29 décembre 2009

Tulum, Mexique!

J'en profite pour souhaiter de merveilleuses fêtes à ma famille et aux amis(es)! Nous avons rencontré mon fils Érick à l'aéroport de Cancun le 26 janvier en soirée, quel plaisir! Nous sommes à Tulum et dans les environs pour la semaine, premièrement parce que l'endroit est superbe mais aussi parce qu'Érick y prend des cours de KiteSurf. Je croise les doigts que le vent soit favorable, parce que pour ce sport, il faut bien sûr un bon vent régulier! Érick est toujours aussi génial, drôle, cool, d'apparence très jeune, il n'a pas changé du tout... Il est en externat à Rimouski pour ses études en médecine et cela fait deux ans et demi que nous ne étions pas vus, depuis le début du voyage en fait... Nous avons dû changer les freins une autre fois... Mais je crois que pour le reste du voyage, nous serons tranquilles, puisque ce sera assez plat à partir d'ici. Et puis les petits problèmes mécaniques (en fait il s'agit surtout de maintenance), c'est un peu normal non? C'est tellement agréable de voir du pays, de profiter de paysages merveilleux, d'élargir ses horizons, que les inconvénients, même s'ils ne sont pas toujours agréables, sont tout de même minimes si on regarde les avantages! Nous avons visité avec Erick la Réserve de Sian’Kian (cénote naturelle), Punta Laguna (sanctuaire de singes), les ruines archéologiques de Coba, et Punta Allen. Mais bien sûr, comme il prenait des cours de Kiteboarding à Tulum et que les conditions de vent ne sont pas toujours idéales, il ne pouvait pas trop s’éloigner tant que son cours n’était pas terminé. Il a obtenu sa certification IKO2 la journée de son départ! Chaque matin, il se rendait sur la plage, et tout dépendant des prévisions et des conditions en vigueur, l’instructeur essayait d’allouer des plages de temps en fonction des possibilités. J’ai beaucoup aimé le voir « rider » sur l’eau, propulsé par le cerf-volant qu’il maniait parfaitement! C’est un sport qui semble super excitant, mais je pense que la technique est assez exigeante. Je n’aurais certainement pas la coordination nécessaire! Le temps a filé si vite, j’aurais aimé qu’il ait plus de temps, mais il lui fallait être de retour à l’hôpital de Rimouski (où il fait son externat), le 3 janvier… Hier nous avons visité les ruines de Chacchoben (assez ordinaires), puis les ruines de Kohnulich, qui elles sont vraiment spéciales, surtout en raison des sculptures impressionnantes qu’on retrouve au Temple des Masques. Nous avons beaucoup roulé (nous nous sommes arrêtés bien après que le soleil se soit couché), mais nous n’avons pas tellement le choix, car Michelle la fille de Pierre devrait arriver avec ses deux jeunes enfants pour le 12 janvier à La Manzanilla, la côte Ouest du Mexique, et Tulum est sur la côte Est!  Nous avons rencontré en chemin un jeune homme du Texas d’origine guatémaltèque, Luis,  qui faisait de l'auto-stop et nous l'avons conduit jusqu’au terminus d’autobus d’Escarcega.   Finalement, nous nous sommes arrêtés dans une station-service pour la nuit, et ce matin, nous devrions nous arrêter à Palenque pour l’Internet.  Nous sommes aujourd’hui le 4 janvier, et nous nous dirigeons vers Puerto Vallarta, car l'avion arrive à cet endroit…  La Manzanilla se trouve à environ 4 ou 5 hres de distance de Puerto Vallarta.   Je vous souhaite à chacun et chacune une superbe année 2010!

25 décembre 2009

Mexique pour Noël!

Nous sommes entrés au Mexique le 21 décembre, et nous nous sommes dirigés vers Comitan afin d’acheter des cartes routières et de trouver une assurance automobile. Nous avons cherché longuement l’office du Tourisme, et finalement, les cartes que nous avons trouvées n’étaient pas très détaillées… Nous avons visité le centre historique de cette superbe ville coloniale, et nous nous sommes ensuite dirigés vers El Chiflon, un centre touristique indigène aux superbes cascades… Nous sommes arrivés en fin de journée, et nous avons eu à peine le temps de faire le sentier menant jusqu’au Voile de la Mariée (la dernière cascade). Le tarif pour entrer sur le site est de 20 pesos par personne, et 50 pesos pour camper ou stationner pour la nuit. La route pour se rendre est montagneuse, mais toute asphaltée, et les points de vue sont époustouflants. Le lendemain matin, après une courte baignade (l’eau était très froide), nous sommes retournés à Comitan où nous avons fait faire un changement d’huile et quelques emplettes au Wal-Mart et au Sam’s Club. J’ai acheté un autre chargeur de batteries pour la caméra (Energizer, recharge en 15 minutes, 50 dollars). J’avais payé 100 dollars pour quelque chose de semblable au Canada avant de partir en 2007… J’imagine que les prix pour la technologie sont continuellement à la baisse et que les produits s’améliorent constamment! Nous voulions coucher aux ruines de Teman Puente, à environ huit kilomètres de Comitan, mais nous avons dû rebroussé chemin car le gardien nous a dit que c’était prohibé et que c’était vraiment trop dangereux. Nous avons dû nous rabattre sur une station-service Pemex, il était déjà tard… Mercredi le 23 décembre nous nous sommes rendus aux ruines magnifiques de Tonina. Ces ruines sont extraordinaires, et on peut grimper jusqu’au sommet afin d’admirer la vue extraordinaire des vallées avoisinantes. Elles comportent des murales peintes et des sculptures impressionnantes. Nous y sommes restés deux heures, et nous avons terminé par la visite du musée et un vidéo sur le site archéologique en espagnol de 45 minutes. Nous avons même aperçu un arbre à café sur notre route! Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu d’aussi belles ruines, si on exclut Tikal au Guatémala et Machu Pichu au Pérou, bien sûr! Et en passant, le prix d’entrée est vraiment minime, seulement 41 pesos mexicains (moins de 4$) par personne! Nous avons visité les ruines des missions jésuites en Argentine (qui n’avaient rien de fantastique) pour un prix d’entrée de douze dollars (36 pesos argentins). Et bien sûr, il en coûte 50 dollars par personne pour visiter Machu Pichu. Nous avons continué notre route jusqu’à Ocosingo, puis nous sommes finalement arrivés à Agua Azul. Pour les touristes qui feraient le même trajet que nous en camping-car, juste avant d’arriver à Agua Azul, quelqu’un vend des billets en indiquant qu’il s’agit du prix d’entrée pour Agua Azul (20 pesos), mais il s’agit plutôt d’une contribution pour nettoyer la route! Arrivés au site, il nous a fallu payer le billet officiel de 20 pesos, ce qui est minime, mais c’est plutôt une question de principe car le premier billet ne valait absolument rien. J’imagine que les gens trouvent toutes sortes de façons de se faire un peu d’argent… L’eau ici est turquoise, et les chutes sont merveilleuses. Il y a beaucoup d’artisanat, et l’on peut marcher jusqu’au canyon Jaguar, à environ une heure à pied en longeant les cascades. Il y a très peu de gens sur le sentier une fois qu’on a dépassé les vendeurs de bijoux, de vêtements et d’artisanat. Il s’agit vraiment d’un bel endroit pour passer Noël, mais il est impossible ici de communiquer par Internet ou par téléphone, l’endroit est tenu par des indigènes, et il faudrait un satellite... Ils n’ont même pas l’électricité ici, et toute la cuisine est faite au propane… Ce matin, vendredi le 25 décembre, nous nous dirigeons vers Palenque, où nous espérons trouver un café Internet ouvert! Avec nos meilleurs vœux de Noël!

16 décembre 2009

Nicaragua, Honduras et Guatémala

Après avoir quitté le Costa Rica vendredi passé (11 décembre 2009) nous sommes entrés au Nicaragua et nous nous sommes empressés de nous diriger vers San Juan del Sur, une belle petite baie en fer à cheval donnant sur le Pacifique. Même si l'endroit est assez touristique, nous avons bien profité du soleil et de la mer. J'ai acheté un poisson complet Red Snapper, que j'ai fait fileté, pour deux dollars! Il y avait aussi des langoustes et des crevettes géantes, mais nous en avons tellement mangé pendant le voyage que nous avons passé outre... Nous avons rencontré des expatriés américains qui vivaient à San Juan del Sur. Le Nicaragua est le pays le moins cher d'Amérique du Sud: les belles propriétés au bord de la mer se vendent 80,000$, alors que celles qui sont sur les versants des montagnes (Matagalpa, au Nord, dans la région du café) valent environ 40,000 dollars! Nous sommes passés hier au Honduras, et ce fut très pénible à la frontière. À ma suggestion, Pierre a demandé un reçu pour les frais encourus, et la fonctionnaire était tellement insultée qu'elle nous a fait attendre trois heures de plus! Pierre a dû se rendre à deux banques pour faire faire les reçus, toute une pagaille! La désorganisation ici est absolument incroyable. Nous avons bien hâte que toutes ces frontières soient traversées, c'est encore pénible de faire faire le permis d'importation temporaire pour le véhicule à chaque frontière et franchement, c'est la partie que nous détestons le plus... Nous n'en revenons pas de constater à quel point chaque pays que nous traversons est complètement différent de son voisin. Le Costa Rica est très vert, avec presque la moitié de son territoire en parcs nationaux et réserves écologiques. Le Nicaragua est très volcanique, plus désertique, avec de superbes lacs immenses et de très bonnes routes. Le Honduras est très montagneux, moins désertique, et je ne crois pas qu'il y ait des volcans sur son territoire. Hier nous nous sommes rendus jusqu'à Siguatepeque. Au Nicaragua, l'argent américain est accepté partout, tandis qu'ici, il faut absolument des lempiras. Nous avons traversé rapidement la capitale, Tegucigalpa, et nous poursuivrons ce matin notre route vers le Guatémala. Nous voulons arrêter aux grottes de Lanquin et à Semuc Champey, que nous avions manqué en 2004 à cause des routes trop mauvaises. Les routes secondaires sont parfois difficiles en Amérique Centrale. La Pan-Américaine est généralement très belle, mais pour les autres routes, tout dépend... Nous avons en effet visité Coban (une ville intéressante, très guatémaltèque et très authentique), et nous avons poursuivi vers Semuc Champey. La route est difficile, très escarpée, très rocheuse, mais cela se fait. Tout le monde dit qu'il faut un 4X4, mais c'est faux, puisque nous avons réussi à passer! Par contre, nous avons dû changer les pastilles de freins le long du chemin... Disons que j'ai eu un peu peur! Nous avons bien aimé Semuc Champey, avec la rivière souterraine et les nombreuses cascades... Le prix d'entrée est de 8 dollars par personne, et le camping dans l'auto est aussi le même prix... En retournant à Coban, nous avons pris la route 7W, qui comporte de superbes paysages de montagnes. Route de terre sur une quarantaine de kilomètres, très étroite, virages serrés. Mais cela s'est vraiment compliqué en raison d'un éboulement, car nous avons dû prendre un détour pour contourner, et là, j'ai eu chaud! La pluie, la boue, bref, nous étions contents lorsque nous sommes arrivés à la frontière du Mexique! Nous sommes aujourd'hui le 20 décembre. Nous pensons passer Noêl au Mexique, mais rien n'est jamais certain... Mes meilleures pensées à tous les gens que j'aime, à mes tantes tellement spéciales, à mes frères et soeurs et à mon fils Éric que j'adore!

