18 février 2010

Peinture et débosselage de l'auto à Melaque

Lundi le 8 février nous sommes allés faire faire la peinture et le débosselage à Mélaque (Laminado Y Pintura Beto, sur la route 200, en sortant du village vers le sud). Ils ne font pas de sandblast, ils doivent donc tout sabler à la main. Nous avions quelques bosses et un peu de rouille, alors nous avions décidé que ce travail d’ entretien s’imposait. Jeudi matin, nous sommes allés voir l’état des travaux, et nous nous sommes rendus compte que la peinture était de la mauvaise couleur (trois couches de peinture et quatre couches de « clear »). La couleur était bleu indigo, alors que la peinture originale était turquoise grisâtre. Comme le toit ne devait pas être peinturé (fibre de verre) le contraste entre les deux couleurs était vraiment laid. Finalement, nous nous sommes entendus avec eux pour qu’ils reprennent le travail. Ils ont sablé à nouveau pour rendre la carrosserie matte, mais comme Pierre dit, cela nous fait trois couches de peinture de plus! J’imagine que c’est une bonne protection contre la rouille! Nous avons donc dû coucher à l’hôtel du lundi au samedi. Nous avons aussi dû manger dans les restaurants toute la semaine, puisque nous n’avions pas accès à notre véhicule… J’avais hâte de retrouver ma cuisine, même si nous en avons profité pour manger des sincronizados, des huevos rancheros, des chilaquiles et des chili rellenos! Et les postes de télévision américains à l’hôtel nous ont permis de suivre les tempêtes de neige aux Etats-Unis et les dernières nouvelles, mais nous sommes heureux de ne pas avoir de télévision, il y avait tellement de commerciaux et de désinformation… En fait, nous avons réalisé combien notre petit camping-car Westfalia nous faisait économiser, puisque cela nous évite les coûts d’hébergement et de restauration. Nous avons aussi fait refaire notre moustiquaire, mais le couturier a dû reprendre son travail car il avait cousu les fermetures-éclair à l’envers.   Et nous avons trouvé un nettoyeur qui a lavé notre grosse douillette (les dimensions sont trop grandes pour des machines à laver standard) pour 80 pesos. Après avoir fait notre marché samedi en après-midi et fait remplir de gaz propane à Cihuatlan, nous sommes revenus à La Manzanilla et nous nous sommes installés au camping Don Gabi, un beau petit camping, propre et économique, juste en bordure de la plage.  Nous nous endormons au bruit des vagues, et nous profitons chaque jour de magnifiques couchers de soleil. Les gens ici sont vraiment sympathiques : il y a Frank Condelli, un mécanicien de Westfalia d’Almonte, Ontario, avec sa femme Rita qui est québécoise. Il y a aussi Marcelle, d’Arvida, et son mari Herman, un Allemand-Canadien, qui possèdent un Road Trek.  Ensuite Bernard et Marie-Paule, de Valleyfield, en motorisé Majestic (un camping-car très luxueux). Le gérant du camping, Philippe, est un Québécois de 67 ans, de style hippie, qui possède un autobus scolaire jaune. Il y a aussi Chris et Barbara, de la Colombie-Britannique (Chevrolet), et depuis hier, Richard et Terry de la Colombie-Britannique (Westfalia), se sont joints à nous. Le camping ici est 100 dollars par mois, les douches et les toilettes sont impeccables, et nous avons de l’eau (non potable ici au Mexique) à volonté. Il n’y a pas de mouches, la vue sur l’océan est superbe, la plage est très belle, que demander de plus? Nous avions pensé nous rendre en Arizona et passer le reste de l’hiver à Yuma, mais comme nous avons une température idéale ici, pourquoi se presser pour passer aux Etats-Unis? Avant-hier il y a eu un rassemblement au camping, et nous avons eu le plaisir d'avoir Bernard et Felipe qui nous ont joué de la guitare et de l'harmonica, alors que Chris nous avait apporté une soupe thaïlandaise pour souper.. J'ai eu la surprise de constater que quatre bouteilles de tequila Azul et Anejo pouvaient se boire en un rien de temps, avec des habitués tels que Frank et Bernard! Bien sûr nous étions plusieurs, mais laissez-moi vous dire que Pierre est capable d''en prendre, et le pire, ou le mieux, le lendemain matin il n'avait même pas mal à la tête! Nous regardons des DVD presque tous les soirs, et nous avons beaucoup de plaisir au camping. Nous en profitons aussi pour tout nettoyer l'intérieur de la West. J'ai lavé les rideaux, le plafond, la toile, bref, nous rattrapons le temps perdu. Il nous reste à changer la pompe à eau et le filtre à essence, mais je pense que pour le reste, cela va.
Et oui, les km nous séparant du retour à la maison semblent dérisoires compte tenu du chemin que nous avons parcouru jusqu'ici. Tout se passe bien pour nous, et nous redoutons un peu le froid que nous allons trouver en poursuivant notre route vers le Canada, alors c'est pourquoi nous ne nous pressons pas. D'ailleurs, l'important est d'être à Vancouver en mai pour la naissance du bébé de Madison et Ben (le plus jeune fils de Pierre). Bonne fin d'hiver à tous, le printemps approche! Avec toutes nos amitiés...

