29 février 2008

Cathédrale Sel,eLaguna Guatavita & Bogota




Nous sommes partis du Lac Esquile et nous avons filé vers Zipaquara pour visiter la Cathédrale de Sel. Quelle merveille! Imaginez, une cathédrale souterraine creusée dans les galeries de la mine de sel, avec 14 stations (le chemin de la croix), des autels, des fonds baptismaux et des statues de sel (quelques-unes en pierre, car il est difficile de sculpter de fins détails dans le sel). Cette cathédrale toute blanche est absolument à ne pas manquer si jamais vous visitez la Colombie. Il nous a fallu presque deux heures pour tout découvrir! Nous avions une guide qui avait étudié le français à l'Alliance Française de Bogota, une dame charmante...

Ensuite, nous nous sommes dirigés vers la Lagune Guatavita, fameuse pour sa légende d'El Dorado. Le guide parlait anglais, et il nous a appris que les espagnols ont puisé dans la lagune la moitié de l'or (au moins 100 tonnes) qu'ils ont envoyé à l'Espagne! Nous avons campé devant un champ de lavande en face du site. Le gardien de nuit nous a offert du café, et nous avons passé une nuit super tranquille, car il n'y a plus de route après le site de la lagune (pour se rendre à la lagune, il faut emprunter une horrible route de terre, et le chemin arrête à l'entrée du site).

Jeudi le 28 février, nous avons poursuivi vers Bogota! Une ville de huit millions d'habitants, très moderne, très belle, mais il nous a fallu au moins une heure pour nous rendre au quartier Candeleria, l'endroit où sont situés la plupart des monuments historiques. Nous avons marché dans la ville de treize heures à 18 heures, et nous n'avions vu qu'une petite partie de ce qu'il y a à voir ici... Premièrement, nous nous sommes rendus à la Plaza Bolivar, et nous avons visité le musée de Botéro, ce peintre et sculpteur né à Medellin en 1932, celui-là même qui peint de gigantesques personnes, je devrais dire des personnes plus grasses que nature. Ensuite, nous avons visité les églises, et je vous jure qu'il y en a ici à Bogota, et je dois ajouter qu'elles sont magnifiques, très décorées et très riches. Nous avons décidé de rester une journée de plus dans cette ville, car nous voulions absolument voir le Musée de l'Or. Vendredi le 29, nous avons visité d'autres églises que nous avions manqué (Iglesia del Carmen, extraordinaire!) puis nous avons joint un groupe pour visiter le musée de l'Or. La guide était excellente, et nous avons admiré des sculpturs d'or pré-hispaniques de toute beauté... Nous avons rencontré des gens de la Pennsylvanie qui font un trajet inverse au nôtre, mais en avion. Il y a des policiers et des soldats partout ici, car nous sommes très près du Sénat. Notre véhicule a même été inspecté avec un miroir au cas où quelqu'un aurait eu l'idée d'y placer une bombe! Mais les soldats, les policiers et les gardes sont extrêmement gentils, et ils sont là pour assurer la sécurité des gens. Bogata est définitivement une destination à ne pas manquer!

Colombie de Cucuta à Esquile, en passant par Bucamarangua et le le Parc Chicamocha (superbe!)




Vendredi matin, le 21 février, nous étions en route pour la Colombie. Je dois avouer que le passage des frontières n’est pas la partie la plus facile du voyage, mais on s’y fait… Cela nous a pris presque toute la journée, et à 16 heures, nous avons laissé Cucuta pour nous mettre en route vers Bucamarangua. Nous nous sommes arrêtés juste un peu après Los Patos, à un complexe touristique qui regroupait un balnéario, une salle de billards et un restaurant. Nous avons pris le petit déjeûner au restaurant (déjeûner typiquement colombien, avec une soupe au patates contenant une cuisse de poulet), mais le serveur ne voulait pas nous donner de facture, alors nous lui avons laissé 15 bolivars…