10 décembre 2009

Estrellitos et Playa Prieta, Costa Rica

Nous avons quitté Dominical lundi matin, car nos voisins américains se sont faits cambrioler à quelques pieds de nous dans la nuit de dimanche, et nous n'avions plus tellement le coeur à profiter de l'endroit. J'ai demandé à un policier si les vols étaient fréquents à Dominical, et il m'a répondu qu'ils s'occupaient en moyenne de quatre rapports de vols par semaine. Ils sont huit policiers, avec un camion et deux motos, alors souvent ils doivent patrouiller la plage à pied. Ils sont en service 24 heures sur 24, alors ils se relaient sur 3 quarts de travail par jour. Ils font ce qu'ils peuvent avec les moyens qu'ils ont! Nous trouvons que le Costa Rica a bien changé depuis 2003-2004, la première fois où nous y étions venus. A Tamarindo, une autre plage où nous étions mercredi le 9 décembre, on trouve même des propriétés valant 7 millions de dollars! Et comme il n'y a pas de règlements de zonage, les gens peuvent construire des châteaux ou des cabanes, détourner des rivières, creuser la nappe phréatique, et jeter leurs égouts dans la mer. Certaines propriétés extrêmement luxueuses n'ont même pas de fosse septique, et les déchets des salles de bains se retrouvent donc dans les cours d'eau. Il y a définitivement un vent de mécontentement qui souffle chez les natifs, et de constater la différence de classe faramineuse qui existe entre les gens originaires de Costa Rica et les étrangers qui s'y sont établis laisse vraiment matière à réflexion... Donc après avoir quitté Dominical, nous nous sommes rendus à Quepos pour y faire un marché, puis au parc Manuel Antonio, qui était malheureusement fermé cette journée-là (le lundi est une journée de nettoyage pour les employés du parc). La plage du village de Manuel Antonio est superbe, toute de sable blanc. Puis nous avons continué vers Jaco, mais nous avons fait un petit détour à Estrellitos, où nous avons décidé de nous arrêter pour la journée. Estrellitos est un tout petit village d'à peine 300 habitants, avec un hôtel vide à vendre ainsi que plusieurs maisons. Le surf là-bas y est absolument fantastique, alors le village reçoit plein de jeunes sportifs costaricains les fins de semaine. Il n'y a pas d'épicerie, pas de bureau de poste, en fait il n'y a pas grand-chose sauf l'hôtel qui appartient à un Américain qui vit aux U.S.A. Le lendemain matin, nous avons rencontré Joe, un visiteur d'Orlando, en Floride qui est tombé en amour avec une Costaricaine et qui recherchait une propriété à vendre (l'hôtel en question, un demi-million pour une bâtisse vraiment décrépie). Nous avons jasé avec lui et nous lui avons suggéré de regarder du côté de l'Uruguay... Mercredi matin, nous avons décidé de poursuivre vers Jaco, où nous espérions pouvoir faire remplir le réservoir de propane. Pierre voulait aussi trouver du tabac à pipe... Nous n'avons pas été très chanceux! Nous avons retrouvé un cours d'eau rempli de crocodiles que nous avions déjà remarqué en 2007. Heureusement que nous pouvions observer ces grosses bêtes du haut du pont! Nous sommes ensuite allés à Tamarindo, une très belle plage, extrêmement touristique et chère. Cela ressemble un peu à Miami, mais en plus dispendieux. Pierre n'était pas très content de constater qu'une petite crème glacée à la vanille coûtait plus de 4 dollars américains, mais j'imagine que cela va avec la masse touristique qui visite cet endroit. Finalement, nous nous sommes arrêtés à Playa Prieta pour souper. Cette plage nous avait été recommandée par Dominique et Bélinda, de Colombie-Britannique. Nous avons rencontré deux jeunes filles qui vivent ici, une Canadienne et une Américaine, Catherine et Britton, et elles nous ont invités à les rejoindre chez elles et nous ont offert de stationner sur leur terrain pour la nuit. Elles vivent dans un petit paradis, une grosse maison ronde avec vue sur la mer! Et en plus, Catherine parle français car sa mère est Québécoise! Nous avons passé la soirée avec elles et une de leurs amies, une Britannique, Anna, qui est instructeur de scuba diving. Cela fut extrêmement agréable, cela faisait longtemps que nous n'avions pas passé la soirée en aussi bonne compagnie.   Bon, ce matin, nous partirons probablement vers Liberia. Nous essaierons de trouver un endroit pour faire remplir de propane... Nous devrions quitter le Costa Rica dans quelques jours... Carpe Diem!

05 décembre 2009

Costa Rica, Dominical

Nous avons quitté le Panama mercredi matin le 2 décembre, et nous étions à la frontière du Costa Rica à huit heures trente du matin. Nous avions demandé à Abdul Basto, le gérant de Seaboard à Colon, si nous pouvions passer au Costa Rica sans plus de formalités, et il nous avait dit oui. Par contre, le tramitador avec lequel nous faisions affaires nous avait indiqué qu’il fallait que la Policia Technica Judicial de Panama place une étampe dans nos passeports parce que nous étions entrés au pays sans le véhicule, et que nous en ressortions avec le véhicule. Mais comme le Joint Spi (crank seal) du moteur n’avait pas encore été changé à ce moment, nous n’osions pas trop nous promener dans la capitale, et nous avons donc contourné le centre-ville de Panama (nous nous rappelions, il y a deux ans, la difficulté que nous avions eue à nous rendre aux bureaux de la police à cause des sens uniques, et de plus, ce quartier est un des pires quartiers de la ville de Panama!) Après avoir fait effectuer les réparations mécaniques à David, comme nous n’étions qu’à 45 minutes de la frontière du Costa Rica et à plus de 450 kilomètres de la ville de Panama, nous avons décidé de prendre une chance… Un tramitador (une personne qui demande un pourboire pour nous aider à franchir la frontière) a pris les devants et a fouillé le passeport pour la fameuse étampe. Il a trouvé l’étampe que nous avions eue quand nous étions entrés au Panama il y a deux ans. Il l’a montrée à la douanière, qui avant d’apposer son sceau, a regardé la date et le reste du passeport (nous en avons franchi des frontières depuis deux ans!). Finalement, le tramitador l’a sans doute convaincue, car elle a apposé le cachet et nous sommes entrés au Costa Rica. Ouf! Pierre a eu chaud… Il a ensuite fallu quatre heures pour passer à la frontière du Costa Rica, parce que l’officier a fait une erreur lorsqu’il a inscrit le numéro de la plaque d’immatriculation, et qu’en essayant de faire la correction, le système informatique est tombé en panne. Habituellement, il faut deux heures pour passer la frontière, et non quatre. Les douaniers prennent tout leur temps, il faut aller dans plusieurs bureaux, et les files sont longues… Nous avons continué sur la Pan-Américaine (des trous énormes dans l’asphalte enjolivent la route), puis à la hauteur de Palmar Norte, nous avons piqué à gauche pour suivre la côte et nous diriger vers Dominical. Avant d’y arriver, nous avons fait un petit saut à Uvita, et nous avons étés déçus. Au bout du village, il y a une route à gauche qui conduit jusqu’à la plage, mais il en coûte 6 dollars par personne pour franchir l’entrée du parc qui y donne accès. Et la plage est très ordinaire… Nous avons donc décidé d’aller camper à Dominical. En deux ans, il y a eu des changements c’est certain, plus d’hôtels, plus de développements, mais cette plage est encore la plage idéale, parce que l’on peut y stationner à l’ombre des cocotiers, face à l’océan, et que l’endroit est patrouillé régulièrement par les policiers. Dans la nuit de jeudi à vendredi, je me suis réveillée, croyant qu’une branche ou une noix de coco était tombée sur le véhicule. Il s’agissait d’un paresseux, qui a ensuite grimpé dans un arbre juste à côté de nous (il faut dire que deux policiers avec des lampes de poche pour observer le manège ont sans doute contribué à nous réveiller). Nous sommes aujourd’hui samedi le 5 décembre 2009. Nous resterons probablement ici quelques jours encore. Il fait un soleil magnifique. Les vagues sont fortes, excellentes pour le surf, et le bruit de la mer est très agréable, surtout la nuit… Nous voyons régulièrement d’énormes iguanes, mais nous n’avons pas vu de toucans encore. Je me demande si au Québec la neige a commencé à tomber… Mes meilleures salutations à mon fils, à mes frères et sœurs, à mes tantes, et aux amis! Bonne journée à tous!