07 février 2010

La Manzanilla! Encore!

Nous avons conduit Michèle et les enfants à l’aéroport mardi passé (2 février) en fin d’après-midi, puis nous sommes retournés vers La Manzanilla. Comme il pleuvait beaucoup, nous avons décidé de ne pas faire les quatre heures de route et de nous arrêter à une station-service pour la soirée. La nuit de mardi à mercredi a été illuminée par les éclairs! Il a même plu dans la van! Il y a sans doute une petite fuite sur le toit, autour de la Fantastic Fan que nous avions fait poser à Montréal… Une autre petite chose à réparer! Mercredi nous avons fait les garages de Mélaque pour avoir des estimations pour la peinture et le débosselage du véhicule. Nous avons rendez-vous lundi chez Betto, et nous avons aussi trouvé un hôtel pour la semaine où nous serons sans notre véhicule. Plusieurs voyageurs choisissent de faire repeindre leur véhicule ici au Mexique parce qu’il paraît que les prix sont quatre fois moins élevés qu’au Québec… Je ne sais pas si c’est un peu exagéré, mais nous avons eu une estimation de mille dollars, et le travail devrait prendre une semaine. J’ai hâte de voir, on me dit que parfois cela trois fois plus de temps, mais nous gardons les doigts croisés. Nous sommes au camping des Québécois (5$ par jour), sur la plage, de l’autre côté du cimetière, et il y a ici des gens de La Sarre, de Mirabel, de St-Colomban, de Montréal… Pierre est heureux, il peut échanger avec d’autres voyageurs qui parlent français! La plage est belle, la température de l’eau est plus chaude que l’air, il y a des baleines le matin, une profusion de bougainvillées (fleurs rose magenta, oranges ou blanches), et nous pouvons marcher plusieurs kilomètres sur la plage. Nous sommes très gâtés. L’Internet chez Yolanda coûte 50 pesos par semaine. La connexion est un peu lente, mais je suis reconnaissante de pouvoir trier les photos et les signets! Cela fait du bien de pouvoir faire le ménage de mon ordi. C’est difficile d’imaginer comment les connexions Internet sont moins performantes ici qu’aux Etats-Unis et au Canada. Par exemple, pour downloader Real Player, j’ai dû m’y reprendre à trois fois (on dit planter en québécois) et j’ai finalement abandonné. Pour placer les photos sur Kodak Gallery, une moyenne de 30 minutes par photo, alors qu’il en fallait 2 minutes à la maison (Vidéotron, connexion câble). Et bien sûr, l’eau n’est pas potable, il faut laver les légumes et les fruits à l’iode ou avec des gouttes spéciales. Mais vraiment, il ne s’agit que de petits inconvénients… Nous avons bien aimé Tenecatita, un endroit où le snorkelling est recommandé. Nous avons longé à nouveau le malecon (promenade le long de la mer) à Puerto Vallarta. Mais nous sommes revenus à la Manzanilla parce qu’il s’agit d’un petit village sympathique où l’on rencontre plein de Québécois. Nous reviendrons probablement ici après le travail de peinture de l’auto… Et cette fois nous achèterons du Kimchi (sorte de choucroute asiatique) de Louis et Julie, et nous aurons certainement plus de temps pour jaser avec la sympathique Diane, la mère de Julie… Au plaisir!