Le paysage entre Los Patos et Bucaramangua était tout simplement magique. Imaginez, des terrasses de cultures à flanc de montagnes, des rivières et des cascades longeant la route et des sommets si haut que nous avons traversé les nuages plusieurs fois! Nous sommes arrivés à Bucaramangua vers 18 heures, et nous nous sommes dirigés vers un centre commercial pour y faire un marché. Les prix sont comparables à ceux du Canada, sauf qu’ils sont peut-être un peu plus élevés pour les produits importés. Pierre a même acheté des beignes Dunkin Donuts! Après les tablettes vides des marchés du Vénézuéla, l’abondance alimentaire de la Colombie nous a ravie! Et comme nous n’aimons pas conduire la nuit dans une ville étrangère, nous avons trouvé le premier parqueadero disponible et nous nous y sommes installés pour la nuit, pour 5000 pesos colombiens (environ 3$). Samedi le 23 février, nous avons visité Bucaramangua (Musée Casa Bolivar, Palais de Justice, Cathédrale), et nous nous sommes dirigés vers Giron, une belle ville coloniale où nous avons arpenté les étroites rues de pierre et visités les deux Plazuelas, aindi que la basilique. Nous avons ensuite longé la rivière Chicamocha et le canyon du même nom, et je dois dire avouer que les montagnes ici sont impressionnantes et les vues vraiment ahurassantes! La route est très belle, mais cependant elle est extrêmement sinueuse, un tournant n’attend pas l’autre! Nous avons passé devant le parc Chicamocha qui n’était pas mentionné dans nos guides (Footprint et Lonely Planet), et nous avons décidé de nous y arrêter. Ce parc est ouvert depuis moins d’un an (sans doute la raison pour laquelle aucun guide ne le mentionne) et il est tout simplement superbe! Le monument sur le mirador est de toute beauté: une scène représentnant la révolution de la population de Santander contre les Espagnols pour l’Indépendance. Toutes les statues sont de bronze et plus grandes que nature, et l’endroit est ovale et doit faire au moins 80 mètres par 60. Il y a aussi un endroit pour faire de la trampoline, du zipline (canopy tour), du rafting, un enclos d’autruches, et des fleurs à profusion, sans compter les vues fantastiques du canyon… Nous avons tellement aimé l’endroit que nous avons demandé la permission de nous y installer pour la nuit (ce parc est situé juste à côté d’une station de police). Un des policiers nous a fait cadeau d’une dizaine de cartes postales du Parque Chicamocha… La Colombie est vraiment un pays fabuleux, les gens sont absolument adorables, il y a très peu de touristes (nous n’en avons vu aucun sauf à Carthagène) et les prix sont très raisonnables. Les gens ici semblent aimer leur président, alors qu’au Vénézuéla, tout le monde nous disait que Chavez était “loco”… Nous sommes chanceux de passer ici alors que personne n’est au courant à quel point ce pays est extraordinaire, car j’ai l’impression que lorsque les gens le découvriront en masse, il perdra un peu de son charme, ou il deviendra beaucoup plus cher!

Après le Parque Chicamocha, nous avons continué vers Bogota, et nous nous sommes arrêtés au parc Gallinera de San Gil, un endroit avec des sycomores recouverts de mousse d’au moins une centaine de pieds de hauteur. Puis nous avons continué vers Barichara, ville déclarée “Monument Historique” pour son aspect colonial. Imaginez, des rues de pierre taillée de couleur ocre, et des églises et des bâtiments vieillots, des fleurs partout! Vers la fin de la journée, nous avons constaté que notre système de refroidissement était fissuré car nous perdions tout notre antigel! Un policier nous a recommandé de nous rendre à l’Hôtel Moncada de Barbosa (3 kilomètres), et comme le dimanche, les garagistes ne travaillent pas, d’attendre jusqu’au lendemain pour faire réparer chez le garagiste de renom se trouvant juste en face de l’hôtel! Lundi le 25 février, nous étions chez le garagiste à 7 heures trente du matin, et nous avons été chanceux, il a accepté de nous voir tout de suite. Une heure plus tard, il avait changé le tuyau fissuré! Sur la facture, le prix des deux pintes d’antigel pour des moteurs en aluminium était équivalent à son taux horaire! Nous préférons franchement avoir des problèmes mécaniques en Colombie plutôt qu’aux États-Unis! Nous nous sommes ensuite dirigés vers Villa de Leyva, un autre ville historique avec une immense plaza centrale! Nous n’avons pas pu visiter certains bâtiments, parce que nous étions lundi, mais nous avons arpenté les rues de cette ville fort sympathique! Nous avons même vu un gros perroquet de couleur rouge, jaune et bleu, perché très haut dans un arbre! Nous avons aussi acheté des caramels de miel, que Pierre a adoré! Ensuite, nous avons continué vers El Fossil, un musée archéologique construit autour d’un immense fossile. Non loin de là, El Infiernito, un autre endroit archéologique, une sorte de Stonehedge miniature, avec des pierres droites et hautes formant un cadran solaire… Il paraît que cet endroit était un lieu de rituels pour les indigènes Muisca dans les temps anciens… Nous nous sommes ensuite dirigés vers Paipa, populaire pour ses sources et piscines thermales, mais comme il était tard, nous avons décidé de nous installer à l’hôtel Sochagota, qui fait face au lac du même nom.

Mardi le 26 février, nous sommes partis tôt pour les piscines d’eaux thermales, et nous avons rencontré un jeune Américain de Floride du nom de Clyde, avec son amie Colombienne, Marisol. Celle-ci n’était pas retournée en Colombie depuis six ans, vu la situation précaire côté sécuriré! Sa mère et sa nièce étaient avec elle. Clyde nous a dit travailler pour UPS, mais même s’il conduit de façon sportive (il a 24 ans), il n’en revenait pas de la façon de conduire des gens de Bogota! Il est venu par avion, alors ils prennent l’autobus, mais il a tellement eu la frousse qu’il préférerait ne pas devoir retourner à l’aéroport de Bogota! Nous trouvons cependant que les gens ici conduisent un peu mieux qu’au Vénézuéla! Mais le pire selon moi, pour la conduite automobile, était l’Inde. Il y a eu quelques accidents, et même des cadavres laissés le long de la route, je ne sais pas trop pourquoi! L’Inde avait son charme, mais parfois, je trouvais que ce pays était totalement frustrant et archaïque, sans doute à cause du système de croyances complètement hurluberlu! Je me souviens qu’après être retournée au Canada, j’était tellement reconaissante pour les systèmes de plomberie de nos salles de bains, et surtout pour l’eau courante! Nous nous sommes arrêtés ce soir au Lac Sesquile, et un gardien armé de Ejercito Nacional veille sur nous du haut de sa guérite. Je pense que les Colombiens veulent encourager le tourisme, alors ils prennent les grands moyens pour protéger les gens! Je sais que je me répète, mais nous aimons énormément la Colombie. Les routes sont très belles, les paysages magnifiques, et les gens fort sympathiques! Nous devrions demain nous diriger vers la capitale, Bogota, mais comme nous sommes un peu lents (il y a tellement de choses à voir ici), je ne suis pas certaine que nous nous rendrons, même si nous sommes seulement à 60 kilomètres! A bientôt!