27 novembre 2009

David, Panama

Nous avons emmené notre véhicule chez Guillermo Valencia, de Transmissions Panama à David, et nous avons loué une chambre en attendant que les réparations soient terminées (Palacio Nacional). Sur la photo, on peut apercevoir le volcan Baru. La ville de David est sympathique, c'est la capitale de la province Chiriqui.  Avoir su, nous aurions logé à l'hôtel Purple House (échange de livres, Wi-Fi, autres voyageurs, etc.)   Mais pour nous, l'hôtel Palacio Nacional était plus près du garage... Lorsque nous avons récupéré l'auto, nous nous sommes dirigés à Dolega, et nous nous sommes installés sous les palmiers, le long d'un canal afin de pouvoir nous baigner. Une résidente nous a donné un sac d'oranges provenant de sa cour, et nous avons retrouvé des gens que nous avions vus il y a presque deux ans! Nous avons lavé le véhicule (moteur, carosserie, plafond, etc.) Nous en avons aussi profité pour faire le lavage des draps.  Jeudi, nous avons constaté qu'il y avait beaucoup trop d'huile à transmission (un à deux litres de plus que nécessaire), après avoir remarqué qu'il y avait de l'huile sous le véhicule... Nous avons donc ramené l'auto au garage vendredi matin, et finalement, ce ne fut pas très long à réparer... Nous avons cherché sans succès filtres et autres pièces mécaniques, mais il paraît qu'il faut aller au Costa Rica pour trouver des pièces pour notre Westfalia. Nous resterons donc au Panama pour la fin de semaine, histoire de vérifier que tout va bien, nous ferons un marché lundi et nous filerons ensuite vers le Costa Rica. Ce n'est pas le pays qui m'attire le plus en Amérique Centrale, parce que c'est assez touristique, mais bon, nous devons passer par là pour remonter vers le Nord, et ils ont tout de même de beaux paysages. Nous comptons nous rendre à Dominical... Nous allons très bien tous les deux, et la saison des pluies semble tirer à sa fin, ce qui fait bien notre affaire! Au plaisir!

22 novembre 2009

Playa Las Lajas, côte du Pacifique, Panama

Il a beaucoup plu ici dernièrement, mais aujourd’hui, nous avons pu nous baigner aux cascades Las Mozas (17 novembre). Le ciel se couvre peu à peu cet après-midi, mais la pluie est faible… Nous avons même aperçu de fameux papillons bleus, les Morphos, d’environ six à sept pouces de large… J’aurais le goût de faire du trekking, de bouger, mais quand il pleut, il n’y a pas grand-chose à faire. Heureusement, il nous reste encore plusieurs bouquins à lire! Nous venons tout juste d’échanger 12 livres à la bibliothèque municipale d’El Valle, en anglais s’il vous plaît! Le choix est excellent, nous avons donc fait le plein : Robert Ludlum, Clive Clusser, James Patterson, Michael Connelly, John Grisham… Jeudi le 19 novembre, nous avons récupéré notre colis au bureau de poste de la ville de Panama et nous nous sommes dirigés vers Aguadulce. Le lendemain matin, nous étions à huit heures aux portes de la raffinerie de sucre Estralla Azul. Ce fut fort intéressant… Nous avons passé trois heures avec notre guide, Raphaël Guerrera, et il faut croire que nous commençons vraiment à mieux saisir l’espagnol, car nous n’avons eu aucune difficulté à comprendre ses explications. À Nata, nous avons pu visiter l’église après avoir demandé à la présidente de la Fondation, qui vit juste à côté. Un guide est venu nous ouvrir les portes, et nous avons monté jusqu’au clocher. Cette église est la plus ancienne du Panama, et elle a été complètement restaurée. Nous avons continué vers la péninsule Azuero, où nous nous sommes arrêtés à Parita, une autre ville coloniale, avec des toits d’ardoise et une église très pittoresque. Comme il faisait très chaud, nous nous sommes dirigés vers Santa Fé, qui se trouve à une altitude d’environ mille mètres. Sur la route de Santa Fé, un peu après Santiago, se trouve la ville de San Francisco, où se trouve la plus belle église du Panama, toute de bois sculptée. Je dois dire que cette église est tout à fait différente de tout ce que nous avions vu jusqu’à présent. Le style est baroque, et les sculptures de bois sont tout à fait remarquables… Arrivés à Alto Piedra, tout près de Santa Fé, un des tuyaux du système de refroidissement de notre véhicule a rendu l’âme. Nous nous sommes stationnés au restaurant de l’endroit et un des habitants nous a trouvé un vieux tuyau que Pierre a rafistolé afin de l’ajuster au système existant. Cela devrait tenir jusqu’à David, où nous ferons effectuer plusieurs travaux mécaniques. Ce samedi le 21 novembre, nous nous sommes baignés dans le Rio Santa Maria, et nous avons dîné à Las Lajas, en bordure du Pacifique. Nous avons élu domicile au restaurant-bar (El Mundo Bar) d’un couple d’Allemands, qui sont installés ici depuis un an. Le coucher de soleil sur la plage était tout simplement sublime… Il y a beaucoup de cocotiers ici, et la plage est très propre. Nous avons donc décidé de rester une journée de plus, et nous partirons donc demain matin, lundi, pour David, afin de faire réparer le fameux "crank seal" du moteur… Bons baisers du Panama!

13 novembre 2009

El Valle, Panama

Nous sommes maintenant à El Valle, une belle petite ville dans les montagnes (en fait, dans le cratère d'un volcan éteint). Beaucoup d'Américains se sont établis ici, sans doute parce que la température est plus fraîche, et que nous ne sommes qu'à une heure trente de la ville de Panama (capitale). Nous avons visité les eaux thermales, les cascades Las Mozas et la chute El Macho, le jardin d'orchidés administré par un Japonais, le marché d'artisanat et nous nous sommes baignés dans un Jacuzzi naturel, une rivière sauvage où nous étions seuls... Les gens sont gentils, le village est sécuritaire, et franchement, comme il y avait énormément de bruit à la plage Santa Clara et que la chaleur et les moustiques rendaient l'atmosphère gênante, nous n'avons pas hésité à déménager! Nous attendons toujours notre colis, qui a été posté de Montréal le 21 octobre (le jour anniversaire de notre mariage). Nous ne savons pas si ce colis est bloqué aux douanes, ou si en raison des nombreux jours fériés d'octobre et novembre, le délai est explicable... Nous n'avons pas eu tellement de chance avec les Postes d'Amérique Centrale et d'Amérique du Sud! Nous n'avons jamais reçu la lettre envoyée à Iquique, Chili, mais elle a été retournée au Canada avec un délai de trois mois. A La Paz, en Bolivie, nous avions attendu plus d'un mois et demi, mais le colis envoyé Express attendait dans les salles encombrés depuis plus de trois semaines lorsque nous l'avons récupéré! Par contre, je n'ai pas eu de problèmes avec le câble d'ordi que mon fils m'a envoyé à Quito, Ecuador, ni avec la lettre de Desjardins (carte de guichet) envoyée à Santiago, Chili. Nous attendons donc patiemment pour les pièces mécaniques et pour l'immatriculation de 2009! Gardons les doigts croisés! Les prix ont augmenté ici au Panama pour les investisseurs étrangers. Les maisons, dans la capitale, coûtent maintenant de 1,000 à 3,000 dollars par mois. Je me souviens qu'en 2004, lorsque nous avions visité Boquete, il était possible d'acheter une maison pour 50,000 dollars. Lorsque nous y sommes retournés en 2007, il n'y avait rien en bas de 150.000 dollars... Il faut croire que les endroits paradisiaques augmentent rapidement! Je trouve que la ville de Panama ressemble de plus en plus à une ville américaine, avec beaucoup de restaurants McDonald's, Burger King, Kentucky Fried Chicken, etc. Nous qui aimons tellement la nature, nous trouvons que c'est agréable à court terme d'avoir accès à toutes ces commodités, mais pour plus de deux ou trois jours cela devient ennuyant, et le traffic et la pollution finissent par nous déranger... Au plaisir!

