durée de notre séjour au Laos finit dans moins de deux semaines! Espérons que nous aurons le temps de tout voir! Au plaisir!

09 janvier 2012

Vang Vieng

Nous sommes maintenant à Vang Vieng, une ville qui ne correspond en rien au Laos authentique, puisqu'elle a été envahie par les touristes. Des hordes de jeunes gens y viennent pour se procurer de la drogue et faire une descente de la rivière accrochés à un pneu en s'arrêtant à tous les bars-quais le long de la route pour une quinzaine de dollars. Je n'ose pas imaginer ce que les Laotiens doivent penser des étrangers...

La ville est jolie, entourée de massifs karstiques, ces montagnes aux formes incroyables, comme on en voit sur les peintures chinoises. La température est moins fraîche qu'à Phonsavan alors les nuits sont plus agréables (ils n'ont pas le chauffage central dans ce pays). Nous avons vu une multitude de jeunes touristes affalés devant des émissions de Friends à la télévision, et d'autres en costumes de bains vomissant dans les rues ou marchant d'un air hébété avec les yeux hagards, criant et riant. Les camions reviennent de la rivière avec des charges entières de tubes (gros pneus pour la baignade) et de jeunes touristes éméchés. Nous avons rencontré deux Québécois ayant des éraflures dans le dos (il y a des roches dans l'eau et le courant est rapide) et même au visage (un touriste allemand leur était rentré dedans). C'est la seule ville que j'ai vue comme cela depuis que nous voyageons!

Nous avons choisi un hôtel loin du centre pour éviter le bruit, et il s'agit vraiment d'un hôtel luxueux pour la ville (TKC View) avec une très grande chambre, des planchers de marbre, un balcon donnant sur la rivière et les montagnes, un lit extra confortable, un chandelier en cristal et la télévision avec 4 postes anglais. Curieusement, c'est sept dollars moins cher qu'à Phonsavan, sans doute parce qu'il n'y a pas autant d'hôtels à Phonsavan?

Nous avons visité la grotte Tha Phou Kham où se trouve un Bouddha couché (il y a aussi plusieurs stalactites et stalagmites) et nous nous sommes baignés au Lagon Bleu juste en bas. La montée était escarpée mais cela en valait la peine. Il faut marcher environ 6 kilomètres après avoir passé le pont à péage (6,000 kips par personne) au sud de la ville, et les frais d'entrée pour la grotte et pour le lagon sont de 10,000 kips par personne. Il y a quelques affiches de grottes indiquant Lagon Bleu écrites à la main, mais il faut continuer tout droit et ne prendre aucune bifurcation avant d'apercevoir les affiches imprimées. J'imagine que cela fait partie de l'esprit d'entreprise des Laotiens que d'utiliser des noms populaires d'attractions touristiques connues pour attirer les touristes, mais cela déçoit les gens puisque les autres caves sont tout à fait ordinaires et que les lagons ne sont que des trous d'eau verte... Les prix demandés sont aussi de dix mille kips, mais malheureusement lorsqu'on marche sous la chaleur, c'est surtout le kilomètrage supplémentaire qui est un inconvénient!

J'espère que tous les gens que j'aime se portent bien. Un bonjour spécial à mon fils Érick, qui est à Roberval présentement.

Plaine des Jarres




Nous avons visité hier la Plaine des Jarres, à huit heures de route de Luang Prabang, par une route sinueuse dans les montagnes. Nous avions choisi le mini-van plutôt que l'autobus, un peu plus cher mais apparemment plus confortable.

La Plaine des Jarres est au Laos ce que Stonehedge est à l'Angleterre, un ensemble de pierres disposées d'une façon particulière, dont la vocation n'est pas définitivement claire. Parmi les hypothèses émises sur l'origine des jarres, les plus communes sont qu'elles aient servi de sarcophages, de réserves pour entreposer le riz ou de cuves servant à la fermentation d'alcool de riz. Le grès dans lequel elles sont taillées provient de la chaîne de montagnes située entre Luang Prabang et Xieng Khuang. Les jarres sont directement taillées dans la pierre ; mais, fait étrange, on ne trouve pas la pierre dont sont faites les jarres à moins de 8 km du site... Apparemment qu'on se serait servi des éléphants pour les transporter. Si on estime que les jarres ont entre 2000 et 4000 ans, on imagine les difficultés rencontrées à l’époque pour amener ces énormes blocs de pierre jusqu’à leur lieu de résidence actuel, puisque certaines d'entre elles pèsent plus d'une demie-tonne.

Certaines légendes Laotiennes veulent qu’elles aient été taillées par de lointains ancêtres, pour qu’ils puissent y stocker de l’alcool de riz et de la nourriture. Une légende particulière explique qu’un roi, qui vivait au sixième siècle, célébra une victoire de guerre en buvant l’alcool contenu dans les jarres ; lui et ses généraux burent dans les plus grosses, en haut de la colline, tandis que les gens du peuple durent se contenter des jarres les plus petites.