Adieu Venezuela! (Mérida)


Nous sommes arrivés à Mérida mardi le 19 février, et comme le téléférique n’était ouvert au public que le lendemain, nous en avons profité pour nous promener dans les rues de la ville et visiter les églises, la cathédrale et les parcs, et pour acheter d’autres livres! Nous avons passé la nuit au carré principal, en face de la police, qui n’étaitt cependant pas présente pendant la nuit, et à 5 heures trente du matin, quelqu’un a essayé d’ouvrir les portes et la fenêtre de côté. Pierre était furieux, mais il faut dire qu’étant donné que les gens ici au Vénézuéla vivent une situation extrêmement difficile, j’imagine que cela devait arriver (il y a des voleurs partout, n’est-ce-pas?). Mercredi matin, le 20 février, nous nous sommes mis en ligne pour emprunter le fameux téléférique! Les vues de la ville étaient superbes, aucun nuage à l’horizon, et nous avons pu admirer le dernier glacier du Vénézuéla! Ensuite nous avons filé vers Jaji, et nous avons admiré en route des chutes extrêmement hautes, et plusieurs cascades. Le village historique de Jaji est tout petit, il se résume au carré principal et à l’église, mais comme il domine la montagne, il est assez impressionnant. C’est incroyable de penser qu’un pays comme le Vénézuéla possède des montagnes de plus de 15 mille pieds de haut, des milliers de kilomètres longeant la mer, des plaines immenses (Llanos), une jungle très dense et naturellement, la Gran Sabana, une savane avec des montagnes plates (tepuys) et les chutes les plus hautes du monde! Un beau pays, mais une situation politique difficile, de graves pénuries alimentaires, et une inflation exorbitante! Nous avons fait le plein de propane sur le chemin de retour pour Mérida (trouver une usine avec un adapteur compatible n’est pas une mince affaire en Amérique du Sud!) Puis nous avons établi nos quartiers à l’aéroport de la Vigia (pourboire au gardien) mais Pierre n’était pas heureux, car le gardien a quitté à 11 heures du soir!

19 février 2008

Rio Verde, garagiste doué à Timotes, et arrivée à Mérida


Vendredi le 15 février, nous nous sommes rendus jusqu'à Rio Verde, et nous avons décidé de nous arrêter tôt pour profiter de l'endroit... Nous avons campé sur le bord de la rivière, et l'eau était tellement claire que nous nous sommes baignés trois fois dans la même journée! Nous en avons aussi profité pour laver le véhicule. Le lendemain, nous nous sommes dirigés vers Guanaré, et nous avons campé au Sanctuaire de la Vierge de Comoroto. Les vitraux sont de toute beauté... Nous avons continué dimanche le 17 jusqu'à Timotes, sur la route pour Mérida, et nous nous sommes arrêtés à l'hôtel Las Trunchas, où nous avons conversé avec les propriétaires de l'endroit (ils ont même acheté un camion neuf au Texas, et cela leur a coûté 70 mille dollars!) L'endroit était frais, et nous avons dormi comme des loirs. Nous sommes dans les montagnes, et les paysages sont magnifiques! Les gens cultivent le café, les fraises et les légumes à flanc de montagne, c'est vraiment impressionnant! Les vues sont à couper le souffle ici. Et nous ne voyons aucun touriste, de près ou de loin... Lundi le 18, nous nous arrêtons au carré central de Timotes, et le véhicule semble perdre tout son Prestone, il y a une grande flaque d'antigel au sol... Nous avons été extrêmement chanceux, nous étions juste à côté d'un garage, et ils nous ont vus tout de suite! Nous avions fait changer la pompe à eau en Alaska, mais un boulon avait été mal inséré, et avec le temps, j'imagine que cela a laissé des traces! Bref, le mécanicien a finalement réussi à remettre un autre boulon, après un grand bout de temps je dois dire (tout était saisi) et il avait même l'antigel rouge sans phosphate que nous utilisons! Nous en avons profité pour faire la rotation et l'alignement des pneus (après les routes de terre et de montagne, c'était impératif) ainsi que le changement d'huile. Finalement, nous avons pu repartir en début d'après-midi, et nous nous sommes arrêtés pour acheter du miel à 15$ (30 bolivars), tout est cher ici, sauf l'essence bien sûr! Comme le propriétaire Juan était fort sympathique, nous avons pris un café et mangé du melon avec lui, et nous nous sommes finalement installés dans sa cour pour la nuit. Ce matin, mardi le 19 février, nous sommes à Mérida. Le téléférique est fermé, mais apparemment qu'ils ouvriront demain! J'espère qu'il ne pleuvra pas, et qu'il y aura de la neige sur les sommets!

Gran Sabana & chutes merveilleuses!