09 novembre 2009

Panama et Colon

Mercredi le 28 octobre, après avoir entreposé le véhicule dans un conteneur de Seaboard Marine à Carthagène (agent maritime Luis Ernesto de la Rota, Enlace Caribe Ltd.), nous nous sommes installés à l’hôtel Marlin, quartier Gethsémani, juste à côté du quartier historique. L’hôtel Marlin est un hôtel très propre, climatisé, salle de bains privée et télévision dans la chambre. Le personnel est adorable. Ils ont aussi le Wi-Fi, mais j’avais laissé mon portable dans l’auto, Pierre trouvait que c’était plus sécuritaire ainsi… Finalement, nous avons rencontré un couple de Canadiens originaires de l’Allemagne et de la Nouvelle-Zélande, Dominique et Bélinda, et ils ont laissé leur ordi et leur caméra dans la chambre et ils n’ont eu aucun problème… Nous sommes retournés voir les danseurs de Carthagène en soirée et cela nous a rappelé de bons souvenirs, nous avions été éblouis en 2008! Le bateau devait normalement partir le vendredi 30 novembre, mais il n’est parti que dimanche. Et notre agent maritime voulait absolument que le véhicule soit entreposé trois jours avant le départ, pour être certains d’une place… Malheureusement, nous avons appris, alors que le véhicule était déjà dans le conteneur, que le Panama était en fête pour trois jours au début de la semaine suivante… Notre agent maritime nous a dit que si nous ne pouvions faire sortir le véhicule du conteneur au Panama le lundi, nous devrions attendre le vendredi suivant… Le vol de Carthagène à Panama s’est bien passé, sauf que le prix des taxes était deux fois plus cher que le prix du billet. Nous avons dû débourser cinq cents dollars pour un billet, pour un vol d’une heure à peine! Arrivés à Panama, comme nous étions samedi soir et que les hôtels étaient complets, nous avons finalement trouvé quelque chose après avoir téléphoné à tous les hôtels qui étaient sur notre liste. Nous aurions aimé loger au Luna’s Castle, mais ils n’avaient plus aucune chambre libre… La même chose pour Mamallena, Zuly’s, la Casa de Michèle, Hôtel Clayton… Il nous en a coûté 25 dollars pour le collectivo de l’aéroport à l’hôtel Voyager Backpacker dans le quartier Cangrejo. Et disons que pour une chambre à 27$, j’ai déjà vu mieux. Je dirais que les lits sont terribles, la propreté laisse vraiment à désirer, la chambre est minuscule, etc. Rien de comparable aux hôtels et aux motels du Canada… Lundi matin, nous étions chez Seaboard Marine à l’ouverture de leurs bureaux. Malheureusement, ils ne pouvaient obtenir de confirmation de Carthagène pour le sceau du conteneur et pour le Bill of Lading qu’en après-midi. Ils nous ont dit qu’il nous serait impossible de faire sortir notre véhicule de Colon cette journée-là, puisque le bateau Oberon ne serait vidé de sa cargaison que vers 4 heures de l’après-midi et que la douane fermait aussi à quatre heures. En retournant à l’hôtel Voyager, nous avons appris que l’on avait loué notre chambre, puisque nous l’avions libérée (au cas où nous aurions pu prendre livraison de notre véhicule). Et même si nous étions lundi, durant les trois prochains jours, il y avait la Fête du Drapeau, la Fête de la Libération et la Fête de la Toussaint, trois jours de célébration où les commerces sont fermés et où les hôtels sont pleins à craquer… Guadeloupe, la propriétaire de l’hôtel, venait d’acheter une grande maison où elle pensait déménager son hôtel dans les prochaines semaines, et en attendant, elle l’avait louée à des réfugiés de Colombie. Comme il y avait une chambre libre, c’est là que nous nous sommes installés, dans le quartier El Dorado. Pierre était un peu déçu parce qu’il n’y avait pas d’autres voyageurs à cet endroit, mais finalement, l’endroit était plus tranquille, même si les lits étaient encore pires! Nous avions tous les deux mal au dos en nous levant le matin! Et comme nous sommes à la saison des pluies, il a plus tous les jours depuis notre arrivée au Panama. Parfois, la pluie était fine, mais plus souvent qu’autrement, il pleuvait tellement fort que nous n’osions pas sortir… Que voulez-vous, c'est la saison des pluies de la mi-octobre à la mi-décembre! Jeudi matin, nous nous sommes rendus au Panama Administration Building pour admirer les superbes murales peintes par un artiste new-yorkais au début du siècle (1905 je crois). Comme les services d’autobus étaient ralentis en raison des congés, nous avons marché beaucoup. Nous avons fait la promenade du Cerro Ancon, d’où l’on peut admirer la ville de Panama, le canal Miraflores, le pont des Amériques, etc. Vues superbes sur ces hauteurs! Vendredi matin, nous étions debout à 6 heures. Nous avons pris un taxi pour le Terminal Allbrook, puis nous avons pris l’autobus climatisé pour Colon, service express!  Incroyable de penser que l’on peut se rendre de Panama à Colon pour le même prix que pour les taxis d’un endroit à l’autre dans la ville de Panama! Ce fut très pénible de récupérer le véhicule, beaucoup plus difficile que lorsque nous l’avions fait de Carthagène en janvier 2008. Nous avions réservé les services d’un tramitador de Portobelo, Féliz Cardenas, une personne très correcte. Comme le port de Cristobal et les douanes sont très loin (il faut faire le trajet en taxi), et que personne ne peut nous indiquer les étapes à suivre sauf le tramitador, ses services sont indispensables à Colon. Nous avons déboursé 10 dollars à la douane, 18 $ pour la fumigation et l’inspection de sécurité, 15$ pour le tramitador et 140$ pour des frais de déchargement du conteneur, alors que nous croyions que ces frais étaient inclus dans le 1,400$ que nous avions déjà déboursé avec Seaboard.  M. Abdul Basto, le gérant de Seaborad à Colon, a agi avec nous de façon indifférente et hautaine. Il nous a fallu presque toute la journée pour récupérer le véhicule. Bref, nous avons regretté ne pas avoir transigé avec Nav Ecuador, qui assurait la traversée de Manta, Ecuador à Manzanillo, Mexique, pour 1,000$ (750$ + frais portuaires). Nous aurions dû faire renouveler notre visa pour l’Ecuador, mais nous hésitions à nous séparer de notre véhicule pour 20 jours...   Mais finalement, pour la traversée Carthagène-Panama, alors que nous pensions qu’il faudrait seulement trois jours, il nous a fallu 10 jours… Finalement, tout compris, cela nous a coûté beaucoup plus cher que l’an passé pour le trajet inverse (300$ de taxes de départ de la Colombie à l’aéroport, 1,400$ pour le conteneur alors que l’an passé, le tarif était de 850$, et 175$ de frais portuaires alors que nous avions payé 50$ l’an passé en Colombie). Sans compter le transport par avion, les hôtels, les taxis, etc… Nous sommes cependant heureux d’être en Amérique Centrale, et dès que nous pourrons récupérer le colis pour les pièces d’auto, nous nous dirigerons vers David pour retrouver notre mécanicien… Vendredi soir, nous nous sommes rendus au Fuerte Castillo San Lorenzo, un ancien fort espagnol très bien conservé. En fait, ce monument est classé Patrimoine Mondial de l’Unesco.  Samedi, nous avons eu du soleil, alors qu’il pleuvait depuis une semaine! Nous en avons profité pour laver les draps ainsi que les tapis de l’auto. Nous avons vraiment apprécié cette journée de beau temps, mais en fin d’après-midi, le tonnerre a commencé à gronder, et il a plu toute la nuit… Dimanche, nous voulions nous baigner dans le Rio Chagres, mais comme il pleuvait à boire debout, nous avons passé la journée à lire à l’intérieur du véhicule. Ce matin, nous nous sommes mis en route vers la capitale, car nous voulions vérifier de nouveau avec le bureau de poste pour notre colis.  Malheureusement, il n'y avait rien pour nous au bureau de poste... Mardi et mercredi, la poste est fermée à nouveau, en raison de la Fête de l’Indépendance… Nous faisons donc un marché au Mall Allbrook, j'essaie de mettre mes photos sur Internet, et puis nous nous dirigerons vers la Playa Santa Clara. Bons baisers du Panama! Au plaisir!

30 octobre 2009

Carthagène en sac à dos!

Nous avons appris hier qu'en raison du congé de trois jours de la Toussaint au Panama, nous ne pourrons récupérer ñe véhicule avant une autre semaine (10 jours sans véhicule), alors que normalement, cela aurait dû prendre tois jours! Bon, cela fait partie du voyage! Avoir su, nous m'aurions quitté pour le Panama que mercredi prochain... Carthagène est un ville charmante, avec des spectacles dans les rues tous les soirs, et la partie coloniale de la ville est magnifique. Nous sommes à l'hôtel Marlin (35000 pesos pour nous deux par jour). Je recommande cet hôtel à tous les gens qui viennent ici à Carthagène, autant pour la propreté des lieux que pour les commodités. L'an passé nous étions à l'hôtel Casona, tout près d'ici, et le prix est le double pour moins de services.... Il y a beaucoup de gens de descendance africaine ici, c'est très différent des autres pays de l'Amérique du Sud. Il fait très chaud aussi, 40 degrés Celsius! Nous prendrons donc l'avion demain soir pour le Panama, et nous essaierons de loger au Luna's Castle, un hôtel populaire avec vue sur le Pacifique. Ciao!

