10 avril 2008

Cuicacho, Cayambe, Castillo de Guachalan (secret bien gardé), Sagolqui




Dimanche le 30 mars, nous nous sommes rendus à la magnifique cascade de Peguche, qui coulait en abondance sans doute à cause de la saison de pluies… Nous ne sommes pas tellement affectés par la pluie cependant, sans doute parce que nous sommes dans les montagnes… Dans la Sierra il pleut un peu en fin de journée mais parfois beaucoup pendant la nuit. Et de toutes façons, avril est le dernier mois pour la saison des pluies ici en Ecuador! En soirée, nous nous sommes rendus à un hôtel non loin d’Ibarra pour y passer la nuit, et nous nous sommes aperçus que nous n’avions plus de propane, en raison d’une fuite dans le réservoir que nous n’avons pu détecter. Nous avions d’abord cru que l’opérateur du camion Congas qui nous avait rempli à Quito avait mal fermé la valve, et après une nuit mouvementée (les gens ici ont fait la fiesta jusqu’à cinq heures du matin), nous nous sommes rendus à nouveau lundi matin à la station de gaz Agip d’Ibarra. Après avoir effectué le remplissage de propane, nous nous sommes dirigés vers la lagune Cuicocha, dans la réserve écologique Cotacachi-Cayapas. Nous avons décidé de ne pas faire le sentier de 14 kilomètres autour du lac tout de suite, parce que nous ne nous sentions pas tellement bien. C’est la deuxième fois en Ecuador que nous prenons une crème glacée et que nous sommes malades. Nous ne mangeons jamais à l’extérieur, mais j’imagine que même pour la crème glacée, il faut faire attention… C’est peut-être que nous ne buvons jamais l’eau du robinet (nous achetons toujours notre eau en bouteille) et qu’ils lavent leurs machines avec l’eau non potable, je ne sais pas. J’imagine que leur système immunitaire est habitué à certaines choses! Mardi le 1er avril, nous avons décidé d’entreprendre une randonnée autour du lac, mais le gardien nous a prévenu que c’était dangereux, en raison d’une agression qui avait eu lieu il y a 3 semaines. Nous ne nous sommes donc pas aventurés trop loin, nous nous sommes seulement rendus au premier mirador. Il faut dire que Pierre avait encore la diarrhée et moi mal au coeur, alors nous avons jugé que ce serait plus sage. Nous avons cependant pu apercevoir le pic enneigé du volcan Cotacachi dans toute sa splendeur…

Nous avons passé une deuxième nuit à l’Hosteria Cuicacho (nous avons donné des cigares au gardien pour profiter de leur stationnement gardé), et le lendemain matin, mercredi le 2 avril, nous nous sommes dirigés vers Cotacachi, une belle petite ville coloniale. Nous voulions visiter les cascades de Cariacu, mais la route était vraiment trop mauvaise. Nous nous sommes ensuite rendus à Cayambe, mais la route pour le volcan étant exécrable, nous avons rebroussé chemin. Il faut dire que nous avons vu dans le journal que la route d’Urcuqui, que nous avions empruntée il y a quelques jours (dimanche de Pâques) pour nous rendre aux eaux thermales était maintenant fermée en raison d’un éboulement et d’une rivière ayant débordé de son lit… Cependant, à Cayambe nous avons trouvé un cordonnier qui a réparé mes bottes de montagne Armond d’Italie pour un dollar, et nous avons aussi acheté des fruits au marché. En après-midi, nous nous sommes arrêtés au Balneario y Canon El Pisque, un complexe d’eaux thermales au milieu d’un canyon, et nous avons décidé de nous arrêter pour la journée. L’endroit est magnifique, et les gens sont super gentils… Il faut dire que nous sommes très lents, puisque de la Colombie à Cayambe (l’endroit où se trouve les eaux thermales) il y a seulement 178 kilomètres! Mais nous aimons beaucoup l’Ecuador, et nous préférons que la saison des pluies soit terminée avant de nous rendre au Pérou… Comme notre visa est de 90 jours et que nous sommes entrés le 14 mars, nous ne sommes pas pressés…