Lundi le 11 février, nous nous dirigeons vers la Gran Sabana. Il y a plusieurs barrages militaires sur la route, mais lorsque les gens réalisent que nous sommes Canadiens et non pas Américains, ils nous laissent passer sans trop de difficultés. J’ai vraiment l’impression que les gens qui visitent seulement Isla Margarita et Puerto La Cruz ne voient pas du tout la situation du pays. Malgré tout, les gens ici sont très chaleureux, la nature est belle, extraordinaire même, et nous profitons du soleil, de la musique et des paysages de rêve que nous côtoyons tout au long de notre séjour! Peu après le dîner, nous arrivons à El Dorado, où se trouve (sur une île au milieu de la rivière) la fameuse prison rendue célèbre par Henri Charrière (Papillon), qui y a été incarcéré en 1945.

Nous nous arrêtons en après-midi aux chutes Danto (Tapir), des chutes de presque 50 mètres de haut, très mal indiquées et assez difficiles d’accès. Nous avons essayé plusieurs chemins avant de les trouver, et Pierre m’a attendu en haut sur la route lorsque j’ai finalement réussi à prendre une photo! Moi qui aime tellement les chutes, je suis comblée ici, il y en a tellement! Nous nous arrêtons finalement peu après l’embranchement conduisant à Kayaven (route de terre d’une centaine de kilomètrers que nous ferons en revenant), et nous nous baignons à la rivière Apowao. On peut camper partout dans le parc mais il est interdit de faire des feux. Il y a très peu de circulation sur la route, qui est absolument superbe, ce qui n’est pas le cas de toutes les routes du Vénézuéla!

Mardi le 12 nous continuons vers Santa Helena de Urien, à la frontière du Brésil, et nous vistions les chutes Golonchila, les chutes de roc rouge Salto Kami et les superbes chutes Kama-Meru (50 mètres de hauteur) avant d’arriver à Santa Helena. Nous réussissons finalement à trouver du pain et du lait écremé (importés du Brésil), mais nous avons peu de chance avec Internet, car impossible de se connecter, il paraît que c’est comme cela chaque fois qu’il y a de la pluie! Nous changeons aussi 100 dollars, et on nous donne un taux un peu plus bas car nous avons 5 billets de 20$ alors qu’ils auraient préféré avoir un billet de 100$ U.S… La Cathédrale de Santa Helena est vraiment spéciale, elle a été érigée par des moines Capucins et un tableau de la Dernière Céne se trouve devant l’autel. Il y a aussi des anges et des statues sur le toit à l’extérieur, c’est très différent de ce que l’on voit habituellement au Vénézuéla! Après avoir fait le plein d’essence pour 50 sous, nous reprenons la route et nous campons au Quebrada Pacheco, un endroit idyllique, avec des chutes, des cascades, des bassins… Nous adorons la Gran Sabana, et nous voulons l’explorer à fond avant de repartir! Les montagnes sont plates (tepuys), tout est très vert, et nous sommes au pays des tapirs et des tamanoirs!

Mercredi le 13 février, nous visitons le Balnéario Soruapé, et Pierre surveille les alentours pendant que je traverse la rivière à pied pour prendre une photo des chutes… Puis nous nous rendons à Salto Pacheco, un des meilleurs endroits du parc pour la baignade! Nous faisons un autre arrêt à Salto Kama, et nous en profitons pour marcher jusqu’au bas des chutes, qui sont de 55 mètres de haut. Nous nous arrêtons aussi aux rapides Kamoiran, que nous trouvons plus ordinaires, étant donné que nous avons vu des chutes incroyables jusqu’ici, puis nous décidons de faire la route jusqu’aux chutes Chinak-Meru, aussi appelées Aponwao. Nous faisons une cinquantaine de kilomètres sur une route de terre pleine de trous, une route vraiment terrible où nous avançons à environ 20 kilomètres à l’heure étant donné la mauvaise condition de la route. Et lorsque nous arrivons finalement au village Iroboro, nous laissons le véhicule sur la route car nous doutons qu’il soit possible de franchir ce tronçon avec notre Westcargot! Nous marchons un peu, puis nous arrivons devant une rivière où il faut payer 100,000 bolivars (50$ U.S) pour traverser et se rendre aux chutes. Après négociations, nous nous en tirons pour 20,000 bolivars, mais on nous fera seulement traverser la rivière en pirogue, il nous faudra marcher encore 3 ou 4 kilomètres avant d’arriver aux chutes. Ces fameuses chutes, elles font 100 mètres de haut, et elles mènent un vacarme d’enfer! Mais elles sont absolument féériques, et Pierre et moi pensons que cela valait la peine de nous donner tout ce mal pour les voir! Nous retournons au village, nous hélons les gens de la tribu Pémon pour qu’ils nous embarquent en bateau, et nous reprenons la route de retour. Nous aurions bien aimé voir les chutes Toron-Meru, mais nous avons dû rebrousser chemin, la route étant vraiment impraticable. Nous nous arrêtons donc à la Panaderia, une boulangerie recommandée, sauf qu’ils n’ont plus rien en inventaire, vu la pénurie de farine de blé. La patronne est partie à Plaza Bolivar pour essayer de s’approvisionner… Nous sommes fatigués, alors nous décidons d’arrêter pour la nuit. Le lendemain matin, nous prenons la route très tôt, et nous continuons sur la petite route de terre très mal entretenue pour nous rendre jusqu’au Kilomètre 88, et nous retournons jusqu’à Ciudad Guyana, que nous atteignons vers 16 heures. Nous décidons de continuer notre chemin, et nous arrivons à El Tigre après la tombée de la nuit, sous la pluie. Nous nous installons au Mercado Municipal pour la nuit. Le lendemain matin, comme il n’y a pas d’Internet ici et que les gens font déjà la file à 6 hres du matin alors que l’épicerie n’ouvre ses portes qu’à 7 heures, nous décidons de repartir vers El Valle de la Pascua, où nous nous approvisionnerons et je l’espère, trouverons un café Internet!