27 octobre 2009

Nos derniers jours en Colombie

Nous sommes restés cinq jours dans le désert de la Tatacoa, un désert aux teintes ocre, orange et beige... Comme il fait très chaud dans ce désert lorsqu’il ne pleut pas les eaux minérales rafraîchissantes de la piscine Los Hoyos nous ont permis de supporter la chaleur accablante (45 degrés Celsius dans le véhicule lorsque nous sommes revenus de notre baignade). Nous avons rencontré plusieurs Colombiens très gentils, des étudiants, des policiers, et bien sûr des fermiers. Deux journalistes nous ont aussi interviewés pour une émission hebdomadaire ayant pour sujet les actualités dans la province de Huila. Nous avons même fait un petit commercial pour souhaiter Joyeux Noël et Bonne Années aux passagers de Comotour (agence d’autobus pour voyageurs). Il a beaucoup plu dans la nuit de dimanche (tonnerre et éclairs), alors nous avons décidé de poursuivre vers Ibagué ce matin. Nous continuons à perdre beaucoup d’huile (crank seal du moteur brisé), alors nous ne nous éterniserons pas en Colombie. Nous avons appelé notre mécanicien, Mike Marcoux de chez Vaps, St-Jean-sur-Richelieu, et notre ami Gilles se chargera de récupérer les pièces nécessaires pour nous et de nous les envoyer par la poste au Panama. Nous sommes très reconnaissants pour tout ce qu’il fait pour nous, c’est lui qui s’occupe de notre courrier et qui gère nos affaires en notre absence (rapports d’impôts, etcetera). Un gros merci Gilles! En quittant Nieba pour nous rendre à Ibagué (avant Bogota), un policier juste après un péage nous a arrêtés (vérification pour extincteurs, triangle, papiers). Nous avons une police d’assurances valide jusqu’au 11 novembre 2009, pour toute l’Amérique du Sud, mais il nous a dit que comme la Colombie ne l’acceptait pas, il voulait que nous payions une amende de la moitié de la valeur d’une police d’assurances pour trois mois (130$). À la douane et à l’immigration, en entrant au pays, ils avaient accepté notre police d’assurances…. Ce policier nous a même menacés de saisir et d’immobiliser notre véhicule, alors nous n’étions pas très contents! Mais il nous a finalement laissés partir! Il nous a dit que l’état ne payait pas sa gazoline ni sa moto, le pauvre! C’est le premier policier corrompu que nous rencontrons en Colombie. Nous nous sommes rendus à Ibagué en fin d’après-midi. Là commence la région du café. Mais curieusement, le café ici coûte très cher : environ 10 dollars pour un petit bocal. Alors les gens boivent plus de bière. Le vin importé est aussi beaucoup plus dispendieux que dans les autres pays d’Amérique du Sud. Le salaire d’un garde parque travaillant dans un parc national est de 250$ dollars américains par mois (450,000 pesos colombiens). Quand on réalise que la gazoline est aussi chère sinon plus chère qu’au Québec, on se demande comment les gens font! C’est vrai qu’il y a beaucoup de chevaux et d’ânes comme moyen de transport dans les zones rurales… Et dans les villes, il y a beaucoup de motos. Et beaucoup de camions sur les routes pour le transport des marchandises! Les péages sont nombreux (environ 3 dollars pour cinquante kilomètres), mais au moins les routes sont belles en général. En deux jours, cela nous a coûté plus de 50$ juste en péage! Nous avons campé non loin d’Armenia, tout près d’un campement de l’armée. Nous étions très heureux de finalement pouvoir nous arrêter, car les descentes ici sont vertigineuses et les freins sont lourdement taxés. Il n’y a pas d’accotement sur la route, alors c’est difficile d’arrêter pour photographier, mais les vues sont absolument magnifiques. Sur la route entre Ibagué et Arménia, les montagnes sont tout à fait impressionnantes, et les fruits et les fleurs font partie du paysage. Nous avons acheté des mangues en bordure de la route. Le lendemain matin, nous avons repris la route avant huit heures du matin. Comme il s’agissait de l’anniversaire de Pierre, nous aurions aimé pouvoir célébrer d’une façon différente qu’en conduisant… Nous avons franchi Medellin facilement mais nous voulions nous éloigner de la ville pour la nuit… Curieusement, les endroits pour arrêter sont rares, et nous avons finalement élu domicile dans une station-service Zeuss, assez éloignée de la route, mais malheureusement les camions ont roulé toute la nuit et comme la route est très tortueuse, avec des montées et des descentes vertigineuses, ils s’en sont donnés à cœur joie avec leurs freins à air! Ce matin, nous étions sur la route très tôt. Nous profitons de paysages impressionnants, et je dois dire que les chutes, les forêts humides, les montagnes et les fleurs (surtout des bougainvillées et des hibiscus) sont absolument majestueuses sur cette route. Mais il faut des nerfs solides pour faire cette route, car les conducteurs ici sont très machos, et les camions ne nous rendent pas toujours la vie facile (ils sont trop lents dans les montées, mais trop rapides dans les descentes!). Nous avons décidé de nous arrêter un peu avant Sincelejo, la ville renommée pour ses corridas de taureaux en janvier. Par cette chaleur humide, nous étions bien contents de profiter de douches fraîches! Jeudi le 22 octobre, nous avons décidé de continuer notre route vers Carthagène, en passant par la côte Atlantique. Arrivés à Tulo, une petite ville sympathique avec une population plus créole qu’espagnole, nous avons décidé de nous installer sur la plage. C’est incroyable combien l’eau de la mer est chaude ici, on dirait presque que la mer a la même température que les sources thermales de Santa Rosa! Nous n’avons pas encore décidé si nous irons à Mompos, une petite ville coloniale popularisée par l’écrivain Gabriel Garcia Marquez (Chronique d’une mort annoncée)… Il y a tellement d’options possibles : la plage Corvenas, les Iles Rosario, etc. etc. Nous voulons être au Panama avant les Fêtes, parce que c’est plus facile pour les travaux mécaniques en dehors de cette période, mais nous hésitons à quitter la Colombie! Aujourd'hui le 26 octobre, et nous voici de retour à Carthagène, après avoir passé quatre jours à Tulo, sur la côte de l'Atlantique. Nous avons campé à la marina Los Delfines, juste en bordure de la mer, sous les cocotiers. Nous sommes aussi allés à Covenas, où une importante base militaire se trouve, mais probablement parce que nous n'avons pas trouvé la plage extraordinaire dont on nous avait parlé, nous sommes retournés à Tulo pour dormir. Il faut dire que la chaleur, l'humidité, et la musique des hôtels ne sont pas vraiment propices au sommeil! Et dans la nuit de vendredi, un SUV s'est stationné juste en face de notre véhicule, et plusieurs jeunes personnes ont fêté jusqu'à 5 heures et trente du matin sous une musique d'enfer. Pierre n'était pas vraiment heureux... Nous avons décidé de ne pas nous rendre à Mompos (ville coloniale du film Chronique d'une Mort Annoncée, d'après le roman de Gabriel Garcia Marquez), parce que Pierre a hâte d'arriver au Panama, et que finalement, nous avons vu tellement de villes coloniales lors de nos voyages... Le coût pour franchir les 120 kilomètres du Darien Gap (jungle sans route entre le Panma et la Colombie) est de plus de deux mille dollars, sans compter les hôtels et les taxis. Presque mille quatre cents dollars pour le véhicule (conteneur de 2 pieds sur un bateau de Seabord) et 500$ pour l'avion (les taxes sont plus importantes que le prix du billet, allez savoir pourquoi!) Il faut environ 3 jours pour les démarches avec les douanes, la police anti-narcotiques, les autorité portuaires, etc. Ce soir il nous faudra faire nos bagages (nos sacs à dos) et dire adieu au véhicule... Nous avons rencontré plusieurs personnes superbes ici à Carthagène. Deux Québécois, André et Suzanne Gareau, qui attendent leur véhicule (le bateau est parti de Montréal, il s'est rendu jusqu'en République Dominicaine et il devrait arriver ici à Carthagène dans les prochains jours). L'appartement qu'ils occupent appartient à leur agent maritime, et ils nous ont gentiment offerts d'y prendre une douche, quelque chose que nous avons apprécié infiniment! Le monde est petit, c'est le deuxième couple de Québécois que nous rencontrons depuis le début du voyage. Aussi, Bélinda et Dominic, de Squeamish en Colombie-Britannique, étaient au bureau Enlace Caribe (l'agent maritime Luis de la Rota, avec qui nous faisons affaires pour quitter la Colombie). Et Jean-Pierre, un québécois en voilier, et aussi Nick, un américain avec son pitt bull... Cela fait plaisir d'échanger avec d'autres voyageurs comme nous! Au plaisir!

16 octobre 2009

San Augustin en Colombie

Même si cela ne fait qu'une semaine que nous sommes en Colombie, il s'est passé tellement de choses durant cette semaine que j'ai l'impression que le temps s'est vraiment accéléré! D'abord, lorsque nous avons quitté Ibarra en Ecuador, nous nous sommes dirigés vers Gruta La Paz (sources thermales) et nous avons franchi la Colombie vendredi le 9 octobre. Il y avait une manifestation sur le pont reliant les deux pays, et les paysans ont fait brûler une auto et des pneus. Les policiers anti-émeute surveillaient, mais tout était bloqué, et la tension était forte! Nous nous sommes rendus compte, en roulant dans les montagnes, que le Joint Spi (français) ou Reten (espagnol), ou encore Crank Seal (anglais), devait être changé. Nous l'avions fait changer au Chili (ils avaient dû enlever le moteur pour y accéder), mais ce n'était pas la piéce originale. Alors nous ferons venir la pièce du Canada au Panama... Nous perdons beaucoup d'huile, environ un litre par 100 kilomètres et même plus dans les montagnes. Les paysages ici sont magnifiques! La route entre Pasto et Popoyan est tout simplement superbe. J'ai plusieurs photos, mais je ne peux pas les transférer de ma caméra à Internet parce qu'il n'y a pas de Wi-Fi ici. Je dois absolument utiliser mon portable puisque les ordis ici n'ont pas les logiciels qu'il faut, mais comme il semble que personne ne puisse connecter un Apple... Bon, cela fait partie du voyage, je trouverai bien du Wi-Fi au Mexique ou aux Etats-Unis! Après Popoyan, nous nous sommes dirigés vers Coconuco (eaux thermales soufrées), puis la route difficile a commencée... Une route de terre, dans les montagnes, extrêmement pénible... Avoir su, nous nous serions probablement rendus à Cali, puis nous serions passés par Nieba, même si c'est plus long, car la route est meilleure. Il nous a fallu une journée pour nous rendre de Coconuco à San Augustin, une journée pour faire 105 kilomètres! Nous avons vraiment apprécié les ruines archéologiques. Nous avons visité Alto de Los Idolos, Alto de Los Piedras, Alto de Lavapatas, Bosque del Estatuas, et les chutes Mortino et Bordones. Nous avons été chanceux, car même s'il y a eu plusieurs orages, c'était surtout durant la nuit... Nous sommes à la saison des pluies, alors il pleut même dans les déserts! Après San Augustin, nous nous sommes dirigés vers Nieba pour ensuite atteindre le désert de Tatacoa. Jeudi matin, suite aux orages violents de la nuit, le terrain était tellement boueux que nous nous sommes enlisés. En début d'aprés-midi, un autobus est finalement passé et le conducteur et le guide nous ont poussés et ont finalement réussis à nous dégager. Des gens de Bogota, très gentils. Ils étaient pour nous un cadeau du ciel! Le désert ici ressemble aux parcs nationaux de l'Utah, avec des formations rocheuses rouges et beaucoup de cactus. Il fait très chaud, environ 30 degrés Celsius le jour, mais 20 degrés la nuit. Les gens sont sympathiques. Mais la Colombie est au moins deux fois plus chère que l'Ecuador, nous ne nous attendions plus à cela... Les prix sont comparables au Canada pour la plupart des choses, mais les services sont différents. Pierre s'ennuie beaucoup du Québec, et il me répète souvent qu'il ne pourrait vivre dans ces pays du Tiers-Monde... C'est vrai que nous sommes gâtés au Québec, je m'en aperçois plus en voyageant. Carpe Diem!

