19 février 2008

Gran Sabana & chutes merveilleuses!




Lundi le 11 février, nous nous dirigeons vers la Gran Sabana. Il y a plusieurs barrages militaires sur la route, mais lorsque les gens réalisent que nous sommes Canadiens et non pas Américains, ils nous laissent passer sans trop de difficultés. J’ai vraiment l’impression que les gens qui visitent seulement Isla Margarita et Puerto La Cruz ne voient pas du tout la situation du pays. Malgré tout, les gens ici sont très chaleureux, la nature est belle, extraordinaire même, et nous profitons du soleil, de la musique et des paysages de rêve que nous côtoyons tout au long de notre séjour! Peu après le dîner, nous arrivons à El Dorado, où se trouve (sur une île au milieu de la rivière) la fameuse prison rendue célèbre par Henri Charrière (Papillon), qui y a été incarcéré en 1945.

Nous nous arrêtons en après-midi aux chutes Danto (Tapir), des chutes de presque 50 mètres de haut, très mal indiquées et assez difficiles d’accès. Nous avons essayé plusieurs chemins avant de les trouver, et Pierre m’a attendu en haut sur la route lorsque j’ai finalement réussi à prendre une photo! Moi qui aime tellement les chutes, je suis comblée ici, il y en a tellement! Nous nous arrêtons finalement peu après l’embranchement conduisant à Kayaven (route de terre d’une centaine de kilomètrers que nous ferons en revenant), et nous nous baignons à la rivière Apowao. On peut camper partout dans le parc mais il est interdit de faire des feux. Il y a très peu de circulation sur la route, qui est absolument superbe, ce qui n’est pas le cas de toutes les routes du Vénézuéla!

Mardi le 12 nous continuons vers Santa Helena de Urien, à la frontière du Brésil, et nous vistions les chutes Golonchila, les chutes de roc rouge Salto Kami et les superbes chutes Kama-Meru (50 mètres de hauteur) avant d’arriver à Santa Helena. Nous réussissons finalement à trouver du pain et du lait écremé (importés du Brésil), mais nous avons peu de chance avec Internet, car impossible de se connecter, il paraît que c’est comme cela chaque fois qu’il y a de la pluie! Nous changeons aussi 100 dollars, et on nous donne un taux un peu plus bas car nous avons 5 billets de 20$ alors qu’ils auraient préféré avoir un billet de 100$ U.S… La Cathédrale de Santa Helena est vraiment spéciale, elle a été érigée par des moines Capucins et un tableau de la Dernière Céne se trouve devant l’autel. Il y a aussi des anges et des statues sur le toit à l’extérieur, c’est très différent de ce que l’on voit habituellement au Vénézuéla! Après avoir fait le plein d’essence pour 50 sous, nous reprenons la route et nous campons au Quebrada Pacheco, un endroit idyllique, avec des chutes, des cascades, des bassins… Nous adorons la Gran Sabana, et nous voulons l’explorer à fond avant de repartir! Les montagnes sont plates (tepuys), tout est très vert, et nous sommes au pays des tapirs et des tamanoirs!

Mercredi le 13 février, nous visitons le Balnéario Soruapé, et Pierre surveille les alentours pendant que je traverse la rivière à pied pour prendre une photo des chutes… Puis nous nous rendons à Salto Pacheco, un des meilleurs endroits du parc pour la baignade! Nous faisons un autre arrêt à Salto Kama, et nous en profitons pour marcher jusqu’au bas des chutes, qui sont de 55 mètres de haut. Nous nous arrêtons aussi aux rapides Kamoiran, que nous trouvons plus ordinaires, étant donné que nous avons vu des chutes incroyables jusqu’ici, puis nous décidons de faire la route jusqu’aux chutes Chinak-Meru, aussi appelées Aponwao. Nous faisons une cinquantaine de kilomètres sur une route de terre pleine de trous, une route vraiment terrible où nous avançons à environ 20 kilomètres à l’heure étant donné la mauvaise condition de la route. Et lorsque nous arrivons finalement au village Iroboro, nous laissons le véhicule sur la route car nous doutons qu’il soit possible de franchir ce tronçon avec notre Westcargot! Nous marchons un peu, puis nous arrivons devant une rivière où il faut payer 100,000 bolivars (50$ U.S) pour traverser et se rendre aux chutes. Après négociations, nous nous en tirons pour 20,000 bolivars, mais on nous fera seulement traverser la rivière en pirogue, il nous faudra marcher encore 3 ou 4 kilomètres avant d’arriver aux chutes. Ces fameuses chutes, elles font 100 mètres de haut, et elles mènent un vacarme d’enfer! Mais elles sont absolument féériques, et Pierre et moi pensons que cela valait la peine de nous donner tout ce mal pour les voir! Nous retournons au village, nous hélons les gens de la tribu Pémon pour qu’ils nous embarquent en bateau, et nous reprenons la route de retour. Nous aurions bien aimé voir les chutes Toron-Meru, mais nous avons dû rebrousser chemin, la route étant vraiment impraticable. Nous nous arrêtons donc à la Panaderia, une boulangerie recommandée, sauf qu’ils n’ont plus rien en inventaire, vu la pénurie de farine de blé. La patronne est partie à Plaza Bolivar pour essayer de s’approvisionner… Nous sommes fatigués, alors nous décidons d’arrêter pour la nuit. Le lendemain matin, nous prenons la route très tôt, et nous continuons sur la petite route de terre très mal entretenue pour nous rendre jusqu’au Kilomètre 88, et nous retournons jusqu’à Ciudad Guyana, que nous atteignons vers 16 heures. Nous décidons de continuer notre chemin, et nous arrivons à El Tigre après la tombée de la nuit, sous la pluie. Nous nous installons au Mercado Municipal pour la nuit. Le lendemain matin, comme il n’y a pas d’Internet ici et que les gens font déjà la file à 6 hres du matin alors que l’épicerie n’ouvre ses portes qu’à 7 heures, nous décidons de repartir vers El Valle de la Pascua, où nous nous approvisionnerons et je l’espère, trouverons un café Internet!