Caves de Guacharo, chutes La Llovizna, barrage de Guri Dam et discussion avec Oriol l'Espagnol.







Nous avons visité les caves de Guacharo vendredi le 7 février, quelle belle expérience! J’avais beaucoup aimé Oregon Caves et Carlsbad Caverns aux États-Unis, mais je pense que ces grottes du Vénézuéla sont vraiment difficiles à égaler! Elles font presque onze kilomètres de long, mais les visites officielles nous permettent de marcher sur un peu plus d’un kilomètre, ce qui n’est quand même pas si mal! Quand on arrive aux grottes, il y a des oiseaux brun clair avec des ailes tachetées de blanc qui voltigent partout en criant très fort. Ces oiseaux sont aveugles, et ils sortent chasser le soir pour revenir aux grottes vers 4 heures du matin. La hauteur des grottes est d’à peu près de 10 mètres. Les stalagtites et les stalagmites sont vraiment impressionnantes, et il y a aussi une rivière souterraine dans la caverne. Notre guide parlait seulement espagnol, et nous étions accompagnés d’un groupe d’étudiants universitaires au langage très coloré! Nous avons aussi vu des fossiles de poissons et des coquillages dans la pierre, parce qu’il y a quelques millions d’années, cet endroit se trouvait dans la mer… La visite a duré plus d’une heure trente, mais cela a passé tellement vite! Nous avons décidé de camper près des grottes, et le lendemain matin, nous sommes partis faire le sentier Salto Paila, pour voir les chutes… Nous étions absolument seuls, alors nous nous sommes baignés en costumes d’Adam et Eve dans cette eau cristalline. Le sentier est pavé de pierres, et les fleurs des bananiers, les papillons et le son des cascades sont tout simplement magiques…

Nous sommes ensuite repartis vers Ciudad Bolivar, et nous avons roulé toute la journée avant de trouver un endroit pour dormir, à l’hôtel Laja Real de Ciudad Bolivar, non loin de l’aéroport. Dimanche le 10, nous avons visité la ville historique, la cathédrale, la Plaza Bolivar, etc. Nous avons admiré le fleuve Orinoco d’une terrasse en ardoise surplombant la ville: de cet endroit, nous avions une vue sur le pont traversant le fleuve, le phare, la plage, et les berges avoisinantes. Nous nous sommes arrêtés une fois de plus au supermarché, comme nous le faisons à chaque ville, dans l’espoir de trouver du lait, et aujourd’hui, la pénurie touchait aussi le pain et toutes les pâtisseries…

Puis, nous avons poursuivi notre route vers Ciudad Guyana. Quelle ville progressive et dynamique! Nous avons demandé des directions pour le Parque La Llovizna, et pour le barrage hydro-électrique Guri Dam, et un monsieur très gentil nous a suggéré de le suivre, même s’il n’allait pas à cet endroit… Il a fallu presque 20 minutes pour arriver au parc, dans un dédale de rues qu’il nous aurait été difficile de déchiffrer… Nous n’en revenions pas lorsque nous avons visité l’endroit. Les chutes, même si elles sont un peu moins hautes que celles du Niagara, sont tout simplement magnifiques! Et à plusieurs endroits, nous traversons les lacs en passant sur des pierres placées intentionnellement pour servir de pont… Il y a aussi des ponts suspendus et des ponts de pierre, et nous avons vu plusieurs singes capucins dans les arbres. Les poissons étaient vraiment très nombreux, et nous avons vu des hérons, des canards, des papillons et plusieurs oiseaux. Par hasard, nous avons rencontré un Espagnol né à Barcelone en Espagne, du nom d’Oriol, et il nous a dit qu’il quittait à regret le Vénézuéla après 40 ans, à cause de la situation politique. Il nous a expliqué que maintenant, la télévision est complètement contrôlée par le gouvernement (il y avait une chaîne privée et 8 chaînes gouvernementales, et maintenant, la chaîne privée n’existe plus). Il nous a confirmé que maintenant, les prix sont 4 à 8 fois plus élevés qu’il y a 2 ans (un poulet B.B.Q. coûte maintenant 25$ ici) et que Chavez est très controversé… Il nous a expliqué que les pénuries étaient voulues, et que le gouvernement s’approprierait bientôt tous les magasins alimentaires, et distribuerait des coupons pour acheter des vivres aux gens qui demeureraient dans ses bonnes grâces politiquement… Apparemment que les gens qui travaillent comme professeurs, cuisiniers, opérateurs de machineries lourdes, médecins, etc. etc. ont de plus en plus de difficultés parce que les prix montent sans cesse mais que les salaires n’augmentent pas. Les seuls gens privilégiés sont les personnes qui travaillent pour assurer la sécurité de Chavez, et ces gens doivent se déplacer pour suivre leur président, mais à un salaire de 500$ pour 3 jours, ce qui est dix fois plus que ce que les gens gagnent habituellement ici. C’est difficile de comprendre comment la majorité de la population d’un pays si riche en pétrole et en eau soit si démunie… Oriol nous a aussi dit que comme le lait de vache n’était pas disponible, les bébés sont nourris au lait de soya en poudre! Vendredi, nous avions vu des gens faire une file à la pharmacie pour acheter du lait en poudre: la limite était de deux petites boîtes par client, et la lignée devait bien faire un kilomètre de long, encadrée par des militaires qui surveillaient… C’est difficile à imaginer, c’est tellement différent du Canada! Les enfants d’Oriol vivent en Europe, et bien sûr, ses possessions ne sont pas placées au Vénézuéla. Mais le gouvernement lui a demandé de prouver la provenance de son argent, on a même vérifié les comptes bancaires de ses enfants, et demandé toutes sortes d’explications. Je pense que cette intrusion dans sa vie privée a été la goutte qui a fait déborder le vase, et comme la liberté est quelque chose d’infiniment précieux, je le comprends de vouloir fuir cette situation politique tellement affligeante…