Jeudi le 3 avril, nous nous sommes arrêtés sur la ligne de l’Equateur pour prendre quelques photos du monument, et nous avons continué vers le Castillo de Guachala, un endroit tout simplement magnifique qui n’est pas mentionné dans nos guides de voyage, et que nous avons découvert un peu par hasard, puisqu’il en était fait mention vaguement dans l’information touristique en espagnol que nous avions demandée à Cayambe. Ce château abandonné ressemble un peu au château de Hearst en Californie, avec énormément de statues plus grandes que nature: dieux et déessees de la Grèce Antique, chars romains, calèches et chevaux, tortues, paons, etc. Nous avons passé deux bonnes heures à tout visiter, et nous étions absolument seuls, si on fait exception des travailleurs qui vaquaient au loin à leurs occupations. Apparemment que le propriétaire a décidé de se construire un autre château ailleurs… Nous avons aussi visité le sanctuaire de la Vierge El Quinche, le plus beau que nous ayons vu jusqu’à présent, avec énormément d’or, de vitraux, de sculptures… Et finalement, nous avons entrepris de faire une superbe route de montagnes pour nous rendre jusqu’à Papallacta, la plus grande et la plus moderne station balnéaire d’Écuaor. Nous avons pris quelques photos du volcan enneigé Antisana, et nous avons aperçu de nombreuses cascades tout le long de la route. Nous sommes passés par la Cuerva de la Muerte (Courbe de la Mort, au-dessus de 4,000 mètres), et il faut dire que le véhicule a tenu le coup! Nous avons fait une excursion d’une demie-heure dans une forêt de bambous pour admirer plusieurs cascades qui descendaient de la montagne, puis nous avons campé près des eaux thermales de Papallacta, et nous avons aussi rencontré Washington, un guide avec une spécialisation en ornithologie (1,200 espèces d’oiseaux en Ecuador!) Il nous expliquait qu’il était un peu désolé que les prix fixés pour les étrangers soient 5 à 10 fois plus chers que ceux chargés aux locaux… Vendredi matin (4 avril), nous nous sommes arrêtés aux Aguas Thermales Jamanco (glissades d’eau, piscines d’eaux minérales à 40 degrés, douches chaudes). Nous avons tellement aimé que nous avons avons décidé de profiter des bains chauds et des magnifiques paysages extérieurs et de nous installer ici jusqu’au lendemain.

Samedi matin, nous nous sommes mis en route de bonne heure pour nous rendre jusqu’aux chutes de San Rafael, les plus hautes de l’Ecuador. Nous nous sommes arrêtés au chutes Magica du Rio Malo pour dîner, et il faut dire que nous avons été surpris par le débit d’eau élevé… Ces chutes sont vraiment impressionnantes! Sur la route, il y avait des dizaines de cascades très hautes, beaucoup d’orchidées et de bromelias, et des montagnes très hautes, puisque nous étions à l’intérieur d’un canyon longeant la rivière Quijos. Puis, après la chute San Rafael et le volcan Reventador, nous sommes entrés en territoire amazonien, et les paysages ont changé du tout au tout. Autant dans les montagnes c’était frais, autant c’était chaud et humide en Amazonie. Nous sommes passés par deux grosses villes pétrolières, Lago Agrio et Coca. Nous nous sommes d’ailleurs installés à Coca dans le stationnement d’un hôtel pour la nuit. Nous planifions retourner à Papallacta, au Centre Touristique Jamanco pour ce soir (dimanche le 6 avril), et nous devrions probablement aussi visiter Baeza aujourd’hui. Nous devons faire une route de terre de 95 kilomètres entre Loreta et Consanga, alors nous croisons nos doigts… Nous changerons certainement nos pneus en Ecuador, mais nous aimerions faire le plus de routes possibles ici avant… A part la Pan-Américaine, les routes ici sont souvent en piteux état… En tout cas, la route de Lita à Esmeraldas, et d’Esmeraldas à Santo Domingo de Colorado, était vraiment déplorable! Mais l’Ecuador est un pays où la nature est absolument extravagante, avec des arbres couverts de fleurs, de nombreux volcans, des rivières et des cascades en abondance, et une faune et une flore exceptionnelles! Nous n’avons pas vu d’anacondas (énormes serpents) encore, mais il paraît qu’il y en a plusieurs dans la jungle…