Selon la plupart des théories tentant d’expliquer la présence des jarres, celles-ci seraient des urnes funéraires utilisées pour la noblesse. Sur le site ont été mis au jour des os humains, des outils en fer, des céramiques, des parures en bronze et d’autres objets qui laissent penser que la Plaine des Jarres serait bien un ancien site funéraire. La situation géographique du site appuie cette théorie. En effet, une croyance asiatique veut qu’un site funéraire soit installé dans un endroit où la vue est belle, et le site est placé sur une montagne qui domine tout le paysage alentour. Le guide m'a aussi expliqué que si l'on n'a pas retrouvé des ossements dans toutes les jarres, c'est qu'elles étaient utilisées alors que les cadavres étaient en état de décomposition, et qu'on enlevait éventuellement les os pour céder la place à d'autres morts. On a retrouvé des ossements près des jarres, ce qui appuie aussi cette théorie. Et j'imagine que puisqu'il n'y avait pas suffisamment de jarres pour tous les morts, cette solution était idéale!

Nous sommes au White Orchid Guest House, un hôtel un peu plus haut de gamme. Cependant, comme l'électricité repart et revient continuellement, il m'a été impossible de me connecter au Wi-Fi. Nous avions bien CNN, Fox et HBO à la télévision, mais c'était un peu frustrant d'avoir perdu l'électricité en plein milieu d'un film. Mais l'hôtel était très bien, avec un frigo, un lit King, et un bain (impossible d'avoir suffisamment d'eau pour le remplir par contre, pas plus d'un pouce ou deux).  Comme nous sommes chanceux de ne pas vivre dans un pays du Tiers Monde, je parle du Québec bien sûr!

Nous avons passé une soirée à la boutique MAG, à regarder les expositions et un film australien sur l'effort de déminage des bombes lancées par les soldats Américains lors de la "Guerre Secrète". Ils estiment qu'il leur faudra encore 100 ans pour se débarasser des "UXO", ou bombes non encore explosées. Une centaine de gens perdent un membre à chaque année, et un nombre indéterminé meurent à cause des bombes. Cela fait frémir. Le film s'appelle Bomb Harvest. Le Laos est extrêmement pauvre, mais curieusement, les hôtels et les restaurants pour étrangers sont plus dispendieux que ceux de la Malaisie, l'Indonésie et la Thaïlande...

Nous partons ce matin pour Vang Vieng, la ville des jeunes touristes qui font du tubing sur la rivière. J'ai bien hâte de voir à quoi ressemblent les villes très touristiques du Laos. Au plaisir!

06 janvier 2012

Luang Prabang





2 Janvier: départ à onze heures trente du matin pour Luang Prabang. Les minivans ici ne partent que lorsqu'ils sont pleins, alors les horaires ne sont que des indications...

Lorsque nous arrivons à Luang Prabang, nous sommes impressionnés par le modernisme de la ville, qui fait partie du Patrimoine Mondial de l'Unesco, avec raison. Nous voulions loger au Chanty Banchit, tout près du Mékong et de Joma Bakery (croissants et baguettes), mais finalement, nous optons pour Wat That Guest House, juste à côté, qui est plus propre et plus confortable. Nous serons ici 5 jours, alors autant prendre notre temps avant de s'installer (d'autant plus que mon chum ne veut jamais déménager une fois que nous nous posons quelque part). C'est vrai que nos sacs à dos sont lourds... C'est souvent moi qui vérifie les hôtels pendant que Pierre m'attend en surveillant les sacs. Il en profite parfois pour prendre une bière, histoire de relaxer un peu!

Nous avons visité les nombreux temples en longeant le Mékong et la rivière Nam Khang (la ville est une péninsule). Le Musée du Palais National est intéressant. Les moines qui défilent chaque matin (5hres 45 du matin) pour prendre les aumônes de nourriture est une cérémonie unique. Mais l'excursion que nous avons préféré est encore celle des chutes Kiang Su, qui ressemble un peu à celles d'Erawan en Thaïlande. La vue du haut du mont Phousi est aussi très impressionnante.

Ce matin, nous prendrons la journée pour nous rendre à la Plaine des Jarres (huit à dix heures de route). Je vous quitte pour aller déjeuner avant de partir... Au plaisir!

Nong Khiaw




Jour de l'An sur la route: de Udoumxai à Nong Khiaw! Nous avons vu plusieurs tribus le long de la route, mais il ne nous était pas toujours possible de prendre des photos en roulant. Nous sommes arrivés en après-midi, et nous avons dû marcher deux kilomètres pour nous rendre à notre guest house (pas de songthaw ou de tuk tuk en vue). Le village de Nong Khiaw est très joli, avec des massifs karstiques impressionnants et une belle vue de la rivière Nam Ou.

Nous avons dîné au restaurant indien Nisha, un vrai régal (nous étions les derniers clients, le resto fermait puisque c'était la première journée de l'année). Nous voulions faire la Chute aux 100 Marches avec l'agence Tiger Trail, mais ils étaient fermés pour deux autres journées, alors nous avons dû laissé tomber. Nous voulions aussi prendre le bateau lent de Nong Khiaw à Luang Prabang, mais malheureusement, le départs étaient très aléatoires, alors nous avons décidé de partir le lendemain pour Luang Prabang par mini-van.

J'ai marché jusqu'à la grotte des réfugiés de guerre en fin d'après-midi (Pierre était trop fatigué pour m'accompagner, il est donc resté au bar en prenant une bière avec des cyclistes hollandais et américains). La grotte n'est pas du tout impressionnante, mais les paysages le long de la route sont très beaux.

Au plaisir!