Nous avons aussi visité l’écomusée du barrage, et une charmante demoiselle parlant anglais nous a guidés… Il y avait à cet endroit une exposition de photos sur le Pérou, un vidéo expliquant l’histoire et la création du barrage, un autre vidéo sur le sauvetage des animaux en difficulté dans le voisinage… Nous avons aussi rencontré un Écossais venu visiter sa belle au Vénézuéla suite à une rencontre sur Internet! Bref, l’après-midi est passé très vite, et nous avons repris la route en fin d’après-midi pour nous rendre à Upata, un vilage se trouvant à 40 kilomètres de Ciudad Guyana. Nous avons établi nos quartiers à l’unique hôtel du village, Plaza Miranda, qui possède un stationnement gardé et un restaurant chinois. Demain nous continuerons vers la Gran Sabana, pour atteindre la frontière du Brésil!

08 février 2008

Vénézuéla, pays différent! 10$ US pour un Big Mac, 1$ pour un plein d'essence!





Le Vénézuela ! Nous avons roulé un peu plus de 45,000 kilomètres depuis notre départ en juin 2007, et nous voici arrivés au Vénézuéla ! Après avoir quitté le parc Tayrona en Colombie vendredi le 1er février, nous avons continué sur la côte Caraïbe jusqu’à Maicao ; nous avions été avertis de ne pas nous arrêter nulle part parce que la frontière entre la Colombie et le Vénézuéla n’est pas très sécuritaire… À Maicao, les barrages policiers ont commencé, et des policiers ont essayé de trouver toutes sortes de choses pour nous arracher un pourboire, qu’ils appellent refresco plutôt que propina ici ! Finalement, je leur ai donné un Coke glacé, c’est un refresco non, et déçus, ils nous ont laissés passer ! Puis nous avons voulu mettre de l’essence dans le véhicule, mais toutes les stations-services étaient vides ! Finalement, nous avons pu acheter un bidon d’essence, en nous disant que dès que nous serions passés au Vénézuéla, il y aurait de l’essence partout ! Les formalités à la frontière ont été longues, en raison du carnaval : tout le monde se dirigeait vers Baranquilla en Colombie, la deuxième ville en Amérique du Sud pour son carnaval, après Rio au Brésil. Il y avait même, à la frontière, un spectacle de danse pour les touristes qui attendaient ! Et finalement, après être entrés au Vénézuéla, aucune station d’essence nulle part ! Après environ deux heures de mauvaises routes, nous sommes arrivés au village de Sinamaica, et là encore, aucune station-service ! Comme nous n’avions plus d’essence, j’ai demandé aux militaires le long de la route, et ils nous ont offert gracieusement un gallon d’essence pour nous permettre de nous rendre jusqu’à Maracaibo ! Arrivés à cette ville, Pierre a rempli le véhicule pour 1$, alors qu’il nous en coûte 60$ pour faire le plein habituellement. Nous avons trouvé un endroit pour camper avant la noirceur, et un ambulancier est venu nous offrir un café et jaser avec nous. Au cours de la conversation, il nous a mentionné que le président actuel du Vénézuéla était extrêmement controversé… Le lendemain, notre objectif était de trouver du propane pour la cuisine, de changer des dollars pour des bolivars, et de faire un marché. Pour le propane, cela n’a pas été vraiment facile, parce que premièrement, ici les adapteurs pour verser le propane sont différents de ceux de l’Amérique du Nord, et deuxièmement, les gens font leur barbecue au gaz naturel, alors le propane est beaucoup plus rare ! Mais nous avons fini par trouver ce que nous cherchions chez Gaz Regina. Et en plus, le propriétaire nous a offert le propane gracieusement, puisque notre réservoir contient moins de 11 litres… Nous n’en revenions tout simplement pas ! Ensuite, pour changer des bolivars, disons que le taux officiel dans les banques est de 2 bolivars fuertes (nouveaux bolivars) pour un dollar américain. Mais on m’avait dit que l’on offrait 5 bolivars pour un dollar au marché noir… Nous avons essayé de nous rendre au terminus d’autobus, mais on nous a dit que c’était très dangereux, que les gens se faisaient souvent dévaliser après avoir changé de l’argent dans la rue. Nous nous sommes donc rendus à l’aéroport. J’étais au courant que depuis le 1er janvier 2008, l’argent avait été changé pour de nouveaux billets, et Chavez a retranché trois zéros de la monnaie originale. Donc un ancien billet bolivar de 5000 est maintenant remplacé par un billet de 5, et la valeur est la même… Arrivés à l’aéroport, nous avons demandé au premier magasin de souvenirs, et la dame nous a dit que le taux qu’elle pouvait nous donner était 4.5 bolivars fuertes pour un dollar. Nous avons acquiescé, et nous sommes repartis pour trouver un supermarché… Il faut dire que Maracaibo est la deuxième ville du pays, après Caracas, et que plus de deux millions de personnes vivent ici. Le territoire est vaste, et certaines avenues comportent 8 voies, alors que d’autres rues sont tellement étroites que deux camions passent difficilement. Lorsque nous avons commencé à regarder les prix, nous étions estomaqués de constater à quel point les aliments sont dispendieux ici. Une commande de 150 dollars U.S, et nous n’avions que très peu de choses ! Et en plus, il y a tellement de pénurie que les tablettes sont vides, et que les gens font la queue et attendent que le boucher mette quelque chose sur les étagères ! Il y avait énormément de gens faisant leur marché, et nous avons jasé avec une famille originaire de l’endroit en attendant pour passer à la caisse. Il paraît que l’inflation ici est de 13 % par mois, et que les salaires ne montent pas. L’on nous a aussi dit que parfois, il n’y avait pas de lait pour une semaine, ou pas de poulet, et le samedi où nous sommes allés, il n’y avait pas d’œufs ni de Javex…