07 octobre 2009

Ibarra, juste avant la Colombie!

Nous avons longé la côte de Puerto Lopez à San Lorenzo, puis nous nous sommes dirigés vers Ibarra en passant par Lita. Nous avons eu des sueurs froides, car il y avait des bruits étranges quand nous conduisions, et nous pensions que le moteur, la transmission ou l'alternateur étaient en cause... Arrivés à Ibarra, nous avons fait le plein de gaz propane pour le frigo et la cuisinière, et nous avons trouvé un mécanicien qui a diagnostiqué notre problème. Nous avions fait changer la pompe à gaz en Argentine, il y a 6 mois, et à cause de toute la saleté qu'on retrouve dans la gazoline dans ces pays, la fameuse pombe à gaz était à nouveau complètement finie... Et ce n'est pas toujours facile de trouver des morceaux pour ce genre de véhicules (Westfalia Volkswagen de 20 ans) en Amérique du Sud! Mais finalement, nous avons pu dénicher cette pièce rare, et le monsieur qui nous l'a installée nous a demandé seulement 10 dollars pour le travail mécanique, plus 135$ pour la pièce. Il nous a aussi installé un autre filtreur supplémentaire en avant de la pompe à gaz, il paraît que la plupart des camionneurs fonctionnent avec ce système ici en Ecuador. Que voulez-vous, le gaz en Amérique du Sud est très sale, on retrouve de la terre et de l'eau dans presque toutes les pompes à essence! Nous avons aussi rencontré Bernard, que nous avions connu l'an passé lorsque nous étions venus à Ibarra. Nous irons probablement stationner chez lui pour la nuit, et nous pourrons en profiter pour jaser avec lui et sa femme Gabriella! Nous voulons ensuite retourner aux eaux thermales Gruta la Paz, juste avant Tulcan, avant de traverser en Colombie (notre visa expire lundi, dans 5 jours). En Colombie, nous nous rendrons à San Augustin pour voir les énormes statues archéologiques, et nous devrions traverser au Panama en novembre. Nous ferons presque certainement nos arrangements avec Luis Ernesto de la Rota à Carthagène; il y a un bateau qui traverse au Panama chaque vendredi (1300 dollars pour le véhicule par bateau plus 600 dollars pour nous par avion. Nous avons hésité avant de nous décider pour la Colombie, nous aurions pu traverser d'Ecuador au Mexique, mais finalement, comme nous ne voulions pas passer un mois sans le véhicule, nous avons choisi d'effectuer la traversée du Panama à partir de Colombie parce que c'est seulement trois jours de cette façon... Nous verrons... Juste à la frontière Ecuador-Colombie, nous avons été bloqués pendant quelques heures en raison d'une manifestation. Cela semble faire partie des événements courants ici! Ils ont fait brûler une auto cette fois! Mais nous avons eu plus de peur que de mal. Mais il faut dire que cela nous a un peu impressionnés! Bon, je dois filer, alors je vous envoie mes meilleures pensées.

24 septembre 2009

Puerto Lopez, Ecuador

Nous sommes aujourd’hui jeudi le 24 septembre, et nous sommes encore installés au bord de la plage à Puerto Lopez. La température est douce, la mer est belle, et les frégates ou hirondelles de mer se disputent les poissons que les pêcheurs ramènent dans leurs barques bleues. Je ne croyais jamais me lasser de manger des crevettes, mais nous nous sommes tellement gavés que nous avons frappé notre point de saturation! Nous avons rencontré les Cousinier, un couple charmant avec deux garçons, des gens de La Rochelle en France qui passent au Costa Rica début novembre avec le traversier Horn-Lily. Ils sont repartis hier vers Quito (ils doivent récupérer du matériel scolaire à la poste pour les garçons). Le système scolaire est superbe en France, les parents peuvent voyager pendant plusieurs années car les cours peuvent se faire par correspondance et par Internet. Nous avons raté les Mériguet, un autre couple de Français qui traversent eux aussi de Cartagène en Colombie au Costa Rica, mais en octobre. C’est très rare que nous rencontrons des Canadiens ou des Américains qui voyagent comme nous. Ce sera sans doute différent lorsque nous arriverons au Mexique! Au bout du malecon (promenade longeant la mer) se trouve le Restaurant Whales ou Ballenas, un restaurant géré par des Américains qui sont ici depuis 27 ans , Kevin et Diane. On peut y échanger des livres un pour un, ce qui est exceptionnel pour l'Amérique du Sud, car d’habitude on donne deux livres pour en recevoir un. Nous avons bien aimé leur pizza, qui est aussi bonne que la pizza qu’on achète chez nous! Il faut dire qu’en Amérique du Sud, les mets chinois et la pizza ne sont généralement pas du tout comme ce que l’on retrouve chez nous… Nous devons prendre notre décision pour le bateau dans les prochains jours. Nous aurions aimé partager un conteneur avec des gens en Land Rover ou en Toyota, mais il semble que la plupart des campeurs voyagent avec des campings-cars qui ne peuvent traverser qu’en Ro-Ro (Roll-On, Roll-Off) les conteneurs étant trop compacts. Et de plus, la plupart des voyageurs font seulement l’Argentine, le Chili, le Pérou et la Bolivie, avant de retourner en Europe, contrainte de temps oblige! Si nous optons pour la traversée Manta-Manzanillo, nous serons trois semaines sans véhicule, et nous nous rendons bien compte que pour visiter les sites archéologiques de la Colombie, c’est plus facile quand on a son propre transport… Nous allons bien, la santé est excellente, et après deux ans et trois mois de voyage, nous sommes toujours aussi enthousiasmés par les belles choses qu’on voit autour de nous. Au début du voyage, nous ne passions jamais plus de deux jours au même endroit parce que nous étions tellement pressés de tout voir… Maintenant, nous nous attardons un peu plus aux endroits qui nous enchantent. Et c’est avec un petit pincement de cœur que nous nous apprêtons à repasser vers l’Amérique Centrale et l’Amérique du Nord, puisque nous avons tellement aimé certains pays d’Amérique du Sud… Mais bien sûr, cela sera très agréable de revoir la famille et les amis, alors nous avons hâte aussi. Au plaisir!

19 septembre 2009

Vers la Colombie

Après avoir passé tellement de temps ici au bord du Pacifique à nous la couler douce (Montanita, Ecuador), nous avons décidé de remonter vers le Nord. Nous avons bien essayé de trouver un bateau en Écuador pour traverser le Darien Gap, cette région entre le Panama et la Colombie où il n’y a pas de route terrestre, mais nous avons finalement opté pour nous rendre à Carthagène et traverser là-bas, sur la côte Atlantique. Nous avions deux options : un conteneur de 20 pieds à Carthagène 1,300$ plus les frais du côté du Panama, plus trois jours d’hôtel, et un Ro-Ro d’Ecuador à Manzanillo (Mexique), 1000$ plus les frais et 22 jours d’hôtel, mais avec presque 10,00 kilomètres de moins à faire par la route, alors moins de gazoline ainsi que toutes les autres dépenses reliées. L’avion pour Quito-Manzannillo était de 800$ chacun, l’avion Carthagène-Panama 200$ chacun. Si on prend la première option, il faut aussi nous rendre de l’aéroport de Panama jusqu’à Colon, une ville affreuse où le bateau arrivera, c’est-à-dire qu’il faut traverser le Panama du Pacifique à l’Atlantique. La deuxième option (Ecuador-Mexique) était définitivement plus avantageuse financièrement, et de plus cela nous permettait de sauver des pages sur nos passeports qui sont déjà presque pleins, et bien sûr d’éviter les frontières très désagréables du Honduras, Nicaragua et Salvador. Mais le problème est qu’avec la récession économique, les bateaux n’arrêtent pas aux ports à moins que cela en vaille la peine financièrement, et que l’on ne peut pas savoir à l’avance, ils donnent trois jours d’avis alors qu’il faut aussi trois jours de préparation pour les douanes… Cela veut dire que par exemple, si le bateau de la Cie CSAV qui part du Chili n’arrête pas à Guayaquil ou à Manta en octobre, il arrêtera peut-être en novembre, mais rien n’est sûr. Tandis qu’à Carthagène, pour un conteneur, il y a des bateaux chaque semaine. Nos visas expirent le 12 octobre. Bien sûr, nous pouvons toujours faire renouveler, mais est-ce que cela en vaut la peine, puisque nous n’avons aucune idée si nous pourrons concrétiser un passage? Pour renouveler les visas, il faut se rendre à Quito ou à Guyaquil, deux grosses villes que Pierre n’aime pas tellement traverser. Alors notre décision est presque prise, nous retournerons ce matin pour vérifier nos courriels avant de partir, et à moins d’un nouvel avis de CSAV, nous poursuivrons notre route. Nous nous dirigerons donc vers la Colombie (St-Augustin, un des plus gros sites archéologiques de l’Amérique du Sud), et nous verrons là-bas. Je n’aurai pas tellement accès à Internet, alors je pourrais être silencieuse pour quelques semaines. Je pense très fort aux gens de ma famille et aux amis(es). Ciao!