Nous avons nous arrêter dans une ‘vulcanizadora’ à Baeza pour faire réparer le pneu arrière gauche, à cause d’un clou… Puis nous sommes retournés à Papallacta, et nous avons encore une fois profité de ce lieu magique. Des piscines d’eau volcanique très chaudes, toutes à des températures différentes, et l’une d’elles à 45 degrés centigrades, mais aussi une piscine d’eau glacée! Ici les douches sont froides ou tempérées (il s’agit de l’eau qui se trouve dans les barils en haut des toits, alors si la nuit a été froide…), alors plonger dans l’eau chaude est un vrai plaisir! Mardi le 8 avril au matin, nous avons apprécié une dernière fois ce magnifique complexe aquatique au milieu de la nature, et nous sommes repartis vers Sangolqui, pour trouver une usine de gaz propane. On ne nous a pas laissé entrer à l’intérieur des enceintes fortifiées, seulement les camions de remplissage peuvent le faire. Mais on a finalement pu obtenir une adresse d’un ingénieur à San Rafael, MG Gaz, et nous avons rencontré Marco qui a analysé notre système. Il nous a dit que mêne s’il faisait la conversion, il faudrait changer de cylindre et de régulateur à chaque pays, mais finalement, nous avons décidé que ce serait plus pratique. Nous avons donc pris rendez-vous avec lui pour le lendemain matin. Et nous avons essayé de trouver des amortisseurs avant pour le véhicule, puis nous avons dû trouver un garage pour les installer. Pas de chance, les pièces ne faisaient pas. Le mécanicien a commandé de Quito, mais la livraison ne pouvait être que le lendemain… Mercredi le 9 avril, nous avons passé tout l’avant-midi chez MG Gaz de San Rafaël, et on nous a installé un réservoir de 15 kilos supplémentaires de propane qui devrait nous durer deux mois. Espérons que ce ne sera pas trop difficile de faire les changements selon les pays que nous traverserons! Dans l’après-midi, nous avons fait installer les amortisseurs avant et effectué le changement d’huile, pour 135$! Nous avons fait changer les freins avant il y a deux semaines à Ibarra, mais ce ne sont pas les bons freins, et le mécanicien pourrait les changer lundi prochain, parce que nous avons pris rendez-vous avec lui pour qu’il corrige l’alignement (nos pneus n’usent pas de manière égale) et qu’il examine les ball joints… Ici la main-d’oeuvre n’est pas dispendieuse, mais c’est un problème de trouver des pièces importées, surtout pour une Volkswagen Westfalia 1989! Après les travaux mécaniques, nous avons visité l’église Matriz de Sangolqui, et nous avons acheté un DVD pour 1.50$ (ici ils ne louent pas les vidéos, ils les vendent). Nous pensons retourner au magasin de vidéos pour nous approvisionner. Je voulais revoir Chronique d’une Mort Annoncée, un ancien film de Gabriel Garcia Marquez (écrivain célèbre de Colombie) que j’avais vu en 1989 je crois, mais il n’était pas disponible… Nous avons donc opté pour Michael Clayton, un film de Sydney Pollack avec Georges Clooney! Nous avons acheté dix autres films, nous nous ennuyons un peu des cinémas! Nous partons ce matin pour Quito (jeudi le 10 avril)… Au plaisir!