Nous avons continué notre route vers Coro, qui possède un centre historique désigné patrimoine mondial par l’Unesco. L’état des routes, comparé à la Colombie, nous a surpris, parce que nous croyions que le Vénézuéla était un pays beaucoup plus progressif… Nous avons donc mis plus de temps que prévu pour nous rendre à Coro, mais heureusement, nous sommes arrivés avant la tombée de la nuit. Nous nous sommes installés à l’hôtel Inter-Caribe, et j’ai fait tremper les légumes et les fruits à l’iode avant de préparer le souper. Nous sommes ensuite allés faire une balade dans les rues illuminées de la ville. Nous avons pu assister au mariage d’un Suisse et d’une Vénézuélienne ; une vingtaine de Suisses-Allemands avaient fait le voyage jusqu’ici pour l’événement…

Dimanche le 3 février, nous avons arpenté les rues de Coro pour nous imprégner de l’atmosphère historique, et nous nous sommes ensuite dirigés vers la péninsule pour aller nous baigner à Adicora. Cette ville est tout près d’Aruba, Curaçao et Bonaire, des îles très connues des Caraïbes… C’est le carnaval ici, alors les plages sont bondées ! Nous nous sommes arrêtés à un McDonald pour prendre un cornet de crème glacée : les Big Mac à cet endroit sont à 10$ U.S. L’inflation est incroyable, je ne sais pas comment les gens font pour survivre… Mais la gazoline est vraiment bon marché ! Nous sommes retournés à Coro, et nous nous sommes installés tout près de la cathédrale pour la nuit. Nous avons rencontré Francisco et sa famille, qui nous ont fait cadeau d’une plaque-souvenir de Coro, et Franciso nous a fortement recommandé de visiter les caves de Guaracho à Maturin. Ce jeune homme étudie la médecine à Caracas dans une université publique, car les universités privées n’offrent pas le programme de médecine. Les études sont gratuites, mais par contre, les médecins ne sont pas très bien payés, et en plus, ils n’ont pas accès à aux fournitures et à l’équipement nécessaires, alors ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont ! Il y a beaucoup de fièvre jaune, de dengue et de malaria ici. L’eau coûte cher : 6$ U.S. pour une grosse bouteille. Je trouve étonnant de constater que la bière est meilleur marché que l’eau au Vénézuéla…

Lundi le 4 février, nous sommes partis tôt pour visiter les Médanos de Coro, des dunes de sable impressionnantes. Puis nous nous sommes mis en route pour voir les Cataratas de Huepé, des chutes superbes, mais assez éloignées de Coro (environ deux heures sur des routes exécrables, dans le parc Sierra de San Luis). Comme il y avait énormément de gens en raison du Carnaval, nous nous sommes baignés et nous avons décidé de continuer notre route vers le parc Moroccoy, jusqu’à Chiriviche. Mais il y avait tellement de gens que les autos arrivaient tout juste à se frayer un chemin sur la plage… Nous avons continué notre chemin vers Tucacas, et nous avons dormi dans un stationnement surveillé par trois gardes de sécurité. On nous a demandé 25$ pour la nuit ! Nous avons joué les idiots, et finalement, cela ne nous a rien coûté.