05 septembre 2009

Manta, port d'Écuador

Nous sommes aujourd'hui samedi le 5 septembre, et nous venons juste de retourner à Montanita. Il nous a fallu trois jours pour obtenir le renouvellement de notre permis de séjour pour le véhicule. Le fonctionnaire en charge à la douane voulait que nous revenions mardi prochain... Inutile de dire que moi et Pierre étions frustrés par cette bureaucratie lente et inefficace. Mais finalement, nous avons obtenu le papier autorisant le véhicule à circuler dans le pays pour un autre deux mois. Quand on entre au pays, je pense qu'il est préférable de demander trois mois, il faut insister un peu, mais c'est tellement plus facile que de devoir retourner à un des quatre points de douanes du pays et plaider notre cause pour un renouvellement. Nous trouvons un peu ridicule qu'ils accordent trois mois pour les personnes alors que le véhicule lui n'a que deux mois, mais cela dépend probablement du fonctionnaire qui décide du temps qu'il accorde! Nous avons été chanceux, la directrice nous a écrit une lettre sollicitant une extensio (absolument nécessaire) , et elle a fait une bonne dizaine d'apppels afin de convaincre le fonctionnaire responsable, qui lui se trouvait au port. La douane se trouve à Barrasquillo, tout près de Manta, mais nous avons dû ensuite nous rendre au port de Manta pour rencontrer le fameux fonctionnaire... La patience de Pierre commençait à flancher, mais il a tenu bon! Inutile de dire que nous en avions un peu marre! Nous avons dormi au camping Red Barbasquillo à Manta, pour 6 dollars par jour. Les douches sont froides, le Wi-Fi ne fonctionne pas, et nous avons attendu plus d'une demie-heure avant de pouvoir partir, la réceptionniste étant occupée et le garde de sécurité devant vérifier avec elle si nous avions payé avant de pouvoir ouvrir la barrière... Des gens discutant dans les chambres nous ont réveillés à trois heures et demi du matin, mais nous avons pu nous rendormir. Nous avons dormi hier soir à Puerto Cayo, sur la plage (sous la surveillance de la Marine). Une nuit tout à fait calme, avec le bruit des vagues en toile de fond. Nous avons échangé plusieurs livres à Puerto Lopez, Restaurant Whales ou Ballenas, tenu par des américains, au sud du malecon (merci à Claude et Alain Isembert pour le tuyau!) Vraiment ici la vie coule doucement, personne n'est pressé, si les choses ne se font pas aujourd'hui elle se feront demain ou la semaine prochaine! Il faut vraiment ajuster notre mentalité pour apprécier l'Écuador, mais je crois que cela en vaut la peine (si on exclut les fonctionnaires qui prennent trois jours pour faire quelque chose qui normalement prendrait cinq ou dix minutes chez nous). Mille pensées à la famille et aux amis! Ciao!

25 août 2009

De retour à Montanita, Ecuador!

Nous avons passé presque toute la semaine passée (17 au 21 août) au garage de Patricio Eduardo, sur la rue General Enriquez à Sangolqui! Nous avons fait changer les freins avant et les amortisseurs avant et arrière. Nous avions aussi une fuite dans notre réservoir d’essence depuis Montanita, l’odeur de gazoline était très forte mais on ne voyait aucun trou. Il a fallu démonter le réservoir, et là, nous avions bien vu que la rouille et la corrosion avaient fait leur œuvre! Le haut du réservoir, qu’on ne pouvait apercevoir en regardant sous le véhicule, était vraiment dans un état pitoyable. Les mécaniciens qui ne pouvaient pas trouver un autre réservoir compatible, ont dû souder un autre morceau question de renforcer le tout… Nous avions pensé nous rendre dans un atelier de débosselage pour faire repeindre le véhicule, mais comme il aurait fallu une autre semaine et que nous commencions à en avoir assez de Sangolqui, nous avons décidé d’attendre au Mexique pour faire retoucher la carrosserie. Nous nous sommes rendus au centre d’achats San Luis à San Rafaël, et nous y avons rencontré Fanny Caida, la directrice de la Revue El Valle. Nous sommes allés la retrouver à son bureau afin qu’elle puisse prendre des photos pour son magazine, et elle nous a remis gracieusement des billets pour un complexe thermal, le Varadero, où nous avons profité du sauna et des bains de vapeur! Samedi le 22 août, nous nous sommes dirigés vers Montanita. Il nous a fallu 10 heures de route pour nous rendre à Puerto Lopez, et nous étions épuisés, sans doute à cause de la chaleur et de l’humidité… Nous sommes arrivés à Montanita dimanche le 23 août, et nous avons repris le même stationnement que nous avions occupés la dernière fois. Nous aurions aimé retrouver Claude et Alain d’Annecy qui doivent rentrer en France sous peu (ils étaient à Salinas, pas très loin de Guayaquil). Nous étions vraiment à la dernière minute, dommage! Nous leur souhaitons un très beau voyage de retour. C’est toujours agréable de rencontrer des gens aussi sympathiques! Nous sommes aujourd’hui lundi le 24 août. Nous avons retrouvé Fred (le propriétaire du café Internet), Gilles (le Québécois d’Alma), Marianno et Magoo (les photographes de surf en Combi Volkswagen)… Nous devrons faire prolonger le permis d’exportation pour le véhicule (allez savoir pourquoi, nous avons un visa de trois mois, alors que le véhicule doit quitter le pays avant le 12 septembre!) Il y a un bureau des douanes à Manta, à environ 160 kilomètres d’ici. Nous poursuivons nos démarches pour traverser au Panama (transit par bateau pour le véhicule, par avion pour nous). Jusqu’ici, il semble que le plus facile soit de transiger avec M. Luis Ernesto La Rota, un agent maritime de Carthagène en Colombie. Nous verrons aussi les possibilités qui existent à Manta… Un beau bonjour aux amis et à la famille…

16 août 2009

Puerto Lopez, Manta, Quito, Thermes de Papallacta, Ecuador

Nous sommes présentement à Sangolqui, parce que nous avons des réparations urgentes à faire au véhicule demain matin (le mécano, Patricio Eduardo, nous attend à 8 heures). Il s'en est passé des choses depuis une semaine! Nous avons quitté Montanita lundi matin, pour nous diriger vers Puerto Lopez, juste en face de Isla de la Plata (un peu similaire aux Galapagos, mais moins cher et moins grandiose). Nous en avons profité pour acheter directement des pêcheurs des crevettes énormes. Nous avons campé à San Clemente, d'un endroit où nous surplombions la mer! Puis nous avons poursuivi notre chemin vers Manta. Nous avons dû prendre un traversier pour une durée de 20 minutes (3 dollars U.S.). Nous avons fait une épicerie dans un énorme supermarché, le SuperMaxi, et nous avons dîné au port, directement en face de la mer. Puis, nous avons quitté la côte pour nous diriger vers Quito, à travers les Andes. Les paysages étaient magnifiques mais les travaux tout le long de la route nous ont beaucoup ralenti. De plus, la brume épaisse faisait qu'il était un peu difficile de vraiment apprécier les vues! Comme il était passé 18 heures et que nous n'étions pas encore à Quito, nous avons décidé de nous arrêter à une station-service, environ 20 kilomètres avant Quito, car nous ne voulions pas conduire de nuit sur une route aussi tortueuse. Mercredi matin, nous étions prêts pour Quito, cette ville magnifique mais combien difficile pour les campings-caristes (les rues de la ville historique sont très étroites, les conducteurs sont très casse-cou, et très machos aussi). J'ai récupéré le colis tant espéré en quelques minutes dès que nous sommes arrivés dans le plus vieux quartier de la ville, mais j'ai dû attendre 20 minutes avant de retrouver Pierre, qui avait finalement trouvé un stationnement souterrain. Nous avons marché dans la vieille ville, et nous avons retrouvé, dans le quartier San Blas, la belle Gabriele Woerner, une personne très spéciale que j'avais connue à Buckingham et qui était de passage en Ecuador afin de perfectionner son espagnol. Une belle rencontre! Ensuite, nous avons retrouvé Rodriguo, celui qui nous avait dépanné pour le gaz propane pour lui dire bonjour en passant, et après quelques courses (DVD, pharmacie), nous nous sommes dirigés vers Sangolqui pour retrouver notre mécanicien Eduardo, chez qui nous avions fait des travaux l'an passé. Malheuresement, il ne pouvait nous prendre avant le lundi suivant, alors nous nous sommes dirigés vers les sources thermales de Papallacta (deux heures de Sangolqui). Nous étions un peu fatigués de notre journée, et en plus, le frigo qui ne voulait plus fonctionner, sans doute à cause de l'altitude... Le lendemain matin, nous l'avons sorti du véhicule pour le nettoyer à fond, en vidant la petite boîte où se fait l'allumage, et en tapant sur les tuyaux arrières pour dégager toutes les saletés accumulées dans la chambre de combustion. Ouf, nous avons finalement réussi à le faire repartir, puis nous avons vraiment profité des thermes. La température de chaque piscine est différente, il y a des glissades d'eau, et même un immense bain tourbillon qu'ils appellent Hidromassage. Nous sommes revenus à Sangolqui en ce dimanche soir, et après le souper, nous trouverons un endroit pour la nuit. Il y a très peu de campings ici en Ecuador... Suerte!

