15 mai 2009

Argentine (Estéros del Ibéra)

Nous sommes demeurés à Arapey pour quatre jours, car nous avons voulu profiter des thermes d’eau chaude et de la nature merveilleuse qu’on retrouve là-bas… Mais comme nous n’avions plus de nourriture, nous n’avions pas d’autre choix que nous diriger vers Salto. (Le frigo est très petit dans les Westfalias, alors il faut faire des miracles pour tenir une semaine si on ne mange pas au restaurant !) Et Salto, la ville la plus proche, est à 70 kilomètres d’Arapey… Nos assurances auto étant aussi échues à la mi-mai, nous n’avions pas vraiment le choix que de retourner en Argentine (il est plus facile d'assurer le véhicule en Argentine qu’en Uruguay ). Alors lundi matin (11 mai), nous nous sommes mis en route pour l’Argentine! Un peu tristes de quitter l'Uruguay, mais toute bonne chose a une fin, n'est-ce pas? Nous nous sommes donc rendus à Concordia, la première ville argentine à la sortie de Salto en Uruguay (nous avons mis cinq minutes pour passer aux douanes uruguayennes, alors qu’il nous a fallu quarante-cinq minutes pour les douanes argentines). Il y a à Conc0rdia un énorme magasin Carrefour et nous avons stocké sur toutes sortes de produits… Ensuite, nous avons cherché pour les compagnies d’assurances Mapfre ou Berkley, mais nous avons dû nous assurer avec une autre compagnie, la Sancor Seguros, car c’était la seule qui assurait les étrangers dans le Nord de l'Argentine. Nous avons donc pris une assurance de trois mois… J’ai entendu dire que ces assurances ne servent pas à grand-chose, qu’elles ne paient pas souvent dans le cas des étrangers, mais au moins, nous avons fait l’effort ! En début de soirée, nous avons filé vers Salto Grande, et nous sommes retournés dormir sur le quai au bord des yachts. Puis, mardi matin (12 mai), nous ne sommes même pas baignés, puisqu’il pleuvait à boire debout et que les éclairs illuminaient le ciel ! Nous avons filé vers Mercédès, et nous nous sommes arrêtés au bureau d’informations touristiques pour prendre des renseignements par rapport à la réserve Esteros del Ibéra. Ce Parc National est très similaire au Pantanal et au Chaco pour la flore et la faune. Comme nous avons décidé de laisser tomber le Pantanal parce que nous ne visiterons pas le Brésil, nous ne voulions pas manquer ce parc ! Lorsque nous sommes arrivés en soirée, nous nous sommes arrêtés au Centre des Visiteurs où se trouve une exposition intéressante, ainsi qu’un vidéo de trente minutes sur la flore et la faune du parc. Et comme il est interdit de dormir dans la réserve naturelle, nous nous sommes arrêtés à deux kilomètres plus loin, au Camping de Colonia Pellegrini. Il s’agit d’un camping superbe, un peu cher bien sûr ((45 pesos par nuit, ou 15$ U.S .) mais vraiment, on se croirait dans un jardin tellement les lieux sont beaux et bien entretenus, avec beaucoup de fleurs, de papillons, d’oiseaux et d’arbres ! Nous sommes sur les bords de la lagune Ibéra, et les levers de soleil ici sont magnifiques. Mercredi matin, nous sommes partis tôt en bateau avec un guide (140 pesos plus pourboire), et nous avons passé deux heures sur la lagune. Nous avons observé des caymans, des capinchos (capybaras en anglais), des hérons, des cigognes, des canards, des cerfs et toutes sortes d’autres animaux dont je ne connais pas vraiment les noms. Nous n’avons pas vu de loups ou d’anacondas (plus difficiles à observer)… Il paraît que la réserve est l’hôte de 350 espèces d’oiseaux, 125 espèces de poissons, 40 espèces d’amphibies, 60 espèces de reptiles et 60 espèces de mammifères. Nous avons vu beaucoup de nénuphars, et plusieurs plantes aquatiques sur les îles flottantes. On nous a dit qu’octobre et novembre sont les meilleurs mois pour voir des animaux, mais nous en avons vu plusieurs centaines ! Nous avons fait cette excursion sous un soleil magnifique, mais peu après le dîner, le ciel s’est couvert et il a plus. Il pleut très souvent ici, cela ressemble beaucoup à l’Amazonie. En fait, il y a plus de lagunes et d’îles flottantes dans la réserve que de terre ferme! Jeudi matin, il pleuvait encore à boire debout, mais comme les routes étaient détrempées, la route vers le Nord (Missionnes) était fermée à la circulation. Nous avons dû revenir sur nos pas et retourner à Mercédès (route de gravier, mais au moins elle était praticable). Nous avons pris des auto-stoppeurs, trois policiers tous chargés d'énormes sacs de hockey (un seul nous a arrêté, avant de nous dire qu'ils étaient trois), alors inutile de vous dire que nous étions très lourds... Nous avons dû faire changer deux boulons de la roue avant lorsque nous sommes finalement arrivés à Mercédès, et le mécano a dû mettre des boulons de tracteurs: plus gros que ce que nous avions puiqu'il n'y avait rien d'autre de disponible. Lorsque les réparations ont été terminées, nous nous sommes arrêtés sur le bord de la route pour dormir, juste en face de la statue de la Vierge à l'entrée de Mercédès! Le petit village souffre d'une grande sécheresse, et apparemment que plusieurs des animaux de ferme meurent parce qu'il n'y a pas assez d'eau. Et il semblerait que si les gens du village s'approvisionnent en eau à Estéros del Ibéra, cela pourrait mettre les animaux exotiques en péril, alors les écologistes s'y opposent... Ce matin, nous remonterons par le Nord en passant par Pasos de Los Libres, juste à côté du Brésil. Il se pourrait que nous arrêtions à la ville natale de Général San Martin, le Libérateur. Il y a sûrement un musée en son honneur, c'est le plus grand héros du Mercosur! Alors je termine ici, et à bientôt!