Mardi le 5 février, nous nous sommes dirigés vers les sources thermales Las Trincheras. Les embouteillages étaient fréquents à cause du carnaval, alors nous nous sommes armés de patience ! Les gens ici se servent de l’accotement comme d’une voie ordinaire, alors avec une route de deux voies, ils en font quatre ! Les Vénézuélens sont très sympa, mais au volant de leur voiture, ils deviennent dangereux…

Las Trincheras possède les sources sulfureuses les plus chaudes au monde : l’eau qui se jette dans l’une des piscines est bouillante ! Ils ont aussi des bains Turcs, et des rangées de chaises longues tout autour du site ! Nous avons vraiment apprécié. Nous nous sommes ensuite dirigés vers Valencia, et nous avons pris quelques photos de la cathédrale, mais il faut dire que la ville est très quelconque. Nous avons continué jusqu’à Maracay, qui est le point d’accès du Parc Henri Pittier, un parc magnifique avec de très hautes montagnes, plusieurs cascades, et une végétation luxuriante (rain forest)! En arrivant au parc, nous avons été arrêtés par la police (les barrages sont extrêment fréquents ici, parfois à tous les deux kilomètres sur certaines routes). Ils nous ont donné une contravention pour notre pare-brise (nous avons reçu quelques pierres et malheureusement, cela a laissé des traces !) Les gens ici peuvent conduire sans lumières, ils dépassent sans avertissement, ils vont ou trop vite ou trop lentement, et la condition des autos, nous n’en parlerons même pas ! Mais les contraventions sont réservée pour les étrangers ! Enfin, c’est le premier policier zélé que nous rencontrons depuis notre départ, alors ce n’est pas si mal… Avant d’entrer au parc, nous sommes arrêtés au centre-ville de Maracay pour acheter des provisions car nous voulions du vin et du lait. Malheureusement, le lait n’était pas disponible. J’ai décidé de mettre dans le panier un petit bocal de sauce salsa et des pâtes pour fajitas. Souvent, les prix ne sont pas indiqués. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai réalisé que ces deux articles coûtaient 20 dollars américains, rien que ça ! Un sac d’oranges nous a coûté 10 dollars… La nourriture est chère, mais le gaz est vraiment économique, alors nous ne nous plaindrons pas trop. Nous avons remarqué d’énormes affiches, surtout sur les usines (environ 60 pieds par 40) où il est écrit : Le pays, le socialisme, ou la MORT ! Et la photo de Chavez se trouve placardée sur les pancartes indiquant l’entrée des villes, sur les enceintes des zocalos… C’est un peu comme si aux Etats-Unis, nous verrions la photo de Bush partout ! Nous ne sommes pas habitués aux régimes totalitaires, et nous nous ennuyons un peu de la propreté et de la beauté de la Colombie. Mais le Vénézuéla a son charme particulier, et nous attendrons d’avoir vu la Gran Sabana avant de nous faire une opinion. Nous nous sommes installés sur la plage El Playon pour camper, et demain nous visiterons le parc avant de retourner à Maracay pour régler notre contravention !

Mercredi le 6 février, nous avons déjeûné sur la plage (œufs, bacon, rôties et café) et nous nous sommes ensuite baignés dans l’eau douce d’une rivière sur la route du parc. J’aurais aimé visiter Rancho Grande, mais c’était fermé, même si l’horaire indiquait que normalement, ils étaient ouverts de 8 heures à 16 heures (il était 10 heures). Allez savoir pourquoi ! Ensuite, nous nous sommes arrêtés au poste du commandant des transits terrestres pour régler notre contravention (nous n’avions aucune idée du montant), et on nous a appris que parfois, ils retenaient le véhicule avant le règlement complet ! L’amende était de 115 $. Le plus drôle, c’est que personne ne nous a avisé à la frontière, et de plus, comme les barrages policiers sont très fréquents ici (parfois une dizaine par jour), nous aurions pu recevoir un avis bien avant… Ils n’ont pas les pares-brises pour les Volkswagen Vanagon ici, mais on nous a dit que l’on devait commander du Mexique et attendre que la commande arrive ! Quelle hospitalité ! Nous espérons seulement que nous n’aurons pas d’autre contravention avant de sortir du pays, car nous n’avons pas l’intention de faire changer ce pare-brise ici… Ce serait préférable pour nous de faire faire le changement au Brésil, ou en Argentine. Nous avons roulé plus au Sud pour éviter la capitale Caracas, et nous sommes passés par San Juan Los Morros, El Sombrero, El Corozo et El Valle de la Pascua. Nous nous sommes arrêtés à un supermarché pour du lait, et malheureusement, ils n’en avaient plus… On nous a dit qu’ils en recevraient peut-être demain. Nous nous sommes arrêtés tôt ce soir, et nous sommes à l’hôtel San Marco. Nous espérons nous rendre à Barcelona demain, sur la côte Caraïbe Est.

Nous avons roulé hier jusqu’à la côte Caraïbe Est, après Caracas, et nous nous sommes baignés sur une plage magnifique. L’eau est transparente et pure, les plages sont bordées d’immenses cocotiers, tout est magnifique, sauf que nous avions prévu camper sur la plage, et une famille de l’endroit nous a déconseillé de le faire par mesure de sécurité. Nous sommes donc partis à la tombée de la nuit pour trouver un autre endroit, et nous avons finalement opté pour le poste de police de Santa Fe. Ce matin, vendredi le 8 février, nous nous sommes baignés sur une plage déserte à Cumana, et j’en profite pour mettre mon site à jour. Nous devrions nous rendre aux grottes de Guacharo aujourd’hui…