08 août 2009

Toujours à Montanita, Ecuador

Bonjour! Nous sommes toujours à Montanita, parce que nous voulons vraiment profiter du Pacifique avant de remonter vers le Nord! Le soleil est radieux, les gens sont souriants, la mer est superbe, que demander de plus! Nous hésitons encore pour la traversée du véhicule vers le Panama. Nous voulons décidément traverser par container plutôt que par Ro-Ro, et nous ne voulons pas traverser au Costa Rica car nous voulons faire réviser la transmission chez notre mécanicien à David au Panama. Nous repasserons donc probablement par la Colombie. Nous aimerions partager un container (je ne sais pas quel est le mot en français) de 40 pieds plutôt que de placer le véhicule dans un contenant de 20 pieds, cela représente une économie de 400 dollars, mais il est apparemment difficile de trouver un autre voyageur qui revient sur le continent américain (il faut dire qu'il y en a très peu) ... Mon fils Érick est à Prague pour la semaine. Je suis certaine qu'il en profite à plein, les études en médecine sont exigeantes, et les vacances sont rares. Mais cela vaut la peine de passer à travers tout cela si on a le feu sacré. Depuis qu'il est tout petit, il rêve de devenir médecin, alors je suis heureuse qu'il réalise son rêve. Nous avons rencontré Fred, un Ecuadorien qui a vécu 40 ans aux États-Unis. Il a 58 ans, et il vient tout juste de revenir au pays. Il a ouvert un café Internet il y a 8 mois. Il s'est marié et il a un nouveau-né de 4 mois. Il trouve que les gens ici sont un peu paresseux, mais c'est normal, ils n'ont pas à travailler fort pour manger ou pour se loger! La température ici est très semblable d'une saison à l'autre, pas besoin de vêtements chauds ou de chauffage. On peut cueillir les bananes et les oranges dans les arbres, et il y a tellement de poissons qu'on a pas besoin de pêcher longtemps avant d'attrapper une belle prise. On vend un gros poisson frais non fileté pour un dollar! Et des jeunes dorment même sur la plage, aucun problème de sécurité ici. Cependant, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les gens ici sont très heureux, ils rient, dansent et chantent et semblent beaucoup profiter de la vie. Nous profitons aussi des prix doux, nous adorons les crevettes alors nous nous régalons, et nous achetons aussi des mûres tous les jours à 50 sous pour un demi-kilo! En Argentine, c'était les filets mignons et les steaks d'entrecôte, au Chili c'était le saumon et les langoustes, et ici, ce sont les fruits, les légumes, le poisson (tilapia) et les crevettes. Vraiment, la nature est très généreuse en Ecuador, il y a beaucoup de fleurs (orchidées), des oiseaux de toutes les couleurs, des volcans, des montagnes, un ciel immense et très bleu, bref, c'est un peu le paradis. A la prochaine, Louise Blais

27 juillet 2009

De l'Argentine à l'Écuador en passant par le Nord du Chili!

Chaquer personne possède en son esprit une image du lieu idéal, de l'endroit privilégié, réel ou imaginaire, qui lui permet de rêver et d'être inspirée... Le fait d'avoir vu tellement d'endroits extraordinaires nous complique un peu la tâche lorsqu'il s'agit de choisir le plus bel endroit au monde! A chaque fois, nous nous disons, lorsque nous découvrons un lieu magnifique, que nous n'oublierons jamais ce moment et ce lieu, mais je dois dire que le Québec, l'endroit où nous avons nos racines, parce que nous y associons aussi les gens que nous aimons, reste à jamais privilégié pour nous... Mais il faut dire que l'Écuador est un pays magnifique, avec des paysages époustouflants, des plages superbes, des lagunes incroyables, et des montagnes majestueuses! Nous sommes donc maintenant en Écuador, du côté du Pacifique, et nous nous la coulons douce sur la plage. Il s'en est passé des choses depuis Salta! Nous avons traversé le col Paso de Jama, où nous avons dormi à plus de 4000 metres d'altitude pour célébrer la Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin! Nous sommes restés au Nord du Chili pendant plus d'une semaine, parce que Pierre attendait ses enregistrements d'auto par la poste, mais après une dizaine de jours, nous avons décidé de laisser tomber! A Iquique, nous avons fait changer les 4 pneus pour d'autres Michelin Agilis dans la Zone Franche, où l'on retrouve plusieurs centres commerciaux détaxés! Nous y avons aussi rencontré Christian, un amateur de parapente d'une cinquantaine d'annés, au Chili depuis 15 ans, qui vivait des moments difficiles; il faut croire que les autorités chiliennes sont très peu clémentes pour les gens qui osent prendre de la drogue... Nous lui avons acheté plusieurs livres, en lui souhaitant la meilleure des chances. Loin de moi l'idée de juger, mais je pense que certaines personnes essaient de trouver l'extase là où elles peuvent, alors les drogues, l'alcool, la nourriture etc. peuvent sembler le moyen le plus facile, mais dès que l'on se fie à quelque chose à l'extérieur de soi pour se sentir bien, on peut être très déçu! Nous avons continué vers Arica, puis nous avons franchi la frontière nous conduisant au Pérou. Nous avons traversé très vite ce pays, puisque nous y avions passé pas mal de temps l'an passé et que même s'il s'agit d'un pays magnifique, la sécurité est très faible, sans doute à cause du niveau de corruption politique élevé et de la grande différence entre les riches et les pauvres. Nous avons donc mis 5 jours et demi pour en franchir les 2850 kilomètres, et le seul endroit que nous avons visité sont des ruines que nous avions manquées lors de notre premier passage, les ruines de Sechin. Je dois dire que les scènes de guerre et de décapitation, sculptées à même la pierre tout le long des murs du palais sont très réalistes! Nous sommes entrés en Écuador le 15 juillet, juste après avoir franchi la douane péruvienne à Tumbes. Pour la première fois en Amérique du Sud, nous avons dû payer un rabatteur pour effectuer les formalités qui sont plus compliquées qu'ailleurs à cette frontière. Puis nous nous sommes dirigés vers Guayaquil, une ville portuaire presque aussi peuplée que Quito la capitale. Nous nous sommes arretés aux Banos San Vincente, dans la province de Santa Elena, et nous avons tellement aimé ces thermes (eaux très chaudes avec plus de 125 minéraux) que nous y sommes restés plusieurs jours. Nous avons ensuite traversé Guyaquil sans nous arrêter pour nous rendre aux plages du Pacifique, qui sont tout simplement magnifiques. Nous sommes a Montanita depuis une semaine, et ici, c'est le paradis des surfeurs. Nous y avons même rencontré plusieurs jeunes Québécois! Nous en avons aussi profité pour échanger des livres (deux pour un à l'hôtel Tiki-Limbo) et nous profitons du temps doux, des crevettes a deux dollars la livre, mais il faut dire que le vin n'est pas aussi bon que celui du Chili ou de l'Argentine! Mon fils Érick m'a envoyé par la poste le fameux câble d'ordinateur qui avait été foudroyé en Argentine, alors je devrais le recevoir dans une dizaine de jours... J'ai bien hâte, je vais enfin pouvoir placer mes photos sur Internet! Je suis vraiment privilégiée de pouvoir voyager ainsi, sans contrainte de temps... Quelle chance! Bon, je dois filer, alors à la prochaine! Mes meilleures pensées pour ma famille, pour les amis, pour les autres voyageurs que nous avons rencontré le long de notre route (je pense surtout à Claude et Alain Isembert, à Patricia et Éric Le Sergent, à Anne et Frédéric, et à tous les autres à qui j'envoie mes meilleures salutations!)

18 juin 2009

Festival des Gauchos à Salta en Argentine!

Aujourd'hui le 18 juin 2009! Nous sommes encore au garage ce matin, les freins doivent être changés. Il nous faudra probablement toute la journée, puisque les mécaniciens ici ne travaillent pas très vite! Ils n'ont pas non plus les mêmes outils qu'au Canada, et bien sûr, on ne parle pas des pièces (il n'y a pas de possibilité d'avoir des pièces originales en Argentine). Nous devrons donc vivre avec nos amortisseurs qui sont complètement finis! Nous avons assité hier au défilé des gauchos, ces élégants chevaliers paradant devant le monument du Général Guiemes pendant près de 4 heures. Il doit bien y avoir un millier de chevaux rien qu'à Salta, puisque tous ces gauchos étaient des environs! Une fête très patriotique, presque militaire, avec des gens qui pleuraient la mort du Général Guiemes (il est mort depuis plus de 200 ans!). Une autre particularité, la première procession fut celle de la Vierge, puisqu'apparemment, la foi des gens en cette Vierge aurait mis fin à un tremblement de terre il y a très longtemps. Les croyances des gens ont vraiment une grande puissance! Au camping Carlos Xamena de Salta, nous avons fait la connaissance de plusieurs campeurs autrichiens et allemands. Nous avons retrouvé à nouveau Frédéric le Belge (nous avons fait la route du Train des Nuages avec lui, et admiré le viaduc El Povovilla, près de San Antonio de Los Cobres). Nous avons aussi rencontré un couple Marseillais, Pierre et Corrinne (des gens adorables), ainsi qu'un couple Breton (Anautica). Tandis qu'au garage, nous avons rencontré Juan, un fermier possédant des milliers d'hectares et plus de 4000 bovins (son père avait payé 40 dollars l'hectare en 1999, il y a 10 ans). Il n'avait pas de compliments pour son gouvernement, qui semble brimer la libre entreprise selon lui. Les entrepreneurs, les commerçants, et les gens de la classe moyenne semblent dénigrer ce gouverment socialiste, alors que les gens très pauvres, qui reçoivent des chèques chaque mois, semblent l'apprécier. C'est difficile de vraiment comprendre le système, puisque nous ne vivons pas ici. Mais il est vrai que l''Argentine est très différente du Chili et de l'Uruguay... L'hiver ici approche à grands pas, et nous pensons donc à monter vers le Nord puisque les températures sont plus fraîches au Sud... Lorsque les réparations mécaniques furent terminées, nous sommes partis pour visiter la Quebrada de Huachamucha, Tilcara et Purmamarca avant de remonter vers le Chili (la route de Susques, Paso de Jama, puis San Pedro de Atacama). À Huachamucha, nous avons admiré la statue de Saint François qui sort du clocher à midi tapant, et bien sûr, la Montagne aux Sept Couleurs à Purmamarca. À Tilcara, nous avons retrouvé un couple d'Allemands que nous avions rencontrés à Salta. Ils nous ont parlé d'un autre couple d'Autrichiens avec qui nous avions sympathisés, et qui se sont faits voler justement à Purmamarca il y a deux jours. Je n'aurais jamais cru que c'était possible, puisque ces camions sont très hauts et très blindés, mais apparemment que les voleurs ont brisé une fenêtre pour entrer... Nous avons presque hâte d'être arrivés au Chili, c'est un pays où il n'y a aucun problème pour la sécurité. Espérons que notre véhicule pourra monter en haute altitude (4,200 mètres) et que tout se passera bien. Ciao!